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Tva sociale, un putch contre la sécu

par JUIN

Publie le mercredi 4 janvier 2012 par JUIN - Open-Publishing
4 commentaires

Le putsch contre la Sécurité sociale se prépare pour le 18 janvier. Les ministres se sont répandus pour annoncer que la TVA sociale était dans le sac. A quoi sert le « sommet » du 18 janvier ? A entériner ce que le chef des patrons a décidé ? Casser la protection sociale parce qu’elle permet de résister à la crise, faire payer aux salariés, actifs, chômeurs et retraités, la dette des banquiers et des grands industriels, voilà le coup que perpètre Sarkozy. Indignons-nous, ripostons, agissons dès le 18 janvier !

Sociale, la TVA ? Non au Panzerlibéralisme !
Filpac CGT

Si le mot « social » a un sens, c’est grâce à la Sécurité sociale.

Sur quoi repose-t-elle ? Sur les cotisations des patrons et des salariés, de façon qu’en plus du salaire direct - celui du bas de la feuille de paie - la solidarité sociale s’organise selon la Constitution française en vigueur (1958, préambule de 1946 intégré) :

10. La nation assure à l’individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement.

11. Elle garantit à tous, notamment à l’enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l’incapacité de travailler a le droit d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence.

12. La Nation proclame la solidarité et l’égalité de tous les Français devant les charges qui résultent des calamités nationales.

Et la Nation, au sortir de l’occupation nazie à laquelle ont collaboré l’extrême droite française et l’immense majorité du patronat national, a décidé que la solidarité s’organiserait dans la Sécurité sociale, pour la maladie, la maternité, la famille, l’invalidité, le décès, l’accident du travail, le chômage, la vieillesse. Revenir dessus, c’est un putsch antisocial !

Quand le patronat commande au gouvernement, qui lui-même singe l’extrême droite, la Sécurité sociale est attaquée. D’où la « TVA sociale ».

Le coup de la TVA sociale est très simple :
 Le patronat présente ses propres cotisations comme des charges sociales qu’il ne veut plus payer. Pour préserver ses profits. La TVA sociale, c’est l’égoïsme glacé de la bourgeoisie.
 Le patronat présente le travail à l’inverse de ce qu’il est, créateur de richesse : pour lui, c’est un coût.
 Le patronat exige du gouvernement qu’il soit exonéré de ses cotisations et qu’elles soient transférées sur le dos et des contribuables et de tous les consommateurs, puisqu’il s’agirait d’une TVA sur toutes les marchandises.

Ecraser l’emploi et les salaires, c’est-à-dire faire payer à la classe populaire la facture de la crise, suppose de la part des capitalistes que l’outil de résistance à la crise, la Sécurité sociale, soit désarmé !

Voilà pourquoi, bien avant l’échéance de l’élection présidentielle au suffrage universel, le patronat et son gouvernement se dépêchent d’alourdir la facture de la crise :
 Le Medef exige un transfert de cotisations au frais des patrons de 30 milliards sur le dos des salariés, et eux seuls.
 Le gouvernement, au moyen d’un chômage inédit depuis la grande crise de 1929, se sert de cette arme dissuasive contre les salaires et l’emploi stable.
 Comme tous deux savent que leur crise va rebondir. Cette crise, celle du système financier sur lequel ils ont bâti l’Union européenne, l’euro et la mondialisation, ils en anticipent les effets par l’affrontement contre ce qui fait le socle social national, la protection sociale solidaire.

Source : ww.filpac.cgt.fr/IMG/pdf/7_Jours_187.pdf

Messages

  • Les mots ayant leur importance, je propose de parler SYSTEMATIQUEMENT de TVA ANTI-SOCIALE !

  • comme les mots ont un sens, il ne s’agit pas de crise,
    c’est simplement la vie courante du système capitalo-
    militaro-sionniste.
    arretez de parler comme des formatés, leur vocabulaire.

