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LA CROISSANCE, RÊVE OU CALAMITÉ ?

Publie le vendredi 25 août 2006 par Open-Publishing
17 commentaires

de Le Yéti

Allez hop, voilà la rentrée politique ! Et puisqu’ils y vont tous (de leur future candidature sans projet), je vais y aller moi aussi (de mon projet sans candidature).

Thème d’aujourd’hui : la croissance, rêve ou calamité ?

Qu’est-ce qu’on a pu nous en rebattre avec cette idée de croissance ! Paraît même qu’elle serait définitivement incontournable. Sans croissance, pas de progrès, pas d’avenir, régression, no future, pas d’emplois, j’en passe et des meilleurs. Hum, hum, voyons voir tout ça de plus près...

Si l’on en s’en tient à la définition première de la croissance économique comme accroissement de la production nationale des biens et des services pour satisfaire le public, rien à redire. L’idée de croissance devrait nous chavirer d’aise.

Cet accroissement des biens et des services serait tout bénéfice pour le citoyen lambda si elle était mesurée par un indicateur de production en volume ou en indice de satisfaction. Mais non, elle est mesurée en valeur monétaire. Le taux de croissance équivaut au taux de variation du PIB (Produit Intérieur Brut). C’est donc un simple gain financier envisagé au niveau national.

La question est de savoir si la progression des gains financiers au niveau national rime avec la satisfaction des besoins élémentaires de chacun.

Il y aurait déjà beaucoup à dire sur le problème de la répartition des "fruits" de cette croissance. Mais ce n’est pas l’objet du propos d’aujourd’hui.

Par contre, si une année, j’achète un téléviseur A à tel prix et que l’an d’après il a été remplacé sur le marché par un téléviseur B coûtant 40 % plus cher au prétexte de quelques innovations techniques, on nous dit que la croissance monétaire aura été de + 40 %. Ma satisfaction de consommateur aura-t-elle grandi de 40 % ? Rien n’est moins sûr.

Si, pour alimenter l’ogre économique néo-libéral, les entreprises sont contraintes de recourir à des procédés artificiels comme l’obsolescence, cad penser et concevoir des produits pour qu’ils n’excèdent pas une certaine durée d’utilisation, peut-on dire que le consommateur y trouve satisfaction ? Qui n’a pas pesté contre l’obsolescence accélérée des produits informatiques que l’on est contraint de changer à un rythme de chevau-légers. Quid d’une bagnole qui rend l’âme de partout à 100 000 km au compteur ?

Autre exemple : pour faire tourner la machine diabolique, on limite l’offre à des produits de plus en plus archi-sophistiqués, donc de plus en plus chers, quitte à nous priver de biens ou services beaucoup plus simples, donc moins chers, mais qui suffiraient largement à nous combler. Ainsi de la fameuse Logan mini-prix de Renault, prestement retirée du marché européen quand on s’est aperçu qu’elle risquait de remplacer au pied-levé les engins sophistiqués bourrés de gris-gris électroniques qui vous inflationnent les tarifs et vous fragilisent la mécanique. Ainsi de l’interdiction "légale" des carburants alternatifs comme l’huile de tournesol ou de colza pour préserver essence et gazole, en voie de raréfaction, mais juteux pour le fisc et les grandes compagnies pétrolières.

Pire, et là on flirte carrément avec le sordide, que penser de ces grandes sociétés pharmaceutiques qui s’ingénient à contrarier la production de médicaments génériques pour pouvoir écouler leurs flacons de marques à prix exorbitants ? On en arrive à des tragédies comme celle du sida qui décime les populations des pays pudiquement appelés "émergents". La croissance économique comme facteur de crimes contre l’humanité, bravo !

J’entends d’ici les intégristes néo-libéraux brailler leur ultime argument-qui-tue : mais sans croissance, PAS D’EMPLOIS ! Allons, allons, poudre de perlimpimpin ! La croissance annuelle des grandes entreprises du CAC 40 se mesure à deux chiffres. Les avez-vous jamais vu embaucher, investir une part de leurs bénéfices en créations de postes ?

