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Journal de confiné (1).

par L’iena rabbioso

Publie le mercredi 1er avril 2020 par L’iena rabbioso - Open-Publishing

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 Journal de confiné (3)
 Journal de confiné (4)

Il a fallut que j’ouvre le capot de mon PC et que je réponde « NO » à toutes les questions du genre : « Voulez-vous mettre à jour ceci-cela ».

Je ne sais pas si c’est vraiment utile d’écrire ce genre d’article, mais j’espère que quelques lecteurs me seront reconnaissants de quelques confessions.

Assez régulièrement, j’essaierai de vous donner quelques conseils pour vous éviter de sauter par la fenêtre, ou pire, de jeter votre chat par la fenêtre.

Pour cette première tentative, je vais vous parler de dépression, ou plutôt de déprime.

Est-ce que le matin, la distance qui entre votre lit et la machine à café vous paraît trop longue pour entreprendre le trajet, surtout si le bac à café est vide et que le paquet de café est encore plus loin, dans le sac ré-utilisable qui est devant la porte et qui est situé à plusieurs mètres, et que vous n’avez pas eu la force de vider pour ranger chaque produit dans le bon endroit ?

Il n’y a rien de grave.

Vous êtes juste un peu déprimé.

En tant que dépressif chronique, j’ai la prétention d’avoir quelques bon conseils à vous donner, qui compléteront je pense ceux que votre docteur vous donne.

La première chose difficile est la sortie du lit.

Il faut vous convaincre que dans le contexte du Corona, rien ne vous oblige à sortir du lit.

Il faut donc un objectif clair, une raison valable pour faire cet effort.

Personnellement, c’est l’obligation quotidienne que je m’impose pour regarder par la fenêtre le temps qu’il fait, de constater la disparition des pigeons, et de relever la température sur le thermomètre que j’ai installé sur le bord de ma fenêtre.

Tout cela demande un effort intense, un temps assez long, mais il s’agit d’une première étape nécessaire, si vous avez fermement décidé que ce jour vous ne passerez pas votre journée couché.

Bien sûr, chacun possède en lui cette raison valable, cet objectif clair, il peut s’agir de n’importe quoi à partir du moment où cela vous fait sortir du lit.

Une fois cette étape franchie, vous constatez avec surprise que vous êtes debout, et que la cafetière n’est plus qu’à trois mètres.

Si l’idée vous prend d’aller vérifier si le bac à café est rempli, alors vous êtes en étape 2.

Sinon pas de panique, ne luttez pas contre votre corps, vous avez franchi l’étape 1, c’est déjà beaucoup et une petite sieste réparatrice vous permettra de recharger vos batteries.

Car vous êtes juste déprimé, et pas dépressif, car le dépressif authentique ne dors pas, et n’a pas besoin de café pour se réveiller.

Il reste encore de nombreuses étapes, dont celles de retrouver où est le pot de confiture, mais ne brûlons pas les étapes.

Cela fera l’objet d’articles ultérieurs.