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Catalogne : Toute une "machinerie" franquiste à l’oeuvre.

par Jean Naideux

Publie le mardi 31 octobre 2017 par Jean Naideux - Open-Publishing
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.Pour appuyer les précédents posts intitulés : Catalogne et Communiqué commun de la CNT, de la CGT et de Solidaridad obrera sur la situation en Catalogne.

N’oublions pas qu’en face il y aura le 21 Décembre prochain, lors des élections en Catalogne, toute cette "machinerie" franquiste. Je pèse mes mots. Il suffit de connaître l’histoire politique de l’Espagne depuis la mort de Franco et la pseudo "transition" que tous ont avalée de grès ou de force. En face la "troïka" : PPE, Ciutadanos, PSOE.

D’où sort le PPE : Fraga... Un fusilleur notoire. Et ne croyez pas qu’ils aient changé de couleur politique. Ils ne fusillent plus, certes, mais ils emprisonnent, menacent, espionnent, téléguident des groupes violents d’extrême droite et organisent leur impunité. Un gang de corrupteurs et de corrompus. Rajoy un pur produit estampillé : "franquiste historique". Que sont les Ciutadanos : l’opposition espagnole les appellent "los azules" se référant à la couleur de la chemise des phalangiste. Tout est dit ! Qu’est le PSOE : Un parti socialiste en perte de vitesse, traître à ses valeurs et à ces alliances passées qui survit péniblement à la traîne des deux autres. Tiens, le roi, je n’en parle même pas : 21400E par jour de salaire. Un incapable au salaire indécent !

Le problème qui va se poser lors des prochaines élections en Catalogne n’est pas une question de majorité ici ou là, mais une question de DÉMOCRATIE. Ceux qui savent ce qui se passe en Espagne et plus précisément en Catalogne depuis des années peuvent aisément douter de la tenue démocratique du scrutin. Un ministre à déjà annoncé qu’en cas de victoire du côte indépendantiste, le 155 serait à nouveau activé. En attendant le chapeautage des "institutions" catalanes facilite d’ores et déjà le travail de la police secrète et POLITIQUE, constitutionnellement illégale ( opération Catalunya) : fichage des indépendantistes, écoutes, enquêtes occultes, etc. Les arrestation non motivées, sans ordres judiciaires se poursuivent et s’amplifient dupuis 2015 et vont s’accentuer d’ici les élections. Plus de 15.000 guardias occupent pour l’instant le paysage catalan, pesant sur les habitants. Un regard suffit pour "justifier" une interpellation entraînant insultes, intimidations, voire violences et une condamnation amende automatique (rébellion). La loi "Lei Mordaza" autorisant presque tout à la répression.
Bref ! Le gouvernement espagnol, sous un maquillage démocratique, est d’extrême droite dure pour ne pas dire franquiste, arrivé à la tête de l’état usant de menaces et abusant de la corruption. Les juges espagnols sont quasiment tous aux ordres, ce par idéologie ou sous les menaces (de mort pour certains). Les récalcitrants sont démis. Le juge qui actuellement, brandissant son 155, poursuit Puigdemont et son Gouvernement a été récusé par le parlement espagnol. Et pourtant... Tirez en les conclusions que vous voudrez !

L’article 155 est une copie d’un article de la République de Weimar utilisé par Hitler pour arriver au pouvoir. Il permet de forcer un autonomie à obéir à un gouvernement central mais il suggère qu’il soit activé à minima et qu’il y ai eu des événements violent. D’où l’intervention des force de l’ordre (ici du désordre) le 1er Octobre. Les accusations, tirées par les cheveux, à l’encontre des membres du gouvernement catalan de la République (ou de la Généralitat) ne peuvent leur être légalement appliquées. A Tejero : oui... Et pourtant, deux tentatives de coup d’état, moins de quatorze ans de prison dont une partie aménagée et une bonne retraite tranquille.
L’article 155 est ,dores et déjà, en partie appliqué en catimini en Communauté Valencienne (contrôle radio, fichage, etc...). L’Aragon, la Castille la Manche, les Canaries en sont déjà menacées. Le gouvernement espagnol resserrent les boulons.

Les grands médias espagnols, tous confondus, aux ordres et totalement décomplexés, déversent à longueur d’année une propagande pro gouvernementale et, dans le cas de la Catalogne éhontée, sur un pays gangrené par une corruption institutionnalisée. Une plaisanterie catalane s’en moque : "Non, ici, on ne mange pas les enfants." Les journalistes peu coopératifs et trop farfouilleurs sont black listés et menacés, ainsi que leurs familles, systématiquement et du pire (écoutes récupérées).

La "question Catalogne" est désormais mondialement plus visible. C’était le but premiers des indépendantistes et de leurs alliers (ne les oublions pas, ceux là). Et c’est déjà une victoire. De régional, presque sans poids médiatique, le problème Catalan est appréhendé aujourd’hui à un niveau mondial et surtout Européen. C’est, du fait du voyage de Puigdemont à Bruxelles, de son appel à la médiation européenne "à Bruxelles", devenu un problème européen. Là est leur victoire, la seule pour le moment. Nous verrons si l’Europe est bien ce qu’elle affirme : la grande garante de la Démocratie.

Voilà, en gros, le panorama de notre partenaire européen, l’"Espagne démocratique".
Je suis ravi de ne pas être espagnol, de ne pas vivre sous une dictature. Je devrais bien réfléchir avant de poster ce que j’écrits ici. J’ai osé qualifier un roi intouchable d’incapable, ça oui, ça vaut 30 ans de ratière et sans étirer la loi.

A quand notre tour si nous laissons faire...

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