C’est que la logique de l’économie néo-libérale n’a plus rien à faire de la satisfaction du public. Seule l’obnubile la quête effrénée d’un profit exclusivement monétaire réservé à une bande d’aigrefins insatiables. L’argent qui était à l’origine un simple moyen d’échange des biens et services produits, est devenu le but en soi de l’activité économique, une entité perverse et dévorante qui finit par semer la désolation plutôt que le contentement.

Gardons-nous pourtant de condamner l’idée de croissance, mais dans son acceptation première. Reconsidérons la croissance dans l’optique d’une satisfaction des vrais besoins du public, de tout le public, et non d’une course imbécile aux profits financiers. Raisonnons-la, harmonisons-la avec les possibilités de notre élément naturel, socialisons-la.

Je sais que la tâche qui attend nos gouvernants sera rude. Non pas en raison de difficultés techniques, je suis persuadé que bon nombre d’économistes alternatifs sauront bâtir les solutions pratiques adaptées. Mais en raison des bâtons que ne manqueront pas de nous balancer entre les jambes les forcenés qui s’agrippent au magot.

Le tout est finalement question de volonté politique. Et de bons sens.

Messages

    • Vous avez dit « développement » ! QUEL DEVELOPPEMENT ?

      La civilisation occidentale s’est construite sur la notion d’universalisme, tant dans le domaine des sciences exactes que dans celui de la définition de l’homme : toute découverte scientifique constitue un bien universel accessible à tous les hommes : tout être humain est doté de la même raison. Tout être humain en vaut un autre : « tous les hommes naissent libres et égaux en droit. » La pensée rationnelle universelle semblait avoir remporté la victoire sur l’archaïque pensée mythique et religieuse !…

      Au regard de ces grands et beaux principes dont le Occidentaux se disent les promoteurs et les garants, seule aujourd’hui une minorité d’hommes (environ 20%), précisément ces mêmes Occidentaux, bénéficie des fruits du Progrès. Or, c’est au prix de l’exploitation et du gaspillage de 80% des richesses de la planète et au détriment de milliards d’individus (dits du « Tiers-Monde ») qui, dans le même temps, s’enfoncent dans la misère. La civilisation occidentale technico-industrielle, née de la rationalité scientifique, n’en continue pas moins de se présenter au reste du monde comme un modèle de « développement » universel. Les pays riches font ainsi croire à ceux qu’ils appellent « sous-développés » ou « en voie de développement » qu’ils peuvent accéder au même « développement » qu’eux. … A condition toutefois de consentir à bien des sacrifices et de se plier à un certain nombre de « lois » économiques, (qu’ils ont eux-mêmes édicté), en particulier à la sacro-sainte « loi du Marché » qui n’est autre en réalité que la loi de la jungle, celle par laquelle les forts exploitent puis évincent et éliminent les faibles.

      Ce qu’on appelle la « mondialisation » est la mise en œuvre internationale d’une telle loi. Elle est présentée aux pays pauvres qui s’y soumettent comme le passage obligé vers la sortie de la pauvreté et l’accès au bien-être de leurs peuples, vers le « développement ». Mais qui ne voit la duperie d’un tel raisonnement ? Comment serait-il en effet possible à ces pays d’atteindre le « niveau de vie » occidental alors que ce dernier est précisément fondé sur l’exploitation du reste du monde, les anciennes colonies occidentales étant réduites en esclavage économique. « Développement » ? Ne nous trompons pas ! Dans la pensée des puissances économico-financières qui mènent le monde, il ne s’agit nullement de satisfaire les besoins primaires de plusieurs centaines de millions d’individus, (éducation, santé, alimentation.) Investir en ces domaines ne constituant aucune perspective de profit à court terme, ils sont donc considérés comme marginaux, dévolus en priorité aux ONG. Il s’agit pour les vrais maîtres du monde de renforcer leurs pouvoirs sur le commerce mondial.