  • Extraits du blog de Filoche :

    Certains croient qu’il s’agit seulement de la question du prélèvement à la source de l’impôt :
     Dans ce cas que veut dire « la source » ? La seule feuille de paie ? Où chaque transaction financière ?
     D’autres croient qu’il s’agit de « fiscaliser » les cotisations sociales » ? Là, il s’agit de rompre avec la protection sociale assise et garantie par le travail, et de l’étatiser, de l’assimiler à l’impôt. Ce n’est pas une mince affaire. C’est une vraie rupture avec l’organisation sociale française telle qu’elle existe depuis 1945 et le programme du Conseil national de la résistance. – Enfin il y en a qui pensent qu’il faut diminuer le « coût du travail » et qui, pressionné par les idées néolibérales, veulent, comme le Medef et les sarkozystes supprimer les cotisations sociales sur le salaire brut : c’est un peu le même raisonnement qui aboutit à une « TVA sociale ».
    Tout ça se mélange dans les majorités différentes qui ont fait entrer cela dans les programmes du PS depuis… au moins une quinzaine d’années. C’est un peu comme un serpent de mer géant qu’on voit et qu’on ne voit plus apparaître selon les périodes.
    Il y a de quoi y réfléchir en effet pour qui ouvre les yeux : c’est carrément une forme possible de contre-révolution, de réaction sans précédent quelles que soient les bonnes intentions dont elle se pare.

    Car nous avons, et c’est une excellente chose, en France DEUX budgets. Pour faire court, l’un est celui de l’état, avec 320 milliards d’impôts (quand Sarkozy ne baisse pas trop les recettes pour nous endetter !). L’autre est celui de toute la protection sociale, en gros, avec 450 milliards de cotisations qui rentrent (quand Sarkozy ne bloque pas trop nos salaires et ne fait pas trop de cadeaux aux patrons sous forme d’exonérations)

    Le premier budget, celui de l’état, n’est « pas pré affecté », le Parlement décidé chaque année de « combien » il donne à l’école ou aux prisons, aux hôpitaux ou aux casernes.
    Le second budget est « pré affecté », les cotisations sont recueillies spécialement pour le chômage, la maladie, les accidents du travail, le logement, les familles nombreuses, la retraite. Il est impossible constitutionnellement d’user de ce second budget, par exemple, pour faire la guerre en Afghanistan. La CSG est une contribution dont le Conseil constitutionnel a décidé qu’elle était pré affectée aux caisses sociales.
    C’est bien, excellent, que nos cotisations sociales soient ainsi « à l’abri », pour le coup c’est une « règle d’or » saine. Il ne s’agit pas de « prélèvements obligatoires » mais de « prélèvements volontaires », d’une part des salaires mutualisés, mise dans un pot commun et redistribuée à chacun selon ses besoins, c’est une chose magnifique, un bonheur. Ça ne fonctionne pas à ce jour comme l’impôt. Et c’est tant mieux. Fusionner les deux, c’était un énorme risque, celui d’affaiblir la protection sociale, de passer sur l’impôt ce qui est lié et assuré par le travail, par le bulletin de paie, dans le salaire brut.
    Protégeons nos caisses sociales !
    Oui, il faut que la protection sociale reste payée en direct avec le salaire, c’est du sur, c’est du salaire brut, solide, direct ou différé, ça ne passe pas par des aléas de vote ou de fonds de pension. D’ailleurs la fameuse « dette » sur la protection sociale, elle, n’est que de 10, 5 % soit 45 milliards sur un budget de 450 milliards tandis que 78,5 % du reste de la dette relève des choix de l’état soit autour de 1500 milliards sur un budget de 320 milliards.
    Ne mélangez pas les torchons et les serviettes, cela ne desservirait que la protection sociale.

    Source : http://www.filoche.net/2012/01/03/hollande-ajournerait-la-fusion-entre-la-csg-et-limpot-sur-le-revenu-bravo/