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En geste de solidarité avec la France, le Setca a décidé de bloquer des dépôts de carburants à Tertre et à Feluy. (Belgique)

Publie le mardi 26 octobre 2010 par Open-Publishing
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Pas question que le carburant belge n’alimente la France, à sec

En geste de solidarité avec le mouvement de protestation contre la réforme des retraites en France, le Setca a décidé de bloquer des dépôts de carburants à Tertre et à Feluy. L’objectif est d’empêcher que des camions ne viennent s’approvisionner chez nous, pour ensuite remplir les stations service françaises qui sont à sec à cause de la grève.

Depuis une semaine et demie, la France demande en vain à la Belgique de l’aider. En effet, ses stations service sont à sec : elles n’ont plus de carburant à cause du mouvement de protestation contre la réforme des retraites, qui crée certains blocages. Dès lors, la France souhaiterait s’approvisionner en Belgique et c’est bien là le problème. En effet, pour la Setca, pas question que la Belgique n’alimente les stations service françaises, privées de carburant à cause de la grève.

Les dépôts de tertre et de Feluy concernés

Et si le mouvement s’essouffle en France, le blocage des dépôts de carburants risque de gagner la Belgique. Le syndicat Setca veut soutenir le mouvement contre la réforme des retraites et envisage d’empêcher l’accès à certains dépôts pour ne pas que les camions ne se rendent en France pour y alimenter les stations service françaises. Les dépôts qui pourraient être bloqués sont notamment ceux de Tertre, à Saint-Ghislain, et de Feluy à Seneffe.

Si ces dépôts sont bloqués, il faudra s’attendre à des répercussions sur le réseau belge. 14.000 m cube resteraient aujourd’hui au dépôt, une situation que les syndicats regrettent.

"La direction de Feluy a clairement choisi son camp, celui de Nicolas Sarkozy", a précisé mardi matin Manu Morais du SETCa-Centre.

"Nous avions initialement décidé de ne bloquer que l’entrée et la sortie des camions français venant s’approvisionner à Feluy, en solidarité avec nos collègues français. Nous avions constaté l’augmentation des chargements de l’ordre d’environ 40 à 50 camions par jour par rapport au flux habituel de quelque 450 camions. Nous avons donc exigé de la direction que celle-ci se limite aux chargements habituels, ce qu’elle refuse à l’évidence. Voilà qui montre clairement qu’elle prend position dans le conflit français, ce avec quoi nous ne sommes pas d’accord".