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Un salarié s’est immolé par le feu sur le parking à Mérignac Pichey en Gironde.

Publie le mardi 26 avril 2011 par Open-Publishing
35 commentaires


Communiqué de la Fédération et du syndicat départemental de la Gironde des activités postales et de Télécommunications CGT

Un salarié de l’Agence professionnelle du site Château d’Eau à France Télécom s’est immolé par le feu ce matin sur le parking de l’immeuble FT de Mérignac Pichey en Gironde

Ce drame bouleverse l’ensemble du personnel et collègues du service mais également les salariés de l’entreprise qui font toujours face à des conditions de travail difficiles.

Des premières informations en notre possession, ce salarié vivait une mobilité mal acceptée et des témoignages attestent d’une souffrance morale constatée ces dernières semaines.

Depuis la crise de 2009 qui avait vu une réaction vive des salariés face à la vague de suicides et malgré la marche arrière de la Direction sur les restructurations, les mobilités, les objectifs de production, et d’autre part les accords qui s’en suivirent, notamment sur « vie professionnelle, vie privée », le manque d’emplois et les objectifs inatteignables exercent toujours une pression au quotidien sur les salariés.

L’absence de toute prise en compte par l’entreprise les laisse souvent seuls devant leurs difficultés.

Globalement, ils revivent une situation équivalente d’avant les évènements de 2009.

La Commission Exécutive du Syndicat Départemental de la CGT 33 réunie ce jour, et la Fédération présentent leurs condoléances aux familles de notre collègue, dramatiquement disparu, et apportent leur soutien aux salariés traumatisés.

La CGT demande que toute la lumière soit faite sur les causes de ce drame et exige la convocation d’un CHS/CT extraordinaire prenant en compte l’ensemble des éléments afin d’engager les enquêtes nécessaires.

La CGT considère qu’il faut poursuivre des négociations pour aller plus loin dans des mesures novatrices face à une Direction qui préfère donner satisfaction à ses actionnaires au détriment des salariés.
 Des moyens humains et financiers doivent être dégagés pour répondre aux besoins de changement.

La CGT réitère son exigence d’instances représentatives du personnel en périmètre de proximité géographique et de site, plus proches des préoccupations des salariés.

Montreuil, le 26 avril 2011

Messages

  • Stop, basta, la direction dégage, avec qui vous voulez discuter ? Avec les valais des actionnaires ?
    Vous voulez qu’on se suicide les uns après les autres ?
    Faisons comme nos camarades dans le monde arabe. Ce suicide est une protestation.
    On ne peut plus des fins de mois difficile, on ne peut plus de la peur, du stress. De l’argent il y ’en a, ils veulent gagner plus c’est tout, ils veulent qu’on crève dans le lieu du travail, on a même plus le droit à une mort digne.
    Stop.
    Basta.
    La direction dégage, plus de discussion avec des gens qui sont payé pour nous trainer dans la farine.
    Prenons nos en vie en main.
    Mes sincères condoléances à la famille.

  • Je le connaissais, par mon frère qui travaille à 9 telecom. On avait échangé quelques mots lors des manifs pour les retraites (à l’encontre de son syndicat !). Il était cool, je suis triste. Et révolté !

  • Lorsque le salarié arrive à saturation, la dépression le guette, allant parfois jusqu’au suicide ! Si avant de se suicider, le salarié suicidait d’abord deux ou trois personnes de sa direction, le problème serait pris beaucoup plus au sérieux. Mais tant que ce ne sont que les sans grades qui meurent ......Voir :

    http://2ccr.unblog.fr/2010/11/01/la-violence-du-harcelement/

  • La CGT considère qu’il faut poursuivre des négociations pour aller plus loin dans des mesures novatrices face à une Direction qui préfère donner satisfaction à ses actionnaires au détriment des salariés.
    Des moyens humains et financiers doivent être dégagés pour répondre aux besoins de changement.

    http://pipotronic.com/

    La cgt n’a pas peur de ramener sa langue de bois si près du feu ?

  • SVPat avait ouvert la discussion

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article116486#forum441542

    Le communiqué de la CGT aurait pu y trouver sa place.
    Peut on fusionner les deux articles ?

    c’est un peu"chiant" quand à 3 quart d’heures d’écart on publie la même info ce qui "casse" la discussion..

    Selon moi, du moins.

    AC

  • La CGT réitère son exigence d’instances représentatives du personnel en périmètre de proximité géographique et de site, plus proches des préoccupations des salariés.

    quand les patrons tuent !

    est ce que la bonne réponse c’est de continuer à discuter ?

    c’est la guerre sociale qui est menée par les patrons ; les négociations sont dépassées !

    QUI SONT LES VIOLENTS !

  • Putain il va falloir aller les cherhcher dans leurs villas quatre étoiles ces enfoirés de capitalistes qui dégeulent sur la santé de salariés et les pendre par les C....... assassins sociaux !!!!

    BASTA !!!!!!!!!!!!!!!

