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La FNAB veut porter plainte contre le gouvernement

Publie le vendredi 18 novembre 2005 par Open-Publishing
2 commentaires

Bové condamné : attention à l’effet boomerang

En condamnant sévèrement les faucheurs du champ de maïs OGM de Menville, dont José Bové à 4 mois de prison ferme, la justice française a déclaré la guerre aux quelques 70% des citoyens et consommateurs opposés, en France comme dans le reste de l’Union européenne, aux OGM dans l’environnement et l’alimentation.

La Fédération Nationale d’Agriculture Biologique des régions de France considère qu’une réponse, elle aussi judiciaire, doit être apportée à cette condamnation inique et stupide.

Elle envisage de porter plainte contre le gouvernement français pour non transcription des réglementations européennes en matière de cultures transgéniques, et contre les acteurs de la filière OGM pour contaminations des semences et récoltes biologiques.

Dès demain, la FNAB apportera son soutien aux 9 de Guyancourt, par la présence de Dominique Marion, producteur de Charente et membre du bureau exécutif, et de son délégué général.

En effet, aujourd’hui nous avons la preuve que, même sans aucune culture transgénique ou presque sur notre territoire, des contaminations OGM affectent les produits biologiques français. De plus, un producteur de la Drôme a vu sa récolte de soja 2004 contaminée, alors que ses semences étaient certifiées exemptes d’OGM et que ses proches voisins ne font pas de soja. Cette situation est inadmissible, et encore aggravée par les quelques milliers d’hectares de cultures transgéniques, commerciales ou pseudo-expérimentales que le gouvernement et les firmes semencières s’évertuent à planquer, au mépris de la réglementation européenne qui impose un repérage précis des cultures OGM, ainsi qu’un registre, accessible au public, de la localisation de ces cultures.

La FNAB n’a jamais appelé ses adhérents au fauchage des champs OGM, tout en se déclarant solidaire de tous les faucheurs mis en examen et condamnés.

Déjà dans les régions de nombreux responsables du réseau adhèrent aux "faucheurs volontaires" et poussent la FNAB à durcir sa position.

Aujourd’hui, à situation nouvelle, nouvelle stratégie plus offensive avant que Montsanto ou Limagrain ne multiplient, comme aux Etats-Unis et ailleurs, les procès contre les nombreux producteurs contaminés pour qu’ils payent des royalties. La justice française devra se prononcer sur ces contaminations généralisées, irréversibles et dangereuses pour la santé des consommateurs. Et puisque notre gouvernement est également dans la plus totale illégalité, il faudra là encore que la justice dise le droit.

La FNAB militera enfin pour que le gouvernement légifère avec pour objectifs le respect de la bio et celui des consommateurs qui refusent les OGM, et non pour plaire au lobby des semenciers.

Paris, le 16 novembre 2005
Contact presse : Vincent Perrot, 01 43 38 38 69, 06 84 10 43 79
GAB 17 : 05 46 32 09 68

www.fnab.org

Messages

  • Ils nous ont empoisonné avec l’amiante et plein d’autres produits pourris et ils sont en train de recommencer avec les OGM. Et c’est pas un tribunal mélé a des affaires de meurtres et de soirée sado-maso, assoritie de torture (affaire Alègre) qui nous obligera à avaler du poison alimentaire pour enrichir des crapules de capitalistes.

    • Bonjour

      voici l’accès au site de consultation OGM :
      http://www.ogm.gouv.fr/experimentations/consultation_public/consultation_public.htm

      C’est hallucinant : ce sont les firmes Pionneer, Monsanto et autres qui demandent au gouvernement d’autoriser leurs essais !
      Voici ce que j’ai envoyé pour chaque dossier en changeant à chaque fois le type d’essai et le nom de la firme demandeuse.

      "Quelle inconséquence des firmes multinationales agroalimentaires de jouer avec ces plantes monstrueuses (« contraires aux lois de la nature » cf Le Littré) que sont les OGM. Elles mettent en cause la santé des peuples, tout cela pour l’appât du gain. Elles espèrent verrouiller les semences afin de finir par être seules à en vendre (voir le cas Kokopelli).

      Le gouvernement français représentant des citoyens n’a pas à les suivre dans cette folie.

      Non, décidément, je suis absolument contre cette dissémination volontaire des maïs génétiquement modifiés voulue par la firme PIONEER GENETIQUE SARL."

      PhH