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ça ne peut plus durer ainsi

par ROBERT

Publie le mardi 1er décembre 2020 par ROBERT - Open-Publishing
4 commentaires

Le 28 juillet 2020, après l’assassinat de Georges Floyd, le Ministre de l’Intérieur français a tenu ces propos délicats en commission des lois à l’Assemblée Nationale :"Quand j’entends le mot « violences policières », personnellement je m’étouffe". Bien sûr, il a été contraint de condamner les récentes violences policières mais il reste en poste. Or, de quoi s’agit-il ? L’habituelle référence à un usage disproportionné de la force ne tient pas. La violence de quelques policiers non plus. La triste réalité oriente plutôt vers l’alternative suivante : sommes-nous en présence de violences policières que le pouvoir politique ne parvient plus à contrôler ou bien ces violences policières constituent-elles l’assise du pouvoir politique ? Le « en même temps » montre plus que jamais ses limites. On ne peut pas discourir sur la liberté de la presse tout en dissuadant les journalistes de couvrir des manifestations ou en tançant quelques journalistes jugés irrévérencieux. On ne peut pas proclamer la liberté de manifester tout en intimidant les manifestants par des techniques d’encerclement ou par des coups. Si le mouvement social ne peut plus s’exprimer, s’il n’est jamais écouté, cela revient à favoriser des formes de contestation beaucoup moins pacifiques. Il faut cesser de prendre les citoyens pour des imbéciles. Il faut cesser de jouer avec les valeurs de la République.

Messages

  • "...sommes-nous en présence de violences policières que le pouvoir politique ne parvient plus à contrôler ou bien ces violences policières constituent-elles l’assise du pouvoir politique ? "
    Ce matin, au 7-9 de France Culture, deux invités : un ancien policier qui a écrit un livre sur son expérience et un second, syndiqué CGT de la police. Tous deux étaient d’accord pour convenir, en fait, que le pouvoir politique ne contrôlait pas une partie de la police, une minorité agissante et violente qui, sinon entraîne tous les autres, les pousse au silence par esprit de corps et parfois même par stigmatisation (même entre eux, il y a de la violence).
    Ils en ont concluent que c’est donc un problème politique : le recrutement très peu regardant ; la formation réduite au minimum ; des conditions de travail dégueulasses ; .... Bref, il y a un problème dans la police mais, il n’est pas systémique (en ce qu’il n’est pas le fait de choix de société explicite fait par les gouvernements comme le racisme, ...).
    Cette violence que nous subissons est donc le fruit d’une dégradation volontaire de la police.
    Maintenant, nous pouvons aussi nous interroger sur quelle police ; qui dans cette police ; pour quoi cette police ; ? Sachant que quelque soit le régime nous aurons besoin d’un tel corps (même minimum et contrôler par le peuple) pour maintenir un ordre social.

  • Pas très marqué, pour un gars, qui se serait fait "passe à tabac"
    (à 48 s)

    Y aurait-il une manipulation politique derrière l’affaire Michel Zekler, cette personne noire tabassée par la Police ? Selon Patrice Ribeiro, secrétaire général du syndicat Synergie-officiers, ce producteur aurait des antécédents judiciaires "très lourds". Il aurait notamment déjà fait de la prison, et serait connu des services de police pour vol à main armé et trafic de malfaiteur. En parallèle notons aussi que Loopsider, le média "lanceur d’alerte" de cette affaire sulfureuse, a été fondé par Bernard Mourad, un banquier d’affaire qui s’est notamment occupé du financement de la campagne de Macron.

    https://www.youtube.com/watch?v=HIZqRWJlpMw&app=desktop