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OLIVIER Besancenot ne sera pas candidat en 2012

Publie le jeudi 5 mai 2011 par Open-Publishing
51 commentaires

Appel du comité central de la Garde nationale de la Commune de Paris, le 25 mars 1871.
Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant votre propre vie, souffrant des mêmes maux.
Défiez vous autant des ambitieux que des parvenus ; les uns comme les autres ne consultent que leur propre intérêt et finissent toujours par se considérer comme indispensables…
Portez vos préférences sur ceux qui ne brigueront pas vos suffrages ; le véritable mérite est modeste et c’est aux électeurs à connaître leurs hommes, et non à ceux-ci de se présenter. »

Camarades,

Je ne serai pas le candidat du Nouveau parti anticapitaliste à l’élection présidentielle de 2012. Il s’agit d’une décision politique que j’assume. Et si je souhaite aujourd’hui passer le relais à un(e) de nos camarades, je ne renonce pas à m’impliquer, bien au contraire, dans tous nos combats. Je revendique plutôt la possibilité, pour le NPA, de se lancer sur de nouvelles bases, conformes au projet d’émancipation qui, plus que jamais, m’anime.

Tout d’abord, je voudrais profiter de cette lettre pour remercier toutes celles et tous ceux qui, au NPA – à la LCR auparavant –, ont participé activement au travail collectif qu’a nécessité le porte-parolat que j’ai assuré ces dix dernières années. À tous les camarades des sections locales qui ont collé des affiches, distribué des tracts, organisé les meetings (et qui, toujours, nous ont accueillis chez eux à bras ouverts), aux chasseurs de signatures en 2002, puis en 2007, ainsi qu’aux camarades de la direction qui ont planché sur les argumentaires, l’orientation, la communication, la protection, à tous j’aimerais vous dire merci. Ce travail d’équipe m’a appris et apporté énormément tout au long de cette drôle d’expérience militante qu’est le porte-parolat.

J’ai essayé, pour ma part, de mouiller la chemise sans compter pour faire connaître à un public large nos idées et nos convictions. Et cette chemise, je compte bien la mouiller encore demain pour porter notre programme, notre action et notre voix. Les militants du NPA et, plus généralement, toutes celles et tous ceux qui se battent pour changer le monde pourront compter sur mon engagement.

Il s’agit d’une décision politique assumée, donc, et sans grande surprise. Il y a quelques années déjà, j’avais clairement prévenu que je ne comptais pas prendre un abonnement à l’élection présidentielle, parce que je n’aspirais pas à en être l’éternel candidat d’extrême gauche. Depuis de nombreux mois, je fais aussi partie de ceux qui mettent en garde notre parti contre les risques politiques de la personnalisation à outrance. Que les idées s’incarnent ponctuellement dans un contexte social et politique déterminé, ou qu’il faille déléguer la tâche militante de la représentation publique, par un mandat précis et limité dans le temps, est une chose. Jouer des ambiguïtés du système politique et médiatique pour se substituer à l’action militante réelle au sein de la lutte de classe, en est une autre.

Nous militons quotidiennement, dans nos entreprises, dans les luttes, au moment des élections, pour défendre la perspective d’une société enfin débarrassée de l’aliénation, de l’exploitation et de l’oppression. L’affranchissement vis-à-vis des servitudes contemporaines implique obligatoirement une rupture avec le système actuel. Cette rupture présuppose une implication populaire croissante dans la vie politique. Autant que faire se peut, cette rupture doit intervenir ici et maintenant, sans la remettre à demain et à ses bouillonnements révolutionnaires prometteurs.

Cela signifie qu’ici et maintenant, nous appelons, sans relâche et en conscience, tous les anonymes à s’approprier leur destinée. Voilà pourquoi nous exaltons systématiquement les classes populaires à faire irruption sur la scène politique en brisant les enceintes dressées par les politiciens dans le but de nous tenir à distance de l’arène, là où se jouent nos vies. Partout où nous intervenons, nous portons ce message original et subversif : dans les quartiers populaires, les entreprises, les lycées, les facs, sur les marchés, dans les manifs, pendant les élections. Ce message tout terrain qui est la marque de fabrique de notre parti, nous ne devons pas le ternir au nom d’un quelconque « réflexe » électoral.

Nous avons su créer la surprise lorsque la LCR a eu l’audace de présenter un jeune travailleur, un postier, à l’élection présidentielle de 2002. Continuons de surprendre en présentant aujourd’hui d’autres anonymes lors de ces échéances ; cela soulignera d’autant ce que nous sommes réellement : un outil collectif et hétéroclite. S’efforcer de perpétuer la démonstration selon laquelle nous n’avons pas besoin des politiciens pour nous exprimer, comprendre et proposer, est un acte progressiste. Se rassurer en pensant « jouer la sécurité » serait céder, au contraire, à des instincts « conservateurs » pernicieux qu’il faut laisser aux autres. Or, nous n’envisageons pas l’activité politique comme les autres partis.

Ce serait aussi, à mes yeux, une contradiction intenable : nous dénonçons un système où la politique est devenue une valeur marchande d’un côté, et de l’autre, nous commencerions involontairement à nous intégrer dans le décor politique traditionnel en incrustant notre mouvement et nos idées dans la case « candidat rituel à l’élection présidentielle » de notre téléviseur. C’est risquer, à terme, de nous transformer en caricature de nous-mêmes, voire en alibi du système.

Comme à chacun d’entre vous, cette vision m’est personnellement insupportable. Je ne veux pas avoir le sentiment de faire partie du personnel politique traditionnel aux yeux du large public, qu’à notre mesure nous influençons depuis quelques années. Le fait de mener une activité professionnelle à la Poste – activité que je n’ai jamais lâchée – n’est pas, sur le long terme, un sérum assez puissant pour contrecarrer la dynamique consensuelle qu’impose la joute électorale et médiatique à répétition. Le jeune travailleur parti à l’assaut de la politique en 2002 est inéluctablement devenu, en 2007, celui qui « fait de la politique tout en continuant à travailler » et probablement quelqu’un qui « fait de la politique tout court » en 2012. Militant je suis, militant je veux rester. Me libérer de cette contradiction est la meilleure garantie, pour moi, de continuer à porter le combat du NPA sur la scène publique, mais différemment.

