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quantité contre qualité, match à suivre sur www.campuslille.com
Publie le lundi 19 mai 2008 par Open-PublishingCE MERCREDI 21 MAI 2008
A 18H30
C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »
Sur RADIO CAMPUS Lille 106,6
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Certes, la quantité est moindre, mais nous allons y gagner en qualité. C’est ce que tenta d’expliquer notre reporter aux archaïques manifestants de jeudi dernier, à Lille. Pour cela, nous l’avions, auparavant, envoyé suivre un stage intensif, au sein de l’Ecole Supérieure du Management des Capitaines d’Industrie Favorables à la Réforme Structurelle (l’E.S.M.C.I.F.R.S.).
Désormais, il est persuadé que la croissance sera meilleure que prévue, que le chômage baisse, que les Français ont soif de réforme, que Sarkozy remonte dans les sondages, que le MEDEF c’est d’abord une certaine éthique, que l’actionnariat salarié c’est l’avenir et que, décidément, les pauvres sont trop exigeants. Et que, enfin, on peut remplacer la quantité par la qualité.
Plongé dans la masse qui « grogne », il répandit la bonne parole ; hélas, il ne fut point entendu. Non pas que ces propos fussent erronés. C’est qu’ils furent sans doute mal expliqués. Toujours est-il qu’il nous revint avec des plumes, du goudron, et les quelques sonorités qu’émirent des fonctionnaires riscophobes rétifs à la modernité.
C’est cela que nous entendrons. Avec, tout au long des témoignages et explications de ces travailleurs, en filigrane, la description d’un pays où les conquêtes ouvrières et démocratiques – le lien social – sont méticuleusement détricotées, au nom d’une logique comptable baignant dans les eaux froides du calcul égoïste. Un cri : nous ne laisserons pas briser notre travail, nos droits, notre vie.
Une autre certitude émerge du flot social que feignent d’ignorer notre minimum de service et ses laquais : la politique du gouvernement ne suit qu’une seule boussole, il n’en est qu’une pour mener au nirvana promis par le MEDEF à ses membres. Il faut diviser ce peuple, le segmenter, monter les uns contre les autres. Mais, à l’écoute, on s’aperçoit que cette bataille n’est pas gagnée – et ça fait du bien…
Car la conscience de notre sort commun et de notre nécessaire unité, fait son chemin, dans les rues, dans les entreprises, dans les quartiers. Nous, nous le savons déjà, nous le sentons déjà, quand le candidat des beaux quartiers croit encore pouvoir jouer sur la corde de l’usager en colère. Son attaque contre le droit de grève ne porte pas, ne porte plus. Certes, il ne reculera pas, pas tout de suite. Mais son contraire, sa contestation, ont passé un cap. Avanti popolo !
Dans notre « ¼ d’heure en Palestine », nous reviendrons sur la manifestation de samedi dernier, sur les 60 ans de la Naqba…