Accueil > Blanc-Mesnil (93) - Quand le nouveau maire UMP expulse les syndicalistes (...)

Blanc-Mesnil (93) - Quand le nouveau maire UMP expulse les syndicalistes de la Bourse du Travail

par Epuration idéologique

Publie le lundi 5 janvier 2015 par Epuration idéologique - Open-Publishing
6 commentaires

La Bourse du Travail du Blanc-Mesnil est un lieu dédié à la défense et à la promotion des droits, ouvert à tous les Blanc-Mesnilois, et de manière totalement gratuite. Grâce à cet outil, présent sur notre ville depuis 1967 des salariés ont pu s’organiser dans leurs entreprises et administrations, des milliers de personnes ont pu être aidées dans leurs procédures prud’hommes, accompagnées et défendues face à leur employeur.

Qu’il s’agisse de salarié(e)s, de retraité(e)s, de précaires, ou de privé(e)s d’emplois, tous ont trouvé porte ouverte, reçoivent écoute et conseils pour les problèmes liés à la défense de leurs intérêts professionnels, individuels et collectifs.

C’est un lieu d’organisation des salarié(e)s, des syndicalistes, des associations, un lieu de vie citoyenne, un lieu de résistance, un lieu d’éducation populaire, qui est aujourd’hui menacé de fermeture !

Après avoir supprimé la subvention permettant de faire fonctionner la Bourse Locale du Travail, la Municipalité entend à présent fermer ce lieu en expulsant ses occupants, des syndicalistes et des militants associatifs.

C’est un véritable coup de force contre la démocratie sociale !

C’est supprimer un lieu de lien social et de défense des droits, particulièrement utile et nécessaire en ces temps de crise.

Les travailleurs et la population du Blanc-Mesnil n’ont rien à gagner à la disparition d’un outil qui permet, notamment, d’accomplir des missions syndicales reconnues d’intérêt général par de nombreuses décisions de justice. Il s’agit ni plus ni moins d’une obligation républicaine, dont la municipalité souhaite s’affranchir !

La Bourse du Travail, c’est la maison de tous les Blanc-Mesnilois !
Ne laissons pas ainsi piétiner le droit d’avoir un lieu pour se réunir, s’informer, s’organiser, se défendre et trouver les moyens de résister face aux injustices !

CGT 93 - CFDT 93 - FO 93 - FSU 93

Pétition à signer ici

Messages

  • Jeudi soir, vers 21 heures. Quelques rares sifflets et huées résonnent dans la salle bondée du conseil municipal du Blanc-Mesnil. Le maire (UMP) Thierry Meignen et sa majorité viennent de voter la fin de la mise à disposition, au 1 er janvier 2015, des locaux de la ville à la bourse du travail.

    Cet immeuble construit en 1967 abrite depuis cette date des syndicats et des organisations de défense des salariés, au 158, avenue Charles-Floquet.

    La nouvelle majorité municipale UMP-UDI, élue en mars dernier après près de quatre-vingts ans de gestion communiste de la ville, avait déjà voté la fin de la subvention de 80 000 € à la bourse du travail, provoquant des manifestations de la CGT lors des précédents conseils. Une nouvelle étape a donc été franchie jeudi soir, avec la récupération par la municipalité des locaux de la Bourse. « Ce n’est ni plus ni moins qu’un arrêté d’expulsion », a lancé Alain Barrès, élu d’opposition de la liste de gauche « Blanc-Mesnil au cœur ». « C’est une décision d’une extrême gravité. Très peu de maires vont jusqu’à expulser les organisations syndicales », a renchéri l’ancien maire (PC) Didier Mignot, désormais chef de file de l’opposition, qui a voté contre la décision.

    L’opposition dénonce une « chasse aux sorcières »

    Le nouveau maire fait-il la chasse aux syndicats, comme l’accuse son opposition ? « J’ai été élu sur une promesse : celle de ne plus financer d’associations à caractère politique, s’est défendu Thierry Meignen. La Bourse du travail n’est utilisée que par la CGT. Le PC a prévu d’y organiser trois réunions en octobre. C’est particulièrement déloyal à l’égard d’autres syndicats. Plutôt que ce local ne profite qu’à un syndicat, je préfère qu’il soit utilisé au bénéfice des riverains. » La ville envisage d’utiliser les salles ainsi libérées pour des associations locales.

