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Le gouvernement n’a aucune proposition à faire aux salariés

Publie le mardi 2 septembre 2003 par Open-Publishing

"Le gouvernement n’a aucune proposition à faire aux salariés",
estime Bernard Thibault

PARIS (AP) - Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault estime qu’en terme d’emploi, de protection sociale ou de budget de l’Etat, ni "les idées du gouvernement, ni du Medef" ne répondent "aux attentes des salariés".

"Nous ne voyons pas dans les idées du gouvernement, ni du Medef, des propositions de nature à répondre aux attentes des salariés. Que ce soit sur l’emploi, la protection sociale, le budget de l’Etat 2004, ou encore les réforme que le gouvernement préconise à la SNCF, l’EDF-GDF, La Poste ou France Télécom", déclare-t-il dans un entretien au quotidien "Libération" publié mardi. En ce qui concerne l’emploi, Bernard Thibault juge la situation "de plus en plus critique" et le gouvernement "n’a aucune proposition à faire pour enrayer la dégradation de l’emploi".

Egalement interrogé sur France-Inter, mardi matin, le secrétaire général de la CGT a préconisé la mobilisation des salariés. "Beaucoup va dépendre du degré de mobilisation des salariés pour faire valoir leurs intérêts à l’avenir", a-t-il par ailleurs estimé dans une interview à France-Inter mardi, précisant qu’une grande manifestation rassemblant les syndicats européens était programmée à Rome le 4 octobre en marge d’un sommet des Quinze.

A propos sur la baisse des impôts sur le revenu, Bernard Thibault a rappelé que celui-ci était "la forme de solidarisation la plus équitable".
Sur la suppression éventuelle d’un jour férié pour financer le plan vieillesse, Bernard Thibault a répondu : "J’ai l’impression qu’on demande aux salariés de travailler un jour de plus pour que la promesse de baisse des impôts aux ménages les plus aisés soit respectée".

L’exigence des réformes existe en France, mais il s’agit de les faire passer "sur des bases démocratiques, autrement dit de reconnaître le principe de la majorité dans les négociations sociales", a-t-il fait valoir, revenant sur la façon dont avait été signé l’accord sur l’assurance-chômage des intermittents du spectacle.

Enfin, Bernard Thibault a admis "avoir beaucoup de choses" à dire à la CFDT de François Chérèque après la signature par celui-ci de la réforme des retraites, à l’inverse de la position des autres syndicats de salariés.