      Mais le développement ne se réduit pas à la croissance économique. Celle-ci n’est pas en elle-même la solution aux problèmes des peuples. En tout état de cause, sous peine de cataclysme humanitaire mondial, la finalité de la croissance ne peut pas être l’enrichissement de quelques millions d’êtres humains au détriment du développement humain de milliards d’individus. Le capitalisme libéral vise à produire de plus en plus de richesses économiques dans le seul but d’en tirer un profit maximum. Une économie au service de l’homme se demande d’abord quelles richesses produire et comment les répartir pour répondre aux besoins et aux aspirations des hommes. La production des richesses économiques, dès lors qu’elle est contrainte par le seul profit ou inadaptée aux besoins, se fait au détriment d’autres richesses, spécifiquement « humaines » celles-là, que sont, entre autres, la liberté de penser et d’agir, la rencontre enrichissante de l’autre ou la solidarité entre les individus et les groupes humains. Et la question se pose pour le Nord comme pour le Sud.
      Le moteur de la production de richesses n’est pas d’ordre économique. Elle est d’ordre subjectif. Si, pour quelques prédateurs, ce moteur est la volonté de puissance et la passion du pouvoir, pour le plus grand nombre, la dynamique du travail productif est l’accès au bien-être, pour soi et pour ses proches. Peu d’individus seraient prêt à mourir pour un taux de croissance… ! Mais des milliers de personnes peuvent être prêtes à travailler dur et à produire plus pour vivre mieux ; car l’homme ne vit pas pour produire mais il produit pour vivre et pour vivre mieux, lui et les siens.

      Les vraies « richesses » d’une société ne sont pas d’abord d’ordre économique ; elles sont culturelles, sociales, politiques. L’héritage, la conservation et le développement de telles richesses conditionne d’ailleurs souvent la manière même de produire les richesses économiques. Là où ces dernières prennent le pas sur les premières, comme c’est le cas dans les sociétés de surconsommation effrénée, le tissu social se déchire. On a fait croire aux pays dits « sous développés » qu’en développant leurs économies, selon les lois du libéralisme mondial, on développerait les autres richesses de la société. C’est le contraire qui est arrivé. On les a détruites. Le profit retiré par l’exploitation sauvage des richesses naturelles au bénéfice des firmes internationales implantées dans ces pays a entraîné la prolétarisation, le déracinement et l’exode d’importantes populations rurales, la constitution de ghettos suburbains misérables et insalubres, la destruction des liens communautaires. Seuls les roitelets locaux s’en voient attribuer les miettes !

      Dans les pays occidentaux, après quelques décennies de conquêtes sociales dues aux luttes ouvrières, au keynésianisme et à l’Etat-providence, après l’échec retentissant du modèle soviétique collectiviste, le modèle néo-libéral prend aujourd’hui sa revanche. Au Sud, il a remplacé la colonisation politique par l’esclavage économique. Au Nord, il grignote les avancées d’un salariat vers une société plus humaine et fraternelle, réduit aujourd’hui à obtempérer aux diktats du grand capital international (précarisation de l’emploi, délocalisation, compétitivité, dérégulation, déréglementation, chômage endémique, remise en cause de la protection sociale etc.). La croissance économique entraîne la décroissance conviviale. Partout, la violence du système économique engendre la montée de la violence et de la peur, celle l’idéologie sécuritaire et partant celle des extrêmes-droites nationalistes.

      La dernière invention d’un « développement durable » qui serait moins gaspilleur et moins pollueur inclut elle-même une contradiction des termes qui en fait un non-sens. Elle constitue la dernière imposture des technocrates internationaux, relayée par les nantis de gauche et de droite qui n’espèrent qu’une chose au monde : c’est que, le développement …, ça dure ! Pour eux, s’entend ! Or, comment faire « durer » un développement économique qu’il s’agit précisément de contester. La seule façon de vivre « durablement » pour une humanité aujourd’hui au bord du gouffre, est de sortir de ce développement-là, de réduire la sacro-sainte croissance économique, destructrice d’emploi, d’environnement et de liens sociaux !

      Vive le « développement » ! Le « développement » ? Serait-ce le dernier mythe découvert par une petite minorité d’Occidentaux pour asservir tous les autres hommes ? Adieu la « rationalité scientifique » du « développement » à l’occidental ! Bonjour la nouvelle religion, avec ses grands-prêtres du FMI, la pensée unique de sa Banque Mondiale et ses dogmes ! Bonjour le nouveau monothéisme du Dieu-Argent ! Loin des ruines d’un tel « développement » qui asservit l’homme à ses propres produits, loin des reliefs avariés de l’orgie productiviste, renouons avec la pluralité des mondes, des cultures, des croyances et des modes de vie ! Vive la révolution mondiale ! Oui, « un autre monde est possible » !