    • On ne négocie pas avec le diable on le détruit...ma vieille maman me disait encore récemment "tu sais Lorenzo, on a besoin d’argent pour être fort..." car elle a souffert sa vie durant , pour elever ses enfants de ce manque d’argent, de cette pression que l’argent mene sur la vie de tous les braves gens, les humbles, les modestes que nous sommes face à ce mal...et je lui ai repondu "non ma petite maman, on est fort quand on en a pas justement ...parce qu’on est pur, on est vrai, on ne truque pas, on ne vole pas, on est libre..." - faites tomber les banques et le chateau de cartes s effondrera ...sans syndicat corrompu car ils le sont tous dans les têtes qui les gouvernent, sortez de l illusion que ses grands manitous vous defendent...ils sont a la solde de ce diable argent...combien faudra t il de décès aussi cruels et tristes pour que les hommes de bon sens se lèvent ? comme le disait Martin Luther King : "ce qui m inquiete ce n est pas l oppression des mechants mais l indifference des bons..." - soyez libre et n ayez plus peur du systeme argent , traitez le comme ce serpent qui essaie de vous endormir chaque jour, salissez le, chassez le, ecrasez lui la tête , regroupez vous, innondez de plaintes pénales les tribunaux, le systeme implosera par lui même, là est la Verité mes amis...soyez forts ...le monde de l argent va s effondrer par votre volonté collective !

    • Il est normal que la CGT ne soit pas à la hauteur vis à vis de ces drames, car elle s’est peu à peu adaptée, a épousé même et accepté toutes les formes d’organisation de la boîte depuis la loi Quilès de 90 en abandonnant peu à peu ceux qui ont tenté de résister. Nombreux sont les permanents syndicaux "à vie" qui ont accepté de quitter leur poste, "progresser" dans une échelle de traitements spéciale "maison", et se sont progressivement éloignés du terrain. Les directions ont eu ce qu’elles voulaient : des militants "coupés de la base" sous la main sollicités pour de multiples réunions parfois bidons, colloques, stages et autres séminaires de communication. La perte de repères politiques forts a fait le reste : elle empêche toute vision offensive d’un changement imposé par les salariés, prisonniers de la logique du profit financier totalement étrangère à la compétence professionnelle au service des usagers..

    • Expérience vécue en effet, y compris sur le plan personnel, à la lumière d’une’"européisation" consensuelle sous couvert d’une démarche unitaire de mon syndicat adhérent de la CES, qui a renoncé à réfléchir sur la défense et le partage d’ importants acquis sociaux sur le plan national, aujourd’hui en voie de disparition, tant du point de vue des salariés que des usagers : acquis que l’historien marxiste britannique Eric Hobsbawm qualifiait d’îlots du socialisme en France dans "L’äge des extrêmes (Histoire du court XXième siècle.)"
      Expérience vécue qui me permet de déplorer que de trop nombreux collègues ont été trompés, humiliés, déçus et désespérés par le mirage d’une privatisation heureuse et prospère pour les salariés-actionnaires.
      Il est temps d’être plus offensifs contre ce système cannibale qui dévore les esprits et les vies .

  • @adrien et quelques autres !

    je rappelle que c’est un salarié qui s’est immolé..

    C’est France télécom, leCAPITALISME qui tue..

    Je trouve que s’engouffrer..là pou rvenir mettre lefeu àla CGT..c’est un brin déplacé !

    je dis cela parce que j’arrive de la Bourse du Travail....et qu’il y a des copains qui pleurent.

    Certes, certes," laCGT ceci," "la CGT cela",..

    moi aussi, je suis de ceux qui, non seulement anonymement sur BC comme certains, mais dans le débat dans et hors del’Orga, lutte pour contrer des dérives

    Mais , un camarade est mort !

    C’est pas le délégué CGT de Pichey Mérignac qui l’a assassiné.

    De la tenue, SVP.

    Pour sa mémoire, sa famille ses camarades

    Syndiqués ou pas.

    A.C.

    • Oui Alain je partage ton commentaire, s’acharne comme des chacales sur la CGT dans sont ensemble sans faire une distintion de la direction dans un moment aussi triste, fait penser que certaine prétendu "camarades" manque d’humanité, (chose très repoussants pour un certaine approche a leurs idée) ou font penser a des vulgaires provocateurs que profite même du suicide de cet salarie pour faire de l’anti CGT voir en définitive de l’anticommunisme...

    • Il n’est nullement question d’anti-cégétisme surtout pour un adhérent de la CGT qui agit encore et toujours pour aider les salariés en difficultés. Mon syndicat et sa direction ne sont pas une image sainte et n’ont plus rien à voir avec le "communisme", il ne se différencie désormais que peu par rapport aux autres. Que les donneurs de leçons et distributeurs de brevets de cégétisme "autorisés" se regardent dans une glace : qu’ont-ils fait ou ne pas fait pour garder une CGT "lutte des classes" ? Moi je me bats encore et toujours sans perspectives de changement de société et je compte avec rage et presque avec désespoir les reculs sociaux que nous subissons. Je vais sur Bellaciao, parce qu’on peut débattre et les remarques acerbes et récurrentes sur "l’anonymat" égale "manque de courage" quand on dit des choses vraies, publiques et vérifiables par tous sont dérisoires.
      Trop de souffrances sont endurées , trop de vies ont été sacrifiées sur l’autel de la lutte inégale de l’individu contre la mécanique implacable des RH, mise en place par le patronat et les gestionnaires des services publics privatisés ou en voie de l’être, malgré la présence et l’action des syndicats, pour qu’on ne se pose pas de questions toujours embarrassantes pour certains.

