s’emanciper du mythe d’Icare ?

en regardant le film de Nicolas Roeg, "L’homme qui venait d’ailleurs" (adaptation du roman de Walter Tevis) hier soir sur Arte, je me suis dite que le mythe le mieux partagé aujourd’hui, c’était effectivement celui d’Icare.

Et je me suis aussitôt demandée ce qui allait se passer si notre société n’était pas capable de s’émanciper de ce mythe ? Si elle devait connaître le même sort, surtout depuis que les réserves de carburant, cette denrée "qui donne des ailes", touchent à leur fin ? Autrement dit, en quoi consisterait notre chute d’Icare à nous ? Ne serait-ce pas une sujétion définitive et mutuelle, par le sexe, par l’argent, le crime ?
Ne serait-il pas temps de refléchir à une autre façon de se donner des ailes, en s’inventant notre propre science-fiction, et une autre façon de cristalliser l’énergie, au delà de l’argent, du sexe, du crime ?
angela anaconda