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DE LA DÉMOCRATIE

Publie le mercredi 14 juin 2006 par Open-Publishing
13 commentaires

de Le Yéti

"Toute démocratie est-elle nécessairement respectable ?" Voilà un sujet brûlant qui aurait mérité de figurer dans l’épreuve de philosophie du bac.

Entrons sans tarder dans le vif de ce sujet : répondre à la question posée par l’affirmative, c’est admettre qu’était respectable le pouvoir nazi soutenu par une majorité d’électeurs allemands de l’époque ; qu’est respectable ce pouvoir néo-libéral d’aujourd’hui, exercé par une bande de voyous, pour la plupart passibles de prison, qui ont fait main basse sur les richesses de la collectivité, et entraînent le monde dans leur naufrage

- Mais répondre par la négative, c’est nier le pouvoir du peuple qui élit ses représentants, c’est remettre en cause le fait majoritaire.

En l’occurrence, mon moineau, le pouvoir du peuple me paraît être une vue de l’esprit ! Ça devrait peut-être, mais ça n’est pas. Notre démocratie représentative est limitée à sa plus rudimentaire expression. On élit nos représentants sur de vagues projets qu’avec le plus parfait cynisme ils ne respectent jamais. Et une fois élus, à part dans la rue, il ne reste plus aucun moyen de contrôle aux citoyens lambda que nous sommes. La grande oeuvre d’un véritable pouvoir démocratique respectable serait de commencer par rétablir le contrôle citoyen sur les actions qu’il va lui-même engager. Et pas seulement d’attendre les élections suivantes pour paraît-il avoir le droit de sanctionner, alors que le mal est déjà fait.

- Tu veux dire que la démocratie, c’est le droit pour le peuple de choisir ses tyrans ?

Pas tout à fait ! Les vrais tyrans ne s’embarrassent pas de l’avis de la piétaille plébéïenne. Alors que nos candidats à l’investiture citoyenne, eux, multiplient les ronds de jambe à l’approche des élections, tentent de cajoler l’électeur dans le sens du poil, font miroiter mille promesses, avec l’aide appuyée des médias officiels, tous aux mains de leurs complices de la haute finance.

Et comme ils ont affaire au même public - du moins le croient-ils - ils utilisent tous les mêmes appeaux rebattus, qu’ils soient de droite ou à la gauche de la droite (le PS). Le thème de la sécurité en est un exemple. Les programmes, pour ceux qui nous ont gouvernés ces derniers temps, "socialistes"(sic) ou umpistes, c’est comme les émissions imbéciles des chaînes télé, il s’agit pour le candidat et sa bande de s’offrir "du temps de cerveau humain disponible" [1], et être élus.

- Faudrait peut-être songer à réformer le peuple, pendant que tu y es !

Eh oui, c’est bien là le problème. La démocratie repose sur le fait majoritaire. Et de ce fait, justement, elle est souvent représentative de la médiocrité majoritaire de l’espèce humaine. Ce n’est hélas pas une révélation tant l’Histoire regorge d’exemples d’actes médiocres et inqualifiables commis avec la bénédiction active ou soumise des majorités humaines. Il nous faudrait parfois rabattre notre caquet sur notre prétention à être des êtres supérieurs.

Les grandes oeuvres humaines ont pour la plupart été le fait de minorités agissantes à l’origine. Il nous faut les trouver. Mais elles ont du mal à émerger et à s’exprimer, tant nos élites autoproclamées et leurs courtisans médiatiques ont à coeur de limiter le "champ politique" cher à Bourdieu à ce qui leur paraît acceptable à eux.

- Et si ça ne marche pas, si on ne trouve pas rapidement cette force catalysante nouvelle, qu’est-ce qu’on fait ? Faut continuer à vivre, tout de même !

La démocratie est un pis-aller, mon doux zoziau, sans doute le moins mauvais régime qui existe pour administrer les sociétés humaines. C’est pourquoi il faut se battre pour la sauvegarder.

Mais ce n’est qu’un pis-aller, pas une valeur absolue. La valeur absolue, c’est la conscience individuelle.

