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PCF : La fin d’une époque

Publie le samedi 27 mars 2010 par Open-Publishing
25 commentaires

de Roger Martelli

L’enjeu communiste me paraît pouvoir s’exposer de façon lapidaire : la démocratie est malade ; elle ne va pas bien faute de dynamique de politisation populaire ; cette carence s’explique parce qu’il n’y a pas, face à la crise systémique du capital de projet crédible d’alternative fondée sur l’émancipation et la promotion des classes populaires ; ce projet est dans les limbes, parce que n’existe pas d’espace politique partagé, capable d’agréger les attentes, en les mettant en cohérence, en les portant dans les luttes sociales et en les articulant à une perspective politique à vocation transformatrice majoritaire.

Tel est l’enjeu ; telle est l’urgence. Les récentes régionales en ont été l’illustration éclatante : abstention massive, persistance du vote FN, éclatement de la gauche de gauche. Cette situation, installée depuis 2007, est intenable : il est inimaginable que l’on laisse le terrain politique à gauche, d’un côté au « réalisme » attribué au parti socialiste et, de l’autre côté, à « l’innovation » qui serait la marque d’une Europe-écologie, complexe, non homogène, mais terriblement ambiguë.

Il y a urgence à rompre cette mécanique. S’il y a urgence, c’est que le temps est compté ; s’il est compté, il n’y en a pas à perdre. De ce point de vue, je n’irai pas par quatre chemins : la structure actuelle du PCF est aujourd’hui fossilisée, malgré la richesse inestimable de ses militants et de ses élus. Que le patrimoine communiste soit en déshérence est un drame : pour les communistes d’abord, pour la gauche d’alternative ensuite ; pour la gauche tout court, enfin. Le déclin à ce jour inexorable du PCF n’a été compensé par aucune force ; ce manque à gagner se paie au prix fort. Mais la structure actuelle du parti est telle, que l’on ne peut espérer de l’intérieur la révolution sans laquelle le communisme politique est anémié.

Il y a maintenant plus de vingt ans, je me suis lancé avec beaucoup d’autres dans l’aventure des « refondateurs ». D’autres avaient essayé, avant nous, de persuader l’organisation de la nécessité du mouvement ; dénigrés, agressés, meurtris, ils y ont renoncé. Nous avons longtemps persisté (la « dissidence » la plus tenace de l’histoire du parti…). Nous avons toujours su que la tâche était difficile et qu’elle relevait d’un pari. Nous avons estimé que ce pari était raisonnable, parce que le PCF était historiquement marqué par une contradiction : à la fois un appareil fermé, de souche « bolchevico-stalinienne » (les deux termes n’étant pas superposables au demeurant…) et une tradition de rapport au réel qui permettait de métisser le parti pris de la radicalité et le sens de la construction politique à vocation majoritaire. À plusieurs reprises, dans le passé, alors même que le PC était enfermé dans une culture ouvertement stalinienne, il avait su prendre des tournants politiques qui l’avaient sauvé de l’isolement sectaire et l’avaient même placé au cœur de l’espace politique national (1934-1936, début des années 60, période de l’eurocommunisme). Nous pensions pouvoir jouer de cette contradiction pour plaider en faveur d’un sursaut salvateur.

Cette démarche a buté sur un obstacle ultime en décembre 2006, au moment du choix de la candidature de Marie-George Buffet à la présidentielle. Il était acquis que cette candidature déboucherait sur un cataclysme électoral pour le PC et sur une atomisation de la gauche « antilibérale » ; or, en toute connaissance de cause, la direction a choisi la voie du suicide électoral. Depuis, elle confirme son ancrage dans une gestion à courte vue, dans laquelle les choix tactiques incertains (alliance derrière le PS ou « Front de gauche ») n’obéissent qu’à une seule logique : la préservation d’un appareil resserré, replié sur lui-même. Le PCF de la grande époque était à la fois stalinien jusqu’à l’intransigeance et ouvert sur l’expérience populaire et sur les grandes évolutions politiques nationales ; le PC actuel est, tout à la fois, formellement moins stalinien et davantage replié sur lui-même et donc « sectarisé ». La logique interne d’appareil (l’éradication des dissidences et les règlements de compte) l’emporte sur le sens du réel et sur l’ambition de sa transformation dans les faits et non dans les mots. L’appareil du parti est aujourd’hui une machine à diviser les communistes, alors que l’urgence serait de les rassembler dans leur diversité.

Il faut ainsi tenir compte de la rupture historique que la dernière période a installée. Il existe toujours un appareil politique, qui délivre des cartes et qui conserve légalement le sigle de « PCF » ; mais le Parti communiste français historique, avec sa contradiction fondamentale, n’existe plus. Dont acte. Nous avons jusqu’à ce jour considéré que notre projet politique devait continuer de se mener au sein de la structure historique du Parti communiste français ; pas exclusivement dans cette structure, mais d’abord en son sein. L’expérience de ces trois dernières années montre que cette tentative est maintenant inefficace (sur quoi s’appuyer, quand ne pèse plus la rationalité du réel ?), qu’elle est épuisante et que, in fine, elle tend à rendre illisible le projet refondateur lui-même.

Il ne sert à rien de rester dans une structure, si l’on a la conviction que rien ne peut bouger sérieusement en son sein ; il ne sert à rien de partir, si l’on n’agit pas pour que du nouveau émerge qui assume, dans des conditions nouvelles, les fonctions de l’ancien. Le départ ne doit être rien d’autre que le signe d’une volonté de voir émerger du neuf. J’ai longtemps plaidé pour un combat refondateur au sein du PCF ; je garderai mon estime pour celles et ceux qui, au sein du PCF, affirment la nécessité d’une métamorphose et se battent pour elle ; affectivement, je ne peux me situer que dans la vaste cohorte des communistes, dont beaucoup d’ailleurs, depuis longtemps, se sont éloignés du Parti communiste français. Mais je considère que le combat de l’intérieur ne peut plus avoir de force propulsive. Je pars, non sans le déchirement que l’on devine. Je ne le fais pas « contre » ; je le fais « pour » quelque chose. Ce « quelque chose » est un double engagement, dont aucun des deux termes ne peut être séparé de l’autre.

1. Un engagement communiste, tout d’abord. Je me sépare d’un appareil, pas du communisme, pas des communistes. Si l’appareil divise les communistes, rien n’est plus décisif que de travailler à les rassembler, sans exclusive, où qu’ils se trouvent. Pour l’instant, il n’existe pas encore de lieu pleinement reconnu comme une maison commune où tous ceux qui, quelle que soit leur attache organisationnelle (ou leur absence d’attache), estiment avoir à faire avec le communisme peuvent se retrouver pour réfléchir et agir en communistes. L’Association des communistes unitaires veut travailler en ce sens. Faut-il œuvrer à ce qu’elle puisse jouer mieux son rôle ? Peut-on aller plus loin et bâtir avec d’autres un lieu qui soit véritablement pluriel et partagé ? Nous verrons ; l’essentiel est l’existence et le contenu de ce que nous bâtirons. Un lieu communiste partagé est utile s’il travaille à énoncer une visée communiste moderne, post-bolchevique, qui soit une contribution originale à une gauche d’alternative pluraliste ; une visée adossée à des repères contemporains, capable de faire vivre une culture, en état de proposer, de critiquer, d’inventer. Le communisme politique ne doit plus être une nostalgie ou un appareil tourné sur lui-même, mais un projet et un ferment d’initiative. Nous voulons le faire ; d’autres veulent le faire, dans le PCF, dans le NPA, dans le Front de gauche, à Europe-écologie : sommes-nous en état de le faire ensemble ?

