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CE MERCREDI 21 OCTOBRE 2009
A 18H30
C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »
Sur RADIO CAMPUS Lille 106,6
En direct et en archives sur www.campuslille.com
« ¼ d’heure en Palestine » : les manifestations, massives, de l’hiver dernier, pour protester contre les crimes sionistes à Gaza, ont eu le mérite de soulever des questions, sinon nouvelles, en tout cas réactualisées, à la fois par le crime, et par la protestation même qui s’ensuivit.
Ces manifestations, en France, parce qu’elles regroupaient une proportion significative de personnes issues de l’immigration post-coloniale arabo-musulmane, étaient-elles communautaires ? Ou alors, ne peut-on inverser les termes de la question ? Et s’interroger plutôt sur l’absence remarquable de personnes, la gauche française pour faire vite, qui ont vécu la colonisation, elles aussi, mais de l’autre côté ? Et ceci expliquant peut-être cela ?
Et faut-il vraiment se poser la question ? Par leur massivité, ces manifestations ont montré que la cause palestinienne progressait dans l’opinion publique occidentale. Mais qu’est-ce que ça change ? Est-ce efficace ? Entre deux massacres, la mobilisation retombe, quand l’occupation se poursuit.
Il y a la machine de guerre sioniste, ces relais politiques et médiatiques, une efficacité redoutable. Mais nous avons aussi une responsabilité. Ceux justement qui, pour ne pas « se mêler » aux présumés communautaristes, ne se mobilisent pas, ou trop peu. Qui établissent encore une symétrie entre occupants et occupés, et de fait se désengagent.
Et puis ceux qui, entre deux massacres donc, ne parviennent pas à pérenniser la mobilisation, à la politiser. Pourquoi ces manifestants de l’hiver dernier, souvent jeunes, souvent manifestantes d’ailleurs, ne se retrouvent-ils pas dans les mouvements de solidarité constitués ?
La cause palestinienne ne risque-t-elle pas, sans relais politique, de devenir une cause humanitaire, strictement cantonnée au champ de l’émotion ?
C’est à toutes ces questions qu’ont répondu Saïd Bouamama, militant, sociologue et accessoirement chroniqueur dans notre émission, et Nabil El Haggar, universitaire, exilé palestinien, membre de l’Association France Palestine Solidarité. C’était le 10 octobre dernier, à Lille, à l’initiative de l’AFPS.
Bien heureusement, se poser les bonnes questions n’empêche pas d’agir. Et ils sont déjà des milliers à avoir répondu à l’appel de la Marche pour Gaza, que nous évoquerons désormais chaque semaine, qui sera brièvement présentée ce mercredi, et à propos de laquelle nous vous invitons à consulter la page suivante :