    • JdesP ziva !!!

      Pourquoi tu n’est pas plus direct ???

      Dit carrément que la responsable de ces suicides est la CGT ...

    • Ce camaro devrait se calmer un peu..

      Parce qu’étant un de ces cégétistes qui semblent l’énerver, je lui ferais hélas remarquer que, dans ma boite, face aux suicides de laBNP-bordeaux,... s’il se renseigne il saura qu’on peut être un opposant à la ligne "" CES- et bisoubisou avec la CFDT".., et garder , quand le Patronat assassine, un peu de retenue pour éviter des amalgames qui puent , afin de rassembler dans la douleur et la colère, les victimes !

      Car avoir plus de crachats sur l’orga que sur les patrons quand un compagnon de misère est encore chaud, c’est , et je pèse mes mots, dégueulasse, .

      Je précise qu’en plus, en rester sur ces questions, à la "petite explication" de la privatisation, comme certains le font,c’est plus que lèger !

      La guerre des classes passe par l’emprise du Capital sur TOUT.

      Avant d’être privatisée par Balladur, ma boite était déjà ô combien gérée avec des critères de la rentabilité .

      C’est d’ailleurs parce que ces secteurs nationalisés sont devenus, au fil de la crise du K, des lieux d’exploitation semblables à ceux sous domination directe des possédants, qu ’hélas, les mobilisations populaires (y compris dans les boites) n’ont pas eu l’ampleur nécessaire pour mettre en échec le K.

      Certes, les renoncements de NOTRE CGT ont contribué à cet affadissement de la ldc, mais faudrait pas non plus tomber dans la connerie de vouloir pendre la mère Parisot avec les tripes de B.Thibaut..... qu’on flinguerait, du coup,... avant la patronne du MEDEF !

      S’agissant de ce pauvre copain , si on devait se tromper de coupables ,faudrait alors aller jusqu’ rappeler qu’il a été jusqu’à sa mort syndiqué et militant.à la........... .CFDT...!

      Ce qui ne serait pas plus intelligent que de pondre de la hargne anticégétiste, face au drame.

      extraits du journal SUD-OUEST

      http://www.sudouest.fr/2011/04/27/suicide-a-france-telecom-richard-promet-de-tirer-toutes-les-consequences-du-drame-382563-2780.php

      Environ 300 personnes se sont rassemblées ce mercredi matin sur le site de Bordeaux, où travaillait ce salarié de 57 ans. Sa famille, sa femme et ses enfants, s’est recueillie pendant une minute aux côtés de salariés de France Télécom-Orange parmi lesquels nombre de ses collègues. .

      Selon Florence Bordes-Baillard, responsable CFDT en Aquitaine pour France Télécom, il y a 8-10 jours, il avait évoqué son désir de quitter l’entreprise et cherchait une solution pour faire autre chose, et en février il avait adressé un courriel à la direction.

      Un courriel auquel il n’avait pas eu de réponse, a-t-elle expliqué. Il dénonçait le fait "qu’en tant que ’préventeur’, donc garant des conditions de travail à France Télécom, il y avait des choses qui se passaient qui auraient dû être abolies depuis le nouveau contrat social". Ce courriel sera une des pièces étudiées lors de l’enquête interne alors qu’un CHSCT extraordinaire se tiendra jeudi, a indiqué la déléguée CFDT.

      http://www.sudouest.fr/2011/04/27/suicide-a-france-telecom-son-fils-temoigne-382506-7.php

      "Son suicide est lié à son travail", a témoigné mardi soir le fils du salarié, qui s’est immolé par le feu mardi sur le site de Mérignac. "La raison de son suicide, c’est clairement la manière dont France Télécom-Orange a fait dérouler sa carrière".

      Employé dans l’entreprise depuis plus de 30 ans, ce salarié de France Télécom, âgé de 57 ans et père de quatre enfants, était arrivé en Gironde en 2000, après que son poste en Dordogne fut supprimé. ""Pendant dix ans, il n’avait pas été mis sur un poste pérenne. Ça l’avait beaucoup perturbé. Il a été impacté de plein fouet par ces changements de réorganisation. Il ne voulait pas partir de Gironde, donc on lui proposait des missions qui ne correspondaient pas à son niveau de qualification", expliquait mardi après-midi Florence Bordes, responsable CFDT en Aquitaine pour France Télécom.

      A.C.

  • ceux qui a l occasion de cet horrible drame attaque la CGT sont des minables ou des fachos car ils ne peuvent ignorer que les responsables des suicides sont également sont qui cherchent à criminaliser l’ activité syndicale , à poursuivre les militants devant les tribunaux à les brimer ETC ...
    Dans mon ex entreprise la CARSAT du centre ( ex CRAM sécurité sociale) la direction vient d ’être condamné par les prudhommes à verser 450000 euros de dédomagement à des militants CGT qu ’elle à maintenu au bas de l échelle dans des postes sans intérêt pour les inciter à abandonner la lutte , certains sont tombés en depression, mais heureusement n en sont pas arrivés à l acte extrême des salariés de FRANCE TELECOM ...ALORS IL EST TOUT A FAIT DEGUEULASSE MEME SI ON A DES DESACCORDS AVEC LA CGT DE METTRE SUR LE MEME NIVEAU LES COUPABLES ET LES VICTIMES ...