Il y a quelques années, plusieurs d’entre nous avaient lancé l’idée d’États-généraux du communisme ; c’était une belle idée. Ne devrions-nous pas la reprendre, fût-ce dans d’autres formes ?

2. Le second engagement est dans l’espace politique de la gauche. La gauche de gauche est épuisée ; elle est en morceaux. Chacune de ses composantes exprime un pan de ce que devrait être une gauche d’alternative ; aucune ne l’exprime dans son entier. Aucune n’est en état de dire : c’est autour de moi que se reconstruira une gauche digne de ce nom. Il ne suffit plus aujourd’hui de le proclamer ; il faut en tirer ensemble des conséquences. Pourquoi la gauche de gauche a-t-elle échoué ? Parce que la logique boutiquière l’a emporté ? Bien sûr. Mais il faut voir plus profond. La gauche de gauche a échoué, pour au moins quatre raisons.

Elle n’a pas suffisamment travaillé à se forger un projet indentifiable. Elle a travaillé parfois à des propositions communes, et elle a montré qu’elle était en état de le faire dès l’instant où elle en avait la volonté politique. Mais les propositions, même bien léchées, ne font pas en elles-mêmes un projet ; elles ne donnent pas du sens à la crique et à la lutte ; elles ne suffisent donc pas à stimuler de la dynamique collective et populaire.

En second lieu, elle n’a pas poussé jusqu’au bout l’articulation nécessaire du social et du politique. L’exigence de ce raccord nouveau, sans subordination ni séparation, s’est fortement exprimé de 1995 à 2005. Des pas en avant ont été faits ; l’apogée a été atteinte dans la bataille contre le traité constitutionnel européen ; depuis cette date, c’est le recul, le repliement de chacun, association, syndicat et parti, sur son espace propre. De ce fait, une source de richesse s’est quelque peu tarie.

En troisième lieu, la gauche de gauche n’a pas réussi l’agrégation de toutes les sensibilités et les générations de la critique. Les héritiers du mouvement ouvrier ne sont pas durablement métissés avec ceux des autres formes de la critique contemporaine, comme les Forums sociaux en esquissaient pourtant la concrète possibilité. Faute de ce métissage, chacun a fini par retourner à ses habitudes, à son pré carré, in fine à sa boutique d’origine. C’est une déperdition pour tout le monde.

Enfin, la gauche de gauche n’a pas assez travaillé à la novation audacieuse de ses contenus, de ses mots, de ses figures et de ses formes. Sans doute a-t-elle été échaudée par tant de capitulations opérées au nom de la « modernité », depuis près de trente ans. Sans doute a-t-elle raison de rappeler que la modernité ne vaut que si elle contredit les vieilleries de la « rentabilité » du capital. Mais si, d’une manière ou d’une autre, l’alternative politique s’identifie à la répétition, fût-ce pour ne pas courir le risque du reniement, elle est vouée à la marginalité. Qu’il y ait tant de têtes grises ou blanches (je sais de quoi je parle…) dans nos réunions n’est pas considéré comme si grave, par rapport à la primauté du « Contenu » (avec une majuscule) ; qu’il y ait avant tout des hommes et des bons Européens n’est pas davantage considéré comme discriminant. À ne pas suffisamment porter d’attention à la novation, on en laisse le monopole à d’autres. Pour le plus grand mal de la modernité vraie de la transformation sociale.

C’est la volonté de surmonter collectivement ces limites qui devrait nous identifier positivement. Si nous partons, c’est aussi parce qu’il faut du temps pour porter, à la gauche du PS, un discours qui soit celui de l’unité, mais pas seulement celui de l’unité. Il faut bien sûr une force politique rassemblée, pluraliste mais cohérente à la gauche du Parti socialiste ; non pas des fronts ponctuels, ou des coalitions de petites formations politiques, mais une force politique visible, capable de concurrencer les grandes machines politiques. Pour rassembler dans la diversité, cette force doit trouver des formes d’agrégation viables et souples qui n’existent pas. Attention, au passage, à ne pas nous enfermer dans des discours un peu byzantins qui, selon les cas, encensent à l’excès ou vilipendent les partis. Une force politique ne peut être un simple « mouvement » et elle doit donc assumer les fonctions jusqu’alors réservées aux partis traditionnels ; mais elle ne peut pas assumer ces fonctions en calquant sa forme sur celles, verticales et hiérarchiques, de l’État. Les partis politiques sont utiles et la forme parti est dépassée : les deux affirmations sont vraies en même temps et pas séparément…

À mes yeux, nous devons porter plus haut et plus fort l’exigence de cette force politique, dans laquelle un courant communiste existera dans son originalité et son autonomie. Et, toujours à mes yeux tout au moins, nous devons accompagner cette affirmation d’une conviction : si la gauche de gauche veut peser dans l’espace politique, si elle ne se contente pas d’être une roue de secours ou un aiguillon du Parti socialiste, elle doit assumer positivement toutes les fonctions qu’elle n’a pas assez assumées dans les toutes dernières années. Projet, redynamisation populaire, rassemblement politique et novation des formes : rien ne doit se penser séparément.

Pour la première fois de ma vie, j’amorce un départ politique. Je continue de rêver. À ce qu’aurait pu être un PCF refondé quand il en était encore temps, quand il n’était pas encore une formation politique marginalisée. À ce qu’aurait pu être une gauche de gauche politiquement rassemblée, quand elle en avait les moyens après 2005. Je continue de rêver à ce qui était un possible, malheureusement non advenu.

Il n’y a pas de vie sans rêve. Toutefois, en politique, le rêve se construit et se reconstruit.

Les matériaux ne manquent pas. En nous éloignant d’un appareil, veillons à nous donner les moyens de continuer d’agir concrètement en communistes : en rêvant… mais les yeux grands ouverts.

Roger Martelli

Messages

  • Bien dit, bien écrit Roger, mais désolé, complétement hors de la réalité des gens.

    Si tu montais et descendais les escaliers dans les immeubles, les HLM, tu comprendrais bien vite le terme "tous pourris" ! Et qu’il faut hélas, vu les dégats que le capitalisme a causé, descendre trés trés bas pour intéresser un peu les interlocuteurs...

    Prends donc ton texte, va le faire lire dans les cités, demande à tes interlocuteurs souvent en survie ce qu’ils en pensent...

    C’est pourtant eux qui décideront de la politique qui convient, sans eux pas de politique !

    Souvent ils en sont à la résistance extrême et souvent la pire qui va encore les enfoncer un peu plus !

    Pour être un "un général d’armée" des colleurs d’affiches de mon secteur, la lecture que j’ai faite m’amène à conclure : tiens il y a longtemps qu’on n’avait pas parlé d’eux... coucou les revoilà !