Dans la démocratie, la majorité, c’est-à-dire les représentants élus par la majorité des électeurs, vote les lois. Très bien, mais je pose que la conscience individuelle a le devoir de les refuser, de résister quand ces lois sont d’évidence iniques. Comme les lois antijuives promulguées par le régime du Maréchal Pétain en son temps. Comme les récentes lois anti-immigrés ou prétendument préventives contre la délinquance, et toutes celles qu’une élite aux abois dresse actuellement en murailles pour protéger des intérêts particuliers.

 Une résistance active ? Maintenant ???

Oui, une résistance active, une volonté clairement assumée de désobéissance civique, maintenant, en notre "âme et conscience", comme ils disent.

Des citoyens français ont récemment montré l’exemple en protégeant ces enfants colorés que des "forces de l’ordre" viennent débusquer jusque dans les écoles maternelles avec des méthodes gestapistes.

Le Yéti


[1Patrick Le Lay, patron de TF1.

Messages

  • " La souveraineté ne peut être représentée, par la même raison qu’elle ne peut être aliènée ; elle consiste essentiellement dans la volonté générale, et la volonté générale ne se représente point : elle est la même, ou elle est autre ; il n’y a point de milieu. Les députés du peuple ne sont donc ni ne peuvent être ses représentants, ils ne sont que ses commissaires ; toute loi que le Peuple en personne n’a pas ratifiée est nulle ; ce n’est point une loi. Le peuple (Anglais) pense être libre ; il se trompe fort, il ne l’est que durant l’élection des membres du Parlement ; sitôt qu’ils sont élus, il est esclave, il n’est rien. Dans les courts moments de sa liberté, l’usage qu’il en fait mérite bien qu’il la perde."

    Jean-Jacques Rousseau - du Contrat Social - Livre III, chapître XV

     Reviens Jean- Jacques, depuis, ils ont inventé l’élection présidentielle !

    D du Léman

  • La démocratie des grands états bourgeois, parcequ’elle laisse de côté ce qui la remet en cause en permanence, c’est à dire le despotisme des groupes economiques dominants, parceque les règles la régissant ne sont pas faites pour permettre une expression libre et égalitaire des courants d’opinion dans une société, parce qu’elle ne concerne pas les principaux lieux de création de richesse, est incomplête.

    Tant qu’existeront de puissantes organisations humaines construites sur des hierarchies anti-democratiques au concret, quelles soient capitalistes ou bureaucratiques (elles sont le plus souvent les deux en même temps), il existera essentiellement aliénation des citoyens .

    La disparition des organisations anti-democratiques comme les entreprises privées ou d’état (telles qu’elles sont menées et dirigées par la classe dominante ou par des castes autonomes)(*), ne stoppera pas toutes les aliénations qui affaiblissent et font courber échine à nos consciences. Mais le remplacement de ces pyramides inhumaines qui nous habituent à l’inegalité, à la soumission ou à la domination des autres, par des organisations démocratiques, sera un pas essentiel de cette libération necessaire et fera d’une pierre deux coups :

    1) Enlever la menace permanente sur la démocratie que font peser les entreprises capitalistes qui ne respectent la démocratie que quand elle va dans le sens de leurs interets, mais qui autrement fomentent coups d’états, régimes autoritaires, menaces militaires exterieures , entreprises de déstabilisation diverses. Ou en temps de paix se payent politiciens, places onctueuses dans l’état, médias sous contrôle, etc.

    2) Lever une des principales sources d’alienation qui font que la population, et les individus la constituant, n’ayant pas controle sur leur destin, peuvent avoir des comportements pervers, comme par exemple voter pour des régimes autoritaires qui, imanquablement, les maltraitent, entrer dans des logiques de domination de sexes, de castes, etc.

    La démocratie n’est pas en cause, ni le principe démocratique, ni les libertés necessaires à son accomplissement, ce qui est en cause est ce qui la limite et la pervertie.

    L’espérance d’une société meilleure ne peut se concevoir sans un contrôle par la population, par les travailleurs, des organisations humaines dont ils font parti. Et ce contrôle ne peut être que démocratique. Si il ne l’est pas (democratique) c’est que d’autres dirigent sans contrôle, c’est que le processus de domination d’une caste ou d’une classe contre les travailleurs est enclenché ou ré-enclanché.

