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Referendum contre la monarchie et pour une République des peuples d’Espagne.

par jodez

Publie le mardi 11 août 2020 par jodez - Open-Publishing
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Par Antoine LUCI​ à la mémoire de mon grand-père Antonio Zamora tué par un médecin de la Phalange à l’Hôpital de Barcelone en Novembre 1974

Si la constitution espagnole de 1978,- la 5è​me​ qu’ait connue l’Espagne après celles de 1812,
1845, 1869, et 1868- a octroyé au Roi des droits qui l’exonèrent de toute responsabilité civile et pénale, les espagnols n’entendent pas en rester ici. En effet, seul 30% de la population avait participé à l‘actuelle constitution.

Mémoire et Histoire​ :
Si la mémoire est la vie, toujours portée par des groupes vivants et à ce titre elle est en évolution permanente, ouverte à la dialectique du souvenir et de l’amnésie, inconsciente de ses déformations successives, vulnérable à toutes les utilisations et manipulations, susceptible de longues latences et de soudaines revitalisations, l’Histoire elle, est la reconstruction toujours problématique et incomplète de ce qui n’est plus, une représentation du passé.

Nous voulons à la suite de l’épisode de l’exil du Roi Don Carlos, relaté dans la presse internationale, enraciner la mémoire dans le concret, dans l’espace, le geste, l’image et l’objet.

Preuve que la presse internationale se garde de diffuser : le coup d’Etat du 23 février 1981 était commandité par le Roi lui-même !
https://elcorreodeespana.com/amp/politica/143668460/Antonio-Tejero-Tomamos-el-Congreso -a-las-ordenes-del-del-Rey.html

La personne du roi est inviolable et n’est assujettie à une quelconque responsabilité, ses actes sont toujours approuvés dans la forme établie dans l’article 64 de la Constitution.

Ainsi donc, le roi n’est responsable d’aucun de ses actes fut-ce dans le domaine privé ou institutionnel. Philippe de Bourbon a hérité de la Couronne, poste de travail vital et d’irresponsabilité quant au non-changement préalable de la Constitution.

Après son abdication, Juan Carlos a continué de conserver le titre de roi et tous les privilèges s’y afférant. Selon l’article 71-1 les députés et sénateurs jouissent de l’inviolabilité résultant des opinions manifestées dans l’exercice de leurs fonctions.

Avec l’approbation de la Constitution de 1978, on a octroyé au monarque le droit de commettre un délit avec dole ou par imprudence sans pour autant être poursuivi en justice. Et le corolaire de l’article 64 n’est qu’un piège car nous savons bien que les fonctions politiques jouissent de l’immunité (art 71-2) dans l’exercice de leur fonction.

Par ailleurs, l’article 56-3 dote d’irresponsabilité le roi, laquelle responsabilité incombe au président du gouvernement ou au Conseil des ministres en vertu de l’article 64 de la « Carta Magna ». Autrement dit, le roi ne peut être jugé à cause d’un délit et les tuteurs du roi de raccrochent à l’immunité parlementaire devant un fait de cette envergure.

L’on sait que le roi perçoit des commissions sur chaque baril de pétrole qui entre dans la péninsule ibérique. Est-ce que le roi déclare pour autant ce qu’il touche en Baril ?!

Déjà chef du gouvernement Mariano Rajoy était au courant, à plus forte raison Pedro Sanchez l’est-il.
Le comportement du Roi Juan Carlos et de sa famille

Ainsi donc, le roi possède-il une des plus grandes fortunes au niveau mondial, de l’ordre de 1800 millions d’euros, le P.I.B de 2011 s’élevait à 2,8 Milliards d’euros, en seulement trois décennies et demie alors qu’il était parti de rien, il a touché environ 17000 euros par mois, selon les dires de la presse grand public, c’est la monarchie la moins chère de la planète.

Et ce n’est pas tout ! Seul 13 de 500 employés que compte la maison royale seraient payés directement par le roi de ses émoluments. Les 487 restants le sont sur le compte des deniers publics !

Le roi aura-t-il su tirer profit au moyen d’agissements impunissables et dont on ne peut en rien poursuivre en justice sur le plan pénal du fait de leur inviolabilité et irresponsabilité ? Est-ce là la cause de la banqueroute de l’Espagne ?

Autres faits moralement reprochables qui ont eu lieu dans la famille royale : les irrégularités de son gendre dans la gestion d’une ONG, dans laquelle sa fille, l’infante Cristina était co-fondatrice.

Par ailleurs, la famille royale, qui bénéficie de 8 millions par an de dotations, économiserait 200 000 euros par an dans des hautes fonctions, alors que le roi paye 36000 euros pour une partie de chasse d’éléphants, et se loge pour 4000 euros par jour !

Enfin, il offense 30 millions de citoyens espagnols qui présentent leur déclaration aux impôts alors que le monarque rend publique une liste incomplète de revenus et de dépenses le jour
des Saints Innocents, le 28 décembre (1e​ r​ Avril en France), sans facture à l’appui, se rendant indigne d’une monarchie qui souhaite gagner l’estime de ses concitoyens.

Honteux, qui plus est, lorsque ce dernier affirme que le chômage des jeunes lui trouble le sommeil, car nous savons ce que coûte aux peuples d’Espagne la maison royale : 8000 euros par an, de quoi payer des salaires-le salaire minimum s’élève à 800 euros en Espagne-le Monarque peut reprendre son sommeil !
« Nous ne sommes pas tous égaux devant la loi » ou la loi de la transparence.

On ne négocie plus la survie de la monarchie. Le peuple veut son abolition pure et simple. Chaque décision est viciée, il en va de l’approbation de la Constitution de 1978.

Lorsque Don Juan Carlos dit : « nous sommes tous égaux devant la loi », il invoque l’article 14, mais il occulte aux peuples d’Espagne l’article 53.3 car c’est l’article qui le protège et lui permet de faire toutes les malversations qu’il a commises aux dépens de la citoyenneté.

Lors de son discours d’investiture, le roi Philippe de Bourbon s’est engagé à respecter la séparation des pouvoirs et à faire preuve d’exemplarité. Mais quelle est la valeur de ces mots chez quelqu’un qui, outre avoir hérité du trône, a hérité de l’irresponsabilité de l’article 56-3. Ils sonnent creux. Et l’article 1-2 de préciser : la souveraineté nationale réside dans le peuple espagnol, duquel émanent les pouvoirs de l’Etat.

Le Chef du gouvernement Pedro Sanchez entendra-t-il la voix des Peuples d’Espagne, qui s’élève pour réécrire l’Histoire, abolir la monarchie et faire place à la République des Peuples d’Espagne, à la demande du PCPE, Partido Comunista de los Pueblos de España.

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