    • La CGT n’ est pour rien dans les suicides de salariés, naturellement, je ne vois pas qui a attaqué la CGT en la rendant responsable de cette situation mais je constate qu’il est difficile d’essayer de se poser des questions sur le manque de perspectives syndicales ou politiques qui aggrave le désarroi, et aussi l’indifférence de travailleurs qui ne voient aucune solution, aucun espoir de changer la société et les terribles règles du "tout pour le profit" qui la régissent.
      J’ai voulu simplement dire que la CGT, globalement, en tant qu’organisation syndicale n’est pas meilleure que les autres, à mon avis, avec tout le respect que je dois à mes camarades de la base, à ceux permanents des directions qui font ce qu’ils peuvent, qui luttent et tombent chaque jour face à l’arbitraire du patronat.
      Ceci est une mort de trop qui devrait interroger sur la pratique routinière d’un certain syndicalisme de bureau.
      J’ai tout simplement réagi à un communiqué, qui n’est qu’un constat de plus à mon avis.
      Ai-je été plus clair, Roberto ?

    • " j’ai voulu simplement dire que la CGT,globalement,en tant qu’organisation syndicale,n’est pas meilleure que les autres...."

      ALORS CASSES-TOI DE LA CGT !

      Trouves-toi un syndicat qui,en conformité avec ton discours ignoble,n’hésitera pas à
      saisir la pire des opportunités pour cracher sa bile sur la CGT,en épargnant bien sûr
      les responsables du "mal être " au travail,à FT et ailleurs.

      LE REBOURSIER

    • La CGT m’appartient au même titre qu’à toi, ni plus ni moins : mesure un peu tes réflexions c’est du même niveau que cette formule de Sarkozy reprise contre nous un jour par un flic mécontent après une manif contre des expulsions de sans-papiers : "La France, tu l’aimes ou tu la quittes."
      Je n’ai pas à commenter la mort d’un salarié, victime d’un système et de méthodes ignobles de "management" pour faire du chiffre pour les actionnaires d’ Orange-France-Télécoms, sinon juste pouvoir exprimer une nouvelle fois ma révolte... Je garde le droit de me poser des questions sur l’incapacité des syndicats, le mien compris à tourner la colère des salariés contre nos exploiteurs. Je ne m’exprimerai plus sur Bellaciao. Certaines interventions résonnent comme des murs en béton hérissées de barbelés.
      Merci quand même au Collectif et à Roberto, je continuerai à vous rendre visite. Bonjour à Salva 06.

    • Lors d’évènements aussi tragiques,l’immense majorité des militants de la CGT
      réagissent dans un esprit de fraternité,de solidarité,de soutien à une famille brisée.

      La colère aussi envers ce patronat qui tue,qui massacre des femmes,des hommes,
      sur l’autel du profit.

      C’est le cas dans mon syndicat,mon UL,et ailleurs.

      Colère qui doit nous rassembler,et non pas,comme tu le fais,régler des comptes avec la CGT.

      Il y a d’autres lieux,d’autres moments pour ça.Mais comme écrit Roberto,que demander à " des provocateurs ou parfaits imbéciles " ?

      LR

    • Je n’ai pas à commenter la mort d’un salarié, victime d’un système et de méthodes ignobles de "management" pour faire du chiffre pour les actionnaires d’ Orange-France-Télécoms, sinon juste pouvoir exprimer une nouvelle fois ma révolte

      .

      Tu t’es donc trompé d’article à commenter !

      Pour ce qui est des orientations de laCGT, des débats internes ou parmi les travailleurs sur ses orientations, il ya eu ,il ya et il y aura des moments

      C’est pas dans le cimetière ou on enterre un compagnon delutte, victime du Capital, qu’on prononce les discours de Congrès.

      c’est clair, comme ça ?

      Parce que, même si je veux bien ne pas etreaussi virulen que mon copain, L.R, quitte à passer pour un garde rose de Montreuil (ce qui fera rigoler ce qui nous connaissent) entre vos disgressionsau bazooka sur la CGT..et les saloperies colportées sur les"raisons familiales , extraF.T " de seflinguer sur son ex lieu de travil, moi, je ne fais aucune différence.

      Je trouve cela indécentt, et je le dis.

      J’espère que vous aurez compris que ce sont VOS commentaires qui ont été jugés ici à chier, ce qui n’a rien à voir avec telle ou telle"embrouille" inter CGT , ou le ralliement de Thibault àla CES.voire . telles rencontres publiques ou plus discrêtes entre des dirigeants CONS fédéraux et des adversaires de classe.

      AC

      NB :

      il faut relire

      Travailler à en mourir, quand le monde de l’entreprise mène au suicide, de Paul Moreira et Hubert Prolongeau. Flammarion (Enquêtes), 248 pages, 20 euros.

      extrait d’une interview de l’auteur :

      En revanche, on trouve en effet beaucoup de points communs concernant les suicides de "cols blancs", qui se résument souvent à la combinaison de plusieurs facteurs.

      Quels sont-ils ?