    La difference entre les communistes (ou auto-gestionnaires, ou libertaires, ou ce qu’on veut comme terminologie suivant la trajectoire du courant de pensée qui nous anime) et les autres (même animés de bonnes intentions, même animés et promotteurs de conquêtes sociales importantes) est la question de la bataille pour que la démocratie ne reste pas en dehors des principales sources de puissance dans le monde : les entreprises privées et les entreprises d’état.

    Une des nourritures essentielles pour que les travailleurs puissent choisir démocratiquement, gérer directement, est la liberté individuelle et collective, la liberté d’expression individuelle et collective, les libertés d’organisation les plus larges, afin que les votes ne soient pas formels ou ne ressemblent pas à des prestations unanimistes rituelles.

    Ce sont là les objectifs qui m’animent encore après tant d’années et je sais bien que ce chemin est semé d’embuches et qu’il ne s’agit pas là de croire qu’on a tout ou rien, mais que des sociétés peuvent être très progressistes sans être ce qu’on désire au fond , faire chemin vers cette libération humaine même au travers de détours complexes, mais toujours ne pas laisser en chemin ce vers quoi on veut aller .

    Mais toujours toujours apprécier ces experiences et ces combats au travers du concret (qui décide, qui dirige, les travailleurs effectuent-ils un choix libre et éclairé ?) et pas des discours auto-proclamés.

    Ce chemin vers la liberté resurgit sans cesse, des cooperatives au fin fond du Pérou
    , aux batailles au venezuela pour que les travailleurs prennent une place grandissante dans la direction des grands groupes, des expériences coorpératives dans le monde touchant des dizaines de millions de salariés, des entreprises d’auto-organisation poussées existantes sur le net, des cooperatives de lutte en Argentine, etc...

    Et je pourrai très longuement continuer cette liste mais rassembler tout dans un point commun : les libertés individuelles, les libertés d’organisation, la démocratie comme moteur de liberation, contre les visions étriquées de la démocratie bourgeoise, l’agressivité et la logique de domination de la conception bourgeoise des libertés qui se résume à celà : Libertés d’exploiter , libertés de parole des capitalistes mais pas des autres courants de la société, interdictions de la démocratie dans les entreprises, interdictions des libertés de citoyen (concedées à l’exterieur de l’entreprise) quand il est dans l’entreprise.

    La démocratie n’est pas l’énemi, les libertés necessaires à son accomplissement ne sont pas l’énemi, ce sont au contraire des leviers indispensables à une société meilleure.

    Copas

    (*) Je ne peux m’empêcher de signaler combien les grands groupes industriels et financiers sont des grandes bureaucraties planificatrices et pyramidales, et que l’extraordinaire capacité de dirigeants de grands combinats industriels à devenir de "modernes" dirigeants d’’entreprises privées dans les ex-pays de l’Est, est une grande leçon de choses sur la similitude de domination hierarchique interne de ces entreprises.
    De même, l’histoire d’amour endiablée entre les grands groupes capitalistes et les dictateurs chinois , pour exploiter les travailleurs chinois et faire pression sur les travailleurs du reste de la planête nous apprend beaucoup sur le fait que "plus rouge que moi tu meurs" ne signifie pas grand chose sans une appreciation claire de ce qui se passe dans la réalité des choses.

    Notes de passage :

    Sur l’assertion comme quoi ce fut la démocratie allemande au travers de ses electeurs qui porta Hitler au pouvoir :

    Le parti nazi n’était pas majoritaire (loin de là) quand Hitler fut nommé chancelier . Le NSDAP (les nazis) avait eu un peu plus de 30% des voix (c’est déjà beaucoup) mais loin de la majorité.

    Arrivés au pouvoir, les nazis arrêterent des milliers d’opposants dans l’année 33, liquiderent par une terrible repression les opposants, interdirent le puissant KPD (parti communiste allemand), l’essentiel des libertés fut interdit (presse, meetings, etc) .

    Malgrès celà, aux élections fantoches qui suivirent en Mars 33 les nazis n’eurent toujours pas la majorité (43,9%).
    Il est donc exessif de dire que la majorité des allemands a voté pour Hitler et que c’est ainsi qu’il est arrivé au pouvoir.

    Il est arrivé au pouvoir, a liquidé les libertés essentielles, interdit les oppositions et après seulement a eu plus de 40% des voix (et après ce fut le rouleau compresseur).

