Du 29 au 31 mars 2019, pour tou-tes nos blessé-es !
Bloquons l’usine Alsetex et toutes les usines d’armement des forces de l’ordre !
à Précigné, Sarthe (72) - 50km du Mans.
Dans le cadre du maintien de l’ordre en métropole et dans les territoires d’outre-mer, l’État français a recours à un arsenal militaire sans commune mesure avec celui utilisé par ses voisins européens. Il est le seul à utiliser des grenades et un des rares à tirer sur la foule avec des balles de gomme.
Cet usage légitime de la violence était jusqu’alors réservé aux quartiers populaires et aux mouvements de révolte. L’histoire de l’après-guerre est rythmée par une violence systémique qui nous a amené à faire le constat suivant : sur les 20 dernières années, les forces de l’ordre françaises ont mutilé en moyenne 2 à 3 personnes par an et en ont tué en moyenne 15 chaque année.
Mais depuis le mois de novembre 2018, face à l’ampleur et la spontanéité du soulèvement des Gilets Jaunes, la violence de l’État à l’égard des manifestations s’est considérablement durcie, faisant naître une prise de conscience collective des violences policières. Trois mois de révolte intense ont démontré, par une hécatombe sans précédent, que le facteur principal déterminant la violence d’État, c’est le caractère potentiellement révolutionnaire d’un mouvement de révolte.
Pourtant, sans être partie prenante du mouvement, Zineb Redouane a été tuée à Marseille, visée à sa fenêtre du quatrième étage par une grenade lacrymogène tirée en plein visage.
Également, trois personnes ont été éborgnées par des tirs de LBD à la Réunion dans les deux premières semaines de la révolte, suivies de 17 autres en métropole, dont 2 lycéens de 15 et 16 ans et 1 collégien de 14 ans.
Cinq personnes se sont fait arracher une main par des grenades GLI F4 à Paris, Tours et Bordeaux.
Plusieurs centaines d’autres ont été grièvement blessées, dont les deux tiers à la tête.
Et malgré ce carnage, aucun mot, aucun regret, aucune excuse de la part des autorités. Au contraire, la répression se fait chaque jour plus féroce et le ministre de l’intérieur, au comble du cynisme, explique à des enfants dans une mise en scène télévisée comment tirer au LBD.
Le maintien de l’ordre protège l’État et non le peuple, il est à la fois un placement politiquement rentable pour le pouvoir, apeuré par sa chute possible, et un commerce juteux.
L’État français se vante en la matière d’un savoir faire et d’une doctrine développés dans les anciennes colonies et sur les territoires d’outre-mer, et inspirées depuis les années 1980-90 par les théories sécuritaires et logiques commerciales agressives des idéologues au service du complexe militaro-industriel étasunien (hypothèse de la vitre brisée, brigades antigang et d’intervention en civil, armes sublétales, militarisation de la police).
La France achète et utilise des armes chimiques (proscrites par les conventions internationales sur les terrains de guerre) : les grenades lacrymogènes.
La France achète, vend et utilise des armes de guerre : les grenades GLI F4, les grenades de désencerclement...
La France achète et utilise des munitions qui mutilent : les cartouches à destination des Lanceurs de balles de défense de 40 et 44 mm (Flash Ball SuperPro et SuperPro2, LBD 40, Kann 44, Riot Penn Arms).
L’État français offre des milliards d’euros à sa police et aux marchands de mort, tandis que son système de santé est en faillite, que son système social est en faillite, que son système éducatif est en faillite, que son système de transports sert à nous taxer alors qu’il devrait être gratuit (pour le peuple et pour l’environnement) et que les grandes entreprises qui servent l’État refusent de payer des impôts, d’augmenter les salaires et de baisser le temps de travail, et cela alors même que le chômage bat des records.
Les augmentations d’impôts contre lesquelles nous nous battons servent à payer les armes qui répriment nos révoltes, alors il est temps de frapper là où le bât blesse.
Bloquer le complexe militaro-industriel français, c’est bloquer l’économie de mort de ce système.
Pour Zineb Redouane, pour les blesse-es, pour tou-tes celles et ceux mortes de s’etre revolte-es, du 29 au 31 mars 2019, bloquons l’usine alsetex.