    Si tu avais détenu la vérité, ça se serait su et comme tu l’aurais éprouvée sur le terrain on l’aurait en plus vue. Hélas... yaka faucon...ou yavait ka... ça fait pas le compte.

    C’est trés à la mode l’idée de se mettre à part et d’inventer un truc nouveau...un de plus, tout comme l’idée de dire que tel ou tel dirigeant est mauvais...

    A mon sens c’est la preuve de l’état moral catastrophique dans lequel vivent les gens dans notre société.

    Tu pourras rapporter que tu en auras au moins rencontré un qui pense que c’est beaucoup plus communiste qu’il faudrait être mais l’être surtout par les gens !

    Un coco sous les pins !

    • Bien dit, bien écrit Roger, mais désolé, complétement hors de la réalité des gens.

      Pourtant je fais partie "des gens" et ce texte m’a intéressé...

      Et qu’il faut hélas, vu les dégats que le capitalisme a causé, descendre trés trés bas pour intéresser un peu les interlocuteurs...

      Très très bas... Pfff... Faut arrêter les visions binaires, qui amènent soit à mythifier "le peuple" en pensant qu’il détient par essence la vérité, la solution, soit à prendre les gens pour des veaux ou des abrutis. Ils sont comme nous, les gens, quelque part entre les deux.

      Prends donc ton texte, va le faire lire dans les cités, demande à tes interlocuteurs souvent en survie ce qu’ils en pensent...

      Mais il n’est pas fait pour ça, ce texte ! Il s’adresse, si j’ai bien saisi, d’abord à des militants du PCF, et au-delà aux militants de la gauche radicale, donc à des gens plus politisés que la moyenne.

      C’est trés à la mode l’idée de se mettre à part et d’inventer un truc nouveau...un de plus,

      Et ça fait quelques dizaines de milliers d’années que c’est à la mode. Sinon on en serait encore à Cro-Magnon (la musique atonale n’existerait pas, pas plus que Mozart, Galilée -père et fils !- ou Picasso etc etc etc etc etc etc.............).

      Tout ce qui est nouveau n’est pas forcément bon, mais l’apologie de l’immobilisme (ou du retour à de prétendus fondamentaux), c’est terrible...

      Merci à Martelli d’alimenter ma réflexion.

      Chico

    • Chico une premier "constatation" pour "alimenter ta réflexion", Roger Martelli a été de loin un membre du PCF "neutre" dans la gestion de la "structure" du parti que lui même soit disant critique ou mieux "conteste" aujourd’hui... pourtant pendant plus de 26 ans a participe activement a "pérennisé" l’existence des instance que on dirigé cet même parti...

      Roger Martelli entre au Comité central du Parti communiste français lors de son 24e congrès, en février 1982, puis au Comité exécutif national depuis le 30e congrès, en 2000. Il quitte ces deux instances au 34e congrès en décembre 2008.

      RF

    • Chico une deuxième "constatation" bien plus proche de "notre" histoire de bellaciao, même si je le dit clairement que comparé a l’éventuelle disparition du PCF n’a que très peux d’importance...

      A propos des pratiques d’un parti de souche "bolchevico-stalinienne" comme Roger Martelli définie le PCF, on a un exemple concret que rappelle étrangement le méthode de la Stasi ou du KGB de triste mémoire où pour casser la "crédibilité" d’un "camarade dissident" on n’hésite pas à faire de la délation et essaie d’entretenir publiquement une "adhésion populaire" contre le "traitre" supposé, à l’accuser d’être "ennemie d’une cause..." et d’être "sectaire"... pour "L’OBLIGER", pratiquement avec de la violence, a se plier a ses propres idées...

      La je parle de la chose la plus mesquine, la plus dégueulasse, la plus répugnante et la plus absurde que on a connu dans notre courte histoire... une pétition contre Bellaciao.

      A lire ici :

      Le site "Bella ciao" vire sectaro

      On a l’habitude d’organiser des pétitions pour ou contre une politique ou un choix politique, ou en solidarité à un groupe de camarades, par exemple comme actuellement la pétition en soutien avec les salarie en lutte de Goodyear-Amiens et Goodyear-Dunlop France...

      On a l’habitude de "respecter" le principe de l’indépendance et l’autonomie des politiques rédactionnelles des autres différents organes de presse ou média internet...

      Mais on n’attende pas (façon de dire...) que un "rénovateur" un "personnage politique" comme il s’aime faire nommé dans la presse bourgeoise, qui se vante de "contester" le passé et les pratiques "staliniennes" du PCF et qui participe a la direction dans ces instances dirigeantes nationales, il nous fasse le coup de la "pétition contre Bellaciao" pour pas seulement nous obliger a nous plier a ses ordre, dans une façon que rappelle justement le méthode du "moustachu soviétique", mais que en bonne pratique "neo-stalinien" il n’hésite pas à désigner nominativement dans le titre "le soussigné" et essaie de divise et écarté de notre site le maximum des contributeurs que visite notre site...

      Avoir profite de ca position de co-directeur de la rédaction du mensuel Regards, (mensuel glorieux et historique du PCF...) avec Clémentine Autain pour utilise les colonnes de "son" mensuel pour organiser une pétition contre notre libre choix de soutenir a la présidentielle MGB et de organise cet pétition ensemble à d’autres médias comme Politis et d’autres sites internet, ressemble plus aux mêmes pratiques que aujourd’hui Roger Martelli prétende contester et que prétende d’utilisé comme motive de son départ du PCF...

      Nous ou moi on n’a pas adhère au PCF en 1968 comme Roger Martelli, que entre autre à été un période extrêmement inappropriée pour un "suppose" "anti-stalinien" , pour souvenir le même an que les chars soviétiques entrent à Prague , exactement le 20 août 1968 avec plus des 200.000 soldats...

      Nous on n’a pas passer, donc, plus de 40 ans dans le parti et dans les instance dirigent nationaux, pour se rendre conte de sa "déchéance"...

      Notre expérience avec le PCF dans la dernière présidentielle se sont "solde" en quelque mois seulement, aucun "prétention arriviste" ou envie de grimper "les échelon" des responsabilité dans cet parti de notre part... on se fait expulsé de notre local de la fédération de Paris du PCF, mais franchement on n’a opposé aucune résistance, on ne partage plus rien avec ces choix politiques d’alliance avec le PS...

      Nous on peux tranquillement se faire autocritique de notre choix de la présidentielle... et de change d’idée, mais comme croire a quelqu’un que a abuse de ca responsabilité de "co-directeur de la rédaction" de un mensuel du PCF pour essaie de détruire un site que en réalité lui pense de le voire comme un antagoniste du projet de reconstruction d’un mouvement organise que sorte radicalement des schémas traditionnel que impose un "panorama" rigide" ou on retrouve le mouvement communiste divise en "neo-stalinien", "trotskiste", "anarchiste", "social dem", "coco-ecolo", "les M.L."... etc. etc.

      Oui nous on pense que on peux construire un communisme unitaire radical et révolutionnaire lie a notre réalité et que est autre chose que toutes ses "courants politique" que ressemble plus a des fantômes du passe, ou a des "diversion" petite bourgeoise...comme l’écologie... que fait part intégrale de notre projet a différence d’un idée que nous "oblige" a croire à la necessité de l’existence de un parti spécifique...

