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CGT - Gouvernement

Publie le mardi 9 septembre 2003 par Open-Publishing

Chômage : " le gouvernement cherche l’arrosoir pour essayer d’éteindre les flammes ", selon Bernard Thibault

Face à des "incendies dans les entreprises s’agissant de l’emploi", le gouvernement "cherche encore l’arrosoir pour essayer d’éteindre les flammes", a estimé lundi soir le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault.

M. Thibault s’exprimait devant la presse à l’issue de deux heures de rencontre à l’hôtel Matignon avec le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin et le ministre de l’Emploi et de la Solidarité, François Fillon, dans le cadre d’une série de rencontres entre le gouvernement et les partenaires sociaux entamée mercredi dernier.
"Nous ne pensons pas que la France doit accepter sans agir la fuite inexorable de tout le secteur industriel, y compris dans des activités de pointe. Nous avons rappelé qu’il était indispensable que les salariés se voient reconnaître des droits pour intervenir sur les choix stratégiques concernant les entreprises", a déclaré le secrétaire général de la CGT.

"Nous avons maints exemples", a-t-il dit, "où si on avait écouté l’opinion (...) des salariés sur la situation réelle de l’entreprise et ce qu’il fallait pour redresser certaines situations, on aurait pu éviter des faillites, mises en liquidation, voire délocalisations".

Selon lui, la question est de savoir si les moyens financiers dont disposent les entreprises sont effectivement orientés vers l’investissement, vers la formation, vers le développement, ou si, comme nous le pensons dans un certain nombre de situations, ce sont d’autres paramètres qui l’emportent au détriment de l’entreprise et des salariés qui y travaillent".

M. Thibault a notamment évoqué "une plus grande transparence et une meilleure utilisation des aides publiques, soi-disant destinées à l’emploi, et pour lesquelles, dans un bon nombre de secteurs, nous pouvons contester la bonne utilisation de ces moyens publics".

Le patron de la CGT a également estimé que "les choix fiscaux qui sont retenus par ce gouvernement au stade actuel ne participent pas à la création d’emplois, bien au contraire".

En conclusion, selon lui, "le gouvernement est dans une phase de réflexion, ce qui nous donne l’impression (...) d’être confrontés à des incendies dans les entreprises s’agissant de l’emploi, avec un gouvernement qui, pour le moment, cherche encore l’arrosoir pour essayer d’éteindre les flammes". PARIS (AP)

La CGT ne veut plus de "simulacres de négociations" avec le gouvernement
Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a déclaré lundi soir qu’il ne voulait plus avoir avec le gouvernement "des simulacres de négociations ou des conclusions un peu théâtrales de discussions, comme nous les avons eus au mois de mai sur des sujets aussi cruciaux que l’avenir des retraites".

"Nous avons prévenu que, s’agissant de chantiers aussi structurants que l’assurance maladie, la CGT n’acceptera pas de ne pas être considérée pour ce qu’elle est, c’est-à-dire comme la première confédération syndicale de salariés".
Le patron de la CGT souhaite "tout simplement qu’à l’avenir le gouvernement respecte les règles élémentaires de la négociation collective qui font que chaque syndicat est respecté pour ce qu’il est".

"Le gouvernement ne peut pas prétendre décider d’un certain nombre de réformes sur un dialogue social aussi faussé que cela", a-t-il conclu, s’exprimant à l’issue de deux heures d’entretien avec le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin et le ministre des Affaires sociales François Fillon à l’hôtel Matignon. PARIS (AP)