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Retraites : Parisot dans les pas de Chérèque

Publie le mardi 26 octobre 2010 par Open-Publishing
6 commentaires

de Nicolas Moscovici

Alors que la réforme des retraites est en passe d’être votée, lundi soir, sur France 2, le leader de la CFDT, François Chérèque, a réclamé l’ouverture de négociations avec le patronat sur l’emploi des jeunes et des séniors. Une proposition immédiatement validée par la présidente du Medef, Laurence Parisot. Mardi matin, la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, a salué ce "retour de la raison et du dialogue".

Bernard Thibault, pour la CGT, a beau marteler que "le mouvement (de contestation contre la réforme des retraites) n’est pas fini", le son de cloche semble un peu différent dans les rangs de la CFDT. Lundi soir, invité de l’émission Mots croisés, sur France 2, son leader, François Chérèque, a pris acte de la validation du projet de loi par le Parlement - le texte sera définitivement voté mercredi - affirmant se placer désormais "dans une autre optique". Déjà focalisé sur le coup d’après - et même si la CFDT prendra toute sa place dans les deux journées d’action de jeudi et samedi - François Chérèque a publiquement réclamé une "négociation sur l’emploi des jeunes et des séniors", prolongement naturel, selon lui, de la réforme des retraites. Egalement invitée sur le plateau de France 2 en compagnie des deux leaders syndicaux, Laurence Parisot a immédiatement saisi la balle au bond, se déclarant "d’accord pour qu’on ouvre une délibération sociale, pour voir si on peut, sur ces sujets évoqués par François Chérèque, commencer à travailler ensemble".

"C’est un scoop", a plaisanté la patronne du Medef, très discrète tout au long du bras de fer entre le gouvernement et les syndicats, et visiblement soulagée de pouvoir enfin "passer à autre chose". Et ce, même si son interlocuteur du soir a tenu à placer la pression de ce nouveau rendez-vous social annoncé sur les épaules du patronat : "La responsabilité des entreprises est engagée, a effectivement jugé François Chérèque. Le patronat a voulu cette réforme, sa responsabilité est engagée. Il faut maintenant entrer dans les négociations sur l’emploi des jeunes, l’emploi des séniors, c’est une urgence", a-t-il martelé, alors que le recul des bornes d’âges constitue le cœur de la réforme défendue par Eric Woerth.
Un "tournant" pour Lagarde

S’il ne parle plus de retrait du texte - "On ne remet pas en cause la légitimité du Parlement", a-t-il déclaré -, le leader de la CFDT a toutefois jugé qu’"une loi est toujours perfectible", énumérant, outre l’emploi des jeunes et des séniors, plusieurs points méritant négociation, sur "la pénibilité", "les conditions de travail" ou "la différence entre les hommes et les femmes". Une manière pour lui de récolter les fruits d’un mouvement social à la fois massif dans la rue et toujours soutenu par l’opinion publique, et dans lequel la CFDT a joué tout son rôle - obtenant même la prise en compte de l’une de ses revendications via un amendement sénatorial. Fort de ce bilan positif, François Chérèque et ses troupes comptent désormais sortir par le haut de ces longues semaines de mobilisation, dans un scénario différent de celui de 2003, où, dans le cadre de la réforme Fillon, leur attitude jugée trop conciliante avec le gouvernement, avait été pointée du doigt par les autres centrales.

Mardi matin, sur les ondes de Radio Classique, la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, s’est, elle, félicitée de ce qu’elle considère comme "un changement d’expression" de la part des syndicats. "Je salue à la fois le retour de la raison et du dialogue", a ajouté la locataire de Bercy, évoquant même "un tournant" et "une phase de fin de conflit" au sujet de la réforme des retraites. "Se mettre à la table des discussions, parler de l’emploi des jeunes, parler de l’emploi des seniors et examiner les problèmes de fond qui créent une vraie angoisse chez les jeunes et les seniors, ça c’est vraiment un tournant et je trouve que c’est une très bonne chose", a-t-elle encore dit. Toutefois, le plus dur reste à faire. S’il a su capter l’attention du patronat et du gouvernement, François Chérèque reste en effet déterminé à obtenir des résultats : "On est dans une nouvelle étape, mais nouvelle étape ne veut pas dire la fin des choses", a prévenu le leader de la CFDT.

http://www.lejdd.fr/Societe/Social/Actualite/Retraites-Parisot-dans-les-pas-de-Chereque-229428/

Messages

    • Jacques Chérèque
      Un article de Wikipédia,

      Jacques Chérèque, syndicaliste CFDT né le 9 septembre 1928 à Dijon. Il fut notamment ministre dans le Gouvernement Rocard.

      Il est le père du syndicaliste CFDT Francois Chérèque.

      Comprenant que la sidérurgie lorraine est condamnée, il cherche des solutions de remplacement et conduit la politique de désindustrialisation de la Lorraine : en tant que secrétaire général adjoint de la CFDT, en tant que préfet délégué pour le redéploiement industriel en Lorraine (1984), puis en tant que ministre délégué à l’aménagement du territoire et à la reconversion industrielle sous le deuxième gouvernement Rocard de 1988 à 1991, il dit vouloir sauver ce qui peut l’être.

      Il accepte et accompagne la restructuration de la sidérurgie Lorraine, il est l’un des artisans de la convention générale de protection sociale qui entérine la fermeture de nombreux sites sidérurgiques français.

      Il est l’auteur de la célèbre répartie : "Il faut retirer les hauts fourneaux de la tête des sidérurgistes lorrains".

      Il abandonne l’unité d’action avec la CGT de la métallurgie pour accepter les suppressions d’emplois dans la sidérurgie. Les plans sociaux de la sidérurgie entraînèrent de nombreuses suppressions d’emplois dans le Nord et en Lorraine.

      François sera peut-être Ministre et Préfet aussi sous la Présidence Strauss-Khan

    • tel père tel fils, bon sang ne saurait mentir
      enfin c’est dommage il aurait pu choisr de se démarquer mais il ne faut pas rêver

  • Et les cocus de l’histoire, comme d’habitude, vont se compter par millions...

  • Sans faire de provocation mais l’ayant gros sur la patate je trouve aberrant et très triste que le discours de chérèque ,dont le moins que l’on puisse dire fait la part belle au tandem pouvoir-patronat, soit tellement mis en exergue en particulier dans nos rangs.Sommes nous à ce point des moutons pour nous laisser influencer par 1 collabo et rentrer à la maison la queue basse.A ce stade et si nous n’avons plus que des nouilles à manger montrons leur que nous avons des couilles ;amplifions le mouvement et remportons une victoire éclatante qui en appellera d’autres car être arrivés en 2010 pour se faire enculer de la sorte ce n’est pas digne de notre histoire.