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Demain : Le syndicalisme de masse contre la destruction néolibérale

par Christian DELARUE

Publie le mardi 11 février 2020 par Christian DELARUE - Open-Publishing

Demain : Le syndicalisme de masse contre la destruction néolibérale

Point par point.

Intervention courte sur le plus important à mes yeux . D’autres ajouteront, ou pas, ce qui permet le débat de tous et toutes .

NB Je ne suis long que lorsque je vais en arrière pour monter ce qu’on a déjà perdu par rapport à ce qu’on a pu gagner. Renvoi à 1.

 DEMAIN

Syndicalement, il faut penser la suite de décembre 2019, janvier et février 2020. Nous serons aussi déterminé et aussi pugnace que les Gilets jaunes qui ont ouverts fin 2018 un nouveau cycle de luttes sociales. C’est important de le dire . Mais quelle stratégie ? Quel élargissement ? Quelle façon de continuer la lutte ?

J’ajoute ici ce que je n’ai pas dit au débat à savoir lire, par exemple : « Pour Karel Yon, »les grèves et la contestation syndicale sont de plus en plus politiques"
https://www.revolutionpermanente.fr/Karel-Yon-sociologue-Les-greves-et-la-contestation-syndicale-se-font-de-plus-en-plus-politiques

 LE SYNDICALISME DE MASSE

Il y a eu ces derniers mois un réel processus d’agrégation via l’intersyndicale nationale et les syndicats de base et donc une dynamique qui a construit un syndicalisme de classe et de masse mais il n’est pas abouti. Le fait que le secteur privé est moins en grève gêne un élargissement du mouvement . C’est plus difficile mais pas impossible.

Subjectivement, le syndicalisme est en charge - pour moi - de la défense du peuple-classe (les 99 %) contre les acteurs politiques ou économiques du néolibéralisme. C’est un point peu évoqué. Mais avec la capitalisation des retraites et l’avancée des fonds de pension cette idée de défense large contre la finance prédatrice avance.

Ce syndicalisme de masse ne concerne pas que les travailleurs salariés - hommes et femmes - du public et du privé, ce qui est déjà beaucoup. Cela englobe aussi les étudiants - qui ont leur syndicats - les chômeurs et précaires éloignés des structures d’emploi ainsi que les travailleurs indépendants.

Au sein du peuple-classe il n’y a guère que le petit patronat - j’entends bien - a se rallier le plus souvent au bloc dominant même si les désaccords avec le MEDEF sont nombreux. Le petit patronat se montre souvent (pas toujours) favorable au travaillisme et contre la RTT ; hors c’est un point important et non négociable des années à venir . Le débat syndical mais aussi politique à gauche va porter sur le quantum de la RTT (32, 30, 28 heures hebdo) mais pas sur le principe même.

 CONTRE LA DESTRUCTION NEOLIBERALE

On a déjà développé ce destruction néolibérale dans un long texte récent

Mais il importe d’aller plus loin dans les perspectives sur deux plans

a) Les revendications hors de l’emploi

 Défense de la Sécurité sociale, d’une fiscalité redistributive pour réduire les inégalités, etc...

 Mieux défendre les services publics :

Dans le cadre d’un Etat de droit éloigné de toute corruption (on en est loin) les services publics sont très utiles pour le contrôle des règles et pour satisfaire les besoins sociaux et les droits humains, en limitant la propriété capitaliste et la liberté d’entreprendre orientée vers un profit aveugle à une perspective de respect environnemental. Quels transports ? Aller vers la gratuité des transports collectifs . Mais aussi quelle agriculture et quelle alimentation ?

Une réflexion syndicale globale est à poursuivre car nous ne pouvons pas continuer à « entreprendre » n’importe comment pour peu que les profits capitalistes entrent en caisse ou pour éviter que d’autres prennent un marché que l’on sait nuisible.

L’exemple de la production-distribution de 5G est patent : ce n’est pas une fois que la technostructure capitaliste va l’imposer partout que l’on pourra l’éviter ! Le syndicalisme (comme les gauches) ne peuvent se taire ! Il va y avoir des nuisances.

Construire localement des collectifs de SP en lien avec la Convergence nationale des SP apparait comme un élément stratégique essentiel du syndicalisme, celui de l’intersyndicale de lutte qui tôt ou tard doit affronter tout le néolibéralisme.

b) Les revendications dans l’emploi  :

Embaucher, stabiliser le travail, réduire le temps de travail.

 Combattre les deux faces opposées que sont le chômage et le travaillisme (faire travailler plus ceux et celles qui travaillent déjà) suppose d’enclencher une nouvelle RTT sans perte de salaire. Combien ?

 Combattre la précarisation du travail avec ses bas revenus suppose de sécuriser les parcours professionnels.

 Combattre le racisme, le sexisme, l’homophobie dans le cadre d’une laïcité adaptée à la montée des intégrismes religieux

Etc

Christian DELARUE

contribution personnelle

Syndicaliste CGT Fin pub 35

co-président INDECOSA CGT 35

CA Convergence SP

1) LA THATCHERISATION DU MONDE et L’EXTRÊME-DROITE ECONOMIQUE : UN TRAJET VERS LA PLOUTOCRATISATION - Christian DELARUE - 7 janvier 2020

http://amitie-entre-les-peuples.org/La-thatcherisation-du-monde-et-l-extreme-droite-economique