    • IL N’EST PAS ININTERESSANT D’OBSERVER...

      ...L’évolution électorale dans la période citée...
       Mai 1928 : KPD 10,6% ; SPD 29,8% ; NSDAP 2,6% ;
       Septembre 1930 : KPD 13,1% (77 sièges) ; SPD 24,6% (143) ; NSDAP 18,3% (107) ;
       31 Juillet 1932 : KPD 14,3% (89) ; SPD 21,6% (133) ; NSDAP 37,3% (230) ;
       Novembre 1932 : KPD 16,9% (100) ; SPD 20,4% (121) ; NSDAP 33,1% (196) ;
       5 Mars 1933 : KPD 12,3% (81) ; SPD 20,1% (132) ; NSDAP 43,9% (288)...

      Quelques jours après cette dernière élection, le KPD est dissout (!), et 3 mois plus tard, c’est le tour du SPD...

      Cela rend tout à fait relative la "puissance" du KPD !
      Cela rend également tout le pathétique du juste appel de Clara ZETKIN, doyenne (KPD) du Reichstag le 31 août 1932, qui appelle "L’heure commande le front uni de tous les travailleurs, pour repousser le fascisme, pour maintenir la puissance des organisations des hommes asservis et exploités, pour assurer la sauvergarde de leur propre existence physique"...
      La réponse des socio-démocrates : "laisser faire l’expérience nazie"...

      Pour être juste, il y eu tentative tardive, et limitée de front...

      Mais les nazis ne laissèrent pas passer l’occasion.

      NOSE DE CHAMPAGNE

    • Il manque à ces statistiques le rôle de Staline qui enjoignait les communistes allemands à refuser tout front unique avec le SPD pour s’opposer aux nazis. C’est ainsi que l’on a pu voir surgir aux meetings du SPD des communistes enragés et près à en découdre contre les sociaux-démocrates ... alliés de circonstance du NSDAP.
      Ils furent pourtant les premières victimes du nazisme quelque temps après, et firent par dizaines de milliers les premiers les frais des camps d’internement et d’extermination, suivirent ensuite des millions d’autres personnes.
      La classe ouvrière fût donc privée de leurs dirigeants, de leurs meneurs, livrée pieds et poings liés à la barbarie nazie.
      A cette époque, Trotski en marxiste, avait dénoncé l’attitude suicidaire de Moscou, analysant par avance les funestes conséquences de cette prise de position.

    • Oh que tu passes rapidement sur l’ecrasement de la revolution spartakiste et sur le role abject que les socios democrates y jouérent !
      chacun lit l’histoire à sa fenetre , d’aprés ce que je lis ici .
      claude de toulouse .

    • À 82*20 ...

      Ce que vous dîtes est bien vague et n’a rien à voir avec la réalité des faits exposés et vérifiables dans mon intervention. Le même raisonnement pourrait être opposé à la situation française et à la situation espagnole (vers le Front Populaire et vers le Frente Popular...).
      Je sais ce que vous allez y répondre, avec la charge de présupposés hélas habituels bien soutenus par l’idéologie dominante, mais peu importe !

      La réalité, c’est qu’au moment où on se noie, on tend les bras vers qui peut le saisir...
      C’est cela la situation en Allemagne en mai 1933...
      L’appel de Clara Zetkin vous gêne dans votre antistalinisme stalinien, mais il a existé, et à la tribune du Reichstag, malgré Goering, Hitler et tous leurs dignitaires !

      NOSE DE CHAMPAGNE

  • Il apparait de plus en plus évident depuis que bcp d’"électeurs" ont compris que ne pouvant compter sur le vote, l’abstention était pê la clé pouvant ouvrir des horizons insoupconnés.
    Et c’est à mon avis la clé de passage à un retournement efficace si les citoyens cessent de se comporter comme des esclaves obligés de voter par peur de voir le parti adverse l’emporter.
    On a un exemple frappant d’imbécilité en 2002 où des flots d’ignorants, ne voyant pas venir les effets que 80% de voix à Chirac allait déclencher en perversité, plutôt que s’abstenir et s’en remettre à leur conscience ont choisi de se faire lobotomiser de peur de voir Le Pen arriver sur le trône. Mais il n’aurait pas tenu 6 mois et aurait été renversé. Et serait pê née une nouvelle Constitution... Mais les pseudo-électeurs sont tellement transis de peur de perdre les quelques misérables avantages qu’ils croient pouvoir garder à vie comme une pseudo sécurité qu’ils sont prêts à troquer contre leur liberté et leur conscience, ne voient pas qu’ils disposent réellement du pouvoir. (A suivre car je ne suis pas habitué encore à bien utiliser le clavier et y passe trop de temps). E....l

    • MERCI AUX 18% !

