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"Un an après sa création, l’atterrissage douloureux du NPA d’Olivier Besancenot"

Publie le vendredi 16 avril 2010 par Open-Publishing
12 commentaires

"Un an après sa création, l’atterrissage douloureux du NPA d’Olivier Besancenot"

Le Nouveau Parti anticapitaliste a à peine un an et son anniversaire a un goût bien amer. Déception militante, déconfiture électorale, crise interne majeure et un porte-parole aux abonnés absents... Il semble loin le temps où les amis d’Olivier Besancenot claironnaient être "la nouvelle force pour changer le monde".

C’était en février 2009 et pas loin de 10 000 cartes d’adhérents avaient été placées. Le "parti d’Olivier" avait réussi à attirer beaucoup de jeunes radicaux, des ouvriers lassés des syndicats considérés comme trop mous, d’altermondialistes et de syndicalistes en mal de politique et plein de "novices" dont le seul bagage est l’antisarkozysme. La Ligue communiste révolutionnaire (LCR) venait d’être dissoute et ses dirigeants mis à la retraite. L’étendard était passé du trotskisme à "l’anticapitalisme" et à "l’indépendance totale vis-à-vis du PS". Dans les entreprises, les militants du NPA se voyaient en "superdélégués syndicaux" appelant à la grève générale.

Le "camarade Olivier" caracole alors dans les sondages, apparaissant comme le seul opposant à M. Sarkozy face à une gauche à la peine. Le facteur alterne plateaux de télé "punchy" et visites dans les usines. Fini "la vieille gauche défaillante" - un PS englué dans ses querelles, un PCF moribond et des Verts qui se cherchent -, place à la "vraie gauche qui résiste".

L’atterrissage est douloureux. Le NPA s’est vu distancé électoralement par le Front de gauche, l’alliance entre le PCF et le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon. Avec Martine Aubry, le PS est redevenu crédible. Et pour la nouveauté en politique, c’est Europe Ecologie. "On s’est auto-intoxiqués en disant qu’on était les seuls à gauche à résister à Sarkozy et on a oublié de faire de la politique", reconnaît Pierre-François Grond, numéro deux du parti. Ajoutant même : "Tous ceux qui étaient contre Sarkozy ont eu le vent dans les voiles sauf nous..."

Sur le terrain social, le mouvement du printemps 2009 semble bien loin. Les grèves sont en recul et quand les ouvriers occupent leurs usines, c’est pour obtenir de meilleures indemnités de départ. Pas pour lancer la grève générale. "Le NPA a cru pouvoir se substituer aux syndicats et pensé qu’il allait tout écraser sur son passage. C’était une illusion totale", remarque Léonce Aguirre, membre de l’exécutif.

La déception est aussi perceptible chez les militants. La présence d’une candidate voilée dans le Vaucluse a entraîné un vrai malaise, mais c’est la ligne isolationniste du NPA lors des régionales qui a provoqué le plus de retraits. La direction nie toute hémorragie mais reconnaît une vingtaine de départs au Conseil politique national et admet que le parti ne comptait plus que 8 000 militants en décembre. "On sera en dessous au prochain congrès", concède M. Grond. Quant aux comités locaux, ils se réunissent avec un tiers de militants en moins. "C’est un peu la redescente. On se demande si ça vaut la peine de continuer avec une organisation où seule une poignée de personnes autour de Besancenot dirige", lâche Leila Chaibi, démissionnaire de la direction.

"Erreur"

Enfin, l’image de M. Besancenot a souffert elle aussi. Le dernier baromètre IFOP pour Paris Match du 15 avril le met à 46 % de bonnes opinions, soit dix points de moins depuis décembre 2009. "Il est ramené à son plus bas niveau de fin 2006", note Jérôme Fourquet, directeur de l’institut. Le jeune facteur est toujours populaire, mais cela ne suffit plus. "Il ne peut remonter que si les autres font des erreurs. Le NPA n’est plus maître de son destin", souligne Vincent Tiberj, chercheur au Centre d’études européennes de Sciences Po.

Après une telle gueule de bois, la direction tente de colmater les brèches en évitant une réunion extraordinaire en juin demandée par la minorité. Trop sensible dans l’immédiat, le débat est renvoyé au congrès en novembre. Et là, promis, on parlera programme, voile et stratégie. "Il faut un débat de qualité donnant un second souffle au NPA", insiste M. Grond.