      Il y a d’abord un facteur structurel : les entreprises en question ont souvent fait l’objet d’une réorganisation lourde : une augmentation monstrueuse de la production, comme à Renault, ou un phénomène de fusion-acquisition, comme dans la banque, où, du jour au lendemain, les gens se retrouvent confrontés à une autre culture d’entreprise. Il me semble d’ailleurs que c’est ce qui se passe à France Télécom : le salarié évolue dans un environnement où on lui a ôté toute autonomie de travail. Les objectifs - individualisés et donc mortifères pour l’esprit de groupe - lui sont envoyés par e-mail sans qu’il sache à qui s’adresser pour en discuter. Les décisions sont désincarnées et tendent toutes, depuis une ou deux décennies, vers un même objectif, financier : la valorisation boursière et la rentabilité à court terme. Ce qui implique pour le salarié, dans une logique permanente de réduction des coûts, une démarche de conquête économique, carrément guerrière, ultra-concurrentielle.

      Voilà, sur Bella Ciao, des thèmes à débattre pour mieux identifier des structures à combattre, autrement plus en lien avec ce crime que la recherche de poux dans la tête de B.T.

    • Un collégue est mort assassiné par une direction inhumaine,obnubilée ,assoifée par le fric,le dividende,assassiné par une politique mise en place par la privatisation qui a amplifié tragiquement une gestion déja capitaliste.

      Cette politique a été défendue et mise en place appliquée avec constance par TOUTE la ligne hierarchique y compris les petits cadres trés moyens.

      Depuis la séparation poste /ft,décidée par Quilles avec l’aprobation de la cfdt ,puis avec l’ouverture à la cconcurence défendue aussi par la cfdt ,le personnel subit de plein fouet le management par la terreur !

      La cfdt s’est fait gloire de dire que les nouvelles classifications ,les nouvelles regles de gestion sont SES propositions ,ces nouvelles regles qui ont poussé des hommes à bout.

      J’ai vu des collégues pleurer à l’annonce des reclassifications nouvelles.
      Oui pleurer !

      alors un collégue cfdt se tue,oui je pleure,oui je compatis,mais qu’a t il fait CONTRE ceux qui iont défendu ces réformes ?

      son propre syndicat a été main dans la main avec ses bourreaux !!

      oui le stress est terrible,oui le harcelemnt est total,oui le pouvoir de la hierarchie à FT est insupportable,mais le travail de nuit des femmes accepté par la cfdt ça l’est pas ?

      et les collégues rabaissés,humilies avec l’accord de la cfdt ,il a dit quoi ce collégue

      Triste ,tres triste tout ça,quand une victime ne comprend rien à rien et défend ceux qui ont allumé le feu qui l’a tué .

      l’époque est terrible.

    • oui le stress est terrible,oui le harcelemnt est total,oui le pouvoir de la hierarchie à FT est insupportable,mais le travail de nuit des femmes accepté par la cfdt ça l’est pas ?

      et les collégues rabaissés,humilies avec l’accord de la cfdt ,il a dit quoi ce collégue

      Triste ,tres triste tout ça,quand une victime ne comprend rien à rien et défend ceux qui ont allumé le feu qui l’a tué .

      l’époque est terrible.

      Ton commentaire est certainement d’une grande sincérité et donc très respectable.

      Permets tu à un vieux "loup" de la lutte des classes qui , dans un secteurou les couilles de classes ne sont pas de sortie aussi souvent quedans telle usine de métallurgiedu9-4..,de réagir en camarade ?

      Tu ne peux pas , dans ta juste colère,écrire des choses comme cela.

      Le Capitalisme d’aujourd’hui, comme le "pétainisme " d’hier nourrit les résignations, le défaitisme, les tristes génuflexions devant l’adversaire de classe.

      Et, en même temps , des colères, parfois sourdes, des résistances ô combien salutaires, des angoisses et des contradictions" terribles", pour reprendre ton terme.

      Il n’est pas très "juste", très fraternel, de parler ainsi du mort, Camarade.

      Oui, il était à la CFDT et je ne vais pas pondre100 lignes pour répéter ce que nous sommes des milliers de participants -lecteurs sur B.Ciao, à penser de cette orga.
      Guère moins reluisante, si tu veux tout savoir, que la majorité de la Direction fédérale CGTdes banques et assurances.Dans laquelle jemilite depuis 1964..

      Vois, tu, au moment ou "les siens" (dont je me sens d’un point de vue de classe) sont dans la peine, je crois que la mort d’un FRERE de combat mérite autre chose que ton légitime cri de colère contre tout ce qui alimente la résignation.

      Car, avant de se tuer (ce qui doit nous interpeler encore plus, sur le fond, ,"nous qui sommes les Combattants de la VIE), il avait protesté par mail -que j’ai eu en mains hier- contre les méthodes dites de"management" que F.T lui imposaient de pratiquer , d’"apprendre " à sa hiérarchie !

      Personnellement, ayant eu une carte de visite de ma boite ou il était inscrit"A.C Attaché de direction de laBNP-Paribas", je sais ce qu’il peut en"coûter" (y compris en incompréhension de l ’entourage) quand tu te dresses contre l’Ordre du Capital..

      Mais, militant de la CGT, dirigeant communiste, responsable d’une cellule d’entreprise (tu peux imaginer j’espère ce que ça signifie dans une boîte et et une ville"bourge" comme Bordeaux !) , j’ai été tout naturellement un Résistant et , pardon de l’écrire, j’emporterais cette fierté dans la tombe.