Aussi je vous demande d’être solidaires de ce choix, en le comprenant comme la volonté que le NPA puisse enfin se retrouver. Se retrouver non pas sur un nom familier mais sur une identité collectivement réappropriée. Qu’il puisse se déployer sur des bases plus conscientes et plus constantes. Plus conscientes de la nécessité de porter un projet révolutionnaire, internationaliste, vivant et ouvert, qui le maintienne à distance du système actuel. Plus constantes dans son action globale au quotidien, en intervenant sans relâche dans les entreprises, les quartiers, la jeunesse et en animant activement les réseaux de résistance du mouvement social – syndical, antiraciste, écologiste, féministe…

L’élection présidentielle aura lieu dans un an. Cela nous laisse le temps de la préparer et faire de 2012 une étape majeure dans cette refondation.
Je suis prêt, dès à présent, à m’investir à 100 % pour que notre parti, le NPA, puisse effectivement se présenter à la prochaine présidentielle et à épauler de mon mieux notre candidat(e) durant la campagne. Car il faut continuer à nous adresser à des millions de personnes et ne pas se refermer en vase clos. Les moments de reflux que le mouvement ouvrier traverse en France ne doivent pas masquer le caractère instable de la situation politique liée à la crise globale que traverse le capitalisme depuis trois années.

Les révolutions arabes le prouvent : les vents de l’histoire sont changeants et peuvent tourner rapidement.

Salutations révolutionnaires,
Olivier

Messages

  • Bravo au camarade Olivier !
    Et tout mon soutien à celui ou à celle qui prendra le relais, si une candidature unitaire n’aboutit pas !

  • bien vu , il donne une petite leçon à Mélenchon et envoi un signe aux anti-libéraux pour qu’ils se retrouvent sur un candidat unique issu du mouvement social, mais bon attendons la suite.

    • Merci Olivier pour tout ce que tu as fait...et feras encore.!

    • Je comprends sa décision mais je suis déçu par cette nouvelle. Dans ses 2 premières années, le NPA en sort divisé et son projet de fédérer une gauche anticapitaliste, écologiste, féministe, indépendante du PS et de ses alliés reste encore fragile. De plus, il aurait été plus aisé de trouver les 500 parrainages en faveur de sa candidature. Avec son aide, sans doute nous les trouverons pour une autre candidature NPA. Mais Besancenot avait une audience électorale que le NPA n’a toujours pas retrouvé depuis les européennes, et que son successeur ne retrouvera sans doute pas.

      Depuis le début de l’année, le candidat à la candidature du front de gauche squatte en permanence les plateaux des médias,mais n’arrive pas à décoller des 5% d’intention de vote attribués par les sondeurs. Autant que Besancenot pourtant absent des médias. Pour se faire une notoriété e ou la future candidate du NPA devra sans doute attendre le démarrage officiel de la campagne présidentielle, au printemps 2012. En attendant, comme Nathalie Artaud, silence radio ! Alors, qui peut croire qu’elle pourra revivrel’exploit de 2002, passer de 1% à 3 ou 4% en quelques semaines ? Un vote utile peut aussi apparaître entre les 3 ou 4 candidatures se situant à la gauche du PS, phénomène déjà observé aux dernières régionales.

    • En 2002, Olivier Besancenot était un parfait inconnu de 26 ans.
      Il a réuni 1,3 millions de voix et un score honorable supérieur à celui d’un Robert Hue, entre autres !
      .

      Il y a de l’élégance et de la vertu que de refuser la professionnalisation de la politique.

  • Au moins Besancenot n’est pas un politicien professionnel contrairement à tous les autres (y compris à gauche du PS). Lui se bat pour ses idées, pas pour les postes bien rétribués.

    Le Front de Gauche prépare déjà la gauche plurielle n°2 avec le PS. Pour ceux qui s’en rappelle pas, la numéro 1, ça a été :
     les expulsions de sans-papiers
     les "sauvageons" des quartiers par Chevènement
     la "non-catastrophe" de l’Erika, dixit Voynet des Verts
     les privatisations massives (notamment dans les transports, merci Gayssot du PCF)
     de l’emploi précaire à gogo (emplois-jeunes et compagnie)
     le blocage des salaires et la flexibilisation sous prétexte de réduction du temps de travail
     et encore des cadeaux aux patrons...

    Heureusement que le NPA est là et continue sur la voie de l’indépendance !

    C’est la seule voie qui paiera. L’unité de façade pour sauver les postes de députés du PC et du PG et les mettre en meilleure position de négociation de poste de ministres avec le PS, ça ça s’appelle de l’opportunisme !

    Merci Besancenot, il en faudrait plus des comme toi !

  • Traduire par "la politique est l’affaire de tous"
    Un parti révolutionnaire a besoin non pas d’une "personnalité"
    mais de milliers de militants qui font leur boulot
    sans attendre le coup de sifflet "électoral" périodique

  • À Bellaciao

    Peu importe d’où vient la faute, mais il vaudrait mieux corriger :

    C’est pas "nous exlatons"
    mais "nous exhortons"

    Non ?

    Voilà pourquoi nous exaltons systématiquement les classes populaires à faire irruption sur la scène politique en brisant les enceintes dressées par les politiciens dans le but de nous tenir à distance de l’arène, là où se jouent nos vies.

    • Bonjour à tous.

      Et bien moi , je vais aller à rebrousse-poils de ce forum. Je suis désolé qu’Olivier ne soit pas candidat. je pense qu’il commet une lourde erreur qui risque de peser lourd dans l’avenir du rassemblement anticapitaliste et du NPA, et qui va favoriser -au contraire- les candidature de ceux qui sont pour la personalisation à outrance (voyez mon regard) tant dans leur candidature, leur comportement, que dans leur projet politique.

      Autant je suis pour la limitation des mandats d’élus, autant là je ne voit pas le problème, olivier n’a pas été élu une seule fois, et n’a donc pas exercer un seul mandat d’élu, et le fait qu’il se présente une troisième fois aurait donner de la grinta à ceux qui comme moi oeuvrent contre le capitalisme.

      Pour la recherche des 500 signatures ce sera deux fois (et je suis gentil) plus de difficultés avec un nouveau candidat inconnu. Et de telles opportunités –la popularité d’un Besancenot candidat-travailleur- ne se représentent pas à chaque fois dans l’histoire, surtout quand on n’a pas réussi (encore) auparavant à transformer cette popularité d’une personne (avec les idées qu’il défend) en parti tout entier.

