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L’intégrisme économique de l’extrême-droite économique

par Christian Delarue

Publie le vendredi 28 août 2020 par Christian Delarue - Open-Publishing
2 commentaires

L’intégrisme économique de l’extrême-droite économique

http://amitie-entre-les-peuples.org/L-integrisme-economique-de-l-extreme-droite-economique

L’extrême-droite économique (et sociale) est classiste, en fort affrontement et domination de classe sociale des riches (1%) et des grands possédants pour l’exploitation renforcée de la force de travail (travaillisme 1) et de la nature, mais pas raciste et sexiste (ou en tout cas çà ne se voit pas et ce n’est pas sa marque) comme l’extrême-droite nationaliste et raciste (qui par ailleurs sait aussi être classiste).

L’intégrisme économique attaque le "capitalisme social" , son volet social, afin de forger un "capitalisme pur" largement débarrassé des conquêtes sociales du mouvement ouvrier du XX ème siècle. Il attaque ce faisant le "capitalisme social" des années 1945-75 avec ses services publics, sa Sécurité sociale, etc... sous les pratiques destructrices diverses connus des syndicalistes et relevant de ce que nous avons appelé "thatchérisation de monde" - autre nom de néolibéralisme mais vu depuis le syndicat - (2 ), soit un mouvement réactionnaire de presque 40 ans (1983 pour la France) pour garantir plus de libertés économiques pour les patrons, les chefs d’entreprise .

L’intégrisme économique, c’est le fétichisme du marché respecté sans compromis . C’est la doctrine dure de l’extrême droite économique (groupes de pression, journalistes, instituts divers) pour un "capitalisme pur", totalement favorable aux entrepreneurs capitalistes car sans aucune limite posé contre eux, ni sociale ni environnementale.
Le profit est sa logique et le fondement la propriété privée des moyens de production et de distribution .
Le darwinisme social façon Spencer y est alors impitoyable pour les faibles ! Les inégalités économiques et sociales sont donc très grandes et la cohésion sociale faible.

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Un texte d’ATTAC de décembre 2004 évoque la « radicalisation néolibérale ».

Elle se poursuit. Citation : « Le néo-libéralisme est une doctrine et un corpus de politiques qui visent à libérer le capitalisme des entraves que les luttes sociales et les compromis passés lui avaient imposées. Grâce au néo-libéralisme la logique du profit renforce son emprise sur l’ensemble des activités humaines : production, communication, éducation, soins, loisirs, jusqu’à la reproduction même de la vie... Le processus de marchandisation ne connaît pas de limites et happe le temps et l’espace des individus, ceux du travail et de la vie, aggravant ainsi la dépossession de soi-même, l’aliénation individuelle et collective ».

XX

Le syndicaliste laisse la parole à l’économiste attéré Eric Berr pour la liste des maux

Les dix commandements de la bible économique néo-libérale sont :

(1) l’austérité budgétaire tu prôneras ;

(2) la dépense publique tu diminueras ;

(3) plutôt que les plus riches, les pauvres tu taxeras ;

(4) la libéralisation financière tu assureras ;

(5) une banque centrale indépendante tu chériras ;

(6) le marché tu vénéreras ;

(7) la compétitivité tu promouvras ;

(8) la privatisation de l’économie tu organiseras ;

(9) la déréglementation tu favoriseras ;

(10) la propriété privée tu défendras.

in "Il faut combattre l’intégrisme économique" par Eric Berr en 2015 sur Le Club de Mediapart

https://blogs.mediapart.fr/eric-berr/blog/270315/il-faut-combattre-lintegrisme-economique

La période actuelle ouverte à la mi-mai 2020 ne permet-elle pas d’évoquer un turbo-capitalisme de post-confinement ou de déconfinement ou le gouvernement favorise les Firmes multinationales (ou STN) françaises ainsi que l’exploitation de la force de travail avec le travaillisme soit le faire travailler plus celles et ceux qui travaillent déjà 35 heures hebdo.

