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CyberAction contre la campagne de pubs pour les pesticides

Publie le jeudi 24 février 2005 par Open-Publishing

Depuis le 10 février, les industriels de la « protection » des plantes (UIPP : http://www.uipp.org/) ont lancé une campagne grand public à destination des mères et pères de famille publiée dans Elle, Télérama, Paris Match, Avantage, Marie Claire, Marie France... qui doit durer 6 mois. L’accroche de cette campagne se veut axée sur le dialogue et s’intitule : "Pesticides : on peut se poser des questions, on peut aussi y répondre". A cette fin, deux outils ont été créés : un site Internet http://www.protectiondesrecoltes.fr et un numéro azur 0 810 10 55 00.

D’après l’UIPP, l’idée est d’inciter « chacun à mieux comprendre et à s’informer sur l’utilité de ces produits ». En fait, cette campagne vise simplement à rendre les pesticides « socialement » plus acceptables en faisant croire à un public non averti qu’ils ne sont pas dangereux, que leur emploi est totalement indispensable et que de toute façon les aliments biologiques ne sont pas meilleurs pour la santé ! (Voir à la rubrique "vos questions sur les pesticides"/ "est-ce mieux de manger bio ?".)C’est pourquoi nous vous proposons de réagir sans plus tarder à cette campagne scandaleuse.

Pour ce faire nous mettons en place une cyberaction en destination des journaux et revues publiant ces publicités. Nous vous demandons de copier la lettre ci-dessous, de la coller dans un mail puis de la signer (nom / prénom ville) et enfin de l’envoyer aux adresses mails de ces médias (ci-dessous).

Merci de nous permettre de suivre l’impact de cette cyberaction en nous mettant en copie de votre email. Utilisez l’adresse : pasdepubpourlespesticides@hotmail.fr

Lettre à envoyer aux rédactions suivantes :

Elle :
courrierelle@hfp.fr ; gabrielle@elle.fr ; pasdepubpourlespesticides@hotmail.fr

Télérama
courrier@telerama.fr ; regie@publicat.fr ;
pasdepubpourlespesticides@hotmail.fr

Paris Match
flongeville@hfp.fr ; pasdepubpourlespesticides@hotmail.fr

Marie Claire
redactionweb@marieclairemaison.com ;
pasdepubpourlespesticides@hotmail.fr

L’Express
presse@lexpress.fr ; courrier@lexpress.fr ;pasdepubpourlespesticides@hotmail.fr

Je vous aide : copier coller ça
dans votre adresse de message
Citation :
courrierelle@hfp.fr , gabrielle@elle.fr, courrier@telerama.fr , regie@publicat.fr, flongeville@hfp.fr, redactionweb@marieclairemaison.com, presse@lexpress.fr, courrier@lexpress.fr

et n’oubliez pas la copie à pasdepubpourlespesticides@hotmail.fr
Citation :

Madame, Monsieur,

Je tiens à vous faire savoir mon mécontentement, car, j’ai appris que votre magazine avait choisi d’ouvrir ses colonnes à la campagne publicitaire que L’Union des Industries de la Protection des Plantes (ou UIPP) vient de lancer, intitulée « Et vous que connaissez vous des pesticides ». Cette campagne d’envergure fait la promotion des pesticides que ses adhérents (les firmes phytosanitaires) fabriquent et commercialisent. Elle développe trois grandes idées :

Les produits bio ne seraient pas meilleurs que les aliments issus de l’agriculture intensive. FAUX

Selon l’UIPP : « À ce jour, il n’a pas été démontré que les produits issus de l’agriculture biologique possédaient des qualités nutritionnelles supérieures à celles des produits issus de l’agriculture ’traditionnelle’. ». Leur lecture du rapport de l’AFSSA sur les aliments de l’agriculture biologique, juillet 2003, pris en référence est pour le moins restrictive ! Le rapport dit en effet clairement que : « Le mode de production biologique, en proscrivant le recours aux produits phytosanitaires de synthèse, élimine les risques associés à ces produits pour la santé humaine et concourt à une moindre pollution environnementale, notamment de la ressource en eau. » (p 128).

L’emploi des pesticides de synthèse serait indispensable. ENCORE FAUX !

L’UIPP suggère que nous aurions à choisir entre les pesticides ou la famine, en employant des phrases comme : « Dans le passé, en l’absence de traitement adapté des récoltes, des cultures entières ont été anéanties, à l’origine de famines. ». Pourtant, des modes de conduite agricole comme la production intégrée ou l’agriculture biologique produisent en quantité suffisante, en utilisant moins ou même plus du tout de pesticides de synthèse.Des pays comme le Danemark, la Suède ou encore la Norvège ont divisé par deux, ou plus, leur consommation de pesticides en 5 à 10 ans et parviennent toujours à produire suffisamment . Plus de 250 000 familles du sud et de l’est de l’Afrique travaillent environ 60 millions d’hectares en biologie , plus d’un tiers de la production agricole de l’ouest de l’Afrique est biologique et ces personnes ne connaissent pas la famine.

Cette utilisation serait sévèrement contrôlée et ne serait pas dangereuse. TOUJOURS FAUX !

Selon l’UIPP : « L’agriculture bio et l’agriculture ’ traditionnelle ’ sont toutes les deux soumises à des réglementations sévères dont le respect garantit l’absence d’effets négatifs sur la santé ».Cette affirmation subtilement présentée vise à faire croire aux consommateurs que les substances utilisées par chacune de ces deux agricultures sont exemptes de dangers. Ceci est clairement faux car les produits utilisés dans ces deux types d’agricultures ne présentent pas du tout le même niveau de toxicité. Des produits aux niveaux de toxicité bien plus importants sont utilisés en agriculture intensive tel que des substances classées T ou T+ ( Toxique ou Très toxique), pouvant entraîner la mort6. De plus, des multiples études s’intéressent aux effets à long terme des faibles doses de ces pesticides synthétiques, démontrant leur caractère cancérigène, mutagène, toxique pour la reproduction, perturbateur hormonal, neurotoxique etc.

La Commission Européenne elle-même, dans son 6ème Programme d’action pour l’environnement, a reconnu qu’il y a « des preuves suffisantes pour suggérer que les problèmes associés à la contamination de l’environnement et des aliments par les pesticides sont sérieux et s’aggravent ».Cette contamination généralisée est l’oeuvre des pesticides de synthèse dangereux utilisés par l’agriculture intensive, et non pas celle de l’agriculture biologique, qui n’en utilise pas !

En conclusion, je vous demande de bien vouloir ouvrir les colonnes de votre magazine aux personnes qui, comme moi, considèrent cette campagne comme scandaleuse, car elle fait la promotion d’un grand nombre de produits chimiques dangereux. La publication de ce courrier serait à cet égard bienvenue. Je vous demande enfin de bien vouloir reconsidérer votre choix d’ouvrir vos colonnes à cette campagne de publicité.Veuillez croire, Madame, Monsieur, à l’expression de mon attachement à la défense de l’environnement et de la santé publique.

Nom et Prénom :

Signature :