      Pour les sociaux libéraux du PS, c’est une bonne nouvelle, eux qui avaient monté "un groupe pour contrer la popularité de besancenot", c’est fait.

      On est nombreux a exercer des activités identiques depuis des années, et si on passe tous la main.... faut trouver les remplaçants d’abord. Bref, même si sur le fond la lettre d’Olivier est belle, même si je salue l’honneteté politique d’Olivier, la situation politique ne se prete pas selon moi du tout à cette non-candidature. Je suis déçu. Et risque de n’être pas le seul. José (Talence)

  • Besancenot s’aperçoit d’une chose : sa stratégie politique depuis 10 ans n’a rigoureusement rien apporté aux classes populaires, bien au contraire : elle a contribué à figer un paysage politique sans danger pour les forces du capital : un bi-partisme PS-UMP, avec l’extrême-gauche et le FN en récupérateurs de mécontentement.

    Comment expliquer autrement la bienveillance des "grands médias" qui en ont fait le "produit médiatique" qu’il se rend compte aujourd’hui être devenu... bienveillance médiatique dont l’héritière Le Pen bénéficie à son tour, depuis quelques mois, en vue des échéances de 2012 ?

    Pour déjouer tous ces pièges, il y a une voie certes exigeante, mais la seule qui soit durable et "gagnante" pour la classe ouvrière d’aujourd’hui : le rassemblement sans exclusive de toutes celles et ceux qui, à gauche, se retrouvent sur un programme de réelle transformation sociale... et qui veulent mettre les mains "dans le cambouis", comme le font notamment les milliers d’élu-es communistes qui se battent dans toutes les assemblées élues, pour arracher tout ce qui peut être arraché et construire un rapport de forces plus favorable au monde du travail.

    Pour cela, il y a le Front de Gauche : électeurs communistes, écologistes, socialistes, d’extrême-gauche... syndicalistes, mutualistes, responsables associatifs, citoyens... redonnons du sens et des couleurs à la gauche !

    Lutter, Construire, Rassembler !

    francisco - militant du PCF

    • Pourquoi Mélenchon du Front de gauche il ne bénéficie pas de la "bienveillance" des médias ? Je le voit quasiment 4 fois par semaine à lé télé... et je ne parle pas dans la presse écrite !

      Cela n’est pas un argument, pas plus que de penser qu’il se retire pour d’autres raisons que celles qu’il donne lui même (en l’occurence parce qu’il se serait rendu compte que sa sa stratégie politique n’aurait rien apporté (sic)... faut croire que des années de gouvernements "pluriels" ou nous (travailleurs)

      Bon, mais là j’imagine que pour un militant d’un autre parti, voir Besancenot ne pas se présenter c’est penser que la voie est libre pour sa stratégie, et donc, en avant la propagande. Des années de gouvernements pluriels nous ont apportés, à nous, travailleurs, et entre autres, les privatisations , le forfait hospitalier, la désindexation des salaires des prix, la réhabilitation de "l’entreprise" (sic) etc...). Que du bonheur.

    • Arracher tout ce qui peut l’être au capitalisme...
      en le laissant en place
      pour qu’il puisse tout reprendre (en pire) aux élections suivantes
      Effectivement, c’est un point de vue.

    • Oui, bien sur, le PCF a beaucoup apporté à la vie politique contrairement au NPA.
      .

      Membre du gouvernement Jospin, le PCF a été de toutes les privatisations, de toutes les signatures des traités européens organisant la régression sociale.

      Merci encore au PCF pour son apport !

    • Je rigole : "sa stratégie politique depuis 10 ans n’a rigoureusement rien apporté aux classes populaires".

      Et qu’a apporté depuis plus de 40 ans la stratégie politique du PCF à la solde du PS ??????????????

      C’est avec des arguments pareils que tu prétends vouloir l’unité ?????

      Quelle farceur !

    • arrete ton char benhur, tu est le seul a y croire, le PC est definitivement vendu au PS !

    • Pour déjouer tous ces pièges, il y a une voie certes exigeante, mais la seule qui soit durable et "gagnante" pour la classe ouvrière d’aujourd’hui : le rassemblement sans exclusive de toutes celles et ceux qui, à gauche, se retrouvent sur un programme de réelle transformation sociale... et qui veulent mettre les mains "dans le cambouis", comme le font notamment les milliers d’élu-es communistes qui se battent dans toutes les assemblées élues, pour arracher tout ce qui peut être arraché et construire un rapport de forces plus favorable au monde du travail.

      Quelle langue de bois totalement creuse ! J’ai entendu ça des centaines de fois quand j’étais môme, et t’as vu où on en est ? C’est se payer de mots, c’est ronronner en laissant le vieux monde nous enfoncer chaque jour un peu plus... Tes élus appliquaient, appliquent et vont appliquer le programme du PS, et tu y vois une source d’espoir... Bienheureux ! Il n’y a que la foi qui sauve. Apprends à distinguer "cambouis" et "mouise". Berk...

      Chico

    • Besancenot s’aperçoit d’une chose : sa stratégie politique depuis 10 ans n’a rigoureusement rien apporté aux classes populaires, bien au contraire

      Et la participation de ton parti au gouvernement, tu en fais le bilan ? Globalement positif ? Privatisation, développement de la précarité, forfait hospitalier, suppression du maximum de 25 élèves par classe en collège, etc etc etc etc etc... Et tu oses écrire ça ? Et la pudeur, "camarade" ! Et ton parti a tellement fait pour les classes populaires que ces ingrates le boudent encore plus qu’elle boudent le NPA, c’est dire !

      Chico

    • Olivier donne une leçon fondamentale aux politiciens professionnels soit disant de gauce : vous pronez l’émancipation et vous faites le jeu du système. Ils l’ont toujours fait en mettant les mains non pas dans le cambouis (ces gens ne travaillent pas), mais dans le caviar. Olivier rappelle en plus que les professionnels de la politique jouent le jeu de la domination.

      Ensuite, la belle lettre d’Olivier est son premier coup de pied dans la mare de la direction du NPA qui patauge avec les réformistes au lieu de se consacrer à construire un parti révolutionnaire. Enfin libre de sa parole, il en enverra d’autres. En attendant, un discours salutaire :
      « Que [le NPA] puisse se déployer sur des bases plus conscientes et plus constantes. Plus conscientes de la nécessité de porter un projet révolutionnaire, internationaliste, vivant et ouvert, qui le maintienne à distance du système actuel. Plus constantes dans son action globale au quotidien, en intervenant sans relâche dans les entreprises, »

      C’est le double coup de semonce qui peut relancer le projet du NPA, loin du marigot des vieilles nomenclatures.