    Des arguments rejetés par l’opposition. « Il y a aussi des syndicats enseignants », réagit Didier Mignot. Et les élus de son groupe d’énumérer les actions de la bourse du travail en 2013 : 9 300 accueils téléphoniques, 7 100 accueils physiques, 414 rendez-vous lors des permanences gratuites à caractère juridique (consommation, droit du travail, surendettement...). Les locaux servent déjà à diverses associations, assurent aussi les élus de gauche. « Les motifs de cette décision ne sont pas acceptables. C’est en parfaite cohérence avec la chasse aux sorcières menée depuis six mois dans le personnel communal », conclut Alain Barrès.

    Une allusion qui n’a pas fait sourciller Thierry Meignen : « Je ne fais qu’appliquer mon programme. Vous pouvez cocher les cases, on a déjà fait beaucoup en six mois. »

    http://www.leparisien.fr/espace-premium/seine-saint-denis-93/meignen-expulse-la-cgt-de-la-bourse-du-travail-27-09-2014-4167669.php

  • Thierry Meignen, nouveau maire UMP du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), multiplie depuis son élection des mesures brutales et antisociales. Citoyens et militants s’opposaient, jeudi, à la fermeture de la bourse du travail.

    C’est l’histoire d’un «  rêve  ». L’histoire d’un maire de droite, anticommuniste primaire, qui «  libère  », selon ses propres mots, une ville gérée depuis près de 80 ans par une municipalité communiste. Dans ce conte, l’heureux endormi s’amuse depuis mars 2014 à tout casser, par idéologie et ignorance, sans réfléchir aux conséquences bien réelles. Ce songe a pour cadre la ville du Blanc-Mesnil, en Seine-Saint-Denis, où le réactionnaire Thierry Meignen, élu avec une étiquette UMP et un discours pas loin d’être bleu Marine, donne une étonnante démonstration de droite pure et dure. Pour beaucoup, tout cela ressemble surtout à un cauchemar, et c’est pour réveiller l’opinion et l’État qu’une résistance citoyenne s’organise. Jeudi 17 décembre, des centaines de manifestants se sont retrouvés devant l’hôtel de ville pour défiler de nuit, sous les drapeaux et les lampions, jusqu’à la bourse du travail locale, qu’ils espèrent sauver. «  La première décision du maire a été de supprimer la subvention de 80 000 euros accordée à cette bourse, et de mettre fin à la mise à disposition des locaux à partir du 1er janvier 2015. Les deux salariés qui s’occupaient de l’accueil, du secrétariat et de l’administration ont été licenciés sans pouvoir toucher leurs indemnités en juin, faute de moyens. Notre activité continue, grâce au travail de militants, mais on risque de se retrouver à la rue  », explique Wilfrid Cardon, secrétaire général de l’UL-CGT. Ce défilé départemental et intersyndical, le deuxième après celui de juin, était organisé alors que le maire a refusé tout dialogue avec les syndicats. «  Nous nous mobilisons tous ensemble – CGT, CFDT, FO, FSU –, car il faut absolument défendre les bourses du travail. Ce sont des lieux de repères, de proximité et d’entraide, où les salariés peuvent se défendre et exister collectivement. Il ne faut surtout pas couper ces accès à la connaissance de nos droits et renvoyer chaque individu à lui-même  », s’alarment François Cochain, secrétaire général de la FSU 93, et Nadine Roumilhac, de la branche locale FSU-SNUipp.

    Le cortège, encadré par les forces de l’ordre, a égrené à chacun de ses pas toutes les actions d’un maire antisocial à sang froid. Des suppressions et diminutions de subventions dignes d’une mairie Front national se sont multipliées depuis sa prise de fonction  : les antennes locales de la Ligue des droits de l’homme, du Secours populaire français, du Mouvement pour la paix et de la Confédération nationale du logement sont mises à mal. «  Meignen déclare ne faire ni politique ni idéologie, mais il s’attaque d’abord aux travailleurs fragiles, puis aux associations et enfin à la culture  », regrette Fabien Gay, secrétaire de section du PCF et conseiller municipal, qui anime avec l’ancien maire communiste, Didier Mignot, une opposition active et engagée. Car, dans le «  rêve éveillé  » de Thierry Meignen, il y a aussi la suppression de la subvention de 1,8 million d’euros par an au Forum culturel du Blanc-Mesnil, scène reconnue nationalement pour l’excellence de son travail en termes de création et de proximité avec la population. Le nouvel édile, qui s’est vanté à de nombreuses reprises de n’avoir jamais mis les pieds au Forum, est responsable de sa mort, programmée pour la fin de l’année, après avoir fait voler en éclats la convention passée entre la ville, le département, le ministère de la Culture et la région Île-de-France. «  Il flingue tout ce qui permet de s’émanciper, de réfléchir, de penser le monde. Il fait de l’idéologie de droite très dure, et laisse 23 salariés sur le carreau, alors qu’il avait promis d’attirer l’emploi, pendant sa campagne…  » ajoute Fabien Gay.
    « Chasse aux sorcières »

