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Policiers casseurs : rappel historique pour les plus jeunes. L’exemple de Gérard Le Xuan.

Publie le vendredi 29 octobre 2010 par Open-Publishing

Le mieux, c’est peut-être d’essayer de rire de toutes ces dénégations des policiers.

Rire des dénégations des enfants quand ils sont pris la main dans le pot de confiture.

Il y a 31 ans, le 23 mars 1979, un policier casseur entrait dans l’Histoire : il s’appelait Gérard Le Xuan. On peut dire qu’il nous a bien fait rigoler, celui-là !

Rappelons-nous de ce policier casseur, en lisant les souvenirs de la CGT :

La CGT lance alors l’idée d’une « marche » sur Paris, le 23 mars 1979. Elle reçoit l’appui du PCF, du PS et du PSU, des enseignants de la FEN et de la JOC.

« La marche pour la vie », comme la nomme Henri Krasucki, alors secrétaire confédéral, est méthodiquement et rigoureusement préparée par la confédération qui finance pour l’occasion une radio « pirate », Radio Lorraine Cœur d’acier, radio qui connaîtra un grand succès (et une fin douloureuse).

Cependant, au lendemain du 23 mars 1979, la plupart des médias ne retiennent que les violences et affrontements qui ont éclaté au centre de Paris. Et nombre de manifestants, contraints d’écourter le défilé et de remonter tant bien que mal dans leurs bus (certains découvrent pour la première fois la capitale), garderont un sentiment amer.

« 54 boutiques cassées » titre France-Soir avec une « photo choc » – et le quotidien précise en outre que 121 vitrines ont été brisées et que les forces de l’ordre compte 116 blessés.

Paris-Match choisit aussi en couverture une photo choc (deux voitures en proie aux flammes devant la gare de l’Est) et titre : « Casseurs. Nos photographes au cœur de la bataille de Paris ».

Le Parisien libéré qui barre sa une d’un énorme « Assez ! » franchit encore un palier et dresse ainsi le bilan de la Marche : « Blessés par centaines, pillages, vitrines brisées, barricades, voiture incendiés ». « Après la manifestation pacifique des métallurgistes, ajoute le quotidien de droite, les autonomes déclenchent l’émeute au cœur de Paris ».

Le puissant et parfois redouté service d’ordre de la CGT (pas encore centralisé à l’époque mais bénéficiant pour l’occasion de 3900 militants de la banlieue et de Paris) s’empara même d’un curieux casseur, Gérard Le Xuan, qui portait sur lui son arme de service, son brassard et sa carte de police !

http://www.peripherie.asso.fr/patrimoine_activites.asp?id=92&idDossier=2