Mais le profil du parti ne devrait pas changer. Le NPA y réaffirmera sa laïcité et reconnaîtra son "erreur" sur le voile. Il acceptera les "confrontations" pour apparaître moins sectaire, mais refusera "tout Meccano avec le PS" ou de s’allier avec le Front de gauche. "Nous avons besoin de ce congrès de fondation pour nous regrouper autour de solutions simples à la crise", estime Yvan Lemaître, membre de la direction. Quant à la présidentielle, le choix de la candidature se fera seulement en 2011.

D’ici là, M. Besancenot fait le dos rond. Plus de télévisions ni interviews dans les journaux - "Il n’a pas envie de répondre aux questions sur l’échec du NPA", dit son bras droit -, aucune contribution interne ne porte sa signature, il s’est retiré. "Il faut qu’on apprenne le silence", insiste M. Grond. Pour lui, le NPA peut rétrécir mais "passera le cap de 2012". Grâce à "Olivier", pensent-ils tous.

Sylvia Zappi

Messages

  • Article très intéressant : on y apprend que le NPA s’est planté aux régionales (ah bon ?!), qu’il y a une minorité qui ne partage pas l’orientation de la majorité (incroyable !), qu’il y a des départs (après un gros échec, c’est vraiment étonnant, c’est du jamais vu...), que l’affaire de la candidate voilée a divisé les militants (quel scoop !) etc. etc.

    Zappi, c’est du journalisme d’investigation, qui va au fond des choses, qui aide à la réflexion (c’est sans doute pour cette raison qu’il a été posté sur Bellaciao, ça aurait été dramatique de passer à côté), qui sait être objectif malgré ses liens avec une ex tendance de la LCR...

    Chico

    • Chico,

      M’dame Zappi est journaliste, tout comme moi d’ailleurs. Elle est "casquée" pour suivre son ex orga et la "gauche de la gauche" ( je n’aime pas cette dernière locution, elle ne veut rien dire mais elle est très usitée en ce moment). Si elle ne "pond" rien, ne "pisse pas de la copie", son poste sera sûrement sucré. Alors m’dame Zappi meuble. Peu d’infos que nous connaissons déjà.
      Cependant, Chico, si nous devons extraire une info de son billet, elle serait : "la stratégie du NPA a-t-elle été la bonne lors de ces dernières élections ?"
      Avoue qu’au regard du score, cette question se pose.
      Ceci dit, lorsque tu souhaites en discuter sur le FMR, tu te heurtes à certains "orthodoxes" qui te font plutôt fuir qu’ils te donnent l’envie de t’engager.

      Amitiés révolutionnaires, Chico.

      P.S. : Avec ma femme comme avec mes enfants, nous soutenons toujours, par notre bulletin de vote, le NPA.

  • La présence d’une candidate voilée dans le Vaucluse a entraîné un vrai malaise,.
    Un malaise pour qui ?Un malaise pourquoi ?Un malaise capitaliste qui ne veut pas de la lutte des classes !momo11

  • Je rappelle que ce "voile"n’était qu’un fichu sur ces cheveux.De plus elle ne doit pas être "enfermée"pour se présenter sur une liste du npa.momo11

  • L’échec, si échec il y a et il est relatif n’est pas dû qu’au "voile".
    Peut être à la division là ou les alliances possibles n’ont pas abouties soit à cause du NPA lui même soit à cause des possibles alliés . Mais en Basse Normandie friser les 5 % avec NPA + écolos décroissants " c’était encore il y a quelques années un exploit inimaginable !
    Et le score du Limousin mais aussi l’attitude du PCF là bas de refuser le chantage du PS voilà qui est encourageant !
    Et pour le reste le NPA a vu partir 1500 adhérents qui s’étaient pour certains contenté d’un prise de carte puis de 2 ou 3 réunions ! Incroyable ! Comme si ce n’était pas arrivé au PS avec son histoire d’adhésion à 10 euros !
    Plus d’autres partis ....... à la Gauche Unitaire , donc on les retrouvera dans les luttes et actions ! ET peut être dans un futur regroupement !
    Pour ce qui est des débats, ils sont sérieux c’est vrai mais ce n’est pas la seule "orga" à en avoir non ?
    Parce que je crois comprendre qu’il y a déjà de l’eau dans le gaz entre militants PCF et Mélenchon non ?
    Ne parlons pas non plus des "amours difficiles " entre Cohn Bendit et Duflot et soyons attentifs à ce qui va se passer dans les CR entre EE et PS sur les sujets délicats !
    Pour le reste la recomposition de la gauche du PS n’est ni un long fleuve tranquille ni terminée ( voir le départ des "rénovateurs" PCF à la FASE ! )
    PS : pour ce qui est du "voile" ici que ce soit lors d’un meeting à Amiens de 450 personnes ou lors des petites réunions publiques Oise et Aisne nul ne nous en parlé ! Je dis bien personne et surtout parmi les "jeunes" soit autochtones "européens" soit issus de l’immigration ! Les débats ont portés us le chômage, l’action des CR surtout en matière de transports ou l’écologie !