      RF

    • A lire ici :

      Le site "Bella ciao" vire sectaro

      On a l’habitude d’organiser des pétitions pour ou contre une politique ou un choix politique, ou en solidarité à un groupe de camarades, par exemple comme actuellement la pétition en soutien avec les salarie en lutte de Goodyear-Amiens et Goodyear-Dunlop France...

      Je suis allé voir cette pétition... Effectivement ce n’est pas glorieux et je comprends la rancoeur, il y a de quoi. Je ne sais pas si Martelli est lié à ça, si oui ce n’est pas son meilleur fait d’arme... Ce qui n’empêche pas qu’il peut parfois écrire des choses que certains trouvent intéressantes...

      Je l’ai écouté lors d’une réunion publique dans mon coin organisé par un copain/collègue qui était au PCF, il y a environ 15 ans, et j’ai le souvenir d’un gars qui parlait des militants de la LCR comme des camarades alors que la plupart des autres communistes nous traitaient comme des merdes gauchistes irresponsables faisant le jeu bla bla bla... (c’était avant 2002, l’élection qui a changé les rapports de force... et les rapports tout court... entre PCF et LCR).

      A ciao, Roberto.

      Chico

    • Donc je résume : la critique de Martelli est liée à une "rancoeur".

      Mais Martelli est un mec intéressant parce qu’il faisait partie des néo-staliniens qui ne crachaient pas à la gueule de la LCR (trop malin pour ça et puis plus on est de fous plus on rit !!).

      On s’améliore je vois....

      LL

    • Mmmm excuse moi Chico mais je ne pense pas que tu est un militant de la dernière heure...

      Donc ta réponse me confirme se que je pensé de ton premier commentaire, semble que tu veux minimisé volontairement la position et la responsabilité politique de Roger Martelli a propos de la "gestion" Pendant la dernière présidentielle... la "pétition" a été propulse par cet mensuel écrit et donc vendu dans tous les coins de France (même si les vente sont minimes...) et co-directe par lui même...

      Tu occulte volontairement que Roger Martelli avec Clémentine Autain (ca co-directrice) ont favorise et pousse la candidature de Bove dans les CUAL mais prétendu que soit uniquement le PCF a payer la campagne électorale...

      Et la tu nous fait le classique jeux du "l’ennemie de mon ennemie est mon ami" ?????

      Tu va non plus nous dire que Roger Martelli c’est un "infiltre" dans le PCF de la "4eme international" et que donc c’est "normal" que tu te félicite que quitte cet parti pour continue a être "gentil" avec les ancien de la LCR ???

      Tu oublie dans le passage que son "compaire" le "Pierre Zarka" à dirigé l"Humanité et c’est bien lui que a "négocié" l’entre dans la société que gère cet quotidien de Lagardère...

      Si tu aime cet "style" des camarades bien a toi... mais arrête de nous bassine ton attitude de révolutionnaire du dimanche que tombe "amoureux" il y a environ 15 ans de un ancien "neo-stal" reconverti dans la "social-démocratie soft"...

      RF

  • Je regrette toujours le départ de camarades. L’argumentation de Roger Martelli porte sur la critique de la structure qui serait inadaptable aux exigences de notre temps. Avec la démarche initiée par le choix du front de Gauche, des militants très divers ont réussi à fournir un travail en commun et à provoquer l’engagement politique de militants du mouvement social. Des syndicalistes, des associatifs se sont retrouvés sur les listes et ont fait campagne. L’apport matériel a souvent été supporté par la structure du PCF que l’on accuse de tous les défauts. Il en faut de l’argent pour mener une campagne ! Je tiens les comptes de campagne et je sais qui apporte les plus gros chèques. Ne valorisons pas trop les groupuscules qui se donnent souvent beaucoup d’importance.

    Une action politique qui se veut efficace à besoin d’un ancrage populaire et personne actuellement à trouver le moyen de repolitiser du bon côté les ouvriers. Toute construction politique qui reste limitée au cercle des plus politisés est vouée à ses propres limites. Et la structure du PCF ? Oui, elle doit évoluer pour renouer le contact avec le peuple. Mais cessons de penser que les communistes sont des attardés. L’expérience du Front de gauche montre que la bureaucratie n’est pas du côté que l’on pense. J’en parle avec expérience.

    Quelles évolutions pour un parti ambitieux ? Il faut travailler au développement de la formation des militants pour assurer une meilleure réactivité et engager un débat approfondi sur la crise et son issue. Les difficultés de la zone Euro montre l’urgence et la pertinence de réponses alternatives de haut niveau.

  • Très beau texte...Mais plein de sous-entendus ... Cette conception "défaitiste" de faire évoluer les communistes vers d’autres sources organisationnelles pour corriger son passé lourdement stalinien est dommageable pour le mouvement révolutionnaire .

    Les causes du déclin électoral du PCF sont essentiellement dû à ses choix stratégiques des années 60 et 70 , pensant dompter la social-démocratie par le programme commun en parvenant au gouvernement de la France avec Mitterrand ,dont nous avons été à l’origine de la carrière en 1965 . Cette erreur stratégique commis par le comité central tout puissant de ces époques n’a pu être possible que par le centralisme dit démocratique avec la docilité plus ou moins consentante des secrètaires de section et de cellules devant la vérité révélée d’un Marchais populaire si ce n’est populiste . Après bien des tâtonnements depuis l’échec du programme commun , de la chute du Mur de Berlin , avec une crise du capitalisme permanente qui détruit tout le tissu social , nous cherchons à rassembler les révolutionnaires séparés depuis la prise du pouvoir par Staline et consorts des années 30 avec son cortège de répression sanglante qui a plombé le développement révolutionnaire et l’a fait régresser , à la plus grande joie du capitalisme triomphant de ces trente dernières années.

    La réorganisation de l’outil PCF avec comme objectif un "Front populaire révolutionnaire" est en route mais se heurte à des obstacles d’habitudes verticales dont les soi-disant rénovateurs sont aussi partisans puisqu’ils exigent que leurs conceptions soient prises en compte sans chercher à remettre l’adhérent révolutionnaire au centre de tout système organisationnel .La désignation formelle d’amitié aux postes de responsabilité ou à des postes d’élus est encore dirigé par le haut comme nous l’avons vu à ces dernières élections régionales malgré un vote interne tronqué sans discussion . Il est vrai que les "troupes" sont vieillissantes comme la population française et que la jeunesse est rebelle à toute caporalisation ou structure disciplinaire . Trop de camarades aux responsabilités dirigent les débats en les cloîtrant , les cloisonnant , en jugeant l’activité militante au nombre de tracts , d’affiches collées , en mettant devant le fait accompli devant les tâches pratiques . Les nouveaux adhérents sont souvent mal accueillis , les anciens ignorés . Beaucoup de nos dirigeants manquent de psychologie , d’écoute patiente .Certains élus ignorent le militant de base qui les a fait élire ..etc....

