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Législatives 2012 : accord EELV/PS – La direction du PCF partie prenante !

par Paris

Publie le mercredi 11 janvier 2012 par Paris - Open-Publishing
5 commentaires

Les « écologistes » et le PS ont montré le spectacle lamentable de leur négociation politicienne pour les législatives de 2012. Les quelques questions de principe du parti de la candidate Eva Joly, elle-même tentée un temps par le Modem, s’évaporent devant les ambitions électorales de ses ami(e)s. Pas de quoi être surpris.

Communistes, nous devrions pouvoir nous en moquer gentiment tout en mettant en avant des propositions de rupture fort éloignées de ces forces politiques de l’alternance.

Mais nous découvrons, au passage d’un entrefilet de l’Huma du 23 novembre 2011 (page 6) et d’un communiqué de la direction (internet), que notre Parti est partie prenante de l’accord EELV/PS.

Déjà, il serait difficile pour la direction du PCF de donner des leçons vu les marchandages politiciens interminables et inachevés du Front de gauche pour la répartition des circonscriptions avec les « partenaires ».

Voilà que nous apprenons que le PS et EELV se sont engagés à ne pas présenter de candidats contre les sortants « communistes » et sont prêts à laisser quelques « bonnes » circonscriptions au Front de gauche.

« Communistes » entre guillemets car l’Huma se plaint d’une candidature EELV potentielle contre François Asensi, député sortant depuis 30 ans de Seine-Saint-Denis, passé à la FASE, groupuscule qui affirme que le PCF n’a plus de raison d’être.

Ah bon ! Donc en fait il y a un accord de toute la « gauche » pour l’alternance et une nouvelle « gauche plurielle » après 2012, avec répartition des places.

Roland Muzeau chef de file des députés d’origine PCF dans le groupe de la Gauche démocrate et républicaine, présidé par l’anticommuniste Yves Cochet, s’insurge dans le communiqué : Martine Aubry avait promis qu’il n’y aurait pas de candidat PS ou EELV contre les sortants Front de gauche. Ces méchants Verts ne tiennent pas leur engagement !!

Donc en fait tout est réglé ! Chacun joue sa partition. Mélenchon hurle dans le vide pour mieux racoler vers le PS. La direction du PCF a déjà négocié avec le PS ses sièges et ses places. On comprend pourquoi elle invite Mélenchon à calmer ses attaques (stériles répétons-le) contre Hollande.

C’est inacceptable. Les communistes ne sont même pas informés de ces tractations. Elles révèlent la raison d’être du Front de gauche : rabattre pour le PS de toutes les façons.

C’est dramatique. La nécessité d’aujourd’hui est d’élever la riposte, à partir des luttes et du rapport de force anticapitaliste face à la politique de super-austérité qu’elle vienne, de la droite ou de la « gauche », sous l’égide de l’UE.

http://vivelepcf.over-blog.fr/article-legislatives-2012-accord-eelv-ps-la-direction-du-pcf-partie-prenante-89605479.html

Messages

    • oui jean louis, des gros boulets bien lourds et bien rouges

      « C’est inacceptable. Les communistes ne sont même pas informés de ces tractations. Elles révèlent la raison d’être du Front de gauche : rabattre pour le PS de toutes les façons. »

      c’est meme pas moi qui ouvre le bal c’est en français dans le texte...................A+ l’ankou

    • Salut .......il y avai 5 articles en meme temps ....je bosse demain et je ne vais pas passer ma nuit à écrire.................voici une idée de ce que peut etre le fond de ma pensée....un copié-collé, d’un article voisin.....Amicalement.....l’ankou

      AC areçu le mème par ailleurs

      La "bande des quatre"... par Pierre Chaillan
      11 janvier 2012 - 22h31 - Posté par l’ankou - 78.***.83.***

