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28 mai 1974 : Terrible attentat fasciste à Brescia (Italie) (video)

par Roberto Ferrario

Publie le mercredi 29 mai 2019 par Roberto Ferrario - Open-Publishing
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C’est depuis l’attentat à Brescia le 28 mai 1974 lors d’une manifestation syndicale antifasciste que les carabiniers font la chasse aux terroristes. Ils ont ainsi découvert tout un arsenal destiné à une guerre civile détenus par les groupes d’extrême droite néo fascistes. Retrospective des nombreux attentats survenus en Italie et bilan politique. Images d’archive INA Institut National de l’Audiovisuel

Le massacre de Piazza della Loggia s’est produit le 28 mai 1974 à Brescia lors d’une manifestation antifasciste et syndicale. Placée dans une poubelle de cette place du centre-ville, la bombe a fait huit morts et plus de cent blessés.

La cour d’appel de Milan (Lombardie) a condamné à la perpétuité, mercredi 22 juillet 2015, Carlo Maria Maggi, 81 ans, et Maurizio Tramonte, 63 ans, responsables de l’attentat fasciste de la place de la Loggia, à Brescia, qui avait fait 8 morts et une centaine de blessés le 28 mai 1974. « Avec cette décision, le moment de faire toute la vérité sur les “années de plomb” est arrivé  », a commenté Manlio Milani, qui représente les associations des victimes.

 Acquitté en première instance et en appel, renvoyé devant le tribunal par la Cour de cassation, Carlo Maria Maggi, médecin installé à Venise, dans le quartier de la Giudecca, était dirigeant de la section locale du groupuscule Ordre nouveau. Il est reconnu comme « instigateur de l’attentat ».

 Il n’en va pas de même pour Maurizio Tramonte. Jeune militant du Mouvement social italien (MSI) au moment des faits, il était un « infiltré ». Chargé d’espionner Ordre nouveau, au service du SID (service d’information de la défense), il se tut lorsqu’il apprit la préparation de l’attentat. Des photos attestent de sa présence, place de la Loggia, le jour de l’explosion.

Le procès a mis en lumière les liens troubles entre les services secrets italiens et l’extrême droite pendant les « années de plomb ».
Source : https://www.lemonde.fr/europe/article/2015/07/23/deux-italiens-reconnus-coupables-de-l-attentat-fasciste-de-brescia-41-ans-apres_4695850_3214.html

La Casa della Memoria (« Maison de la mémoire »), née en 2000, est un centre de travaux et de documentation sur les massacres et la stratégie de la tension. Elle possède une bibliothèque et un fonds d’archives ouverts au public, et procède actuellement à la numérisation des actes des procès des principaux attentats terroristes, dont ceux de Piazza Fontana (Milan, 12 décembre 1969) et de la gare de Bologne (2 août 1980).

Manlio Milani, qui a perdu son épouse lors de cet attentat, s’est engagé dans un long et important travail de mémoire des attentats politiques.
Un témoin de son temps qui a fait sienne l’affirmation « vérité et justice pour ne pas oublier ».

De Wikipedia :

Ce massacre s’est déroulé durant la période des années de plomb. Il fait partie des plus grands actes terroristes survenus en Italie, avec celui de l’attentat de la piazza Fontana à Milan en 1969, l’attentat de l’Italicus Express, dans un train à San Benedetto Val di Sambro la même année, et l’attentat de la gare de Bologne à Bologne en 1980.

Ce jour-là, une manifestation fut organisée sur la place de la Loggia, à l’appel de syndicats et du comité antifasciste, contre le terrorisme néofasciste. Une bombe cachée dans une poubelle a explosé durant ce rassemblement.

Les victimes ayant perdu la vie furent :

 Giulietta Banzi Bazoli, 34 ans, enseignante de français.
 Livia Bottardi in Milani, 32 ans, enseignante de lettre.
 Alberto Trebeschi, 37 ans, enseignant de physique.
 Clementina Calzari Trebeschi, 31 ans, enseignant.
 Euplo Natali, 69 ans, retraité.
 Luigi Pinto, 25 ans, enseignant.
 Bartolomeo Talenti, 56 ans, ouvrier.
 Vittorio Zambarda, 60 ans, ouvrier.

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