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Lettre ouverte au maire de CHAMPLAN

par Gérald PREVOT

Publie le dimanche 4 janvier 2015 par Gérald PREVOT - Open-Publishing
6 commentaires

Je n’ai pas pu m’empêcher d’envoyer ce courrier au maire de CHAMPLAN...

Monsieur Christian LECLERC
Maire de CHAMPLAN
Place de la Mairie
91160 CHAMPLAN

Monsieur,

Vous permettrez que je ne vous appelle pas "Monsieur le Maire", cette appellation étant réservée à des élus de la République, République dont vous venez de déshonorer les valeurs au point le plus ultime.

Je ne suis pas administré de votre commune, mais je ne suis pas d’origine Rom, donc vous voudrez peut-être daigner accorder un oeil à ce courrier.

Un enfant vient de mourir sur le territoire de la commune de CHAMPLAN. Mort subite du nourisson... La chose la plus atroce qui puisse arriver à des parents : perdre leur enfant... et ce, que les parents soient africains, états-uniens, asiatiques, Rom ou Français avec ou sans-papier....
Nous aurions pu penser, en tant qu’humains, qu’il s’agissait là de la chose la plus atroce qui puisse arriver à des parents ! Et bien non, il restait encore ce que vous venez de faire : refuser une sépulture à leur enfant mort, à ce petit bébé, Maria Francesca...

Vous êtes tombé, Monsieur, de par des considérations racistes et haineuses dans l’abject le plus infâme.

Vous cachant hier derrière des démarches administratives pour justifier votre acte injustifiable, votre manque de courage vous oblige à vous cacher aujourd’hui derrière vos employés qui auraient mal interprété votre volonté !

Vous cacher, je peux le comprendre et si certains cette semaine revendent sur internet leurs cadeaux de fêtes, vous pourrez, vous, revendre votre miroir... à votre place, il me serait en effet difficile désormais de m’y regarder dedans un jour...

Croyez vous que les quelques centimètres carrés de terre que vous venez de refuser à un petit cercueil vous appartiennent ? Non... ils appartiennent aux humains, à tous les humains... et à ceux qui se sont battus pour les valeurs de Liberté, d’Egalité et de Fraternité qui trônent dans la mairie où vous tenez le rôle de Maire...

Les Roms ne seraient pas dignes d’enterrer un enfant sur la commune de CHAMPLAN car "ils ne payent pas d’impôts locaux" ??... vous venez d’inventer l’impôt sur la douleur, sur le chagrin...

Mais peut-être avez-vous peur que ce petit corps enterré attire des Roms qui, bien sûr, viendront voler sur cette commune, car, dans votre imaginaire, les Roms sont sûrement tous voleurs, n’est-ce pas ?
Je viens de passer Noël avec des amis : des Roms, dans un squatt... avec toute leur chaleur, leur humanité...
Il y a une chose qu’ils ne risqueront pas de vous voler : votre coeur...en effet, encore eut-il fallu que vous en ayez un.

Je ne sais pas s’il existe un Ailleurs, un Paradis, et là ne doit pas être le propos dans un courrier adressé à un élu, mais tant pis. S’il en existe un, j’espère que d’obscures raisons administratives vous empêcheront d’y entrer.

J’ai parlé d’élu... la honte est retombée sur votre commune, sur notre pays, de par ce geste... elle retombera encore sur tous ceux qui voudront bien un jour glisser à nouveau dans une urne un bulletin sali par votre nom.

Je ne vous salue bien sûr pas.

Gérald PREVOT

De race humaine et de nationalité terrienne

Messages

  • Bravo Gérald pour votre courage et pour cet élan d’humanisme, merci merci merci

  • Si cet individu ceint d’une écharpe de maire représente la France profonde, il y a du souci à se faire pour les partisans du bon sens et de la paix civile, et beaucoup d’espoir de victoire pour Eric Zemmour et ses Fans , en route pour le 4éme Reich.

  • aux dernières élections européennes le FN était en tête dans cette commune avec plus de 30% des voix et plus de 50% des électeurs ne s’étaient pas déplacés, voilà le résultat de la politique de Hollande et sa clique...on comprend comment et pourquoi cet édile qui insulte notre République a pu être élu, je ne dis pas merci à tous les "grévistes du vote" qui nous préparent des lendemains qui déchantent même si je peux comprendre leur désamour de la chose publique

    • Petit bébé Rom
      — Bonjour, est-ce que je peux avoir un peu de nourriture, d’eau, quelques vêtements, un toit au-dessus de ma tête… ?
      — Non, petit bébé Rom, tu ne peux pas.
      — Pourtant nous sommes le jour de Noël et il fait froid. Même une étable ferait l’affaire…
      — Désolés, petit bébé Rom, mais tu ne peux pas.
      — Est-ce que je pourrais avoir au moins un petit travail pour mon père ou ma mère ?
      — Non, petit bébé Rom, tu ne peux pas.
      — Alors... je peux demander que mes parents soient autorisés à mendier ou à faire les chiffonniers dans les rues ?
      — Non, petit bébé Rom, tu ne peux pas.
      — Ou que la police cesse de les traquer comme des bêtes ? Que les salauds cessent de nous considérer comme de la vermine ?
      — Non, petit bébé Rom, tu ne peux pas.
      — Et mourir, je peux ?
      — Oui, petit bébé Rom ; ça, tu peux.
      — Ah !! Et je peux être enterré là où vivent mes parents ?
      — Non, petit bébé Rom, tu ne peux pas.

      Pascal Hella : Pensée du jour :