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Sans âme.

par L’iena rabbioso

Publie le mercredi 13 novembre 2019 par L’iena rabbioso - Open-Publishing

l’âme du loup déteste les brebis enfermées

L’église monothéiste a réussi un exploit : Rendre le crime légal.

Ainsi il est permis de tuer un infidèle.

Tuer au nom d’une entité supérieure est le privilège de l’Homo Sapiens.
Les animaux n’ont pas d’âme, disent les gardiens de la morale : Alors il tuent sans autre raison que de satisfaire leurs instinct primitif.

Soudain dans un champs de vigne, des coups de feux retentissent, et un sanglier va être touché mortellement pour une seule et unique raison : c’est un animal sans âme qui se rapproche trop des habitations humaines.
Chaque noël, manger un sanglier est une douce et confortable victoire de l’âme humaine sur la sauvagerie.

Notre destin à nous, c’est de finir dans des boites, sous terre.
Le Destin des animaux est de finir dépecés pour faire un plat ou de pourrir dans la nature.

Je le dis avec force, je ne veux pas finir enfermé dans une boite.
Je préfère être un sans âme dont le corps sera dévoré par des chasseurs ou bien jeté à la mer pour servir de repas aux puissants requins.

Je refuse d’être un animal supérieur, je n’admet pas que les animaux soient sans âme.

Les humains sont une espèce qui a perdu ses sens.
Odorat, vision, audition.

On nomme instinct la capacité des animaux à conserver et utiliser ces sens.
L’animal entend avant nous, voit avant nous, sent avant nous.
Et seule la certitude d’être surveillés et protégés par des entités supérieures nous donne la conviction d’avoir une âme, ce qui nous différencie des animaux.
Nous pensons donc nous somment, c’est ce que l’on essaie désespéramment de croire.

Mais en fait, nous somment vivants tant que la nature nous le permet.
Nous pouvons tuer, broyer des poussins, transformer des taureaux en tristes pantins voués à une mort grotesque au grand plaisir des esthètes assassins.
Mais en faisant cela, nous perdons nôtre âme.

Notre consolation, c’est de finir dans une boite numérotée.

Mais les cimetières finiront aussi par disparaître.

On finira comme tout être de chair, en matière minérale qui se mêlera à la terre.
Alors pendant que les ventes de SUV explosent, que vous refusez obstinément d’être un animal dépendant de la terre, vous vous excités à vouloir sauver la planète.

Bientôt dans votre petite boite, la terre vous engloutira.

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