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Lutte des Mcdos unitaire ?

Publie le samedi 20 septembre 2003 par Open-Publishing

A celles et ceux qui doutent encore du rapt de la Cgt sur le conflit Mcdo, ci-dessous un article-tract-propagande-cgt de l’Huma sur un rassemblement en lousdé de la Cgt hier, entre elle, et sans avertir personne d’autres. Où est la démarche unitaire là-dedans ? Si ça c’est pas du sectarisme !

"McDo Pour le respect des libertés

En grève l’année dernière pendant 115 jours, occupé de nouveau par ses salariés depuis le 11 mars, le McDo parisien de Strasbourg-Saint-Denis est devenu un symbole. En lutte à la fois pour des conditions de travail et de salaires normales et le respect du droit syndical, ce restaurant illustre le quotidien dans le commerce et la restauration. L’Union des syndicats du commerce de Paris appelait hier à un rassemblement de solidarité dans ce restaurant pour dénoncer tous les cas d’atteinte à la liberté syndicale dans ce secteur. " Une répression brutale et sans fioritures, comme chez McDo, basse et ignominieuse comme chez Costes, ou plus insidieuse et policée, comme chez Virgin ", a énuméré Karl Ghazi. Le syndicaliste faisait allusion à Tino, licencié de McDo pour " insubordination ", au délégué syndical du restaurant Costes de Beaubourg, démissionné de force, et à Cédric, de Virgin, accusé de harceler moralement son directeur. Étaient aussi présents un délégué CGT du groupe Accor, traité couramment de " malfrat " par sa direction, et qui a raconté comment on faisait pression sur ses collègues de travail pour qu’ils lui parlent " le moins possible ", et Muthian Karunairajan, salarié chargé de la sécurité à la librairie Gibert, qui a créé un syndicat CGT. Pour écarter ce militant bien décidé à se battre " contre des salaires de misère, des conditions de travail déplorables et de multiples entorses au Code du travail ", la direction de Gibert a externalisé la sécurité.

" Ces métiers constituent le laboratoire de la précarité, de la flexibilité et des bas salaires : CDD, temps partiel imposé, SMIC, salaires au mérite, amplitudes de travail délirantes ", a résumé Karl Ghazi. La répression s’abat sur tous ceux qui s’y opposent. " Partout, le même objectif : faire partir les délégués CGT de l’entreprise et ôter aux salariés qui restent toute envie de recommencer ", a encore noté le syndicaliste.

De son côté, Stéphane Fustec, représentant de la CGT au groupe Accor, a parlé de " lois violées en permanence " et de la nécessité " de partir à la conquête de droits nouveaux ". " Le simple respect de la loi serait déjà une grande victoire ", a noté en écho l’avocate Marie-Laure Dufresne-Castets.

Malgré tout, les salariés sont de plus en plus nombreux à se révolter. " Dans nos secteurs, les conflits sociaux sont plus longs et plus durs ", a insisté Karl Ghazi.

Catherine Lafon L’HUMANITÉ 19 septembre 2003"