Accueil > Exigeons une loi d’urgence contre le « révisionnisme nucléaire »

Exigeons une loi d’urgence contre le « révisionnisme nucléaire »

Publie le lundi 6 juin 2011 par Open-Publishing

Avec le recul et le savoir que détient l’huma­nité sur les effets à moyen et long terme des bombes d’Hiroshima, de Nagasaki, des retom­bées des essais nucléai­res mili­tai­res, des catas­tro­phes de l’hémi­sphère nord exclu­si­ve­ment(?), Mayak (ex-URSS), Three Mile Island (USA), Tchernobyl (ex-URSS), de Fukushima (Japon), l’heure est venue d’inter­pel­ler nos dépu­tés pour que la France (qui doit bien çà au monde entier) soit le pre­mier pays à péna­li­ser « le révi­sion­nisme nucléaire ».

C’est-à-dire que toute per­sonne phy­si­que ou morale qui par ses propos encen­sera le nucléaire soit tra­duit devant un tri­bu­nal cor­rec­tion­nel pour « inci­ta­tion et apo­lo­gie de crime d’empoi­son­ne­ment par la radio­ac­ti­vité ».

L’homme crée des poi­sons radio­ac­tifs d’une puis­sance et d’une noci­vité inouïes qui sont immor­tels à son échelle, ne dis­pa­rais­sant qu’au bout de dix fois leur période radio­ac­tive (ou demi-vie). Par exem­ple le plu­to­nium 239, exclu­si­ve­ment pro­duit par nos soins, a une période de 24 110 ans et mettra donc 241 100 ans pour dis­pa­raî­tre, 24 mil­lé­nai­res, une éternité en somme.

Depuis 50 ans envi­ron, il y a eu 7 réac­teurs ou sto­ckage en fusion (acci­dent maxi­mal) sur un parc moyen d’envi­ron 300 réac­teurs dans le monde. Au cours des 50 ans qui vont suivre avec un parc de moyen de 500 réac­teurs, il y aura au mini­mum 14 nou­veaux acci­dents maxi­maux et il nous faudra gérer les 7 acci­dents en cours.

Tout ceci sans tenir compte que les trente pre­miè­res années les cen­tra­les étaient neuves ni que le déman­tè­le­ment et le sto­ckage va aug­men­ter consi­dé­ra­ble­ment de risque de fusion (sto­cker c’est créer des cen­tra­les qui ne dise pas leur nom, par exem­ple la pis­cine de com­bus­ti­ble soi-disant usagé du réac­teur 4 de Fukushima). Il serait plus sage de nous pré­pa­rer au cours des 50 pro­chai­nes années à envi­ron une tren­taine de Tchernobyl.

Souvenons-nous que 50% de l’Europe a failli être raillé de la carte et Tchernobyl est très loin d’être ter­miné. Ou irons-nous lors­que 37 Tchernobyl simul­ta­nés seront à gérer ? En Afrique, seul conti­nent quasi intact sans réac­teurs nucléai­res (exempté l’Afrique du Sud évidemment, qui pos­sè­dent 2 réac­teurs), seule l’Afrique pourra accueillir l’Europe et son arro­gance. Mais peut être qu’elle se sou­vien­dra de la manière dont l’Europe a traité ses res­sor­tis­sants et qu’elle nous rendra la mon­naie entre les bar­be­lés qu’elle aura dres­sés pour se pro­té­ger des conta­mi­nés euro­péens. Sinon, il nous res­tera l’exode vers la loin­taine Amérique du sud (4 réac­teurs)…mais sommes-nous sûrs qu’elle nous aime beau­coup ?

Souvenons-nous que l’huma­nité est partie de l’Afrique pour conqué­rir le monde. Elle va y retour­ner à n’en pas douter, à moins que nous mon­trions l’exem­ple et que nos dépu­tés aient le cou­rage de faire en notre nom le mea-culpa de France et de son insup­por­ta­ble pro­pa­gande nucléaire.

Aux armes légis­la­ti­ves citoyens, que la loi d’urgence contre le révi­sion­nisme nucléaire soit pour que l’huma­nité s’atta­che dès aujourd’hui à envoyer aux confins de l’espace le poison nucléaire qu’il a crée.

L’huma­nité est sur cette terre pour créer son para­dis et non pas un poison que même le diable refu­se­rait de faire entrer en enfer.

Franck RUZZA
direc­tion (Arobase) bio­reco.com