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Bien choisir ses études … ou son métier ?

Publie le vendredi 18 juin 2010 par Open-Publishing
2 commentaires

En cette période de baccalauréat, examens, concours, les jeunes adolescents sont souvent amenés à choisir leur voie. Aujourd’hui, c’était l’épreuve de philo au bac, alors excusez mon zèle, en vous suggérant ce questionnement : « Choisir ses études, puis s’y trouver un métier ? ou choisir un métier et suivre les études qui y amènent ? » . That’s the dilemn !

Journaliste ou trader ?

Prenons en premier exemple des études en sciences économiques. Il existe deux façons de les aborder. La question source ici, serait du genre : « Tirer profit du système ou essayer de le modifier ? ».
Même si, pour une personne de convictions, le choix est vite fait, pour un étudiant, ce choix se complique, car influencé par les professeurs. Le prof vous recommande (voire vous oblige), pour un bon suivi de sa ligne éducative, de vous abonner à Challenge et Capital (beurk), ou à Alternatives économiques (yes)… Et bien soit vous êtes ravis, soit vous changez d’école, soit vous vous adaptez, maniant la chèvre et le chou, au risque à la longue, d’y perdre vos convictions, vu le martelage éducatif, et aussi et surtout le cotoyage des autres élèves, ceux qui sont dans le moule de la propagande du prof.
Votre ado, veut-il devenir trader ou journaliste économique critique ?

Ministre ou politologue ?

Deuxième exemple : sciences politiques. Même topo : deux façons d’aborder ces études. Question source : « Obtenir notoriété au sein de la caste politique ou l’attaquer de l’intérieur ? ». Même choix délicat pour l’étudiant ; même influence des professeurs, qui recommanderont un abonnement à Le point et Le figaro, ou au Canard enchainé. Et bien, soit …
Votre ado veut-il devenir ministre ou politologue indépendant et alternatif ?

Garder ses convictions

Oui, le système éducatif français est « relativement » bien conçu : avec la même formation de base, on peut être « dans le moule » ou « rebelle ». Mais globalement, déjà, les grandes écoles sont très chères, et donc sélectionnent de ce fait une « clientèle » orientée, et le choix n’est pas réellement proposé, les professeurs sont dans le moule, les élèves, même d’opinions opposées, finissent par adhérer. Seuls quelques irréductibles incorruptibles sortiront de HEC en critiquant le capitalisme, ou de Sciences Po, en critiquant les institutions.
Malgré tout, ne pas capituler, car l’histoire nous l’a appris : l’ennemi n’est toujours battu que de l’intérieur.

Réussir

Appel aux jeunes, à l’heure ou la retraite est en voie de disparition …
Choisir son camp : celui de l’individualisme ou celui de l’altruisme.
Quand on voit l’absence de réel bonheur chez les carriéristes, je conclurais, de façon réductrice, certes, par cette variante du sujet de philo proposé en introduction :
« Réussir dans sa vie ou réussir sa vie ? »

Source : Bien choisir ses études … ou son métier ?

Messages

  • "Réussir dans sa vie ou réussir sa vie ?"

    La formule est excellente, c’est le choix : avec ou sans Rolex....

    Certains prétendent que la Rolex est la marque de la réussite, c’est assez éloigné de la conception que j’ai de l’existence, et je suis persuadé que les vraies valeurs sont à des années lumières de cette référence sociétale !

    Pourtant, c’est celle que les capitalistes portent au pinacle, sans doute y a-t-il beaucoup de choses à changer dans ce monde en déliquescence, probablement la mentalité des exploiteurs en premier !

    Pour en finir, le bac est-il une panacée, un indispensable de l’existence ?

    • Il faudrait aussi sensibiliser les exploités. Car dans les banlieues défavorisées, on ne brille que par le dernier ipod, la super BMW, la dernière version de windows sur son ordi portable, au sein de la famille ou chacun a le sien.

      On rêve de devenir Amel Bent chez les filles ou Thierry Henry chez les mecs. On pleure sur son sort parce qu’on vit en HLM, mais avec le pognon claqué en consumérisme people débile, en 5 ans, on pourrait déjà vivre ailleurs.

      Mais le veut-on ? La notion du "Vivre mieux" est véhiculée par les médias, vers ce consumérisme, ce côté surfait, le culte du physique, de l’apparence.

      Riches dans l’âme ou pauvres d’esprit ?