    • Pour déjouer tous ces pièges, il y a une voie certes exigeante, mais la seule qui soit durable et "gagnante" pour la classe ouvrière d’aujourd’hui : le rassemblement sans exclusive de toutes celles et ceux qui, à gauche, se retrouvent sur un programme de réelle transformation sociale... et qui veulent mettre les mains "dans le cambouis", comme le font notamment les milliers d’élu-es communistes qui se battent dans toutes les assemblées élues, pour arracher tout ce qui peut être arraché et construire un rapport de forces plus favorable au monde du travail.</quote

      A quoi ça sert de vouloir mettre les "mains dans le cambouis" si c’est pour à chaque fois se faire broyer les mains par la machine ?

    • Tu dis : "et qui veulent mettre les mains "dans le cambouis", comme le font notamment les milliers d’élu-es communistes qui se battent dans toutes les assemblées élues, "

      Hélas certains de ces élus se trompent de pot, il n’en sortent pas les mains sales pleines de cambouis, mais les mains toutes sucrées pleines de confiture....

      Andréas

  • tiens enfin des actes en accord avec des dires

    bravo pour besancenot ( en espérant que c’est sincèrement la nouvelle voie du NPA )

    des camarades seraient ils en train de prendre au pied de la lette l’Internationale

    l’émancipation des travailleurs sera l’oeuvre des travailleurs eux-mêmes !

    Ni tribun, ni sauveur, ni césar !

    bref, mieux vaut tard que jamais !

    dans le même ordre d’idées, pourquoi tous les élus NPA ne démissioneraient pas à mi-mandats pour laisser la place à d’autres camarades ?

    ça serait un pas supplémentaires vers la seule ( à mon point du vue ) position tenable dans ce siècle du spectacle médiatico-électorale : le refus de participer à leur cirque.

    • "Il n’est pas de sauveur suprême :
      Ni Dieu, ni César, ni tribun.
      Travailleurs sauvons-nous nous-mêmes :
      Travaillons au Salut Commun."

    • Militant du NPA,je redoutais la possible représentation d’olivier à la presidentielle une fois encore.

      En effet ni dieu ,ni césar ,ni tribun,c’est nous tous ,nous ensembles,nous toujours vigilants qui changerons le monde.

      Le message envoyé : :

      ,non la politique ce n’est pas un metier,et nous devons rester travailleurs avec les travailleurs, est plus éfficace que les quelques pourcentages de plus sur une election .

      Oui cela sera plus difficile,car les foules sont habitués à un "leader",mais l’impact moral sera énorme.

      Et cela est inestimable.

      quand je pense que des communistes se préparent à voter pour un âpparatchik PS pendant plus de 30 ans et sénateur..22ans je crois.je suis heureux d’avoir quitté le PCF ;
      Mettre la main dans le cambouis ?,mais camarades c’est dans la caisse que vos élus la mette .

    • La décision d’Olivier est un bel exemple de politique et de morale révolutionnaires.

      la lutte des classes pas la lutte des places.

      De ce point de vue la gratification médiatique est tout aussi prisée par les politiciens professionnels que les mandats électifs.

      Un rictus de dégout pour ceux y compris à "goche de la goche" qui ont déversé des tonnes de boue sur Olivier : "le chouchou des médias qui n’aspire qu’à y être invité".

      Pour ceux qui ont fait semblant de ne pas le prendre au sérieux lorsqu’il déclarait dès sa première candidature qu’il ne serait pas le candidat "à vie" de la LCR puis du NPA à la présidentielle.

      Pour ceux qui ont fait semblant d’ignorer que sa seconde campagne s’est faîte "à l’arrache" sous la pression des militants et de la direction de la LCR.

      Le positionnement d’Olivier est cohérent avec ce qu’il a toujours déclaré.

      Mettre en cohérence le socialisme que nous voulons avec nos pratiques militantes. Dont la limitation dans le temps des mandats de représentation publique. Ce qui n’a rien à voir avec l’éviction de camarades de tâches de responsabilités.

      Reconsidérer le rapport entre le militantisme et sa vie sociale et affective (donc privée, il n’y a pas lieu d’en discuter ici... mais combien de camarades ont laissé passer "le grandissement" de leurs enfants surbookés par le sur activisme... Dans une situation révolutionnaire : normal... Mais, malheureusement, nous n’en sommes pas là...).

      Alors certes, nous, le NPA, y perdrons, peut-être, des voix, mais nous y gagnerons en vigueur révolutionnaire et en confiance auprès des dizaines de milliers de militants anti-capitalistes qui confirmeront que nous ne sommes pas un parti "comme les autres".

      La décision d’Olivier prouve que nous sommes à l’opposé de la gérontocratie stalinienne qui supervisait le ludique défilé de chars sur la place rouge à Moscou...

      Au fait, camarades de la "gôche de la gôche" vous êtes prêt(e)s à en faire autant ?

      Cordialement

      Paco NPA

    • Oui cela sera plus difficile,car les foules sont habitués à un "leader",mais l’impact moral sera énorme.

      les peuples sont habitués aux leaders ; et alors la belle affaire !

      l’objectif de l’émancipation sociale, c’est bien que chacun prenne part à la cité, à la politique, aux décisions les concernant !

      oui, la politique, ce n’est pas l’affaire de spécialistes !

      qu’une partie de l’extrème gauche puisse enfin comprendre que ce qui compte c’est l’attitude concrète en phase avec les idées que l’on professe, c’est un sacré pas en avant après la sclérose léniniste et de ses successeurs qui ont fait passé les moyens avant les fins.

  • oyez oyez bons con-citoyens !

    choisissez, au premier tour, le masque de carnaval Mélenchon , certifié 100% PS

    puis au deuxième tour, n’hésitez pas à acheter la vaseline DSK, certifié 100% FMI

  • OLIVIER Besancenot ne sera pas candidat en 2012

    moi non plus !!

     :))

    ET je n’ai pourtant pas droit à l’éloge des plus "tristes" d’un Ankolovitch il y a dix minutes sur EUROPE1 !

    Allez savourer..
     :))

    Je rappelle aussi que Georges Marchais, lui malgré 16 pour cent des voix..ne s’est présenté qu’une fois...