Christian Delarue

1) Le travaillisme est un contre-mouvement (réactionnaire) qui consiste à faire travailler plus encore celles et ceux qui déjà travaillent 35 heures par semaine et laisser les autres dans le chômage ou la précarité

2) La thatchérisation du monde et l’extrême-droite économique : un trajet vers la ploutocratisation du monde. Christian DELARUE - Amitié entre les peuples

http://amitie-entre-les-peuples.org/La-thatcherisation-du-monde-et-l-extreme-droite-economique

Messages

  • L’intégrisme économique n’est pas un extrême, mais la norme !
    Leur norme, celle du capitalisme.
    Pourquoi voulez vous le faire oublier.

    Je comprends pas trés bien cette publication, car l’intégrisme économique est la norme pour le PS, le centre, la droite, la Gôche.
    Pourquoi vouloir le faire oublier ?

    Pour ces gens là, les faibles ne défendent que des avantages acquis, pas la justice sociale.
    Faudrait en être conscient.

    Pour ces gens là, le mot « post-modernisme » est à utiliser à la place « néo libéralisme ».
    Il n’y a pas de « radicalisation néolibérale », il n’y a qu’une avidité inouïe pour l’argent, depuis la naissance du capitalisme.
    Prenons pour exemple la destruction de la planète.

    Ces gens là !

    L’extrême-droite n’est que leur roue de secours, quand la majorité de la population ne supporte plus l’utopie mortifère du capitalisme.
    Les possédants sont de par leur nature, racistes, sexistes, internationalistes, séparatistes.

    Capitalisme social ? ? ? ? ? Rien que de lire ces 2 mots associés, c’est à vomir.

    Pour comprendre ce qu’est leur post-modernisme, à écouter, Chantal Delsol, membre de l’Académie des sciences morales et politiques sur le sujet.
    https://www.canalacademie.com/ida11928-Populisme-et-medias-le-proces-reciproque.html
    Attention, c’est ignoble.
    Ignoblement EnMarche.

    Monsieur Christian Delarue, vous pouvez vous faire de la publicité, mais pas en publiant des contre vérités.
    En faisant cela, vous faites un trés sale travail, qui plus est, gratuitement.

    • Je ne veux rien faire oublier bien au contraire puisque j’évoque des des idéologues (genre ifrap) et des acteurs économiques, que je dis "extrême" alors qu’ils passent pour raisonnable, bien dans le "cercle de la raison" car pas raciste ni sexiste, qui s’emploient à nous faire passer au "capitalisme pur" en cassant les conquêtes sociales accumulées par le mouvement ouvrier au sein de la période du "capitalisme social", qui n’est que le régime de l’Etat social, soit une société capitaliste dominante certes mais aussi une société a-capitaliste non dominante avec des services publics, de la sécurité sociale, des droits économiques et sociaux pour les travailleurs (39 heures, puis 35 heures par semaine)

      Un exemple et un enjeu actuel :
      Travailler moins mais travailler tous et toutes ou travaillisme capitaliste soit deux orientations :

       Renforcer le volet social pour le monde du travail avec les syndicats de lutte c’est vouloir passer aux 32 heures ou même aux 30 heures sans perte de salaire pour les 99% d’en-bas --- et c’est aussi favoriser les embauches des chômeurs tout en baissant la charge de travail de ceux et celles qui travaillent déjà.

       Aller vers un "capitalisme pur" c’est prolonger le travaillisme de Sarkozy (faire travailler plus celles et ceux qui travaillent déjà) en allant vers plus de 35 heures par semaine sans être payé plus. Les chômeurs restent au chômage et avec des allocations minables et souvent non attribuées.

      Le turbo-capitalisme de déconfinement correspond à cette mise au travail intensifiée et prolongée sans payer plus afin de renforcer la compétitivité et les profits capitalistes ! Le turbo-capitaliste post-confinement s’emploie aussi à la casse des statuts protecteurs du public et du privé, à la casse des services publics, de la sécurité sociale, des hôpitaux publics pour plus de privatisation, plus de marchandisation, plus de financiarisation ! c’est la poursuite de la thatchérisation du monde !