    L’organisation communiste est sûrement amendable , et la FASE de Martelli et consorts sera composée de camarades déçus de n’avoir pas été reconnus à leur valeur dans le PCF en tant qu’élus ou experts quelconques . Braouezec deviendra Président et Présidentiable , ce qu’il n’a pu réussir dans l’organisation qui l’a formé à la "grande pensée politique" . Je souhaite à ces camarades de réussir leur pari , hors PCF . Mais je leur indique l’expérience du PSU de Rocard qui s’est perdu dans le vide politique comme le parti de Chevènement et même du Modem récemment .

    Le PCF doit changer et s’ouvrir largement à tous les révolutionnaires avec une autogestion militante permanente en liaison étroite avec le mouvement social, préfigurant la nouvelle socièté communiste de nos rêves communs .Le culte de la personnalité doit être bannie de nos rangs et la coopération politique de tous pour construire la nouvelle socièté est indispensable . La recherche de postes pour se sentir reconnu est une absurdité quand on est conscient de ses possibilités intellectuelles . Beaucoup de nos chercheurs marxistes sont restés humbles , sans place médiatique, et nous ont enrichis de leurs théories et de leurs analyses . Alors cherchons à rendre performant l’outil de lutte révolutionnaire sans le fragiliser à la moindre faiblesse historique dû à nos erreurs politiques et stratégiques . Notre adversaire de classe veille au grain et se réjouit de nos divisions subalternes qui lui permettent de poursuivre la lutte de classe intransigeante d’aujourd’hui .

    Essayez votre FASE comme les verts essayent Europe-écologie c’est disparaître très vite devant cette crise qui emporte tout ce qui n’est pas construit sur du solide telle la tempête de Vendée . Il faut croire à la regénerescence permanente du PCF , machine humaine fraternelle et créative ,bloquée parfois par des hommes mais non freinée dans son essence même pour parvenir à la société communiste .

    Bon vent à votre expérience ....

    Bernard SARTON,section d’Aubagne

  • QQ commentaires "à chaud" sur le texte de RM :

    Analyse complètement hallucinante ! On se demande bien, à le lire, qui est "dans les limbes".

    Hallucinante, pourquoi ?

    Parce que d’abord elle fait l’impasse sur une tentative de définition en termes marxistes de ce que serait le "stalinisme" (qui a pourtant permis au camarade rédacteur de bien vivre pendant des décennies, non ?) - pourtant, RM axe l’essentiel de sa justification (car ce n’est rien d’autre que cela, ce texte, une pauvre justification d’un abandon en rase campagne pour des raisons qui ont sans doute plus à voir avec l’appétit qu’avec le cœur ou la tête..) sur cela, le "stalinisme".

    On n’en saura pas plus donc sur ce "stalinisme" honni - de toute façon, le mot se suffit à lui même pour certains emplois : "stalinisme = beurk, caca". Donc, c’est pas bien. Et évidemment, comme le camarade rédacteur, lui, est forcément un mec bien qui n’a rien à voir avec tout ce bordel (c’est vrai quoi Roger t’as exercé AUCUNE responsabilité nationale au sein du PCF, c’est bien connu....) et bien la première conclusion à retenir (que RM veut que lecteur retienne) c’est surtout que Roger, lui, n’est pas (plus ?) un "stalinien" ! Ouf.

    Passons sur le fait qu’il semble n’y avoir aucune différence entre "stalinisme" (je ne vois pas comment on peut être stalinien sans Staline, ni gaulliste sans de Gaulle sans relever directement de l’hôpital psychiatrique plutôt que de la critique politique, Staline étant décédé il y a maintenant 57 ans) et néo-stalinisme pour lui, alors que je pense qu’il y en a quelques unes, de différences, et de taille, et que se battre sur ces concepts, c’est la meilleure manière d’y voir plus clair et de sortir la tête de l’eau...

    Ne pas faire cette différence, c’est accréditer le camarade Joseph d’une pensée politique (avec un grand "P") pérenne qu’il semble n’avoir jamais eue, en termes théoriques, au contraire d’un Lénine, interprète de Marx, philosophe, sociologue, économiste... ce que jamais, o grand jamais ne fut Joseph (et qu’il n’eut pas la prétention d’être d’ailleurs ! )

    Ce que nous avons, ce sont des "textes" - en réalité souvent des "décrets" déguisés, ou des discours -de Joseph Staline pour "faire marxiste" et ne pas déchirer l’illusion - (rien d’autre, en tout cas, rien de comparable, aux merveilleux "Impérialisme, stade suprême du capitalisme", "L’Etat et la Révolution", "Faillite de la IIè Internationale" ou "Que faire" de Vladimir Illitch )....

    D’ailleurs si aucun philosophe marxiste sérieux ne perd son temps à commenter aujourd’hui, au sens strict, les textes de Staline, mais que ceux de Lénine sont toujours des objets d’étude,souvent même de la part de nos pires ennemis de classe, ce n’est pas par hasard, et il ne faudrait pas attribuer cela au fait que les "écrits" staliniens sentiraient trop "le souffre".

    Donc déjà, d’un point de vue "épistémologique", Martelli accrédite ENCORE un des premiers dogmes néo-staliniens sur "Staline, penseur et théoricien du mouvement communiste" alors même qu’il prétend s’y opposer et dit vouloir le détruire. C’est amusant. Mais on comprend bien à quoi cela sert (principalement à ne pas avoir à se critiquer soi-même, pourtant archétype de "l’intellectuel du Parti"....)

    Ensuite, parce que le néo-stalinisme, c’est ce qui pourrait permettre de désigner tout ce qui fut après Staline dans la vie du PC (en URSS, France et aussi en Italie...) c’est à dire concrètement ce qui , prétendant de façon khroutchevienne, dénoncer une soi disant "philosophie" (Staline le fou, le sanguinaire, le despote, le tyran blablabla...) en a surtout gardé la pratique institutionnelle dans et hors le parti, elle, bien mise en place par Staline, gardant le cœur de ce dispositif de pouvoir et notamment la couche sociale bureaucrate et la sur-représentation de la petite- bourgeoisie aux leviers de pouvoir.

    Je ne cache pas que plus les années passent plus je pense que ce qui fit le plus de tort au communisme dans le monde ce n’est peut être pas le stalinisme en soi, mais plutôt le néo-stalinisme des années 60 à 90. Enfin, nous en rediscuterons un jour.

    Hallucinante, cette analyse, parce que complètement contradictoire donc.

    Si Roger s’était donné un tout petit plus de mal pour définir correctement ce "stalinisme" qu’il dégueule par tous les trous aujourd’hui, il aurait peut être pu s’apercevoir que sa proposition soi disant novatrice et "refondatrice", depuis des années, reste en elle-même typiquement néo-stalinienne. Et donc n’amènera rien de neuf. Il perdure dans l’aveuglement.

    Croire que l’on peut changer le fond en changeant la structure, c’est bien là une proposition typiquement néo-stalinienne. Le camarade rédacteur prend les choses à l’envers. Mais il serait totalement utopique d’imaginer que c’est là de sa part une "erreur" ! C’est un dessein. Cette posture aveugle est là pour servir au mieux ses intérêts à court terme (intérêts qu’il a beaucoup de peine à masquer, car comme toujours, c’est l’absence qui signe le mieux l’existence...)