      Lui, ce salarié que la Société pourrie vient de tuer, il n’avait pas mes atouts de classe pour affronter le défi des enfoirés.
      Il l’a fait.

      Il mérite tout notre respect, toute notre reconnaissance.

      Justement, peut-être encore plus, parce qu’il n’étaitpas de l’"équipe"de ceux qui ont gagné des galons de lutteurs, mais adhérent et militant d’une Orga comme la CFDT.

      Je tenais à te dire ceci, avec franchise
      Parce que ton commentaire m’a fait "mal".., certes.

      Mais surtout parce que ses enfants , ses parents, ses copains nous lisent..

      A.C

    • Merci AC pour ce recadrage, je suis aussi de ceux que ce mail interpelle.
      Sont-ils si nombreux ceux qui se battent sincèrement ? Lui au moins l’a fait, avec les cartes qu’il avait. Et sans doute bien plus que ce que beaucoup semblent en déduire de son étiquette syndicale.
      Pensées solidaires à ses proches

    • Quand l’involontaire cynisme des ASSASSINS(fussent ils eux mêmes de simples "éxécutants" comme prétendirent l’être certains Commandants de Camps ..) vient insulter notre colère ;

      reçu à l’instant puisque je m’abonne aux alertes IFOP ceci :

      Le rôle RH du manager - 3e Panorama RH - Livre Blanc - 2011

      Posted : 28 Apr 2011 05:00 PM PDT

      Le Panorama RH a pour vocation d’instaurer tous les ans un cadre d’échanges et de réflexions prospectives autour des principaux enjeux liés aux ressources humaines. Il nous permet d’explorer les problématiques de nos clients selon une approche exhaustive et systématique sur des sujets d’actualité RH, afin de recueillir les perceptions, d’identifier les difficultés ou les bonnes pratiques exprimées (selon une approche qualitative) mais également de rendre factuel ce qui est parfois du ressort de l’implicite (selon une approche quantitative).

      Après deux premières éditions respectivement dédiées à la gestion mondialisée des talents (2009) et à la gestion des seniors (2010), nous avons choisi cette année le thème du rôle RH du manager. A la confluence des problématiques managériales et des problématiques d’organisation, ce sujet d’actualité a toujours été difficile à cerner et a donc été trop souvent délaissé. Pourtant, les managers ont vu progressivement leurs attributions évoluer. D’un rôle limité à l’exercice de techniques de direction et d’organisation, ils sont désormais de plus en plus souvent présentés comme les garants de l’équilibre social des entreprises. De plus, cette nouvelle répartition des rôles entre managers et responsables RH semble s’être faite au détriment de la fonction opérationnelle des managers et de la qualité des actions RH, voire de la nécessaire réflexion à mener en permanence par la Direction sur les politiques RH, leur cohérence avec la stratégie et les valeurs de l’entreprise, et leur impact sur le contrat social.Dans ce cadre, le partage des rôles, instituant les managers comme premiers relais des politiques et pratiques RH, est-il toujours pertinent ? Quels doivent être les dispositifs d’accompagnement des managers pour qu’ils puissent pleinement assumer ce que l’on attend d’eux ? Quels freins rencontrent-ils dans la mise en dynamique de ce rôle ? Quelle place doit jouer la fonction RH au regard de cette valorisation managériale ? C’est à l’ensemble de ces questions que tente de répondre l’édition 2011 du Panorama RH. Il s’est agi pour nous de comprendre le présent, de l’expliquer et de l’analyser, mais aussi et surtout tirer des enseignements pour le futur, afin de vous aider concrètement dans vos transformations RH et managériales

      Livre blanc..

      Comme on le dit d’un suaire !

      ENFOIRES !

      A.C

    • France Télécom : « Rémi est passé la semaine dernière »

      Les salariés de France Télécom des sites de Boulazac et Bergerac ont rendu hommage à leur ancien collègue, qui s’est suicidé mardi à Mérignac
      Les salariés de Bordeaux ont débrayé mecredi en mémoire de leur collègue (photo AFP)

      La colère et l’immense tristesse des copains de la Dordogne


      SUD OUEST :

      « Rémi est venu en fin de semaine dernière. Je l’ai croisé, il venait voir ses anciens collègues. » Deux jours après le suicide par immolation du salarié de France Télécom à Mérignac (33), les employés du site de Boulazac sont sous le choc. Hier matin, comme la veille, ils ont organisé un rassemblement en mémoire de leur collègue. Certains avaient travaillé avec lui, puisque ce cadre était passé par les centres de Boulazac et Bergerac « dans les années 1980, 1990 ».

      Il est revenu en Dordogne la semaine dernière, sur les lieux de ses anciens postes. « Rémi a dit qu’il passait juste dire bonjour. Aujourd’hui, on traduit ça comme un au revoir », racontent Didier Roland et Christian Charbonnier, délégués syndicaux CGT à France Télécom. Leur ancien collègue s’est rendu ensuite « dans les locaux rue du 4 septembre et à la boutique, rue Taillefer à Périgueux. Il est passé voir aussi les collègues à Bergerac. Aujourd’hui, tout cela prend une autre signification. » Après son suicide, les salariés de Boulazac sont « surtout en colère », estime Didier Roland.

