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Deux positions sur la prostitution s’affrontent

par MARTINE LOZANO

Publie le dimanche 15 juillet 2012 par MARTINE LOZANO - Open-Publishing
5 commentaires

Deux positions sur la prostitution s’affrontent

Deux positions s’affrontent donc sur la pénalisation du client :
Il faut cependant saluer les positions des féministes abolitionnistes qui ont fait avancer les idées reçues sur les personnes prostituées qui ne sont plus perçues comme des débauchées mais plus comme des victimes du système socio économique et de violences .

Un horizon politique sans prostitution est mis avant comme un objectif atteignable comme le syndicalisme révolutionnaire visait l’abolition du salariat À la fin du 19 eme siècle.
Mais ce même syndicalisme révolutionnaire avait aussi répondu en attendant la fin du salariat aux demandes Et aux besoins immédiats des salariés ;
Considérant de plus que la transformation ne pouvait pas se faire sans les salariés eux-mêmes.

Les abolitionnisme fidèles à leurs idées veulent abolir la prostitution de manière répressive par la criminalisation du client sans répondre aux besoins des personnes prostituées :
En effet Rien n est proposé ni sur le terrain du travail , Ni sur le terrain du droit de séjour des étrangères.
Et CES abolitionnistes veulent émanciper les personnes prostituées sans les personne prostituées
En n’ accordant aucun droit d expression ;

Mais le plus grave à mon sens est sur le niveau sanitaires :
déjà le délit de racolage avait exposé les prostitue(e)s aux violences en les éloignant du dispositif de prévention un tel dispositif n’avait pas ’enrayé les trafics et les réseaux de traite,
cette mesure, sous couvert d’aider les personnes prostituées, rendent leur situation encore plus pénible ; En les amenant à se cacher en étant encore moins bien protégées , en les éloignant des centres de prévention ,
On risque alors d’assister à une recrudescence des MST, une recrudescence des violences,
Une marginalisation des prostituées qui pourraient être contraintes de refuser l’imposition du préservatif .
À cause de cette mesure la situation va empirer.
Déjà
"Le Conseil national du sida appelle de ses vœux une action de premier plan pour compenser le retard pris par la France dans l’accompagnement, le suivi et la garantie des droits des personnes prostituées et ceci afin de leur rendre une visibilité et de leur garantir l’accès effectif à la prévention et aux soins."

Ne faudrait il pas mieux proposer des mesures alternatives au lieu de marginaliser
Un VRAI droit à à la reconversion des personnes prostituées pourrait être demandé
le droit au travail , le droit au versement des allocations chômage, le droit au logement, le Droit au HLM,
Par ailleurs la revendication de la régularisation de tous les sans-papiers devient essentielle dans la mesure où des personnes prostituées sont d’origine étrangère et sans papiers (mondialisation oblige)
Leur régularisation est la condition pour qu’elles puissent ne plus dépendre de la pression et de l’exploitation des réseaux .
Car Si on doit revendiquer que les prostitue(e‘)s aient accès à l’ensemble des droits sociaux. ; pour obtenir ces droits ,les personnes prostituées devront s’organiser elles mêmes face à la situation dans laquelle elles se trouvent en termes de droits et de revendication et contre la répression subie. Qui mieux qu’elles connaissent cela ;
Pour obtenir des revendications elles doivent les demander elles mêmes , Elles vont lutter contre les discriminations qui les touchent, que ce soit par la police, la justice, les services sociaux ou les services de santé .

Martine lozano militante associative

Messages

  • interdire la prostitution est impossible ,car nous aurons des millions de viols.IL FAUT POUR CES PERSONNES DES MAISONS CLOSES ?la sécurité socialel,le droit à la retraite,aux soins,comme tous les travailleurs,n’oublions pas que ces femmes sont dans une précarité effrayante.

    • C’est pas pour rien que la prostitution est qualifiée de "plus vieux métier du monde"...
      Mais surtout pourquoi existe-t-elle depuis si longtemps et à quoi sert-elle ?
      D’un côté on plébiscite ostensiblement la sexualité débridée à grand coup de publicité affichée, placardée, exposée sans complexe aux yeux de tous, y compris à la télé (avant le net il y avait le minitel rose) et de l’autre on menace ceux qui, de part leur physique ingrat ou manque de confiance en eux, et surtout pauvres, n’ont aucune chance d’accéder aux plaisirs de la chair...quelle infâme ignominie et quel réservoir de violeurs potentiel à l’horizon pendant que des gros porcs embourgeoisés, propriétaires friqués, en profitent à qui mieux mieux...vous voyez de qui je veux parler ?
      La vrai dérive aujourd’hui c’est, par exemple, la prostitution provoquée par la misère et exploitée par les riches propriétaires vis à vis des étudiant(es)...
      Ca, messieurs les proprios maquereaux ça passe pas du tout et quand vous finirez en zonzon on veillera à vous mettre dans des cellules en "bonne compagnie"...

    • Donc au départ la prostitution est issue de la MISERE !

    • La prostitution, issue de la misère ...
      De deux côtés : Misère morale côté client, qui gagne lorsqu’il fait le choix de l’abnégation, de l’horizontalité, du respect, du dialogue, de la prise en considération, voir de la générosité ?
      De l’autre la paupérisation et ses conséquences, comme partout ailleurs, déclenchée par les politiques soutenues par le plus grand nombre, celui des mal informés, des excluants, bien qu’il s’en défendent ...
      Il y a de ces problèmes de la vie en société ou, bien que préférence, on ne peut trancher. Ce droit à une seconde chance, n’est il pas, simplement et humainement, celui que nous pourrions exiger pour toutes celles et ceux qui n’ont pas eu l’opportunité de faire des choix de vie informés ?
      Nous sommes tous des prostitués. Dont acte.

    • Misère morale du côté du client, à très fortement nuancé je crois bien, étant donné que seul 1 tiers des clients seraient des célibataires, et dedans combien de célibataires qui n’arrivent pas à trouver "chaussures à leur pied" ? Encore moins.

      Selon certaines féministes aller voir des prostituées tiendrait plus de facteurs comme le désir de puissance machiste ( "je paye tu m’obeis") mais aussi souvent une honte des hommes non-célibataires à demander certaines pratiques sexuelles à leurs femmes.

      Je dis ça mais je ne suis pas arrêté sur une position sur la prostitution, il y a , je trouve, des carences dans la position abolitionniste, par exemple pour la vie sexuelle des personnes qui n’arrivent réellement pas à avoir d’activité sexuelle, handicapés par exemple.