    Ce qui fait le plus cruellement défaut, ce qui handicape le plus le PCF de ces dernières décennies, ce n’est pas tant un problème de "structure" qu’un problème de fond ,d’idéologie, d’analyse, de pratique et de rapport au marxisme, transformé par ses bons soins et ceux de ses amis, en philosophie de comptoir adaptable à tout et n’importe quoi,quand on n’entend pas carrément à la radio la première secrétaire dire "nous ne sommes plus marxistes enfin !".

    Pour un communiste, la forme ne peut être que la résultante du fond. La conséquence de l’analyse de l’état réel du monde et de la visée communiste conjuguées qui ordonne presque "naturellement" ensuite, la forme la plus adaptée à la mise en œuvre de l’objectif compte tenu de l’état réel.

    Bien-sûr si la lutte de classe et l’analyse de la société actuelle exigent que le rassemblement des communistes prenne une "autre forme" que celle du PCF, il n’ y a pas à tergiverser, l’efficacité (en termes de résultats concrets dans la lutte contre le capitalisme et la bourgeoisie), pour un révolutionnaire, prime sur la fidélité. Voir Lénine et son rapport à la IIé Internationale, encore et toujours.

    Encore faut-il s’entendre sur ce que l’on appelle ici "la forme-parti". Et là aussi, il y a à dire. La forme d’un rassemblement des communistes, est-ce résumable à "parti ou pas parti" ? C’est aussi absurde que de prétendre qu’il suffirait de quitter la place du Colonel Fabien pour "revitaminer la gauche" !

    La forme d’un rassemblement communiste (si on est toujours d’accord que le communisme c’est aussi une forme politique qui ne peut être appropriée par la bourgeoisie) pose avant tout la question de l’organisation, du débat et de la décision. Est-ce que cela se résume à "parti contre mouvement" ? Non. La question posée ici est en réalité celle de la démocratie réelle contre la démocratie factice, de la démocratie prolétarienne contre la démocratie bourgeoise.

    Procéder autrement c’est être complètement, comme le fait l’auteur, dans la définition bourgeoise de la "démocratie" : "Cause toujours". A ça, ça va "causer" à "la FASE" ou "ailleurs". De la "libre parole" ,"libre pensée", du "libre arbitre", oui, ça on va en avoir. On risque même de rapidement ne plu s’y entendre (mais quand on ne pense pas, ce n’est pas très grave). On verra la suite !

    On peut dire que le PCF dans sa forme actuelle est au contraire parfaitement adaptée au fond idéologique qui est globalement (majoritairement) le sien depuis 30 ans et quelques ! On peut parier que la tentative poursuivie ici sera elle aussi un échec car "l’essentiel est ailleurs".

    On a beau couper les oreilles d’un âne ça n’en fait pas un cheval de course, mon cher Roger. Comme disait Mama à Reth et Scarlett dans Autant en emporte le vent : "Vous êtes des mules harnachées en chevaux" !

    Le titre du texte, aussi, ferait tordre de rire n’importe quel esprit un peu taquin : "PCF, la fin d’une époque". Avec cette mise en bouche qui sent la nostalgie à plein nez, RM rompt là encore davantage avec le communisme.

    Le communisme, "jeunesse du monde", ne peut pas en effet, être nostalgique. Il n’est que regard tourné vers l’avenir, justement (ce qui ne signifie pas négation ou abandon du passé, bien sûr !) . Nous sommes humains cependant, il peut donc nous arriver d’avoir quelques faiblesses de cet ordre. "C’était mieux avant..." Mais il me semble difficile pour un communiste de prétendre voir des "fins d’époque" puisque l’histoire pour nous c’est avant tout l’histoire de la lutte des classes, avec ses hauts et ses bas, ses victoires d’étape, ses défaites d’étape, aussi, et qu’elle ne saurait avoir qu’une seule fin : le communisme ou la mort de tous. Il me semble que le communiste est avant tout conscient de son appartenance à un mouvement humain qui dépasse le cadre de sa propre vie puisque son existence même est intimement liée à celle de la classe.

    Si ce que voulait dire le camarade rédacteur, c’est que "le PCF ne lui semble plus adapté à être un outil de transformation sociale pour la visée communiste", il eut mieux valu qu’il le dise clairement. Mais je comprends que, espérant récolter plus tard quelques adhésions sans doute, de camarades qui sont encore dans le Parti, il rechigne à leur cracher au visage ce qu’il pense très fortement et qu’a résumé son ami Braouezec en termes beaucoup plus crus "le PCF est mort". Ça pourrait fâcher certains futurs colleurs d’affiches potentiels de s’entendre faire traiter de nécrophages ou de charognards !

    Étonnant ce texte également, d’un "communiste", qui n’hésite pas à tordre les concepts dans des sens plus qu’improbables (le communisme pour Roger, c’est un peu tout et n’importe quoi du moment que c’est "rassembleur, "à gauche de la gauche", et "populaire"), et fait l’impasse (pas parce que ce serait trop compliqué pour lui, non, mais parce que cela l’amènerait à dire des choses qu’il préfère,avec d’autres, continuer à cacher,soigneusement, en vue de construire sa petite réserve personnelle) l’impasse complète sur LES CLASSES ET LA LUTTE DES CLASSES.

    Pas UN mot sur le sujet.

    On nage dans l’approximation du "social", du "peuple", on parle "marketing politique" (projet pas assez attractif ni rassembleur de "la gauche"...) etc. Bref rien de nouveau ni de mieux que ce qui mine déjà le PCF lui même !! A peine une revendication d’enfant gâté d’un appareil qui na plus assez de joujoux et décide de voler "de ses propres ailes" pour quelques "joujoux" supplémentaires. Alors, je comprendrais les camarades qui, pour faire "du PCF" préfèrent logiquement rester au PCF lui même ! Ils démontrent un peu plus d’intelligence tactique que RM. On préfère toujours l’original à la copie.

    Pas un mot d’analyse non plus sur une chose si importante pourtant : le CAPITALISME ! Rien . NADA !

    Notez, ce n’est pas pour moi un dogme, ce n’est pas une incantation religieuse, mais une évidence logique. Un texte de "départ" d’un "communiste", "refondateur", "historien", "ex-PCF" qui, à ce point ,nie deux réalités qui marchent main dans la main , à savoir le CAPITALISME et LES CLASSES (et leurs avatars des "sous-couches sociales"), j’avoue que ça me fait plutôt sourire. Je me dis "la vieillesse est un naufrage" car même si je n’ai jamais été d’accord avec le camarade rédacteur, je reconnais qu’il fut plus brillant parfois, et ne s’est pas fait honneur à lui-même dans ce galimatias,( je le crains, complètement déconnecté de la réalité).

    En pleine crise de "gauchisme" donc, c’est à dire, prenant la partie pour le tout et ses illusions (ou ses "espoirs" ?) pour la réalité.

    Mais de cela, la réalité ,qui est une dure mère, comme chaque prolétaire s’en rappelle le 15 du mois, se charge toujours de nous guérir, tôt ou tard. Et quittant le PCF, cet "appareil bolchévico-stalinien", M. Martelli quitte, mais le voit-il lui-même, ce qui le protégeait encore assez bien de la confrontation avec la réalité...Ça va faire mal !

