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De l’Internet et du Pain.

par L’iena rabbioso

Publie le mercredi 31 juillet 2019 par L’iena rabbioso - Open-Publishing
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En dessous la terre la braise est encore rouge, et il suffira d’un coup de vent pour qu’elle ne tourne au jaune vif et n’embrase à nouveau le tranquille pâturage de France.

Personne ne sait quand, ni où, ni comment.

C’est pour ça qu’on les sent crispés.

Ils avaient inventé le concept de zone de « non droit »..

Voici venu le temps des zones interdites aux bannis.

Interdiction de circuler dans les beaux quartiers, un coup de hache à la liberté de circulé de tous citoyens.

Nous voici étranger dans notre propre pays, mais que pouvons-nous faire à paris à part contempler des vitrines inaccessibles ?

Peter Tosh avait écrit « African », et pour le parodier, on pourrait dire : « Qu’importe de quelle banlieue du viens, si tu vis en banlieue, tu es un banlieusard ».

ban-lieue signifie l’endroit des indésirables.
Dans les années 80, le département 93 est devenu la caricature de cette nouvelle frontière entre « état de droit » et « sauvageons ».
En fait, le même modèle a été reproduit dans toutes les grandes et moyennes villes.

Un centre ville transformé en centre commercial, comme si la vie consistait uniquement à s’acheter des fringues, à se faire couper les cheveux, et à bouffer.
Il reste néanmoins quelques appartements, qui selon la situation économique, sont occupés ou bien à vendre ou à loué par un nombre si élevé de SCI qu’on se demande si le provençal n’est pas né propriétaire foncier.

Le problème c’est les voitures, il n’y a pas de place, l’idéal serait que les gentils clients viennent tous à vélo où à pied après s’être garé en ban-lieue.
Il est en effet facile de garer sa voiture en ban-lieue car justement c’est un espace désertifié spécialement réservé aux bagnoles.

Par exemple, dans un (Carrefour, Intermarché,Leclerc), vous avez des places de parking gratuites, malheureusement situées assez loin de votre ban-lieue , car dans une ZAC , et en plus vous avez pas loin la station essence (Carrefour, Intermarché,Leclerc), et même le MacDo si vous avez faim.

Et ceci dans toutes les zac de toutes les ban-lieue en France, à l’identique.
Et même, il arrive maintenant des ban-lieue de village.

Des résidences qui se construisent sur d’anciens champs devenus constructibles grâce à la magie des signatures administratives séduites par des constructeurs avides de reproduire le schéma pavillonnaire qui a sévit en Île de France : Des maisons avec petits jardins et petits garages séparés par des murs de deux mètres de haut, et distants de quelques kilomètres du centre village.

Ce sont les ban-lieues village.

Ils prennent leurs voitures pour aller au centre commerciale à 15 kilomètres.
Ils ne mettent que rarement les pieds au centre village où une épicerie et une boulangerie menacent de fermer.
Contrairement aux centres villes, si authentiques.

Des routes nationales permettent de relier directement le centre ville aux ZAC, en évitant la ban-lieue.
Par contre, un flux de « venu de nul part » prennent place en centre ville avec des chiens et des chapeaux remplis de pièces jaunes.
Leur astuce : Pas de bagnole. Et trouver des coins éloigner des boutiques chics.
Ils n’existent pas en ban-lieue : Contrairement à ce que vous pouvez pensez, ce n’est pas parce que les les banlieusards n’ont pas de cœur, mais juste que les mendiants ne trouvent pas de place à l’ombre dans les ban-lieues.

Le principal motif de mécontentement, c’est le débit Internet dans les lieux bannis.
Car comme la cigarette est devenu un luxe, comme le logement digne, il ne reste que cette nouvelle drogue qui consiste à se connecter en permanence sur Internet pour voir des vidéos.
C’est moins cher que de la bouffe mangeable, cela fait passer le temps, et puis cela montre que vous n’êtes pas un total crevard, quand vous avez devant votre figure votre putain de SmartPhone et que le monde extérieur vous est complètement indifférent.

Les gens en gilets jaunes utilisent leurs téléphones pour se donner rendez-vous, et pour passer un moment ensemble.

Ils ne refont pas le monde.

Ils sont un monde, finalement bien moins triste que l’alignement des barres insalubres, ces bâtiments qui s’écroulent petit à petit dans l’indifférence générale et pour le plus grand profit des multiples sociétés immobilières, détestables rentiers.
Moins triste que ces ouvriers low-cost qui meurent parce-que leur échafaudage était pourri, fourni par une entreprise sous-traitante travaillante parfois pour un marché publique.

L’important, c’est que les gens des ban-lieues ne vont que très rarement au centre ville, qui est une autre ville pour eux.
On a vu comment la rue des champs Élysées à Paris, a été interdite d’accès par décret.
Cela au mépris du droit fondamental des citoyens de pouvoir circuler librement dans leur espace public.
Nous nous sommes habitués à des lois contraires aux principes fondamentaux de la liberté.
Et cela toujours au nom de la sécurité, pour nous protéger.
Ou plutôt pour les protéger.
Car ils doivent serrer les fesses.

Dans la seconde vague, il sera inutile de bloquer les grands axes.
L’affrontement direct avec les forces de l’ordre est une tactique perdue d’avance : ils sont 10 pour un et sur-armés, et bénéficient d’une impunité totale en cas de violence ou même de meurtre.

Il faut agir dans les ban-lieues et pour cela bloquer les grands axes qui permettent de traverser les zones désertifiées, pacifiquement, mais en utilisant des matériaux et méthodes efficaces.
Le sit-in massif est une des pistes possibles. Pour cela il faut prévoir un roulement et un approvisionnement en vivre. Il faut aussi un avant poste fait de divers débris coupants permettant de crever les pneus des camions.

Il faudra juste :

mobiliser au moins une centaine de personnes
Identifier un axe routier secondaire mais stratégique pour l’approvisionnement. (essence , surgelés, etc...)
Bloquer dès 3h00 du matin la route avec : des tessons de bouteilles ou n’importe quel piquant métallique
Se poster derrière pour distribution de tract et calmer l’atmosphère.

Chacune de nos défaite sera une étape vers la prochaine victoire.

Chacune de leur répression sera une accolade amicale pour nos amis tombés.

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