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Primaires italiennes - Fausto Bertinotti : JE VEUX... la réforme de la politique d’abord (7)
Publie le dimanche 9 octobre 2005 par Open-Publishing
de Fausto Bertinotti traduit de l’italien par karl&rosa
C’est aujourd’hui une priorité absolue pour toute force qui aspire au changement.
Réforme de la politique veut dire rompre avec le schéma de la politique séparée et, au contraire, l’intriquer aux mouvements et aux luttes réelles.
Ce n’est qu’ainsi, entre autre, que l’on favorise une réelle capacité d’incidence des luttes dans les choix et, par cette voie, on promeut la continuation de la croissance des mouvements.
L’autonomie des mouvements et du conflit social sont deux bastions fondamentaux de la Réforme proposée ici.
En même temps, un des points essentiels de celle-ci est la mise en discussion radicale de la théorie selon laquelle seul le premier temps de la lutte contre la droite - celui de l’opposition - appartient aux mouvements et que, une fois conclu celui-ci, leur devoir devrait être de passer le témoin aux partis et de retourner au bord du terrain.
Réforme de la politique signifie affronter ouvertement le thème de la politique se proposant comme constitution d’une caste à la fois séparée et privilégiée qui, pour cette raison aussi, s’autonomise du contexte social et du conflit.
La critique de la politique des élites est aujourd’hui un thème inévitable. La socialisation de la politique, comme processus visant à mettre au centre les personnes et les sujets collectifs comme protagonistes est le véritable défi du changement à partir de propositions concrètes, comme l’indication d’une fourchette maximum entre les rétributions des systèmes public et privé de 1 à 10 de telle sorte qu’il ne puisse pas y avoir quelqu’un qui gagne plus de 10 fois ce que gagne quelqu’un qui est au niveau contractuel minimum.
Imposer cette fourchette est d’autant plus urgent aujourd’hui, dans une condition sociale d’appauvrissement de masse et d’augmentation énorme des inégalités, incluant le monde de la politique, à commencer par les parlementaires et les administrateurs publics.
Un autre thème qu’on ne peut pas renvoyer est celui de l’autonomie et de l’indépendance de la politique par rapport aux pouvoirs forts, au pouvoir économique en premier lieu. Rompre le lien, souvent lobbyiste, entre la politique, les intérêts de groupes économiques, les affaires est un thème décisif pour restituer à la politique la force de l’autorité d’un projet de société.
Rifondazione Comunista Parigi (Bellaciao)
Refondation Communiste Paris (Bellaciao)
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