    LL

  • Je n’ai aucune qualité pour faire une explication de ce qu’écrit Martelli. Voici comment je l’interprète :

    La forme parti est en conflit avec l’atomisation de la société caractéristique de notre époque, en conflit avec une forme d’individualisme (sans jugement de valeur) et "d’indiscipline" qui dominent aujourd’hui nos fonctionnements.

    Mais le parti est néanmoins le lieu où s’organise et se structure la démocratie d’un groupe (des gens qui se rassemble autour d’un objectif commun), et à ce titre il est nécessaire.

    On ne peut faire l’économie de cette contradiction, qui rend les choses difficiles (on est aussi confronté à ce problème, dans notre construction du NPA...)

    Chico

  • Bon texte que celui de Martelli parce que bien des responsables PC en ont écrit de pires et bien plus dogmatiques. Mais "excellent" ne peut que qualifier celui signé LL car être marxiste signifie avant tout prendre les choses à la racine. Et force est de reconnaître -la réalité en témoigne - que bien peu en sont capables dans les générations actuelles.
    Il faudrait des heures et des pages pour démontrer les insuffisances des "intellectuels communistes" qui ont tenu le haut du pavé pendant des dizaines d’années, genre Arnaud Spire, sans parler du "maître" Althusser. Jesse.
    PS : puisqu’il arrive à LL de nous conseiller des lectures, je me permets de citer Luckacs et -plus distrayant mais plus concret - "Senior Service" : le fils de Feltrinelli - milliardaire et marxiste italien- raconte la belle et singulière trajectoire de son père.

    • Quelques remarques en passant...

      le stalinisme est mort mais demeure la nécéssité et le devoir d’en faire l’analyse marxiste afin de faire en sorte que cela ne se reproduise plus.

      Cette nécessité est moderne au sens où son ombre continue d’être un formidable obstacle au développement des idées révolutionnaires.
      Sur le théme... le socialisme réellement existant c’est Staline, Pol Pot et les autres...

      Donc,.. Il est impossible de rompre avec l’économie de marché, d’en finir avec la propriété privée des moyens de productions (qui est la suite logique du célébre "une autre répartition des richesses") sans aboutir à celà (le stalinisme...)

      De ce point de vue, l’analyse de Martelli est affligeante...

      Tout viendrait de la "structure de souche bolchéviquo-stalinienne"...
      Aussi risible que le triste Altusser et son analyse du stalinisme comme "déviation théorique"...

      Le stalinisme c’est la prise du pouvoir en URSS par une couche sociale particulière (le marxisme c’est bien une méthode d’analyse des rapports sociaux, non ?) à savoir la bureaucratie.

      Dans un contexte historique particulier (l’échec de l’extension de la révolution en Europe, l’épuisement de la classe ouvriére russe suite à la guerre civile et au blocus impérialiste, la mort d’une bonne partie de l’avant garde ouvrière tuée dans les rangs de l’armée rouge dans le combat contre les blancs...)
      Mais aussi l’aspiration à la "tranquilité" et l’accession à des conditions de vie "haut de game" d’une partie de ceux qui avaient été des révolutionnaires du fait de l’accession au pouvoir dans un contexte de dépolitisation des masses et de reflux du débat politique dans les soviets.

      le stalinisme a aussi été un phénoméne international via les PC non au pouvoir et l’IC.

      De celà pas un mot chez Martelli si ce n’est la "stucture".
      pas un mot de politique...
      Car l’IC a été stalinisée et est devenue une courroie de transmission de la bureaucratie soviétique.
      On ne peut comprendre les multiples tournants de l’IC et du PCF sans avoir celà en tête...
      La bureaucratie veut la tranquilité, la paix et le statu quo avec l’impérialisme.

      Année 30, on décréte l’assaut général, sans rapport avec les rapports de force réels, c’est la 3éme période... L’ennemi principal deviend la social démocratie, en particulier en Allemagne au moment de la montée du nazisme...
      Aprés l’échec de la révolution en 17, 21 et 23...
      Le prolétariat allemand est défait... Anéanti...

      Voyant le danger de la guerre, nouveau tournant, alliance avec la bourgeoisie "démocratique"... le front populaire... L’alliance avec le parti radical... En pleine montée révolutionnaire en France et en Espagne...

      La guerre... On retourne... pacte germano-soviétique ; A bas l’impérialisme anglo-américain...

      Invasion de l’URSS on tritourne : front national contre "les boches"...

      Guerre froide... On quadri tourne... On pourrait continuer longtemps sur les années suivantes...

      Je persiste à dire que le stalinisme est une antithése du communisme et du léninisme...

      Qui n’absout pas d’analyser les erreurs des révolutionnaires.
      Ainsi de la conception de l’IC comme parti mondial centralisé décidant par dessus les partis nationaux.
      Erreur d’équilibre entre une nécessaire centralisation internationale et l’autonomie relative mais nécessaire des partis nationaux.

      Les staliniens se serviront de ces erreurs pour faciliter leur prise de pouvoir sur l’IC.

      Idem sur les problémes de démocratie.
      Je pense que Rosa avait raison.
      Elle était pour une articulation entre soviets et constituante.
      Elle a approuvé la dissolution de la constituante mais dans la perspective de nouvelles élections qui auraient pu matérialiser les nouveaux rapport de force politique aprés la victoire d’Octobre.

      Nous sommes bien loin de la struture de souche...

      Et plus prosaiquement, la question de la forme parti peut être discutée...
      mais pas pour "théoriser" le fonctionnement en solo et sans aucun controle d’élus devenus incontrolé et incontrolable à la mode Braouzec, Asensi et hier à Montreuil avec Brard...

      Voili voila
      Bien à vous, continuons le débat...
      Paco NPA

  • Rédhibitoire Manque que deux mots : Lutte des classes et capitalisme, c’est tout !
    et quels mots www.pcfbassin.fr

    • l’absence de ces deux mots, relevée par LL, suffit en effet à enterrer le re-re-fondateur

      beaucoup de "re-" qui éloignent de la vie réelle, sociale, matérielle, de masses qui n’existent plus que dans son imagination ; cas typique d’embourgeoisement idéologique

      quand on vit au quotidien la lutte de classes, quand on est porté par cette lutte, on ne peut accoucher d’un tel galimatias

      pour "produire" ça, pour produire un tel destin, il faut un appareil qui ne fonctionne plus que pour et sur lui-même ; n’empêche, l’appareil a davantage d’histoire, davantage d’utilité - potentielle - que les étoiles filantes qui s’en dégagent - des illusions à l’usage des quelques intellos dévitalisés qui ne peuvent raisonner que par rapport à l’appareil.