    Aux nombreux licenciements, s’ajoute la fuite de cadres et d’agents communaux, poussés vers la sortie, en plus de la promesse de non-remplacement des départs à la retraite. «  Il y a une véritable chasse aux sorcières, du harcèlement, des rumeurs lancées et entretenues par le maire contre les ’’indésirables’’, des déclassements et de fortes pressions pour nous dégoûter et nous briser  !  », lancent deux agents. «  Il a aussi annoncé vouloir raser une partie de la cité des Tilleuls pour créer un lac et une coulée verte. Comme par hasard, c’est un quartier qui vote à gauche, et des populations fragiles qui auront du mal à se reloger au Blanc-Mesnil  », dénonce un militant. «  Il est dans l’enfumage, dans le paraître et l’éclat. Il masque son bilan avec des journées Brassens, une fête à l’occasion des 70 ans de la Libération ou encore un marché de Noël. Il ne fait que de la communication. Seul le sport d’élite l’intéresse, par exemple. Il a annoncé vouloir tout miser sur trois disciplines  : foot, tennis et judo, pour s’en faire une vitrine, mais la diversité des pratiques, ou le sport pour tous, ça ne l’intéresse pas  », dénonce Nicole Debotte, de l’office local du sport, dont la subvention a elle aussi été supprimée.

    Arrivée devant la bourse du travail, la foule signe une pétition et promet de ne pas en rester là. «  On va organiser une veille citoyenne et continuer, car on est utile à la population. Énormément de boîtes sont sans syndicats. Où iront les salariés en difficulté sans cette bourse  ? Tout le monde a le droit à une défense. On monte aussi des dossiers de surendettement, des permanences d’avocats. On fait de l’entraide sociale  », argumentent Wilfrid Cardon et Denise Ollivier, ancienne présidente du conseil des prud’hommes de Bobigny, et bénévole à la Bourse du Blanc-Mesnil.

    Villejuif contre son histoire. Georges Marchais a été durant 24 ans bdéputé de Villejuif. Aimé ou détesté, il fut l’une des personnalités politiques les plus marquantes de sa période, et probablement du XXe siècle. À ce titre, en 2013, la municipalité dirigée par la communiste Claudine Cordillot baptise une esplanade du nom de son ancien élu. La ville (tombée aux mains de l’UMP) et son maire Franck Le Bohellec veulent aujourd’hui débaptiser le parvis, prétextant la proximité d’une allée Georges-Mathé (médecin gaulliste et… ami de Georges Marchais) qui perturberait la distribution du courrier. Un rassemblement est prévu lundi à 18 h 30 sur le parvis en question pour protester.

    http://www.humanite.fr/au-blanc-mesnil-resistance-face-une-droite-pure-et-dure-560793

  • Au Blanc-Mesnil, les économies à tout prix de Thierry Meignen (UMP)

    Il y a six mois, à l’issue du second tour des élections municipales, treize villes de Seine-Saint-Denis ont changé de maire. Qu’ont fait les élus depuis leur arrivée ? Qu’est-ce qui a changé — ou pas — dans leurs communes ? Qu’en pensent les habitants ? Nous dressons un premier bilan.

    Aujourd’hui : Le Blanc-Mesnil, où Thierry Meignen (UMP) a succédé à Didier Mignot (PCF).

    « Vous êtes allés voir les autres nouveaux maires ? Parce que je ne crois pas qu’ils en ont fait autant qu’ici.