    Qui sera le ou la"Lajoinie" d’Olivier ?

    Par contre , je déconne mais voilà qui risque poser la question fondamentales qui agite le mouvement ouvrier !

    Si le (la) candidat (e) du NPA ne faitpas 5 pour cent..quid du remboursement des frais de campagne ?

    Donc,je ne doute pas quecertains vont venir se (re) bouffer le nez ici pour débattre de questions clés de la...............Révolution !

    Candidat NPA ou renforcement d’un front de gôôche élargi..

    Toute ma cité esten train de débattre..

    Je fonce au Soviet de la résidence des Eyquems..

    "C’est la lutte finaaaale"

    Bonne soirée...

    A.C

    • Alain,

      Il y a tout lieu d’être satisfait de cette leçon politique

      Sans rien glandouiller et maintenant barré des médias depuis 2 ans il écrasait toujours la Merluche passant à tour de bras à l’écran et les joies tristes des apparatchiks et fils d’apparatchiks.

      C’est qu’au delà de cela l’animal n’a jamais cessé d’être honnête.

      Il faut constater cela.

      Qui aurait fait cela des pions gris des nomenclaturas diverses ?

      Je sais qu’à gauche du PS, les amateurs de caviar (comme dirait Luis) vont sabrer le champagne, le merluchon va aller déposer des cierges à St Olivier (un teeshirt Olivier pour la sanateur ?).

      Peut-être et faut voir (un parce qu’un olivier peut en cacher un autre, va savoir...), si c’est d’un point de vue bassement électoraliste le NPA a de la réserve en militants si il faut faire cette campagne présidentielle.

      Mais ce qui est notable c’est que le texte de Besancenot est en contradiction radicale avec les tractations que tente une énième fois le courant dominant du NPA donc OB fait partie.

      Il y a là une contradiction manifeste, comme si l’Olivier libéré reprenait des couleurs de révolution et que son plumage avait terni d’une exposition aux entrelacs sordides du front de gauche et ceux qui grenouillaient au NPA en ce sens.

      Depuis février-mars, et parallèlement au fonctionnement de mon futur ex-parti, mais courant dans le parti que l’on construira après avoir botté le cul des aspirants nomenclaturistes, certains ont découvert qu’il fallait ouvrir le débat stratégique, et c’est bien, mais tard (ça fait un moment qu’on hurle qu’il faut une stratégie révolutionnaire), certains s’en inquiètent.

      De fait, le débat stratégique revient dans le milieu avec, comme d’hab, la question des institutions et de l’auto-organisation.

      Et c’est cela qui redonnera de l’oxygène à un mouvement d’émancipation historique.

      Besancenot, dans cette affaire, rappelle une vieille qualité, celle de la vertu.

      Dans le parti que l’on veut faire, Olivier Besancenot en sera militant, il en a la vertu, c’est également toujours un formidable débatteur et tribun, même en dehors de tout média, de ce genre de talent et de vertu nous aurons besoin.

      Bien lire ce que dit Luis :

      Olivier donne une leçon fondamentale aux politiciens professionnels soit disant de gauche : vous prônez l’émancipation et vous faites le jeu du système. Ils l’ont toujours fait en mettant les mains non pas dans le cambouis (ces gens ne travaillent pas), mais dans le caviar. Olivier rappelle en plus que les professionnels de la politique jouent le jeu de la domination.

      Ensuite, la belle lettre d’Olivier est son premier coup de pied dans la mare de la direction du NPA qui patauge avec les réformistes au lieu de se consacrer à construire un parti révolutionnaire. Enfin libre de sa parole, il en enverra d’autres. En attendant, un discours salutaire : « Que [le NPA] puisse se déployer sur des bases plus conscientes et plus constantes. Plus conscientes de la nécessité de porter un projet révolutionnaire, internationaliste, vivant et ouvert, qui le maintienne à distance du système actuel. Plus constantes dans son action globale au quotidien, en intervenant sans relâche dans les entreprises, »

      Luis place l’affaire au niveau du NPA alors que je pense qu’elle embrasse maintenant bien au delà. Ce que dit Besancenot rentre en résonnance avec ce que pensent nombre de communistes et anciens communistes , pas seulement des npéïstes.

      Il y a une bouffée et un désir profond de liberté qui correspond profondément à une belle partie du prolétariat moderne .

      et au projet communiste.

    • AC , lol , tu es toujours aussi fin dans l’analyse , heureusement qu’il y des mecs comme toi pour manier l’humour au 3 voir 4 voir 5 ème degré, putain que tu nous fait rire ici avec ta finesse mon grand.

      Didier Rousseau militant Solidaires Rhône

  • Bravo, en particulier pour le texte en exergue de la Commune de Paris, qui restera la vraie référence en matière révolutionnaire. C’est son 140 ème anniversaire cette année, et personne n’en parle, hélas !

  • Enfin un texte politique qui va nous obliger à devenir un parti de militants et non une machine à récolter des signatures, à se ramasser aux cantonales, à courir derrière toutes les échéances électorales de cette démocratie bourgeoise.
    Pendant qu’ils iront tous à la soupe médiatique qui ignore superbement 50% de l’électorat qui, en conséquence s’abstient, nous serons nous aux portes des boîtes, dans les quartiers, les lieux d’exclusions à reconquérir les consciences, les vraies, celles des exploités et plus à jouer les bobos dans toutes ces réunions unitaires qui tournent in fine autour de la question : comment on fait aux prochaines élections ?
    Tous les électoralistes du NPA qui rêvaient, en passant de la LCR au NPA passer de 5 à 10% aux élections ils vont devoir passer à autre chose.
    Merci Olivier, un super bol d’oxygène dans le marécage nauséeux où nous nous enfermions.
    Mouton rouge

  • Olivier Besancenot a été un porte-parole loyal des positions du NPA.
    Il ne sait jamais présenté comme l’homme providentiel, il a fait son boulot de militant chargé d’une tâche contraignante et lourde à porter.

    Le refus de la personnalisation et de la professionnalisation politique est une caractéristique du NPA. Cela va bien évidemment à l’encontre des mœurs du monde politique traditionnel, où le MOI remplace le nous.

    Nombre sont ceux qui ont du mal à comprendre notre façon de militer, notre refus à nous fondre dans le moule médiaco-politique qui consiste à infantiliser et considérer les électeurs comme suivistes en théorisant le fait qu’il faut d’abord un leader cathodique et ensuite seulement un programme que ce même leader se chargera d’ailleurs de personnaliser à sa propre sauce, une fois désigné.
    Le syndrome de la tête de gondole pour masquer les produits périmés en rayon.