      il y aura un parti communiste, c’est une question de fond, pas de forme

      mais c’est ce que je disais : pour, contre ou par l’appareil, ils ne savent penser qu’ainsi, observant de leur vigie confortable, une lutte qui se fait sans eux, et qui, si elle se développe (pas de déterminisme, mais marx et lénine ont écrit mieux et plus que martelli sur l’inéluctabilité, non pas de la victoire mais de la lutte elle-même) devra aussi se développer CONTRE eux - les fossoyeurs qui confondent leur petit destin personnel avec le communisme

      martelli et les siens signent là la fin de LEUR époque

      tout reste à faire, mais sans ceux-là

    • Ces "Camarades" "refondateurs" sont ceux qui ont participé à monter cette pseudo-ligne politique qui met en avant le "sociétal" pour noyer la lutte des classes, c’est à dire l’affrontement contre l’idéologie et le pouvoir de la Bourgeoisie, dans une sorte de large consensus visant à "humaniser", à s’accommoder, donc à rendre acceptable le Capitalisme. Leur dépassement du Capitalisme c’est le chien qui suit en aboyant la caravane social-démocrate, se dirigeant vers l’oasis du libéralisme. La dérive Huiste, ce Monsieur autant que Monsieur Braouzec, l’a mise sur les rails avec les autres dirigeants dont Marie George Buffet et ses collaborateurs dont l’un, porte parole national sans foi ni loi, s’est cassé les dents aux Régionales, provoquant le risée des ses amis socialistes et humiliant le Parti. Les rats quittent le navire parce qu’ils n’ont plus rien à en tirer, ils en ont rongé suffisamment la coque. Les classes populaires, il y a longtemps qu’ils les regardent de derrière les rideaux des salons. Il y a trop d’arrivistes dans ce parti.

  • Encore un de nos meilleurs attaquant transféré en Italie ! Au fait c’est quoi cette plante verte entre "partito" et "Démocratico"

    • Encore un de nos meilleurs attaquant transféré en Italie !

      Ah ah ah excellent !

      Comme aurait pu dire Marchais, "Martelli", c’est un peu italien ,non ?

      Nan le truc qui va pas c’est qu’il part avec plusieurs marteaux et qu’il a zappé la faucille :)

      LL

    • Attention, pour comprendre ce post il faut revenir au sigle du PD italien qui illustrait cet article avant la fameuse "scène" "judaïque" de Regards

    • La sigle du PD italien a ete remis en ligne au fond de l’article...

      Au fait c’est quoi cette plante verte entre "partito" et "Démocratico"

      Sont des feuille d’olivier pour rappelée du proviens le PD... du parti de "Ulivo" des ans 1995 - 2004, une coalition des se que est restée de la "Démocratie Chrétienne", du "Parti Socialiste" et du "Parti Communiste" bien sur Italien... ;-)

      RF

  • Eh ben !! Heureusement que Martelli crie avec les loups pour nous dire que le PCF est mort !!! Désolé Monsieur, mais pour un mort, le PCF est encore bien vivant !! Certes il n’est pas au mieux de sa forme, mais il est quand même vivant et ce n’est pas 3 ou 4 départs individuels de "masse" qui vont le tuer, d’ailleurs pafois une bonne saignée peut-être recommandée !!
    Je vous rassure Mr les rénovateurs, vous n’êtes même pas une saignée, tout au plus une goutte de sang !!
    Je vois que vous faites référence au PD italien, si vous souhaitez la même orientation en France, on comprend pourquoi vous n’avez même pas eu le courage de présenter un texte au dernier congrès, ce qui ne vous empêcha pas de négocier quelques bonnes places au sein du CN, mais surement que la démocratie interne est aussi "dépassée" et se soumettre aux votes des adhérents trop "bolchévico-stalinien" !!!

    Fraternellement
    Un communiste qui, malgrès ce qu’ils considèrent comme des erreurs, continue de se battre pour ce bel outil que des générations de miltants ouvriers ont construit, et qui , bien que minoritaire, accepte le vote de 80000 militants sincères et actifs dans la lutte de classe !!

  • 10 mars 2010 :"Vive le Parti Communiste Français"

    "Dans plusieurs régions, des camarades et certainement aussi des électeurs sont interloqués par la présence sur les professions de foi des listes du « Front de gauche » d’une étrange faucille avec un étrange marteau. Ce ne sont pas les faucille et marteau du logo du PCF. D’ailleurs il y a une petite étoile en plus en haut et un sigle inconnu « PCOF » en bas.

    ......Un peu partout en Europe, les composantes du PGE (Parti de la gauche européenne) font ainsi appel à des groupuscules trotskystes ou maoïstes comme forces d’appoint se revendiquant du communisme et aidant l’entreprise de mutation des vrais partis communistes jusqu’à leur fusion dans les nouveaux ensembles de « gauche ».
    Ces trotskystes et maoïstes se précipitent sur l’occasion de gagner une petite place au soleil en restant fidèles à leur combat de toujours : l’anticommunisme, au sens des manœuvres contre les partis communistes de classe et de masse.
     
    Communistes, méfions-nous des contrefaçons et de ceux qui les importent !"

    • Depuis longtemps déjà Roger Martelli marque sa différence. Il n’est pas le seul d’ailleurs. Il y aussi Patrick Braouzec, qui doit ou qui a déjà quitté le parti, Pierre Zarka et François Asensi, entre autres et pour ne citer que la Seine Saint-Denis. Gatignon, lui, a fait un autre choix : il s’est découvert une passion pour les verts. Personne ne lui en tient rigueur.
      Tous ces gens sont libres de partir. Mais alors il ne faut pas qu’ils s’érigent en donneur de leçon. Pour moi, qui compte 62 ans de parti, j’ai pu juger sur pièce. Le parti communiste français, que l’on accuse de tous les maux, reste le parti des pauvres et des ouvriers, et plus généralement de tous ceux qui souffrent. Qu’il ait commis des erreurs. Certes oui ! Mais qui peut se targuer d’avoir toujours eu raison ? N’oubliez jamais : l’anticommunisme reste l’arme de tous ceux qui vous exploitent et vous réduisent chaque jour un peu plus à la misère. "Quand la droite m’applaudit, disait le démocrates allemant Ernst Bébel, je me demande toujours qu’elle bêtise j’ai pu faire."
      Il faut reconstruire le parti parce que c’est l’outil que s’est donné le monde du travail pour édifier une société nouvelle, une société fraternelle, débarrassée de l’exploitation d’une caste de priviligié.
      Vous le gens humbles, qui partez chaque matin travailler, ou qui êtes chômeur, le parti communiste, c’est votre parti ! La lutte des classes reste le moteur de l’histoire !

    • ""
      Le parti communiste français, que l’on accuse de tous les maux, reste le parti des pauvres et des ouvriers, et plus généralement de tous ceux qui souffrent. "

      oui ça devrait..mais hélas depuis pas mal de temps quand il est au pouvoir,il ne fait rien pour eux.
      et il s’allie avec ceux qui font une politique de droite.

      je ne suis resté que 6 ans au PCF dés la premier mesure anti ouvriére en 1981,je suis parti.
      je ne financerai JAMAIS mon exploiteur ou celui qui le sert

    • Le problème c’est que le parti communiste n’aurait jamais dû participer aux gouvernements de la gauche plurielle. De plus, le suffrage universel ne sert qu’à mesurer le niveau ce conscience des gens à un moment donné. Il n’a pas pour vertu de faire la révolution ... loin s’en faut !