  • la seule chose que l’on peut interdire, c’est l’obligation de porter le voile, par contre je suis pour l’obligation de la mini jupe et du nomo kini !

    • A propos du voile de Icham Moussaid.

      Pour tout révolutionnaire, la ligne de démarcation, sur le haut de la barricade, n’a jamais été la croyance religieuse d’un camarade mais son ENGAGEMENT A DÉFENDRE ET A COMBATTRE AU COTE DE SA CLASSE.

      Et concernant I. Moussaid, il semble qu’il n’y ait rien à redire.

      Participer à cette campagne odieuse contre cette camarade, campagne lancée par le Figaro, consistait à discréditer le NPA.

      Lequel n’avait pas besoin de ça, ses louvoiements incessants pour savoir s’il s’alliait ou pas avec la gauche sociale-démocrate ont suffisamment pesé pour qu’une bonne partie de son électorat populaire et jeune préfère l’abstention à une éventuelle entrée dans une gauche plus rien BIS.

      Ce qui est déplorable mais révélateur, c’est la gôôôche bien pensante, nationaliste et bien propre sur elle qui a emboité le pas du Figaro sur la "candidate voilée du Vaucluse."

      Les déclarations "plus laicard que moi , tu meurs" de Mélenchon, le dessin de l’Huma faisant dire à I. Moussaid "mi-pute, mi-soumise" ont révélé la conscience de classe des directions de ces partis de ... gauche.

      Les élections régionales, une défaite du NPA ?

      Oui, si effectivement le NPA fait de la révolution par les urnes l’alpha et l’oméga de son combat politique.
      Non, si le NPA s’en tient à ses principes directeurs qui envisagent les élections comme une tribune pour appeler à renverser le capitalisme.

      Là aussi, un effort de clarté s’impose de la part du NPA.

      Est-il toujours l’espoir qu’il a fait naître en apparaissant comme un parti révolutionnaire, ou bien s’agit-il d’un ènième parti de "la gauche de la gauche", réformiste, électoraliste et avide d’entrer dans les institutions ?

      Toute ressemblance de la dernière description, avec un autre parti, n’est pas fortuite...

      Jak

    • L’esprit et l’espoir qui ont poussé à la création du NPA existe toujours et ne se limite pas au NPA.

      Il parcourt toujours une partie de la classe populaire, beaucoup, de militants, encartés ou pas, et pas toujours au NPA. Le NPA réussira-t-il à incarner cette espérance ?

      Personne ne le sait.

      Ce qui est sur c’est qu’il manque, en France, un outil pour les révolutionnaires, un outil pour aider le reste de la classe populaire à résister, à s’organiser et repousser les offensives de la classe opposée , la bourgeoisie.

      L’histoire de la jeune femme avec fichu n’a que peu joué dans les problèmes du NPA. Certains ayant trouvé là une explication facile mais inexacte et non documentée.

      Par contre, des mois de négociation obscure avec les dirigeants du front de gauche avec les déchirements du NPA provoqués par cette volte face de ce parti pour renouer à tout ce qu’il y a de détestable dans le reste de la gauche, ont nettement paralysé ce parti, fracassé une partie de la sympathie qu’il avait dans la classe populaire qui y voyait un parti intègre, qui ne trempe pas dans les magouilles de la gauche de gestion libérale.

      Il existe des réserves considérables pour le vrai travail d’unité de la classe populaire, celui qui ne confond pas les alliances électorales pour gérer avec le PS avec la nécessaire unité de combat face à la bourgeoisie.

      Si erreur il y a elle est là.

      Mais le travail demeure de reconstituer des réseaux politiques révolutionnaires qui travaillent au milieu de la classe populaire à reconstituer la force organisée des travailleurs dans les batailles face aux assauts de la classe d’en face.

