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La conscience du rapport des forces fait partie du rapport des forces

Publie le mardi 26 octobre 2010 par Open-Publishing
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Salut à vous lectrices et lecteurs de l’Huma que mes petits papiers vont accompagner 
cette semaine. Je vous imagine tendus, comme moi, vers les luttes, 
leur développement, les espoirs qu’elles suscitent. Cette semaine s’ouvre 
sur la perspective de deux nouvelles journées nationales, mardi pour 
les étudiants, jeudi à l’appel 
de l’intersyndicale. Du jamais-vu 
en période de Toussaint, comme 
on n’avait jamais vu un mouvement aussi fort dès la première semaine de septembre, et maintenu sur bientôt deux mois avec huit journées nationales de grèves et manifs…

Le pouvoir perd la maîtrise du 
temps, élément pourtant essentiel 
de sa stratégie. Après avoir tenté 
le pourrissement, il joue aujourd’hui l’accélération, et surtout tente 
de dénouer les contradictions dans lesquelles il s’est lui-même enfermé. Il veut maintenant faire éclater la convergence des luttes en la divisant sur plusieurs fronts.

D’une part, isoler les grèves dans les raffineries et les transports, et essayer de retourner l’opinion publique contre elles ;

d’autre part, tenter de discréditer les actions lycéennes et étudiantes ; en troisième lieu, multiplier les provocations à 
la violence tout en tentant de diviser le front syndical et, enfin, faire mine d’ignorer la signification profonde du déploiement ininterrompu d’initiatives de tous ordres sur les lieux de travail, les localités, font partie de son arsenal.

Il veut donner la double image de 
la force et de la sérénité alors même qu’il commence à s’inquiéter sérieusement d’une situation qui 
lui échappe. N’oublions pas que 
la conscience qu’on a du rapport des forces fait partie de celui-ci. Plus les gens se rendent compte que le nombre, la légitimité sont de leur côté, plus ils se sentent forts, et plus, de fait, ils le deviennent au point que ce qui paraissait impossible peut devenir accessible demain…

Alors, chères lectrices et chers lecteurs 
de l’Huma, je ne vous dis pas bonnes vacances, mais bonnes luttes.

Maryse Dumas