      Je faisais partie de ces 82% de "flots d’ignorants" qui ont préféré croire en un Front Républicain contre le fascisme FN et en l’influence de ces 63% qui n’avaient pas voté Chirac (au 1er tour) pour infléchir la politique de la France d’après mai 2002...

      Contrairement à notre élégant contradicteur, membre de la confrérie d’haruspices des 18% de clair-voyants, je n’avais pas été capable de lire dans le mard de café...

      Mea culpa !

      NOSE DE CHAMPAGNE

    • Nulle élégance, ni contradiction je vois nécessairement dans mes propos, décalés certes car je n’ai à peine suivi à cette époque les évènements ayant choisi de m’abstraire de tout conditionnement médiatique. Simplement car j’étais coupé de toutes sources de diffusion et n’ai sû que plus tard quand j’ai eu le Net le rôle qu’il a joué sur le Non à la constitution. Je ne m’intéresse de nouveau à la "politique" que depuis mon entrée sur internet que je vois comme, nombre d’entre nous, un ultime moyen de reconquête de son pouvoir individuel et collectif par sa puissance infiniment plus dévastatrice qu’un simple vote anonyme. Le problème est que tu as "préféré croire" et as été illusionné par cette idée instillée à coup de propagande à un Front Répubicain de peur de voir Le Pen arriver, mais nous l’avons en Sarkozy et l’ump qui ne cessent de faire passer des lois introductrices à ce que pourrait être un état libéral-fasciste si constitutionnelllement rien n’est possible pour contrer ces pourritures. Et rien n’est possible on le voit bien, excepté des mouvements de masse n’ayant le pouvoir que de ne faire sauter un malheureux article de loi. Un des problèmes majeurs réside pê dans le fait de "croire", "préférer", faire "patie" et s’illusionner à chaque élection. Ceux qui ne veulent pas alimenter un système auquel ils ne prêtent aucune allégeance ont le pouvoir de dire Non, qui n’est même plus un choix mais une évidence. S’abstenir c’est boycotter. Un parti quelqu’il soit avec très peu de voix ne peut rien faire. C’est au citoyen de décider quelles institutions lui convient et de cesser de nourrir des politiciens qui doivent rendre des comptes à la population selon des règles démocratiques et non le contraire. A suivre... E...l.

    • CHER CONSEILLEUR !

      Militant depuis 40 ans, âgé de 57 ans ; je ne suis pas une "victime de la propagande", ni quelqu’un qui "préfère croire" au sens où tu utilises mes propos, mais quelqu’un qui est un citoyen au moins autant que toi et qui choisit... (Pour ce qui me concerne, je n’ai pas attendu Internet pour jouer mon rôle de citoyen. Et je n’ai pas/plus le temps de faire des "breaks" comme tu indiques avoir fait. Ce n’est pas mépris contre toi, mais le crabe me poursuit et il aura ma peau).

      J’ai estimé pouvoir tenter de faire barrage... et çà n’a pas marché. Mais ce n’était gravé dans le marbre que pour ceux qui ont une énorme mauvaise foi et qui n’ont pas vu que depuis le début des années 1980, les français essaient tous les moyens de sortir du piège libéral-capitaliste...
      Parmi ces moyens, nous avons utilisé celui de mai 2002, après le choc du 21 avril...

      Le peuple français tatonne et veut s’en sortir...
      Le 29 mai 2005, 55% de "cons" (c’est aussi comme çà qu’on les voit dans le camp du Oui _ donc, "cons" en mai 2002 et "cons" en mai 2005 !) ont dit Non au TCE... librement et j’ai la faiblesse de croire qu’une bonne part de ces 63% de mai 2002 ont aussi fait le choix de mai 2005...