    PS et consorts auraient bien tort de se réjouir de la non-candidature d’Olivier. C’est la démonstration très concrète, que la politique n’est pas l’affaire de professionnels plus intéressés par leur propre carrière que de défendre les intérêts de ceux qu’ils prétendent représentés. L’abstention sans cesse grandissante en étant une conséquence évidente.

    Olivier envoie un signe fort, la politique n’est pas une chasse gardée par des professionnels dont certains en vivent plus que confortablement. Chaque salarié ou précaire peut y prendre toute sa place et des responsabilités pour peser dans les luttes comme dans les urnes.

    C’est bien là toute la raison d’être du projet du NPA que certains ont bradé au nom des « urgences » électorales.

    • Insinuer, comme Mouton Rouge ici, que le NPA avait trop souvent le nez dans les élections depuis sa fondation m’agace beaucoup. Le NPA n’est pas maître du calendrier électoral ni de celui des luttes sociales non plus.Et sur ce dernier point, mouton Rouge devrait nous dire a quelle occasion des luttes auraient été délaissées par le NPA au profit des élections. Même celle contre la précarité en 2009 n’a pas été oubliée. Tenter de mobiliser sur ce thème avait échoue et en imputer la responsabilité au NPA comme certains l’ont fait relève d’une vision simpliste des possibilités réelles du NPA dans les luttes.
      Et d’une sous estimation des illusions électoralistes dans les classes populaires.
      Et ceux qui s’illusionnent sur les perspectives de debordement des reformistes dans les luttes par une grève générale n’ont toujours pas tire le bilan de celles de l’automne dernier. Gauchisme,quand tu nous tiens.

    • quelles révolutions arabes ?

      Ben moi aussi je me demandais de quoi il parlait.

      ((- :

      Y a vraiment des fois ou je pense me trouver sur une autre planète.

      Ils ont des analystes géopolitiques au NPA ???

      Je crois qu’il était allé en Tunisie lors des événements, "pour voir". Il devrait y retourner pour constater ou ça en est.

      Pour le reste si son attitude signifie que le NPA a enfin compris que jouer le jeu électoral avec les règles des autres, ("Autres" lire "ennemis"), c’est déconstructeur, félicitation.

      Et la polémique engendrée va peut-être faire réfléchir le populo sur le sujet.

      En tous cas, dans mon petit cadre environnemental, je vais faire en sorte que ça soit le cas.

      G.L.

  • Je vais aller un peu à contre-courant des avis des camarades du NPA qui s’expriment ici.

    Tout ce qui est dit est juste, la personnalisation et la professionnalisation de la politique est à fuir comme la peste. Pour autant, il y a une question d’équilibre.

    D’abord n’oublions pas qu’OB était porte-parole, candidat, mais en aucun cas dirigeant unique, en aucun cas leader : il faisait partie d’une direction collective où il n’avait pas de poids particulier. Rien à voir avec un candidat qui par exemple serait aussi secrétaire général (aucune comparaison possible avec Marchais...). Il ne faut pas assimiler homme providentiel et figure de proue.

    D’autre part, si les débats sur l’unité ne concernent que le microcosme militant et n’intéressent en aucun cas dans les quartier populaires, OB est en revanche un lien fort du NPA avec "les masses". Il n’est pas un leader mais un symbole, il fait sens auprès de ces jeunes travailleurs combatifs qui ne se reconnaissent que d’un peu loin dans le NPA mais se retrouve avec enthousiasme dans OB. Et je ne suis pas sûr que ceux qui pensent que ce retrait va réorienter le NPA "à gauche", plus "lutte des classes" ne se trompent pas. On perd là un pont vers ces masses peu politisées que nous voudrions amener à la lutte collective.

    Bref, en théorie c’est vachement bien, c’est vertueux et tout, mais sur un plan pragmatique on perd un outil essentiel pour faire vivre l’idéal communiste auprès de la masse des travailleurs, J’ai du mal à être optimiste... Car je ne vois d’espoir ni dans l’errance idéologique et politicarde du fdg ni dans l’abstention dite par certains "de classe".

    Chico

    • Bonjour,

      Non seulement je suis d’accord avec une partie de ce que tu dit chico, mais je suis au NPA et en désaccord total avec cette décision de Besancenot. Je rappelle en outre que la plupart des militants angagés que nous sommes avons une action personalisé dans notre combat quotidien. Souvent les mêmes aux divers rasemblements, les mêmes en représentation dans lesréunions, les mêmes dans l’animation des grèves et les taches syndicales dans les usines. Arrêtons tous et laissons la place à d’autres. Immediatement. Sans se soucier si on préserve au minimum l’acquis du combat passé . Sans savoir si relève, il y a. La lettre d’Olivier est belle mais fausse comme tout ce qui est théorisé, idéalisé et deconnecté du quotidien. Et, si pourle PS et pour les mélenchoniens c’est une bonne nouvelle, pour les anticapitalistes, c’est quand même un copup de poignard dans le dos. (José NPA)

    • D’autre part, si les débats sur l’unité ne concernent que le microcosme militant et n’intéressent en aucun cas dans les quartier populaires,

      Ouh là là, on ne doit pas habiter les mêmes quartiers !!!!

    • Bref, en théorie c’est vachement bien, c’est vertueux et tout, mais sur un plan pragmatique on perd un outil essentiel pour faire vivre l’idéal communiste auprès de la masse des travailleurs, J’ai du mal à être optimiste... Car je ne vois d’espoir ni dans l’errance idéologique et politicarde du fdg ni dans l’abstention dite par certains "de classe".

      Chico

      Serait ce donc que le NPA..sans OB serait un outil de la LDC ,"décapité" au moment du passage obligé -de par les institutions antidémocratiques bourgeoises-aux urnes républicaines, qui sont en train de moudre du Bipartisme à l’anglo-saxonne, pour cause de Crise du Capitalisme qui interdit que le VOTE soit, en , un possible "plus" pour"les luttes ?"

      Contrairement à toi, je ne considère pa squ’un candidat quel qu’il soit puisse "faire vivre" l’idéal communiste".

      Par contre, là ou je te suis un peu-et tu comprendras que ce n’est pas chez moi le souci du score NPA qui motive ma réaction-..c’est dans le "pragmatisme".