      André Monjardet sociologue
      andre.monjardet@cegetel.net http://perso.orange.fr/monjardet/

    • Eh bien, il y a de quoi réfléchir entre l’article du Yéti, et vous. En tout cas, consommer pour consommer c’est une vraie calamité pour nos ressources naturelles qui sont limitées. Un jour, nous serons forcément confrontés à l’épuisement des stocks, comme le pétrole par exemple d’ici peu.

    • Il faut remettre en cause tout ce à quoi l’on attache de la valeur économique dans le monde d’aujourd’hui : l’économie ne doit servir qu’à garantir à chacun une santé, une nourriture, une éducation, et un environnement physique et social de qualité, afin de laisser à l’être humain le choix de son émancipation par la "culture" au sens large : je n’en reviens touijours pas qu’autant de gens bossent dans un secteur lié à la pub aux armes ou au cosmétiques !

      NON à l’aliénation !

      GrayFox

    • "Vous avez dit « développement » ! QUEL DEVELOPPEMENT ? .....)

      S’il est évident que le développement des sciences bouleverse la vie commune des hommes et construit la « civilisation occidentale », (cette civilisation va de pair avec les grandes découvertes du 19ième siècle et surtout avec la grande industrie qui se développe à partir de l’ouest Européen) que les sciences constituent un bien universel (Nous partageons aujourd’hui les découvertes d’une histoire âgée d’une centaine de siècles) et détruisent les dogmes ou autres préjugés métaphysiques, il est péjoratif de considérer que ce développement n’aboutit qu’à une simple « notion d’universalisme » ou à une « définition de l’homme » qui construit la civilisation occidentale. Il est peu vraisemblable que la notion bourgeoise et sa définition de(s droits) de l’homme soient universelles, le développement des sciences et le progrès de l’humanité se chargerons plus probablement de clore ce chapitre de l’histoire des hommes.

      Les principes bourgeois ne sont que bourgeois et ne valent que pour les bourgeois. Ils dirigent actuellement l’économie mondiale (Les sciences et ses techniques industrielles en font partie) et l’exploitent pour eux même, croire ou faire accroire que la « technique industrielle » et la « rationalité scientifique » sont détournée d’une notion et d’un droit universel (Divin), c’est escamoter l’exploitation bourgeoise (privée) de l’économie (du capital) sociale pour mettre en valeur la scène de cette exploitation, un marché assimilé à la jungle. Depuis des millénaires le marché est un lieu où des marchandises sont échangées. L’offre et la demande règlent et régissent la consommation marchande, le marché n’a de loi que celle de l’échange. Par l’épée ou par la loi, les plus forts ont toujours eus raison des plus faibles et marché ou non, ce sont les producteurs qui payent en temps de vie le pillage de leurs produits.

      Oui le marché s’élargit et se mondialise depuis que les hommes se rencontrent, partagent leurs développements et échangent leurs produits. Les « maîtres » n’ont de pouvoirs que sur leurs « esclaves » et le commerce mondial n’y est pour rien. Est-ce la faute du marché si les esclaves s’ignorent et s’identifient à leurs maîtres dans l’échange de leurs produits ? Est-ce la faute du marché si les faibles producteurs de marchandises sont grugés dans l’échange de leurs productions par de puissants oisifs ?

      Le développement abstrait de son contenu, ouvre les portes aux phrases creuses et aux pérégrinations de l’esprit. Nous vivons dans une société capitaliste dominée par la culture bourgeoise, son développement passe obligatoirement, pour la bourgeoisie et sa société, par la croissance continue de son économie. La baisse tendancielle du taux de profit est une loi incontournable de la production capitaliste, elle se réduit par la croissance de produits et de marchés nouveaux. La mondialisation de l’économie est constante dans l’histoire des hommes. Transformée en production capitaliste elle condamne ses producteurs, sous peine de mort, à creuser leur propre tombe. Le développement des sciences et des techniques l’accélère, révolutionne la production sociale, oblige les nantis et autres imposteurs à revoir leurs copies pour ne pas disparaître dans le progrès d’une société qui les dépasse.

