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DARWIN, SPENCER et LES VIEUX

par Christian DELARUE

Publie le jeudi 23 avril 2020 par Christian DELARUE - Open-Publishing
2 commentaires

PANDEMIE et ECONOMIE BARBARE : ELIMINATION DES FRAGILES

DARWIN, SPENCER et LES VIEUX

Ce qu’on nomme "darwinisme social" est l’idéologie d’un certain Herbert Spencer (auteur de l’évolutionnisme philosophique) un extrémiste libéral, un loup libéral.

Charles Darwin, lui, pensait qu’il y avait aussi sélection des "instincts sociaux" et que la civilisation "gardait ses vieux qui ne chassaient plus, des vieux et vieilles qui ne cultivaient plus ». Bref pour Darwin la sélection naturelle ne fonctionne pas à la barbarie d’élimination façon Spencer.

P Dardot et Ch Laval dans "La nouvelle raison du monde" (Ed Découverte 2009) ont fait remarquer que le spencerisme était bien introduit et assimilé par le néolibéralisme via la précarisation du monde du travail salarié puis la fragilisation du monde tout court (logement, santé, expression) pour appauvrir et éliminer les faibles !

Une autre économie que celle sur-sélective et éliminationniste est possible, une économie de service public, inclusive et laïque, fonctionnant sur la satisfaction des besoins sociaux et non sur le concurrentialisme et le profit d’abord.

Nos élites au sein du 1% (divisé verticalement et horizontalement) doivent changer de paradigme. Pour cela le peuple-classe doit se mobiliser.

Christian D.

Pour une explication instruite consulter :
Naissance du « Darwinisme social » - YouTube
https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=JDEWNU8gbxk&feature=emb_logo

Messages

  • Les FRAGILES, ce n’est évidemment pas que les vieilles personnes qui sont les plus visées par la pandémie et dont les "loups libéraux" (expression venant du livre d’Annie COLL "Pour en finir avec le loup libéral") se frottent les mains pour les moindre dépenses faites.

    Ces loups libéraux peuvent être plus rarement de sexe féminin (suivez mon regard vers Mme VM la star de la réforme néolibérale) mais il s’agit de préconiser pareillement précarisation massive du travail salarié (donc soumission des travailleurs et travailleuses), travaillisme à plus de 35 H au lieu de RTT nouvelle, et plus généralement libéralisation-fragilisation typique des processus de dégradation des conditions de travail et de vie.

    Cette politique de moins-disant social met en place un ETAT DE FRAGILISATION SOCIALE typique du néolibéralisme spencérien et c’est un réel processus destructeur de moindre vie.

    Il est accompagné d’un surcroît de police répressive et de sur-pénalisation d’en-bas.

    Si l’on est moins focalisé sur et contre la police alors on peut viser la ploutocratie d’en-haut et sa voyoucratie qui en fait partie (fraude, paradis fiscaux, distribution de dividendes et autres pratiques immorales à défaut d’être toujours illégales)

  • Ce que d’aucun appelle l’immunisation grégaire (ou collective) est une application de ce darwinisme social. C’est à dire qu’on laisse filer "naturellement" l’épidémie jusqu’à ce qu’elle atteigne toute seule son seuil de contagiosité. C’est à dire, le moment où le virus, faute de trouver des corps sans défense, ne peut plus se reproduire et meurt. Pour le coronavirus, on estime ce seuil (à ce jour) à 60%. Il faudrait que 60% de la population soit infectés pour que le virus disparaisse. Permettant, dans le même temps, une immunité acquise de ces 60% contre un éventuel retour du virus ; en théorie car, d’après les dernières études, cela n’est pas évident. L’immunité n’est pas acquise pour tous les malades du covid19 et on ne connaît pas encore la durée de cette immunité chez ceux qui en sont pourvus.
    On voit tout de suite le désavantage d’un tel calcul : ce seront les plus fragiles sanitairement et/ou socialement qui seront éliminés pour la grande joie des riches capitalistes en bonne santé qui eux, survivront.
    Dans la même veine de raisonnement, on trouve une partie des adversaires de la vaccination car pour eux, c’est s’opposer au travail d’immunisation grégaire.
    Bien sûr nous communistes, nous n’avons rien à voir avec ces gens-là, notre objectif est de sauver des êtres humains, au meiux qu’on peut, compte-tenu des avancées scientifiques.
    enfin, quand Darwin écrit sur l’évolution et la sélection naturelle, il fait un constat et l’explique. En aucun cas, il ne fait le panégyrique d’un modèle de société humaine à construire. C’est ce qui distingue (pas toujours de façon heureuse) l’être humain de l’animal, c’est que ce premier peut intervenir sur les agents objectifs de cette sélection naturelle à laquelle il est lui aussi soumis.