      Je dirais presque l’opportunité (unisme ?) d’une telle décision à un tel du moment.
      Que cela plaise ou pas, que cela soit ô combien un contrepied tragique àl’espoir communiste autogestionnaire, la bourgeoisie a réussi un "coup".ces 30dernièresannées et encore plus depuis la cohabitation Jospin -CHIRAC.
      .
      La Présidentielle marque non seulement la "vie politicienne" avec primauté à la monarchisation du Système, mais elle bourre le mou aux masses , à l’insu de leur plein gré, quant au degré d"’utilité" des Partis...

      Rien ne me choque plus que d’entendre , à l’extrême-gauche, des militants se plaindre du"vote utile" enfonçant le clou de l’inutilité objective" de leurs propres candidats !

      C’est en ce sens que tant le PC en65 et 74 , que la LCR en74 , (soutenant un Juquin , avant-gardiste de ’effacement de repère"communiste") , en ne présentant pas leur représentant le plus responsable , c’est à dire considéré par les masses comme le "chef de parti"..ont pour X raisons différentes, alimenté le"vote dit"utile" .le Bipartisme en gestation..

      Si je peux comprendre qu’ici ou ailleurs y compris chez les pires adversaires de laclasse ouvrière ,dans les médias du Capital, .....on soit plein d’admiration pour la décision "vertueuse" d’Olivier B.., je reste très très dubitatif sur ce que cela apportera au combat de classe.


      (pardon de ne pas m’attarder sur les conséquences sur le NPAen soi.

      .Son avenir n’est pas ma préoccupation première...

       :)

      Par,contre, à un an des élections, prendre le risque d’envoyer le rejoindre la marginalisation de LO.., laisser un Mélanchon occuper une fonction "tribunicienne". de minable racolage populiste dans une OPA sur les restes du PC.. là ou OB aurait pu occuper un espace de porteur de colères ET d’espoir -autre que le ralliement au PS poupoursuivre et aggraver la politiue du K.-, là, je m’interroge un brin..

      Sans essayer de battre le record d’endurance d’arlette..et tout en la jouant "collectif"..le NPA pouvait, me semble-t-il, se positionner autrement.

      Surtout si le geste d’O.B. (geste respectable) est hélas pour luiet "pour vous".., ..instrumentalisé comme signal de"fatigue "c’est à dire, pour parler clair, de "dégonfle" àlaJospin 2002 !

      C’est dire, mon cher Chico, que plus que jamais -mais nous en débattrons encore car je suis de ceux qui ont la patience révolutionnaire aux tripes- les partisans del’abstention révolutionnaire , du boycott de cette mascarde 2012, ont du grain à moudre..

      Cordialement

      A.C.

      NB:Pour faire "beauf footeux et bien me faire comprendre ;

      Le FC Barcelone regorge de talents, son école de foot est un petit bijou loin des tempêtes que déchaine le racisme soft delaFFF.

      Mais à Wembley, le 28 mai,en finale de la Champions’ league c’est quand même MESSI, INIESTA, XAVI etc qui porteront les couleurs du Barça.!!!

      Car le score restera pour mes potes catalans cons sans gains..un drôle de "remontant" etun grand moment de bonheur partagé..

      Cela compte aussi, dans lavie "ordinaire" comme dans la LDC., .le "moral" , non ?

    • Mettre sur le même pied la représentation médiatique/électorale et l’action personnalisée dans le combat quotidien est un peu douteux. OB ne renonce pas à son rôle sur son lieu de travail, que je sache, à "l’acquit du combat passé", à moins de considérer que que le combat c’est les élections, ce qui est très discutable. Quant à la "masse peu politisée", a-t-elle vraiment besoin d’un PPDA révolutionnaire pour se politiser plus ? Le NPA n’est-il donc pas présent dans cette "masse peu politisée" ? Le NPA ne fait-il pas son boulot sur le terrain des luttes ? Faut-il un tribun pour faire bouger la "masse peu politisée" ? C’est quoi l’objectif ? Faire voter la "masse peu politisée" ou la haranguer pour qu’elle aille occuper la place de la Concorde ? OB déchargeait finalement chaque militant du NPA d’un partie de sa responsabilité vis-à-vis de la "masse peu politisée". Pour caricaturer le noeud du problème, entre "à bas le capitalisme destructeur cause de tous les problèmes" et "vive Besancenot qui dit des choses vraies", choisis ta formule camarade.

    • Je maintien que les arguments que balance Besancenot pour arreter sans aucune discussion collective -on est mis , nous, la base, devant le fait acccomplit ce qui n’a rien à voir avec l’esprit de la commune- peuvent s’appliquer à quasiment tous les militants du NPA dans leur représentation personalisé de notre combat quotidien. On peut tous faire comme lui, laisser la place à un autre .... sans se préoccuper de si c’est possible, de qui, comment etc.... C’est jolie mais c’est théorique, idéalisé, et donc comme tout ce qui est théorique et idéalisé, au final c’est faux par rapport à la réalité du terrain. Olivier n’arrête pas le reste ? Et alors, on peut nous aussi arreter d’être délégué ou représentant du NPA et ne pas quitter le NPA non plus.

      Annoncer qu’il arrête cette représentation (car pour moi ce n’était que ça, mais il le faisait trés bien, comme d’autres font trés bien d’autres choses) c’est à dire tirer un trait sur la réelle représentativité acquise auprés des travailleurs et des électeurs, aujourd’hui , à un an de l’élection, sans avoir d’abord mis en avant d’autres candidats (cela aurait pu se faire dés la suite de l’élection présidentielle) c’est irresponsable. C’est faire reculer nos idées et la construction du NPA. Choisir mon camp ? Mais camarade, je le l’ai jamais quitté ce camp. Et ma peur c’est qu’il se soit aujourd’hui affaiblit considérablement.

    • Deux choses en vitesse pour préciser ma position :

      Je ne critique en aucun cas la décision d’OB, c’est un choix personnel qui ne regarde que lui. En tant que militant de base j’aurais aimé qu’il continue à sacrifier 200% de sa vie personnelle et familiale pour mettre son talent au service de la cause, mais personne n’a le droit d’exiger ce sacrifice d’un individu.