      « La direction est plus préoccupée par la rentabilité de l’entreprise et le versement de dividendes aux actionnaires, que par les conditions de travail de ses collaborateurs ». Hier les salariés du site de Boulazac envisageaient de se rassembler, une nouvelle fois, en silence le jour des obsèques du salarié.

      Je voudrais, certes à titre personnel, rendre hommage à lafaçon dont les journalistes du quotidien SUD OUEST ont , depuis l’annonce du suicide , fait leur travail avec une honnêteté qui les honore

      Pour des raisons personnelles, je connais le fonctionnement d’une rédaction d’un quotidien en situation de monopole en Aquitaine, les pressions qui là aussi, prennent parfois des allures de harcèlement , tant la ligne éditoriale sous co-direction politique UMP-PS laisse peu de marge à
      la possibilité d’expression en toute liberté...

      Mes amis ..X..et Y..,que je n’ai jamais "épargnéé par ailleurs",visiteurs de B.C, comprendront que je ne cite pas leurs noms mais que je salue ce boulot qui a exigé d’’eux plus de"courage" qu’on ne l’imagine

      .
      France télécoms, ..ce n’est pas l’épicerie du coins..OK ?

      AC

    • que le chôses soient claires,le drame humain ,la mort de ce collégue est une tragédie noire .

      Des dizaines avant lui ont été aussi acculés à ce geste .

      Alors j’ai lu attentivement sa lettre,et je ne m’y retrouve pas.

      Uns suite de critiques justes mais sans réelle mise en perspective avec la cause profonde.

      Ainsi aucune condamnation de la privatisation,aucune,un silence total sur les comprommissions et c’est un euphémisme ,de son propre syndicat avec la ligne essentielle de la direction,satisfaire le capital et ses détenteurs.

      une demande incompréhensible d’un "vrai" management ,en fait une revendication de "supérieur" hierarchique que la direction peut faire sienne.
      alors ??
      Alors déboussolé,jeté,apres avoir soutenu une réforme qui est une attaque en régle contre nos acqusi,et certainement acheté des actions,il arrive au bout .

      c’est immensément tristet,c’est insoutenable pour les siens,c’est une défaite individuelle autant que collective,espérons que cela serve de leçon,ho pas à la hierarchie y compris les petits(mercenaires toujours du coté du fric et du manche),non à ceux qui se vendent pour 30 point d’indice,pour une promo honteuse et un travail moins fatiguant et qui se la pétent en "manageant" leurs collégues d’hier .

      Si on en est là c’est aussi à cause d’eux.

      "comme un scorpion mon frére,comme un scorpion......

    • Alors j’ai lu attentivement sa lettre,et je ne m’y retrouve pas.

      Uns suite de critiques justes mais sans réelle mise en perspective avec la cause profonde.

      Ainsi aucune condamnation de la privatisation,aucune,un silence total sur les comprommissions et c’est un euphémisme ,de son propre syndicat avec la ligne essentielle de la direction,satisfaire le capital et ses détenteurs.

      une demande incompréhensible d’un "vrai" management ,en fait une revendication de "supérieur" hierarchique que la direction peut faire sienne. alors ?? Alors déboussolé,jeté,apres avoir soutenu une réforme qui est une attaque en régle contre nos acqusi,et certainement acheté des actions,il arrive au bout .

      là tu commences à faire chier, mec !

      Tu veux une manif pour qu’on le brûle avec nos drapeaux rouges, ce traitre à la classe ?

      En obligeant sa famille et ses camarades à scander" Bien fait, CONNARD.."

      Ton commentaire devient PUANT

      Je dis bien PUANT.

      Basta ya.. des types dans ton genre qui crachent sur nos morts avec leurs petits glaviots de révolutionnaires d’opérette !

      Qu’on m’excuse surBC.!

      c’est surement parce que j’habite le lieu du crime que je pensais ne pas avoir àl ire cette merde la veille du 1 Mai..

      Assez ASSEZ

      A.C

    • on se calme,je suis de la boite du collégue,je connais trés trés bien le climat engendré par les reformes et la privatisation,je suis aux premieres loges.

      Alors non la mort d’un collegue n’a pas à censurer tout questionnement surtout quand la victime est un militant syndical.

      Parceque d’autres morts réclament aussi la clarté sur les causes de leur assassinat ,et leurs famille,leurs enfants aussi

      Ceux là aussi ont droit à une analyse des responsabiloités,faut il cacher que certains ont été du coté de leur bourreaux AVANT d’être aussi victime. ?

      Silence partout ? c’est pas le moment ?
      Alors c’est quand le moment ;,vu qu’il y a un mort quasi par mois ?
      qu’est ce que le 1er mai a à voir ?

    • Je comprends que B.C aie pu censurer mon commentaire précédent.
      Il n’était pas des plus"fins"..

      J’avoue que j’en ai marre !!.

      Donc ..je m’en tiendrais à mettre en gras ce pour moi,un "dérapage" qui me scandalise et qui , toujours selon moi, est intolérable en ces heures de deuil.

      faut il cacher que certains ont été du coté de leur bourreaux AVANT d’être aussi victime.

      j’espère que du coup, la question que pose celui qui commente la mort d’un salarié avec cette accusation qui me soulève le coeur, va de soi pour les amis..

      qu’est ce que le 1er mai a à voir ?