  • si la gauche veut gagner en 2012

    Si comme tu dis "la gauche gagne" en 2012 parce qu’elle a souscrit aux diktats du FN sur le voile ou sur n’importe quoi qui ne lui apartient pas en propre je peux te dire que cette "gauche" elle sera à la même hauteur de celle qui a "gagné" en 81.

    Sans compter que "gagner" des élections sans même savoir ce qu’on va en faire, et avec qui on le fera, uniquement en se positionnant sur le terrain de l’adversaire je vois pas ce qu’il y a à "gagner" pour les Travailleurs ;

    D’ailleurs si tu veux "gagner" encore un peu plus à coup sûr y a qu’à faire comme chez nos amis USans On met un mec de "gauche" à la place du mec de droite qui fera encore pire, (y a DSK et Royal pour çà), et tu vas voir que t’as déjà "gagné" d’avance le droit de te faire "enfiler" sans même t’en rendre compte.

    J’ignore si t’es politisé, si t’as même une idée de ce qui se passe réellement sur cette planète en ce moment, ou même si t’es membre ou militant d’un quelconque parti de "gauche" comme tu dis.

    Mais si t’es sincère le réveil va être douloureux ; pour toi et tous ceux qui continuent à compter en "batailles électorales" pipées le niveau de l’"état de guerre" qu’on est en train de subir.

    Quant au FN, dont tu as l’air d’avoir TRES peur, même si je ne néglige pas sa nocivité, il est bien "situé". et un ennemi "situé" est déjà à moitié vaincu.

    Le danger ce sont ceux qui par "bons sentiments et ignorance" continuent à entraîner les autres vers des solutions que nos ennemis leur soufflent en douce pour les faire se planter. Et ça non seulement ça manque pas mais s’ils sont sincères ça risque de leur causer des nuits bien blanches quand ils se seront rendu compte des dégâts qu’ils auront aidé à occasionner.

    la politique c’est une belle chiose, la démocratie aussi. mais comme tout ce qui met en cause l’existaence et l’avenir es autres ça devrait faire l’objet d’études sérieuses et d’un permis d’utilisation. comme piloter unboeing par exemple.

    Ca éviterai un peu des dégâts qu’on subit depuis maintenant des décenies.

    G.L.

    • Si comme tu dis "la gauche gagne" en 2012 parce qu’elle a souscrit aux diktats du FN sur le voile ou sur n’importe quoi qui ne lui apartient pas en propre je peux te dire que cette "gauche" elle sera à la même hauteur de celle qui a "gagné" en 81.

      C’est vrai qu’on est là au coeur d’un débat fondamental, bien au-delà du problème du voile.

      Pour battre les adversaires, les ennemis de classe (ceux qui veulent finir de nous plumer avec une nouvelle contre-réforme sur les retraites, ceux qui veulent nous renvoyer avant 1945), faut-il...
       aller un peu dans leur sens dans l’espoir de leur couper l’herbe sous les pieds,
       ou au contraire présenter un projet en rupture, en opposition franche ?

      Cette alternative appliquée à des cas concrets : faut-il...
       faire une politique social-libérale en espérant que cela privera d’électeurs les libéraux purs et durs,
       ou au contraire présenter un projet nettement socialiste ?

      Faut-il...
       être offensif et répressif pour lutter contre le voile,
       ou au contraire être clairement "libéral" et miser sur le développement social et culturel, sur la justice sociale, pour faire reculer l’influence des religions et du sexisme qui les accompagne ?

      Il me semble que la première victoire est idéologique : si on va un tant soit peu dans le sens des adversaires, c’est qu’ils ont déjà gagné sur le plan des idées, gagné par abandon. Et de plus, en général, les gens préfèrent l’original à la copie.

      Il me semble que la récente séquence, qui a vu l’UMP essayer de ratisser sur les terres du FN (avec pour résultat la remontée du FN), va dans ce sens...

      Chico

    • S Zappi est depuis fort longtemps sur une ligne de dénigrement de l’ex LCR et aujourd’hui du NPA au profit d’une ligne "die linke" version hexagonale.

      Avec la bénédiction du journal "le monde"...

      Parce que ses articles sont publiés dans ce journal et pas celui de la GU de Piquet...

      Donnant/donnant, le monde y trouve son compte sachant que SZ connait bien l’extréme gauche et ses militants, et donc peu avoir accés à tous les ragots du moment et interprétations des textes et propos de tel ou tel militant ...
      Qui deviennent une "analyse objective", c’est beau comme du journalisme bourgeois...