      Quel que soit la violence du système économique engendré, protégé, développé par la bourgeoisie occidentale et partagé aujourd’hui par la bourgeoisie mondiale, elle n’atteint que les bourgeois eux même et la société qu’ils développent. Une société qui détruit ses producteurs et produit la souffrance, l’ignorance, la bêtise et la peur, pour les plus faibles d’entre eux et pour tous ses aliénés corrompus qui espèrent une croissance, un développement durable de leurs richesses… bourgeoises.

      Seule la conscience de classe peut mettre un terme à cette violence, son instrument est politique et ne demande qu’a être conduit, pour révolutionner cette démocratie bourgeoise dont le seul souci,est d’élever le prolétariat au niveau de la bêtise bourgeoise.

  • Entierement d’accord mais c’est mal barré , car :
    tous les politiciens qui sont en mesure de prendre le pouvoir continue d’adhérer à l’équation :

    Croissance = Emploi = bonheur

    Or, le piège n’est pas seulement dans le simple fait de rendre forcément synonyme croissance économique et prospérité.

    Actuellement, on continue d’entendre à la radio les résultats de la bourse, dont la baisse serait une mauvaise nouvelle, la hausse une mauvaise nouvelle.

    Une petite info concernant le liban : alors que de nombreuses habitations ont été détruites, et que le pays est ruiné au sens humanitaire du terme, les financiers sont assez contents de s’apercevoir que les capitaux n’ont pas quitter en masse en pays.

    C’est à dire que le Liban n’est pas ruiné, au sens que sa croissance économique n’est pas menacée.
    Les gens sont ruinés ou morts ou malades ou désespérés, mais les banques ne sont pas en danger.
    Le Liban est-il pauvre ou riche ? Est-ce que la notion de croissance a un sens dans ce cas ? Question ...

    Dans nos pays riches, on s’apercoit de plus en plus que la consommation de produits importés à bas prix permettent de ruiner des producteurs locaux, tout en enrichissant la grande distribution qui en vendant toujours plus augmente les chiffres de la croissance.
    Les producteurs agrocoles locaux sont subventionnés avec l’argent que rapporte les importations massives de produits manufacturés à l’étrangers et soumises à la TVA.
    La croissance permet ainsi de détruire la production locale, mise sous perfusion en attendant de terminer comme les paysans du tiers monde.

    Dans le même temps, les thoniers marseillais exportent de la chair à sushis au Japon en éliminant une richesse naturelle. Ils augmentent la croissance économique, il tuent la richesse naturelle.

    Mais aussi dans le même temps, des produits agricoles a bas prix sont importés, alors que la production est largement suffisante en france pour nourrir plusieurs fois le pays.
    Mais la croissance augmente si on laisse le marché libre, car cela provoque des afflux de capitaux.

    La croissance réelle, serait un outil plus concret, qui servirait à indiquer l’adéquation des besoins de la population aux richesses effectivement disponibles.
    Mais cela serait une vision d’horreur pour la majorité des pays riches, car alors cela voudrait dire que les richesse produites dans les pays pauvres devraient être redistribuées dans ces pays en priorité.
    Et alors adieux Total, Carrefour, et adieu notre belle croissance occidentale.

    Il ne s’agit donc pas seulement de vouloir diminuer en quantité la production, ce qui est une stricte necessité d’un point de vue écologique pour éviter de tuer la planête, mais aussi et surtout d’imposer par reglement une justice commerciale qui empecherait des super-entreprises françaises de revendre en france à prix fort des productions obtenues presque pour rien des les pays pauvres.
    Dans de nombreux pays pauvre, il serait souhaite que la production augmente pour les besoins locaux, mais cela nuirait à notre croissance à nous, voyez-vous ?

    Une communauté économique qui tiendrait compte des besoins des gens et non pas de l’optimisation des gains boursiers, voilà en effet une idée excellente, mais c’est exactement le contraire qui est proposé par le PS, l’UMP, l’un des deux partis qui va arrivé au pouvoir en 2007.

    Ils veulent qu’on s’adapte au marché, c’est à dire à l’idée de la croissance infinie.
    Dommage pour nous.

    jyd.

  • je suis bien repu, devant mon PC qui fonctionne à l’électricité, et je pense aux 30.000 enfants qui meurt chaque jour faute...de croissance !!