      Un camarade dit que le NPA n’a pas besoin d’OB pour toucher les masses de travailleurs peu politisés, pour toucher les quartiers populaires. C’est vrai que ça dépend sans doute des coins de France, mais il me semble quand même qu’il y a plus de militants du NPA dans les salles des profs que dans les cités...

      Chico

    • Serait ce donc que le NPA..sans OB serait un outil de la LDC ,"décapité" au moment du passage obligé -de par les institutions antidémocratiques bourgeoises-aux urnes républicaines, qui sont en train de moudre du Bipartisme à l’anglo-saxonne, pour cause de Crise du Capitalisme qui interdit que le VOTE soit, en , un possible "plus" pour"les luttes ?"

      Je n’ai pas été assez précis : c’est OB en tant que porte-parole, que je regrette. La décision date de quelques temps déjà, et la non candidature est la suite logique de ce retrait.

      Ce que je regrette, c’est que quand OB passe à la télé, plein de travailleurs prêtent l’oreille, se reconnaissent, se sentent représentés par un "frère", écoutent les arguments (le NON au TCE aurait-il gagné sans OB ? Je n’en suis pas sûr...). Alors que quand c’est MG Buffet ou Alain Krivine, ils n’en ont pas grand chose à secouer (pourtant je le trouve super, Krivine, comme l’était Bensaïd, mais là n’est pas la question, ça ne suffit pas).

      Ce que je regrette, c’est que quand OB venait par exemple soutenir les Reynolds à Valence, la complicité était immédiate et chaleureuse avec ces travailleurs en lutte, la fraternité n’était pas théorique mais tripale, et des deux côtés.

      Et il se trouve que dans le système actuel, pour avoir droit aux médias de masse, dont on sait l’impact qu’ils ont sur l’opinion, il faut être porte-parole et candidat...

      Et c’est peut-être triste que l’idée communiste dépende aujourd’hui plus d’un porte-parole médiatique que d’un parti de masse et de ses militants, mais... soyons réaliste sur l’état des lieux...

      J’espère me tromper (vraiment, sincèrement !), mais après l’échec de la création du NPA (qui espérait ressembler les militants syndicaux les plus combatifs), le retrait d’OB est pour moi une des dernières petites flammes faisant vivre (survivre) l’espoir socialiste qui s’éteint.

      Chico

    • Je ne considére pas être mis devant le fait accompli à moins que des décisions qui engagent une vie personnelle à un niveau excessivement fort doivent être débattues par des milliers de militants,.

      je ne crois pas .

      D’autre part ce n’est pas abandonner sans se poser la question de la reléve,c’est justement dire,NOTRE politique doit être représentée pas TOUS.

      Ce n’est pas de la naiveté c’est vraiment le but de notre militantisme.

      Le combat réel contre le capital,ne sera pas plus difficile ,ni plus facile selon que OB sera ou non candidat,c’est se tromper totalement sur l’état des forces en presence ;

      Ils vont en profiter au PS,au FDG oui certainement et alors ?????

      La fin c’est à dire une poignée de voix en plus dans une election antidémocratique au possible,justifierait les moyens,c’est à dire renforcer encore une fois l’illusion du tribun,de l’electoralisme ?
      C’est cela,la crainte de moins apparaitre ?

      Qaund OB se pointe dans une usine en lutte on l’accueile avec enthousiasme ,oui mais combien de luttes se déroulent sans OB et se déroulent aussi bien ou aussi mal d’ailleurs !!

      Et imaginons que OB se présente en 2012 puis avec les mêmes arguments ,parceque ce sera pareil en 2017 il continue et en 2022 etc..quel message sera envoyé et perçu : : je suis indispensable,je suis un professionel de la politique,et cela sera autrement plus catastrophique vis à vis de l’engagement et de la lutte anticapitaliste des travailleurs .

      Se mettre en avant c’est se mettre au dessus !!

  • Je ne ferais pas de commentaires sur la décision de OLIVIER BESANCENOT parce que pour la majorité des travailleurs il s ’agit d ’un non- évènement et on ne peut pas leur donner tort :

    que BESANCENOT , MELENCHON ou ARTHAUD fassent 3 , 4 , 5 et même 10 % à la présidentielle , qu’ est ce que cela changera pour eux , surtout que tous ces révolutionnaires appelleront à voter PS au deuxième tour .

    Si le NPA et le FDG sont vraiment anticapitalistes , pourquoi ne disent-ils pas dès à présent qu’ ils ne se compromettront en aucune façon avec le PS ni en appelant à voter pour lui ni en participant à une majorité ou à un gouvernement de coalition ?

    Les travailleurs se foutent pas mal des états d âmes de BESANCENOT ou des certitudes de MELENCHON et ils vont à nouveau le faire savoir en désertant les urnes .

    • Avec le retrait de Besancenot, disparaît aussi son capital électoral. Atteindre 4% pour un candidat communiste révolutionnaire n’était pas anodin. Puisque la lettre du facteur mentionne un reflux des luttes aujourd’hui, il suffit de relire le manuel de stratégie révolutionnaire que reste la Maladie Infantile pour se rendre compe que dans une situation de reclus," il faut savoir se replier"(Lénine).il suffisait de savoir combiner les possibilités de luttes sociales avec les celles des institutions.

      Maintenir un capital électoral de 4% pour les idées du NPA ,c’était une forme de replis en attendant une remontée des luttes. La leçon stratégique n’est toujours pas apprise au NPA, malheureusement.

    • "Maintenir un capital électoral de 4% pour les idées du NPA ,c’était une forme de replis en attendant une remontée des luttes. La leçon stratégique n’est toujours pas apprise au NPA, malheureusement""

      la leçon stratégique ?
      et la leçon des 60% d’abstentions ,on en fait quoi ?

      Et la leçon des "tous pareils,ils ne veulent que les places bien rémunéres " qu’on entend partout ?

      étrange tout de même de faire passer le score à 4% d’une election avant une dimension morale d’un camarade qu imet en pratique ses actes avec ses dires !

      replis ?...non sincérite militante !

      ça dérange apparement beaucoup

    • Les 4,08% d’Olivier Besancenot ont été obtenus avec 15% d’ abstention aux présidentielles de 2007, et non 60%, comme tu l’affirmes. Je ne mets pas en doute sa sincérité mais son irénisme. Mais je penses que tu le partages aussi.

  • C’est un homme comme toi qu’i fallait pour représenter le peuple (au delà des différents entre les gauches). Je comprends ta décision mais j’ai de sérieuses peurs pour les présidentielles.