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PSA : les mensonges grossiers du patronat

par CHARLES

Publie le jeudi 12 juillet 2012 par CHARLES - Open-Publishing
8 commentaires

Depuis une semaine, la direction du groupe PSA — et derrière elle les représentants du patronat — ont mis en route la grosse machinerie pour préparer l’opinion à l’annonce de la fermeture d’Aulnay et de milliers de suppressions de postes dans d’autres usines.

Dans cette comédie bien huilée, la direction du groupe a reçu le soutien de toute une partie de la presse, bien complaisante : depuis une semaine, les titres, tous plus catastrophistes les uns que les autres, s’enchaînent à la une des médias : « PSA s’effondre », « PSA au bord du gouffre », a même titré Le Figaro. Un gouffre où la famille Peugeot ne devrait pas se faire trop mal si elle devait y tomber, sa chute étant amortie par le matelas de milliards qu’elle cache en Suisse depuis des décennies.

Mais la presse n’est pas seule à jouer cette partition : un certain Eric Saint-Frison, « consultant automobile », a expliqué le 5 juillet sur BFM avec le cynisme de ceux dont l’avenir n’est pas menacé par un licenciement : « La question est de savoir pourquoi il faudrait garder un site industriel là où il ne devrait plus y en avoir ? » Quant à la patronne du syndicat des milliardaires, Laurence Parisot, elle a naturellement pris fait et cause pour la fermeture d’Aulnay en expliquant qu’il fallait « accepter des restructurations » au nom de la compétitivité — et cela même si c’était « douloureux ».

Ce qui a provoqué toute cette effervescence, c’est la publication d’un simple chiffre : les ventes de PSA, au premier semestre 2012, auraient chuté de 13,6 %. Même si ce chiffre reflétait réellement une baisse des ventes, on ne voit pas bien en quoi il justifierait une saignée de milliers d’emplois : rappelons qu’en 2010 et 2011, PSA a réalisé les deux meilleurs chiffres de vente de son histoire, et que même avec 13 % de chute, le groupe resterait encore très au-dessus de ses chiffres des années 1990.

Mais de toute façon, l’annonce de ce chiffre est une grossière manipulation. La direction « oublie » en effet de préciser que, suite à l’accord avec GM, elle a décidé de suivre l’embargo américain sur le marché iranien. Or, ce marché tenait jusqu’alors la deuxième place dans les ventes du groupe, juste après la France. En renonçant à exporter en Iran, PSA a décidé de s’asseoir sur 457 000 voitures vendues par an (en 2011), soit quelque 200 000 en six mois... quelle surprise, tout juste le chiffre de baisse des ventes annoncé cette semaine ! Hormis ce choix stratégique du constructeur, il n’y a donc pas de baisse des ventes... mais simplement une annonce bien opportune, qui permet de justifier aux yeux de l’opinion la fermeture d’une usine de montage.

Il y a au moins une catégorie de la population que ces manœuvres rendent enthousiastes : ce sont les spéculateurs. Le jour où la presse a donné la parole à un syndicaliste du groupe qui disait craindre plus de 10 000 licenciements à venir chez PSA, l’action du groupe bondissait... de plus de 5 % !

Correspondant LO

Messages

  • Vite ! Confiscation au profit des travailleurs et....au franc symbolique !!!

  • Première mauvais nouvelle de la journée , ca y est les patrons et actionnaires voyous de PSA PEUGEOT ont laissé tombé le couperet avec la complicité de " la gauche caviar de Mr Hollande et de ses amis " en décidant de supprimer plus de 8000 emplois plus tous les autres emplois qui passent à la trappe tous les jours et dont on ne nous parle pas ( il est mieux de nous bourrer le crâne avec la polémique Merah ou bien avec les états d’âme du voyou sarkozy !vive la droite , vive la pseudo gauche socialiste .Alorson fait quoi maintenant ??? On attend un prochain président qui nous enfumera tout autant que les deux derniers ? Pour moi non merci ! désormais ce sera la rue ou rien ! et que l’ on vienne pas me raconter que untel ou untel aurait etc.....Ce sera la rue comme les espagnols ou tant d’autres qui ont osé la lutte , la vraie .REVOLUTION , HASTA LA VICTORIA SIEMPRE ....!

  • PSA supprime 8 000 emplois en France, dont 6 500 nets. Cette grande entreprise, dirigée par une famille française exilée en Suisse pour échapper aux devoirs fiscaux qui soutiennent notre République et le vivre-ensemble, a reçu des subventions publiques substantielles de la part de l’État : ce qui rend la situation d’autant plus scandaleuse !

    La gauche est au pouvoir : elle doit prendre les mesures sociales d’urgence qui s’imposent aujourd’hui. Où est le "redressement productif" annoncé ? La crédibilité des socialistes est en jeu.