    Un peu de pudeur, gens du Nord...ce n’est pas la croissance en soi qu’il faut critiquer mais son but : faire du fric ou satisfaire les besoins fondamentaux des humains ?

    cette idée de "décroissance" ne va pas tarder a être récupérée par les "capitalistes" et ils vont faire du beurre : déjà le marché bio, l’environnement...(50 % des éoliennes c’est TOTAL !)

    beurk

    • Sauf erreur, mon petit billet ne parle pas de "décroissance", mais de croissance raisonnée.

      Le Y.

    • si les capitalistes récupérent "la décroissance" c’est que le concept n’est pas si bête.
      Quand le bio a commencé nous étions des "mangeurs de graines" des utopistes ....
      aujourd’hui les financiers ont trouvé la poule aux oeufs d’or. vendons du bio.
      Quand EDF ou EX EDF aura trouvé le moyen de comptabiliser, sans perdre un rayon de soleil, alors là le solaire sera rentable.
      Quand les constructeurs automobiles, auront dans leur poche les huileries, nous roulerons au tournesol ou colza.
      Mais ne vous avisez pas aujourd’hui a mettre votre huile de friture dans votre réservoir, vous serez pénalisé.
      et j’en passe des meilleurs. faire du fric est le liet-motiv de notre sociétè de consommation.

    • si les capitalistes récupérent "la décroissance" c’est que le concept n’est pas si bête.
      il me semble que c’est une erreur de jugement : ce n’est pas que c’est intelligent c’est que çà rapportera du POGNON !

      Si le Yéti pare de croissance "raisonnée" et avec comme seul objectif la satisfaction des besoins primaires humains sur toute la planète (sauf Pluton)...là je suis d’accord avec lui.

      Le Capitalisme est loin d’être mort : il se peut même qu’il installe çà et là le "fascisme" pour dominer, le Gouvernement actuel des USA est sur le bon chemin !....

  • Nouveau credo du système capitaliste :
    " Il faut vivre pour consommer et non consommer pour vivre : "

    Guic

  • BIEN VU, LE YÉTI !

    Je souscris à ce que tu écris là sur la croissance...
    On pourrait disserter de la même façon sur la production =/= du productivisme...
    On peut encore disserter sur les "besoins"...
    Bref, il s’agit de considérer d’une part ce qui est bon pour les financiers et leurs racketteurs et d’autre part, ce qui est bon pour le/les peuple/s !

    Fraternellement,

    NOSE DE CHAMPAGNE

    • Un débat très intéressant. Manque cependant le point de vue des productivistes de ce que j’appellerais "notre camp", pour aller vite.
      Il faut le reconnaître, certains partis de gauche ne se sont jamais posé ces questions et en restent à l’équation croissance = emplois.
      Ça serait bien qu’ils défendent leur poihnt de vue.

      Gilbert

    • Disons que pour générer des emplois il faut des idées et de la détermination.
      Un des prob. actuels (parmi d’autres) est l’autodestruction provoquée
      par des "développements" contraires à la survie...
      Micro ondes - portables - ogm etc....
      Clodius

  • Ben oui...et après...on discute ... Il faut vraiment casser nos institutions...
    Je suis très pessimiste pour l’avenir... Les gens ne se reconnaissent plus dans la simplicité et la richesse que peut être une vie... Une partie de l’humanité a besoin de reconnaissance, d’une position dominante,...pour diverses raison (qui est inscrite dans notre patrimoine génétique ms qui peut , a mon avis, être canalisé par des règles qui vont ds ce sens plutôt que l’inverse comme c le cas en ce moment,...)
    Je pense que lorsque les européens ( et maintenant le monde ) se sont réfugiés ds le travail durant la révolution industrielle, il y avait une vision "d’avenir" et de"croissance" infini...
    J’ai 24 ans, je viens de terminer mes études et je sais pas pourquoi je vis...quel but...quel futur...Ca peut paraître débile mais c très récent comme situation et je pense que les générations en dessous de moi suivent cette façon de penser (sauf pour les plus riches et les plus pauvres comme d’habitude...).
    Les classes moyennes de gauches ont un rôle a jouer ds cette bataille.

  • REVE OU CALAMITE ?REPONSE NUMBER TWO !!!!!!!!!!!!LIRE LOIC WACQUANT