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On se crève au travail, que crève le travail !

par jean1

Publie le mardi 26 novembre 2019 par jean1 - Open-Publishing
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S’il est essentiel de lutter à partir du 5 décembre contre la réforme annoncée des retraites, notre réplique ne saurait s’en tenir à des luttes conjoncturelles visant simplement à sauvegarder l’existant. Puisqu’il est vain de mal vivre aujourd’hui pour survivre à peine demain, réaffirmons que le cœur de la lutte doit bel et bien viser le travail qui, sous ses formes actuelles, ne peut être autre chose qu’une violence et un renoncement.

La suite avec ce lien : https://paris-luttes.info/on-se-creve-au-travail-que-creve-12952https://paris-luttes.info/on-se-cre... avec en conclusion" les beaux mots qu’Albert Libertad jetait déjà à la gueule des résignés de 1905" :

« Ô je hais la résignation !
J’aime la vie.
Je veux vivre, non mesquinement comme ceux qui ne satisfont qu’une part de leurs muscles, de leurs nerfs, mais largement en satisfaisant les muscles des faciaux tout aussi bien que ceux des mollets, la masse de mes reins comme celle de mon cerveau.
Je ne veux pas troquer une part de maintenant pour une part fictive de demain, je ne veux rien céder du présent pour le vent de l’avenir.
Je me moque des retraites, des paradis, sous l’espoir desquels tiennent résignés, religions et capital.
Je ris, de ceux qui accumulant pour leur vieillesse se privent en leur jeunesse ; de ceux qui pour manger à soixante jeûnent à vingt ans.
Je veux la joie pour moi, pour la compagne choisie, pour les enfants, pour les amis. Je veux un home où se puissent reposer agréablement mes yeux après le labeur fini.
Car je veux la joie du labeur aussi, cette joie saine, cette joie forte.
Je veux être utile, je veux que nous soyons utiles. Je veux être utile à mon voisin, et je veux que mon voisin me soit utile. Je désire que nous œuvrions beaucoup, car je suis insatiable de jouissance. Et c’est parce que je veux jouir que je ne suis pas résigné.
Il n’y a pas de Paradis futur, il n’y a pas d’avenir, il n’y a que le présent.
Vivons-nous !
Vivons ! La Résignation, c’est la mort.
La Révolte, c’est la vie ».

Messages

  • Complètement d’accord avec cette belle formule, et ce propos qui décrit bien la différence entre le communisme libertaire (faute de mieux) et l’anarchisme égo-propriétaire qui promet la joie, la paresse et bien sûr aussi (comment faire autrement) le travail ; le travail pour s’aider à vivre et à faire vivre nos camarades, nos compagnes et compagnons malades ou âgé-e-s ou tout simplement les enfants.

    Dans "l’Unique et sa propriété", il est bien précisé que le capitalisme c’est l’égoïsme mortifère ; le communisme, l’éloge du travail au détriment de la joie et le véritable anarchisme la jouissance du "Moi" qui fait de son moi et de sa vie, ses Propriétés.