      Mais, la ligne droite en politique çà n’existe pas... quand on se donne la peine d’examiner l’histoire. Ce qui existe c’est l’intelligence collective du peuple à travers le temps.

      NOSE DE CHAMPAGNE

    • Pourquoi dire non au TCE et dire oui au mode d’élection qu’on veut nous imposer, C’est une contradiction flagrante, s’opposer à des règles truquées c’est dire non je ne veux pas collaborer à la perpétuation de cette domination qui n’existe que par une illusion de démocratie, une démocratie de facade comme le dénonçaiit avec justesse Eva Joly dans une émission TV.Dont il serait bien pour qui l’a enregistrée de reprendre son discours, à moins que ce soit paru dans un journal, et le relayer ici car c’était très pertinent comme critique de la démocratie à la française. Il s’agit de Trans E Express. L’intelligence collective est bien la somme des intelligences individuelles mais quand un électeur anonyme est réduit à une fraction de pourcentage et y perd sa conscience, son libre arbitre et se voit déterminé malgré lui à voter même utile que rest-il de cette intelligenge collective sinon un formage en règle. Que tu éprouves du mépris ou non est ton problème et que tu me prennes de haut par la "chèreté de mes conseils" ne changera rien au fait que nous allons inéluctablement là où l’on veut nous mener, tels des moutons dans des enclos préétablis sous des couleurs déjà connues. Donc rien d’inconnu, rien de nouveau si les électeurs ne s’élisent pas eux-mêmes peuple souverain et non moutons à tondre sous n’importe quelle latitude. Dis-moi ce qui se passerait, toi qui a plus d’expérience politique que moi, si 80% ne votent pas. Le parti élu pourra-t-il gouverner, nous imposer sa loi ou est-ce le peuple souverain qui reprendra le contrôle de sa destinée ? Fort de sa légitimité le peuple peut imposer de nouvelles règles et un changement institutionnel de par sa puissance oppositionnelle. C’est bien ce qu’a montré le Non au traité de fourbes vendu au nouvel ordre mondial qu’ils veulent nous imposer.

    • JUSTE UNE QUESTION CON

      Pour dire non au TCE , ils ont fait quoi les français ? Je crois qu’ils sont allés voter non ?
      Et si suivant tes conseils , ils s’etaient abstenus , il se serait passé quoi d’aprés toi ?
      Au fait tu peux me dire quel a été le pourcentage de votants au referendum sur le TCE en Espagne ?

      claude de toulouse .

      * A Toulouse le mot con , n’est pas une insulte !

    • Le TCE c’était effectivemeent entre oui et non ou rien. Dans le cas de 2007 par non je veux dire refuser ces règles qu’on nous impose en préalable à un nouveau mode d’élection. S’abstenir n’a de sens que si cette stratégie est massive et concertée dans le but d’opérer un changement par le simple fait que nul gouvernement élu ne pourra gouverner et sera contraint de s’en remettre à la nouvelle légitimité populaire, la sienne étant réduite au minimum. Ce que j’avance ne peut marcher qu’avec une volonté srtatégique concertée de la part des militants et des autres opposants. Il y a le vote blanc qui n’est pas plus pris en compte que l’abstention, il est juste comptabilisé je crois. Pour ma part je n’ai jamais voté mais si je vois que les événements prennent une tournure catastrophique, et qu’aucun changement se profile nettement avec une forte volonté collective de mettre fin à ce mode d’élection et continuer encore sous la 5è comme de rien à subir le délire ultra-libéral de ces psychopathes hargneux je voterai utile Ps au second tour plutôt que faire passer ce libéral-fascite de merde qu’il faudrait enfermer dans une cave et sortir juste le jour des élections. Il faut créer un anti-virus de choc pour détruire le libéral-fascime qui grangène l’europe et la planète. Il existe forcément un ou des remèdes mais je vois que bcp s’embarquent là où l’on chercher à les faire achopper, dans des enclos balisés, sous contrôle avec perte de leur souveraineté à la clé en guise de remerciement. Les petits partis se sachant perdus d’avance, seuls le ps et l’ump ont le consensus général ce qui est tragique, le choix n’existant plus. A moins d’une remontée trés forte du pc que faire sinon démissionner et perdre son libre-arbitre et voter utile. Ou est le changement dans cette absence de perspective et de choix réél ?