      Pour en revenir au NPA, l’un des paris tenus est celui de la démocratie interne.

      Parce que, sorry, je ne connais pas beaucoup de partis à "la gauche de la gauche" ou la tactique pour les régionales a été débattue et votée par les militants sur la base de textes d’orientation (et non de négociations de couloirs entre dirigeants ou de décision du "chef", vu qu’au PG ça ressemble beaucoup à ça...). Textes de plus rendus publics.

      Idem pour le bilan de ces élections et la marche à suivre aujourd’hui.
      Il suffit d’aller sur le site du NPA pour en avoir connaissance.

      Maintenant, sur la question particulière du voile, j’émettrai des bémols avec quelques camarades qui se sont exprimés ici.

      Il y a eu une déperdition de nos voix féminines (environ 15% selon les sondages "sorties des urnes"). Que tout ne relèvent pas du voile, c’est sûr, qu’il n’y soit pour rien c’est une autre affaire.

      De façon empirique, je connais 4 copines de ma générations (la 50 taine), qui se sont abstenues à cause de ça... féministes et symphatisantes LCR puis NPA de toujours...

      Il me semble qu’il y a eu un double blème :

      Le 1er qu’un comité local prenne une décision inédite ayant une implication nationale sans que le débat national n’aie eu lieu avant.
      De la difficille articulation entre l’autonomie nécessaire mais relative des comités locaux et la centralisation...

      Le second est, pour positiver, que nous sommes tous d’accord avec la tradition révolutionnaire, on n’oblige pas un militant à "renier" ses visions religieuses du moment où il y a accord avec l’ensemble du programme général du parti (donc féminisme inclus). Ce qui est le cas de la copine du Var qui est irréprochable de ce coté là. Et n’a aucune leçons à recevoir des socio-libéraux.

      Mais autre chose est d’afficher des insignes religieux dans le cadre des activités du parti surtout que celui-ci ("le voile") représente symboliquement et matériellement la soumission des femmes à Dieu et à ses mâles humains...

      On peut comprendre, et je partage, l’illisibilité d’un positionnement féministe avec un insigne de soumission.

      On peut comprendre, et je partage, que des féministes (je ne parle pas des "féministes" bourgeoises) qui ont combattu pour le droit à l’avortement et à la contraception (entre autre) et donc derrière celà pour le droit des femmes à une sexualité librement vécue et donc le "droit" au plaisir et la reconnaissance du désir féminin soient choquées par le port du voile par une candidate du NPA. A cause de la symbolique de l’objet.

      Voilà où j’en suis de mes réflexions.

      Au plaisir de vous lire.

      Paco NPA

  • Après avoir été un lecteur quotidiennement fidèle au journal Le Monde durant 25 ans, j’ai cessé de l’acheter à la fin de la période liée au rejet du TCE en 2005. Moi qui ai voté "non" au TCE, je m’y étais alors senti humilié, "craché à la gueule" par ce journal dont je n’avais pu me passer quotidiennement durant toutes ces années.

    Depuis, à chaque fois que je lis, sur le site du Monde, la prose de Mme Zappi sur le NPA, je comprends ainsi que mon choix de ne plus soutenir ce journal était le bon.

    Mme Zappi, ce n’est pas/plus du journalisme, c’est du radio-trottoir ; c’est du copier-coller d’articles interchangeables depuis des années ; ce sont les mêmes petites phrases assassines de conclusion, interchangeables (pas que pour le NPA, par ailleurs - on a l’impression que la "gente journalistique" se sent obligée de conclure chacun de ses articles par une phrase vengeresse de "démolition" - ; ce sont les mêmes procédés qui consistent à faire citer 3 ou 4 personnes (deux personnes "d’un côté", deux autres personnes "de l’autre", un petit passage en revue général, et hop ! C ’est torché !

    C’est du "journalisme" fait par téléphone depuis le siège du Monde, Bd Blanqui ; et hop ! un p’tit coup de fil à Yann (maintenant que Christian est parti ailleurs), un p’tit coup de fil à untel, à untelle, je mixe tout ça, et ouf ! C’est rendu dans les délais (il faut rendre une copie au minimum par période de 2 semaines pour faire plaisir au boss et chauffer sa place), et je peux renter à la maison à Saint-Denis.

    Décidément, il n’y a pas qu’au Monde qu’on a vraiment du mal à trouver du personnel qualifié...

    Pierre