    Briser des vies pour faire remonter un cours de bourse éphémère, voici où nous mène ce système économique absurde et cynique, où seule compte la cupidité des actionnaires.

    Résistance !

    • Que de baratin, cher Jean-Luc !
      Si la crédibilité des socialistes est en jeu, qui s’y intéresse ?
      Les "mesures sociales d’urgence" ça consiste en quoi ?
      Nationalisation sans indemnités ni rachat, contrôle ouvrier, ce sont des mots qui t’écorchent la bouche ?
      Aucune "mesure sociale" sérieuse n’est possible si on ne vire pas les patrons.
      N’attendons rien du gouvernement, c’est en bloquant les boîtes et en organisant une manifestation (nationale et pourquoi pas européenne) des travailleurs en lutte que nous imposerons l’interdiction des licenciements.
      Ci-dessous le lien avec la conférence internationale des travailleurs de l’automobile pour celles et ceux qui ne défendent pas "notre République" et "notre industrie nationale" : Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !

      http://www.iaar.de/de/

    • La crédibilité des socialistes est en jeu.

      Quelle honte d’écrire des choses pareilles !
      C’est la capacité d’agir contre les gouvernements bourgeois,
      aujourd’hui des "socialistes", qui est en jeu.
      Ce à quoi se refusent, autrement que par les mots, et pour prendre leur place en 2017, ceux qui se considèrent dans la majorité de ce même gouvernement bourgeois.

    • La crédibilité des socialistes est en jeu.

      Ainsi que la crédibilité de ceux (FdG) qui laissent penser, par leur soutien critique au gouvernement, que le PS est récupérable, qu’il peut être un allié fréquentable susceptible de mener une politique de gauche en faveur des travailleurs et de s’opposer avec un minimum de fermeté aux dirigeants des grands groupes.

      Si le PS se décrédibilise, leurs alliés plus ou moins déclarés chuteront avec eux. Comme en 2002.

      Chico

    • Résistance !
      Jean Luc Mélenchon

      Oui résistance !

      Résistance contre le gouvernement réactionnaire et ses patrons protégés.
      Résistance par une stratégie ayant une chance de gagner contre la famille Peugeot et con grève, manifestation, occupations.

      Sacré JLM en train d’essayer de prendre un virage sans le prendre tout en voulant donner l’air de le prendre ...

      "Nous n’appellerons pas à des manifestations. Nous, on suit les syndicats ... Ni soutien, ni participation, ni opposition...
      L’extrême gauche donne des consignes pour la grève ou le reste, mais pas nous !...
      Besancenot dit on doit être l’opposition, mais laissons le respirer, donnons une chance à notre pays"

      Et pas que besancenot mon petit JLM qui n’arrive pas à choisir...

      Patrice Bessac, porte-parole du PCF :

      "Nous voulons être une force constructive et critique, notre but n’est pas de taper sur le PS. Sans être des béni-oui-oui, nous ferons partie d’une majorité de gauche qui n’a pas le droit de décevoir

      . Notre priorité est l’intérêt de la France, pas de jouer les vierges rouges effarouchées."

      Vi vi vi... et ça fait mal au ... ???

      T’as raison Bessac, à Aulnay, Sanofi, GM, Ford, etc , les prolos jouent aux vierges rouges effarouchées...

      Les fortes paroles à l’encre à peine sèche qu’ils nous clament d’autres chansons maintenant.

      Mais c’est bien de clamer "résistance" mais un parti qui se respecte et est dans la classe populaire doit expliquer comment à son sens résister et mettre en œuvre une politique en conséquence .

    • l ’argument massue de la direction de PSA , c’est : le coût du travail est plus élevé en FRANCE , notamment par rapport à L ALLEMAGNE qui continue à avoir une industrie automobile florissante ...
      deux remarques : premio , le coût du travail pourrait être abaissé si la direction de PSA ne percevait pas des salaires et des primes exhorbitants , et ne servait pas d énormes dividendes aux actionnaires ( 200 millions d euros en 2011)

      secondo ; si le coût du travail est si élevé en FRANCE comment la direction de PSA explique t’elle que les constructeurs allemands choisissent une entreprise française , FAURECIA , pour équiper leuRs automobiles ...

      PSA a perçu des milliards de l’état pour conserver les emplois , investir et innover , visiblement ces millards ont été utilisés à autre chose en particulier gaver les actionnaires , cette direction menteuse , incompétente et exploiteuse doit rendre l’argent qu’ elle a détourné de sa destination et être virée , comme le disent d ’autres intervenants , PSA ne peut pas se passer du savoir faire de ses ouvriers, cadres et ingénieurs mais n ’ a pas besoin de patrons parasites .