    .. » Thierry Meignen le dit et l’assume : il est fier de son début de mandat. Le maire UMP, élu face à Didier Mignot, le sortant communiste, dans une ville aux mains du PCF depuis près de quatre-vingts ans, commence « à cocher point par point les promesses tenues lors de la campagne ». Et le nouvel élu d’égrener ses premières réalisations : l’évacuation des camps roms (« on empêche les réimplantations grâce à la vigilance des habitants »), la mise en place de la police municipale (« le chef est recruté, les premiers effectifs arrivent en octobre, ils seront 10 en décembre »), ou encore le lancement de ProxiMesnil, un numéro vert qui permet aux habitants de signaler les tags ou les dépôts sauvages d’ordure.

    Mais surtout, le nouveau maire du Blanc-Mesnil s’est attaqué aux finances de la commune. Comme dans beaucoup d’autres villes ayant changé de majorité au printemps, un audit a été lancé. « Les résultats ne sont pas encore connus, à cause de quelques soucis rencontrés par le cabinet Ernst & Young. Ils ont fait face à des blocages, dans certaines associations », explique Thierry Meignen. L’élu compte malgré tout traquer les gaspillages d’argent public dans ce qu’il appelle des « associations lucratives sans but », pas peu fier de son bon mot. Principale structure touchée, avant même les conclusions de l’audit : la bourse du travail, privée de ses 80 000 € de subventions, puis de son local.

    Autre source importante d’économies : le personnel municipal. 1 500 salariés, une masse salariale représentant 65 % du budget, « c’est trop », assène Thierry Meignen, qui prévoit le non-remplacement des départs en retraite, tout en « remettant les gens au travail ». La ville a aussi renégocié certaines prestations, payées trop cher par la ville selon le maire. Un exemple : le feu d’artifice du 14 juillet, dont le coût a finalement été baissé de 30 000 € à 14 500 €, avec en plus un écran géant pour diffuser la finale de la Coupe du monde de foot. Résultat : « en six mois, nous avons fait 2 M€ d’économies, ce qui a permis de réduire notre dette de 650 000 €. C’était nécessaire, car si l’on ne réduit pas notre endettement, qui atteint 87 M€, on va être en difficulté. »

    Certaines mesures suscitent de sévères critiques dans l’opposition de gauche. Derrière Didier Mignot, les élus PCF, PS et écologistes dénoncent « les atteintes à la démocratie » et une « chasse aux sorcières » parmi le personnel communal.

    Thierry Meignen s’en défend. « Je ne suis pas le diable », aime-t-il à répéter. Ses objectifs à plus long terme concerneront le cadre de vie des Blancmesnilois. « Je veux être un maire bâtisseur, je veux tenir le crayon des architectes. J’ai déjà refusé des permis de construire car la façade ne me plaisait pas. » Après avoir « ramené les familles sur le parvis de l’hôtel de ville » cet été en créant une plage, Thierry Meignen entend poursuivre la rénovation urbaine de la cité des Tilleuls.
    « Je vis un rêve éveillé. C’est une période passionnante de réveiller une ville », conclut le nouveau maire. Ses opposants, eux, craignent plutôt que cela ne vire au cauchemar. « Ce qui est fait n’est pas forcément mal, estime Didier Mignot. Mais je l’attends sur les gros dossiers, la gare de triage, le RER B, l’urbanisme... Surtout, il y a un vrai problème démocratique : en six mois, les commissions municipales ne se sont pas réunies une seule fois ! Nous ne pouvons pas examiner les propositions à temps, c’est tout à fait scandaleux. Tout se fait en catimini entre le maire et son conseiller spécial. On n’est que dans la communication, l’événementiel. »

    http://www.leparisien.fr/espace-premium/seine-saint-denis-93/au-blanc-mesnil-les-economies-a-tout-prix-de-thierry-meignen-ump-07-10-2014-4192929.php

  • La population a voté , ils iront voir des libéraux pour les problèmes quotidiens ça va reposer les militants sincères et dévoués de jadis

  • Au printemps 1933, les nazis décidaient en Allemagne de fermer les Bourses du Travail, événement raconté dans le roman "Les Cerises de la Liberté".
    L’un des motards chargé de récupérer les clefs de l’une d’entre elles dérape sur les pavés mouillés. La foule des protestataires rassemblée devant les portes fait un mouvement menaçant, comme pour le lyncher. Ce sont les membres du service d’ordre du Parti Communiste qui les appellent à la raison. Si l’on peut dire...car quelle était la juste raison à cet instant ? Les camps de concentration allaient s’ouvrir quelques jours plus tard.