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L’URGENCE D’UNE ALTERNATIVE

Publie le jeudi 30 décembre 2004 par Open-Publishing

L’Eco économie 3

Que nous étudions l’ébranlement environnemental des premières civilisations ou que nous observions comment l’adoption du modèle industriel occidental par la Chine affecterait l’écosystème, nous voyons bien que le mode de pensée libéral et l’économie de type capitalistique sont des systèmes anti-naturels.
Non seulement vis à vis du milieu, des ressources terrestres, du proche espace planétaire qui sert de poubelle mais aussi vis à vis du vivant et des êtres humains en particulier, tour à tour consommés et consommateurs, corvéables et utilitaires.
Il n’est plus temps de nous appesantir sur la faillite de nos économies, notre sœur Anne croissance, l’équilibre de la balance commerciale et le CAC 40, qui sont de fausses richesses.
Il est plus que temps de nous préoccuper de nos réelles richesses de long terme qui partent en fumée.

Ce ne sont pas les dettes et les déficits économiques qui nous menacent mais ce que nous retirons aux générations futures.
Un pionner intellectuel de l’économie à base écologique, le René Dumont américain, avait fait remarquer que le monde est passé d’une ère où le capital créé par l’homme était le facteur limitant du développement économique, à une ère ou le capital naturel de plus en plus rare acquière une valeur économique, au sens où les collectionneurs l’entendent j’ajouterais..

Comme il aurait été judicieux de faire étudier les naturalistes par nos têtes pensantes des grandes écoles de l’état et notamment Buffon pour qui il faut commander à la nature en lui obéissant.
C’est ce slogan qui devrait plutôt orner le fronton des mairies à l’heure actuelle. Cependant, je crains que le résultat soit le même en matière d’égalité comme d’écologie : nous savons par expérience qu’il est difficile de levez le nez pour regarder plus loin que son bout.

Lancée à toute allure contre le mur, la locomotive libérale doit renverser la vapeur si, et seulement si nous souhaitons que le progrès se poursuive.
Il faut passer à une économie « réelle », une économie qui tienne compte de la pérennité des ressources en fonction de la demande de besoins, suivant un ordre de priorités.
C’est la transformation d’une économie destructrice à une économie constructrice compatible avec l’écosystème qui est le défi majeur de notre génération et de la suivante. Si nous arrivions à stabiliser la locomotive, nous aurons fait un petit pas vers notre prochain et un grand pour l’humanité future.

Malheureusement, la théorie économique et son enseignement se font avec un bandeau sur les yeux et un couteau entre les dents ; tout ce que nos grandes écoles sont capables de produire, se sont des autistes croisés avec des requins assoiffés par le sang. S’il faut des victimes innocentes, nous serons bien assez bons pour être immolés sur l’autel de la concurrence.

Il n’y a pas de cadre conceptuel à la construction d’une alternative économique, pas de schéma naturaliste à l’institut des hautes études économiques.
Le monde que l’on connaît tremble sur ses bases, des pans entiers de l’économie s’écroulent, la civilisation menacée de ruine et, incroyablement néanmoins, nos futurs énarques et stratèges économiques sont dopés « à mort » pour écraser leurs rivaux. Deux armées aveugles, sourdes et muettes cherchant à tâtons la gorge de leurs ennemis.

Il y a ceux qui appartiennent aux mondes du vivant et les autres, ceux qui vivent dans un monde à part, ni mort ni vivant, en quelque sorte nos spectres.
Pour les vivants, je n’ose pas dire les survivants, il faut rapidement concevoir le rendement durable, les cycles nutritionnels, s’atteler au cycle hydrologique et climatique, penser au processus solaire/hydrogène, prendre garde à la pollution de la banlieue espace/terre, étudier les combustibles de transition et des matériaux renouvelables...un ensemble de concepts fondamentaux enfin intégrés à l’ensemble-monde pour ne faire qu’une seule coque.

Nous devons tous coopérer, les scientifiques avec les nouveaux éco-économistes afin d’assurer la relève et de calculer combien nous coûte les perturbations climatiques.

Les signaux du marché appartiennent à un monde défunt, c’est désormais les feux des naufrageurs qui orientent le troupeau vers le précipice, déjà bien rempli. ( forêt équatoriale, espèces éteintes...)

Nous devons disposer de toute l’information sur les coûts globaux et authentiques des ressources exploitées en fonction des dégâts causés à l’environnement, incluant le prix réel de la remise en état avant la disparition de la source et des effets périphériques induit (pluie acide) par exemple et pollutions transfrontalières.
Aucune de ces données n’est vraiment comptabilisées dans les coûts de production tous corps de métiers confondus.
A juste raison, car si l’économie capitaliste doit réparer ce qu’elle détruit, elle n’est plus viable et implose littéralement hors de ses limites mettant à nu son cadre étriqué.
Donc, elle s’effondre parce qu’elle ne laisse pas les prix dire la vérité écologique.

L’éco-économie peut se situer comme une alternative et un passage vers un autre monde conçu et non nuisible pour les générations futures.
Il y a un véritable travail à effectuer pour concevoir la notion d’économie qui préserve et le milieu et l’homme dans son devenir universel. Pour ma part je le vois comme la conception d’une nouvelle entité, l’étincelle de vie animant la matière économique, comme un corps vivant dans un système monde dont l’étoile bleue aux confins de l’espace ne s’éteindra jamais. S’il ne reste rien, il restera le rêve, ma pulsion de vie et d’espoir...Quant au genre humain si je n’ai guère d’illusions, il existe des êtres extraordinaires qui me consolent au hasard du chemin et de mes lectures, et m’incline à continuer ma route.
Je vais vous faire une confidence puisque j’étais à la campagne, les mouches m’agacent l’été mais, comme je me sentirais solitaire sur une terre où je n’entendrais plus jamais leur bourdonnement et le matin mes tourterelles « bruyantes ». Je dédie cet article aux bestioles qui m’empêche de dormir et à toutes celles qui me maintiennent éveillé.

ANNEXE
NOTE DE L’AUTEUR

Le dernier des utopistes

Comme le dernier des mohicans, s’il n’en restait q’un, je serais l’utopiste des utopistes. J’ai la faiblesse de croire que le monde peut de passer de l’argent, ce qui ne veut pas dire un monde anarchique pour autant dénué d’échanges et de notions économiques.
J’ai la prétention d’affirmer que l’homme s’il n’est pas naturellement bon, devient mauvais quand il possède de l’argent, possédant et possédé, donc démoniaque* envers lui-même et son prochain, avivant la pulsion de mort qui l’anime.

Beaucoup d’idées sont juste dépeintes dans leurs grandes lignes, nombreuses sont celles survolées. Je n’ai pas parler du comportement des grandes compagnies dans les zones isolées qui gèrent ou plutôt pillent et dépouillent les indigènes locaux et s’arrangent pour les massacrer avec l’aval des gouvernements corrompus. Les terres appropriées sont sur exploitées jusqu’à l’érosion et la stérilité. D’immenses territoires disparaissent ainsi dont la forêt amazonienne.
 Un des signes symptomatiques de la mentalité débridée d’individus formés dans nos institutions et qui sont nos élites, et des vingt deux personnes qui se partagent un revenu égale à celui de la moitié de la population mondiale.
J’aurais souhaité aller plus avant en reprenant le détail d’explication sur la fonte des glaces et la montée des océans, la mise en place de remèdes et la recherche de nouvelles voies en matière énergétique par exemple.

* si dieu dieux ou Dieu est une histoire d’hommes, par contre le diable existe : c’est celui qui se prend pour le maître du monde.