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Un film israélien financé par un des bras armé du sionisme au Festival "Est-ce ainsi que les hommes vivent ?"

par Par ISM-France

Publie le jeudi 2 février 2012 par Par ISM-France - Open-Publishing

France - 22 janvier 2012

Un film israélien financé par un des bras armé du sionisme au Festival "Est-ce ainsi que les hommes vivent ?" sur le thème des révolutions d’hier et d’aujourd’hui dans le monde, aux 12èmes Journées cinématographiques dionysiennes, du 1er au 7 février

Par ISM-France

Au milieu d’une programmation très riche de films ou documentaires du monde entier sur les révolutions humaines, passées et en cours (1), s’est glissé un "intrus" de taille : "Le Policier", film israélien de Nadav Lapid. Outre l’incongruité de la programmation d’un film israélien dans un festival célébrant les révolutions humaines, et notamment les actuelles révolutions arabes, sa fiche technique nous apprend qu’il a été financé par le Fonds Rabinovitz pour les Arts, l’opérateur de télécommunications et du câble en Israël HOT et le Fonds du Film et de la Télévision de Jérusalem, qui n’est rien d’autre qu’une des "initiatives de croissance" de la tentaculaire Jerusalem Development Authority (JDA), c’est-à-dire l’Etat sioniste lui-même.

Un film israélien financé par un des bras armé du sionisme au Festival ’Est-ce ainsi que les hommes vivent ?’ sur le thème des révolutions d’hier et d’aujourd’hui dans le monde, aux 12èmes Journées cinématographiques dionysiennes, du 1er au 7 février

Affiche des 12èmes journées cinématographiques à Saint-Denis
Qui est le JDA, financeur du film mis à l’affiche du festival ?

Comme il l’explique sur son site, le JDA est le véritable maître d’ouvrage de l’ensemble des projets du gouvernement israélien et de la municipalité de Jérusalem.

"Une mission clé du JDA et ses filiales est de renforcer le statut de Jérusalem comme la capitale d’Israël," peut-on lire dans sa présentation.

Il s’agit du développement dans son ensemble, et l’aspect culturel prend place aux côtés des aspects économiques, transports, commerce, éducation, développement urbain, etc. :

"L’Autorité de développement de Jérusalem offre des services de promotion et de planification de projets à une variété d’organismes gouvernementaux, parmi lesquels : la municipalité de Jérusalem, l’Administration des terres Israël, le ministère des finances, le ministère de la Construction et du logement, le ministère du tourisme, le ministère de l’industrie, du commerce et du travail, le ministère de la sécurité routière et du Transport."

Parmi ses réalisations pour le "développement de Jérusalem" du point de vue sioniste, le JDA s’enorgueillit d’aider les entrepreneurs à s’installer dans le Har-Hotzvim Industrial Park (10.000 salariés) et dans l’encore plus grand Atarot Traditional Industry Park, tous deux situés entre Jérusalem et Ramallah, sur des terres volées en 1967. Et parmi ses projets, le Musée de la Tolérance, dont la construction est prévue sur le site du très ancien cimetière musulman Mamilla, où la municipalité de Jérusalem a déjà fait raser des centaines de tombes ancestrales.

Pour résumer, le JDA est le maître d’ouvrage très actif du nettoyage ethnique des Palestiniens de Jérusalem.

Les organisateurs du Festival "Est-ce ainsi que les hommes vivent ?" ont-ils conscience qu’ils font la promotion d’un film financé par un organisme qui s’acharne depuis des années à expulser les Palestiniens de leur ville, à nier et à effacer toute trace de leur existence ?

Peut-être pas. Alors c’est à nous de leur ouvrir les yeux et de mettre en œuvre une action BDS contre cette programmation.

Exigeons le retrait du film israélien "Le Policier" de la programmation prévue au Cinéma l’Ecran de Saint-Denis :
 Directeur de l’Écran : Boris Spire
 Chargé de la programmation : Olivier Pierre

Email : estceainsi@lecranstdenis.org

(1) http://www.lecranstdenis.org/revolutions/files/Estceainsi_programme.pdf

Source : ISM France