      Le peuple est écarté du pouvoir par les partis dits "conventionnels"qui se complaisent dans cette bipolarisation de la vie politique en france...(Comme en Amérique).........La démocratie n’est pas appliquée dans ce pays.....En effet un parti comme le pcf qui représente moins de 2% de l’électorat dispose d’un groupe à l’assemblée nationale, une vingtaine d’élus voire plus, alors que le modem à titre d’exemple, qui se situes à environ 13% n’a qu’un seul voire deux députés..........
      Les diverses alliances avec les soçiaux-démocrates (programmes communs..gauches plurien...etc..) ont discréditées les anes qui voulaient humaniser le capitalisme sans remettre en cause l’économie de marché.......la moitié des électeurs à déserté......
      On ne peut plus aujourdhui parler de clivage gauche /droite. Un leurre s’est glissé dans les eaux troubles de la mouvance rouge de cet électorat qui jadis luttait classe contre classe.Cet électorat populaire est régulièrement trompé à chaque élection par des artifices. Celui qui se goberge aujourd’hui s’appelle « front de gauche ». C’est risible,ce qui l’est moins malheureusement c’est que la misère grandit. Les pauvres, le sont de plus en plus . Les riches étalent leur argent et leur insolence. Et pendant ce temps, sur le fumier du capitalisme pousse la Haine...
      L’obligation de 500 signature pour prétendre à une candidature électorale est une farce monopoliste et anti - démocratique.......
      Les citoyens seront-ils obligés de faire comme par le passé utiliser la méthode forte pour faire valoir leurs droits ou du moins ce qu’il en reste ? je reste persuadé que c’est la meilleure solution....

  • La « bande des quatre »…

    En son temps, Jean-Marie Le Pen avait vilipendé les quatre plus grandes formations qui structuraient alors la vie politique française (PCF, RPR, PS et UDF). Le dirigeant du Front National, organisation borgne tout droit sortie d’Ordre Nouveau, feignait alors de dénoncer « l’establishment » politique médiatisée.

    Le FN de Marine Le Pen (encore plus dangereux car passé du « nationalisme libéral » au « nationalisme social » ?!) appartient maintenant à la « bande des quatre » recomposée (UMP, PS, FN et MODEM/VERTS)…

    Que s’est-il passé pour en arriver là ?...

    Sans chercher ici à définir précisément les causes de cette terrible évolution que l’on peut globalement mettre, dans le cadre de la lutte des classes, sur le compte d’un rapport de force moins favorable aux classes populaires et donc à un recul depuis plus de deux décennies du mouvement de libération humaine contre l’ordre établi capitaliste, nous faisons le constat du phénomène de glissement à droite de la société.

    Depuis le début des années 80, le PCF puis ensuite les différentes formations se disputant son espace politique, n’ont jamais plus pesé en termes d’hégémonie idéologique comme c’était le cas auparavant. Il y eut bien des tentatives de mouvements sociaux et de constructions politiques pour enrayer cette tendance lourde rétrograde.

    On peut les citer sur plusieurs niveaux : les luttes sociales de grande ampleur (décembre 1995, les manifestations altermondialistes, le mouvement anti-CPE, pour les retraites), les scores épisodiques élevés des forces à gauche du PS (à condition de les additionner), les participations à des majorités gouvernementales ou encore la formidable mobilisation contre le TCE lors du référendum en 2005. Mais, rien n’y a fait. Aucune alternative crédible comprenant un changement de société véritable n’a été depuis identifiée à gauche.

    Dans ce contexte, la recherche de ruptures, mais aussi d’unité et de cohérence avec l’émergence du Front de Gauche paraît constituer une voix suffisamment dissonante et assez audible pour parvenir à briser le bruit assourdissant du silence de cette majorité silencieuse aux idées conservatrices dans laquelle risquerait de nous enfermer la nouvelle « bande des quatre ».

    Attention, il ne s’agit pas de renoncer à construire un rassemblement de changement avec tous ceux qui à gauche, et donc pour une large part au PS, veulent y participer.

    Mais cela nécessite de clairement articuler des propositions immédiates populaires et crédibles comprenant :
      des mesures de justice sociale et de répartition des richesses pour faire reculer l’accumulation capitaliste et la financiarisation globalisée ;
      des actions en faveur de la démocratie et d’appropriation sociale et économique pour faire avancer la mise en commun et la mutualisation ;
      des lois en faveur des libertés et du respect des différences pour permettre à chacun-e de s’associer librement à tous.

    Dans le même temps, cela exige de donner un sens à ce combat politique, une nouvelle espérance de changement global afin de s’inscrire collectivement, à l’échelle nationale et européenne, dans un projet de société altermondialiste : un socialisme du 21e siècle pour construire à partir d’ici et de maintenant le communisme, une société et un monde plus juste et plus humain.

    Cela donne une signification nouvelle à la volonté de changement, contenu dans le concept de démondialisation, en permettant aux peuples de se réapproprier leurs souverainetés sur tous les richesses produites, qu’elles soient matérielles et immatérielles, sur tous les pouvoirs, qu’ils soient locaux et globaux, et sur tous les savoirs et de les mettre à disposition de tous (transfert de compétences, services publics et biens communs).

    Alors, place au peuple !

    Pierre CHAILLAN, le 9/01/2012