      Je vous rassure:qu’on mette en ligne ou pas ce commentaire, que quelqu’un veuille continuer à faire la juste critique des trahisons syndicales en prenant la parole juché sur le cercueil d’un malheureux, je n’exprimerai plus mon dégôut et mon mépris de communiste.

      J’ai (trop) donné mon opinion.

      Tant sur le crime que sur l’émotion et la colère que suscite ce nouveau crime du capital.

      Pour le reste,la CFDT..la CES..les trahisons d’appareils (hélas pas qu’àlaCFDT..), on aura l’occasion d’en débattre..

      Je ne pense pas être de ceux qu’on peut accuser de nourrir là- dessus (comme sur d’autres "dossiers" ...le"silence".

      A.C

    • Je comprends que B.C aie pu censurer mon commentaire précédent. Il n’était pas des plus"fins".

      Salut AC

      on a rien effacé, de quoi tu parles ?

      BC

    • J’avais pas vu ce commentaire.
      Explication :

      j’avais , sauf erreur technique, balancé un truc très hard, en réponse au camaro qui insistait lourdement, selon moi, quant à la responsabilité du pauvre type qui se flingue et qu’on se permet de pleurer..alors qu’il était adhérent CFDT.

      Mais si ça se trouve, j’avais mal "cliqué"

      Peuimporte : je n’avais pas vu là de la censure, mais un simple souci de ne pas envenimer les échanges.


      "SUD OUEST" du jour m’a donné à rechercher l’article B.C. concernant l’assassinat du copain

      Bordeaux : les salariés de France Télécom rendent hommage à leur collègue

      Six cents personnes ont défilé hier silencieusement pour honorer la mémoire de leur collègue qui s’est suicidé le 26 avril.
      Hier, les salariés de France Télécom ont observé une minute de silence.

      Certains l’ont côtoyé, d’autres l’ont croisé, beaucoup ne le connaissaient pas. Mais ils sont tous là, en ce début d’après-midi, sur la place de la République à Bordeaux, pour se souvenir de Rémy Louvradoux, l’un des leurs, qui s’est immolé par le feu la semaine dernière sur les lieux de son travail à Mérignac. Cette marche silencieuse a été organisée spontanément et n’est revendiquée par aucun des syndicats maison, tous confondus dans cette foule recueillie et triste. Il n’y a pas un seul drapeau. Juste un petit comité chargé de la logistique : un salarié tient le mégaphone, un autre une urne destinée à une collecte pour la famille, absente car trop éprouvée par les funérailles de la veille. Le salarié de 57 ans a laissé une épouse et quatre enfants. L’argent servira à donner un coup de pouce à leurs études.

      Quelques-uns ont une rose blanche dans la main. « On est solidaires de sa souffrance et de celle des siens », murmure Patrick Cassol. « Son message était clair. Son geste ne nous a pas surpris. Ça fait des années qu’on lutte contre la pression. » Alain Laborie évoque la suppression de la mobilité forcée avant d’ajouter : « Mais le fond et les objectifs sont restés les mêmes. Et le dialogue est toujours tendu. »

      Deux registres, trois discours

      Ils viennent de tous les sites du département, aussi de Dordogne dont Rémy Livradoux était originaire. « C’est un moment de recueillement, pas d’expression », précise François Deschamps. Roselyne parle de déshumanisation, d’ambiance invivable, de comportement innommable : « Dès qu’il est mort, on a enlevé sa photo de l’annuaire interne ! » Dans chaque établissement, la direction a fait savoir que chacun était libre d’aller rejoindre ce rassemblement.

      Le cortège s’ébranle sur le cours d’Albret, dans un silence quasi religieux, partagé par les piétons qui ne savent peut-être pas mais comprennent que l’heure est grave. « C’est le temps de l’hommage, le temps de la révolte viendra après », assure un ami.

      Une heure plus tard, les six cents salariés de France Télécom arrivent devant le siège de la direction Orange Sud-Ouest, rue du Château d’eau. Sur un pupitre, deux registres ont été ouverts pour que chacun puisse adresser un ultime message à leur collègue, qui sera remis ensuite à la famille. La minute de silence est lourde de chagrin. Puis des voix vont s’élever pour dire la compassion mais aussi la colère.

      Le message de Rémy

      Philippe Tryzna avait sympathisé avec Rémy Livradoux, leurs filles étant amies. « Un homme éminemment humain. Un jour, il a décidé d’en finir pour nous dire que ça peut arriver. Dieu reconnaîtra les siens et la justice viendra un jour ! » Catherine Poch se souvient de ce camarade qui saluait chacun, le matin, sur le plateau. Qui se battait pour les autres parce qu’il « était épris de paix ». « Quelqu’un de bien. » Joël Galineau s’avance, tremblant de tout son corps, une feuille dans les mains. Il s’est mis dans la tête de son collègue pour rédiger cette lettre, utilisant les termes qui, il en est sûr, auraient été les siens : « Je veux dire à mon épouse et à mes enfants que mon acte est acte solennel, commis dans une folie meurtrière de destruction mais aussi de construction de l’humanité. Mon acte est désespéré mais c’est aussi un acte d’amour pour ceux qui ont eu la bienveillance de me parler. Je demande le retour de France Télécom vers un service public, au service de tous. Portez cette demande aux élus, aux syndicats et au président de la République ! »

      Les yeux se mouillent, les gorges se nouent. L’émotion est à son comble.