Et pour tou-tes celles et ceux qui ne pourrons venir dans la Sarthe, nous appelons a bloquer tous les sites suivants :
- VERNEY CARRON : fabrique pistolets Flash-ball, grenades de désencerclement - 54 Boulevard Thiers, 42002 Saint-Étienne
- NOBEL : fabrique grenades lacrymogènes - 5 Rue du Squiriou, 29590 Pont-de-Buis-lès-Quimerch
- SAPL : fabrique grenades de désencerclement, gazeuses, matériels de maintien de l’ordre – La Ferté Fresnet, Le Biot, 61550 La Ferté-en-Ouche
- REDCORE : fabrique lanceurs de balles de défense, grenades de désencerclement - Technellys Bât C - 165 rue de la Montagne du Salut, 56600 Lanester
- BGM : distributeur des lanceurs de 40 mm (LBD40 et lanceurs multicoups Penn Arms) - 15, Route de Meaux, Le Bois-Fleuri, 77410 Claye-Souilly
- MSA : fabrique matériels de maintien de l’ordre (casques, boucliers…) - ZI Sud, 01400 Chatillon sur Chalaronne
- PROTECOP : fabrique matériels de maintien de l’ordre - 2194 Route de Thiberville, 27300 Bernay
- RIVOLIER : commercialise et importe les armements étrangers en France - Z.I. Les Collonges, 42173 Saint-Just-Saint-Rambert
- SECURITE TIR EQUIPEMENT : commercialise et importe les armements étrangers et français destinés au maintien de l’ordre - 477, Chemin de l’Avenir, 13300 Salon de Provence
- CENTRE D’EXPERTISE ET D’APPUI LOGISTIQUE : test et homologation des armes destinées au maintien de l’ordre – 168 rue de Versailles, 78150 Le Chesnay
- BANC NATIONAL D’EPREUVE ET D’HOMOLOGATION : test et homologation des armes destinées au maintien de l’ordre – ZI Molina Nord, 5 rue de Méons, 42002 Saint Etienne
- ETABLISSEMENT LOGISTIQUE DE LA POLICE : ZI Buxerolles, 1 rue Faraday, 87000 Limoges
- NOBEL : siège social – 57 rue Pierre Charron, 75008 Paris : fabrique les système de mise à feu des grenades lacrymogène
- BRÜGER & THOMET : fabrique les lanceurs de balles de défense de 40 mm – Tempelstrasse 6, CH-3608 Thun
Messages
1. Du 29 au 31 mars 2019, bloquons l’usine Alsetex et toutes les usines d’armement des forces de l’ordre ! (video), 25 mars 2019, 14:50, par JOclaude
Quelle excellente initiative, parce que le patronat a horreur de la sanction économique sauf bien sûr celle qu’il applique constamment contre les travailleurs avec l’ Etat tout entier à son docile service ! Ne pas oublier que les Gilets Jaunes sont nos nouveaux alliés et avec eux ont doit pouvoir devant les usines discuter avec les travailleurs et appeler à la grève ! S’attaquer à l’économie capitaliste c’est bien ce qui nous fait défaut aujourd’hui pour en finir avec le monarque. Alors s’attaquer à l’économie c’est la réponse du berger à la bergère parce que le patronat c’est sa dogmatique à rançonner ceux qui ne vivent que de leur travail ! Alors oui, comme Robin des Bois rançonnons les riches pour qu’ils arrêtent de rançonner les pauvres ! Même si ça a déjà eu lieu contre le milliardaire des autoroutes de VINCI sur ses péages !
2. Du 29 au 31 mars 2019, bloquons l’usine Alsetex et toutes les usines d’armement des forces de l’ordre ! (video), 25 mars 2019, 15:04, par nazairien
Les "armes dangereuses" utilisées par les "prétoriens" du "gauleiter" castaner
(vidéo)
On a passé l’acte XVIII des gilets jaunes avec des street medics. De la théorie à la pratique : voici comment survivre en manif. 👇
https://twitter.com/konbininews/status/1107734432402862082
3. Du 29 au 31 mars 2019, bloquons l’usine Alsetex et toutes les usines d’armement des forces de l’ordre ! (video), 25 mars 2019, 15:08, par nazairien
A Paris la « Street Médic » qui a secouru le CRS de 47ans, c’est fait connaitre, suite aux appels
Vécu, le média du gilet jaune Ce soir à 20h sur Vécu, le média du gilet jaune, retrouvez Sophie,la street médic qui a secouru le CRS de 47 ans,lors de son malaise cardiaque, samedi l’ #Acte19 .Elle nous racontera tout… https://www.facebook.com/Vecu.giletjaune/ … #ActeXIX #streetmedic #giletsjaunes
https://twitter.com/macalusoy/status/1110162924448956416
Policier grave malaise cardiaque place de la République. Gilets jaunes Paris, acte 19. 23 mars 2019.
https://www.youtube.com/watch?v=2VouWhUnFro
1. Du 29 au 31 mars 2019, bloquons l’usine Alsetex et toutes les usines d’armement des forces de l’ordre ! (video), 25 mars 2019, 15:16, par nazairien
3 autres médics, alors qu’on aurait besoin d’eux pour les massages cardiaques, sont écartés par les policiers . Sont ils à ce point robotisés, qu’ils ne s’aperçoivent pas que leur collègue est en danger et que les premières minutes sont les plus importantes .