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contamination par les ogm dans le bordelais ?

Publie le vendredi 1er septembre 2006 par Open-Publishing
8 commentaires

Une expérience menée dans le Lot-et-Garonne par un groupement de développement de l’agriculture biologique démontrerait quetrois parcelles de maïs non-OGM et trois ruches ont été "contaminées" en 2006 par des maïs transgéniques d’un champ voisin.

"Tous les échantillons de maïs analysés démontrent que l’ensemble des troisparcelles étudiées est contaminé avec présence certifiée d’OGM", indiquel’étude dont les résultats ont été présentées mercredi à la Chambred’agriculture d’Agen.

Sur les trois parcelles concernées, le taux de contamination est de 0,3%d’ADN pour la plus proche, située à 15 mètres de la "source OGM", et de 0,1%d’ADN pour celle située à 95 mètres du champ transgénique. Pour latroisième, à 305 mètres, les OGM sont "détectables mais non quantifiables".

Quant aux trois ruches, le pollen de maïs analysé fait apparaître des tauxde contamination autour de 40% dans celle située à 400 mètres et entre 40 et50% pour celle implantée à 1.200 mètres. La teneur en ADN transgénique estdétectée mais non quantifiable à 1.500 mètres.

C’est dans le village de Grézet-Cavagnan, près de Tonneins, dans lenord-ouest du Lot-et-Garonne, que l’expérience a été menée sous l’égide ducollectif "Aquitaine avenir sans OGM", grâce à un dossier technique élaboré par la structure agricole Civam Agrobio 47, à laquelle se sont associés laConfédération paysanne, le Comité vigilance OGM 47, les professionnels apicoles et le Réseau semences paysannes.

La décision a été prise en mars 2006 de mener cette étude autour d’un champ de maïs OGM où l’exploitant avait cultivé sept hectares de maïs OGM dans leplus grand secret en 2005 avant d’annoncer publiquement son intention d’implanter 100 hectares de maïs transgénique.

Les réalisateurs de cette expérience ont veillé à respecter la diversité dumaïs mis en culture dans la région en semant un mélange le 4 mai sur trois parcelles mises à leur disposition par des agriculteurs.

LE RÔLE DES ABEILLES

Au moment de la floraison, entre le 6 et le 16 juillet, les "maïs paysans aumême stade que le maïs OGM ont été identifiés". Puis des prélèvements ontété effectués par la suite à fin d’analyses, l’ensemble des opérations s’effectuant sous le contrôle d’un huissier.

Une procédure identique a été utilisée pour l’implantation des neuf ruches réparties sur trois sites distants de 400, 1.200 et 1.500 mètres du champ OGM. 

L’étude indique que "l’ensemble des échantillons prélevés : pollen surruches et maïs sur parcelles, ont été mis sous sachets scellés" avant d’être envoyés au laboratoire Atlangène, à Saint-Herblain, dans laLoire-Atlantique.

"Cette étude confirme de manière scientifique que dans un rayon de 300 mètres, les plantes ne sont pas exemptes de contamination. Elle prouve aussi que contrairement à ce que disent les pro-OGM, les abeilles vont bien sur les fleurs de maïs et dès lors peuvent transporter fort loin la pollution OGM", a dit à Bernard Péré, vice-président du Civam Agrobio 47.

Pour lui, "cela prouve la cohabitation entre les plantes OGM et les culturesbiologiques ou sous labels qui répondent à des cahiers des chargescontraignants".

Bernard Péré estime également que cette étude est un outil qui peut permettre d’engager des poursuites judiciaires notamment contre l’Etat qui n’encadre pas les cultures OGM et les expérimentions incontrolées quand elles ne sont pas sauvages et non déclarées des transnationales des semences comme monsanto limagrain novartis

Messages

  • C’est la faute aux abeilles si les champs bio sont contaminés et le vent, lui, s’arrête aux frontières des parcelles.

    J’approuve que vous attaquiez l’état, qui ne fait rien de bon, pour nous protéger de cette saloperie d’OGM.
    J’aimerais aussi qu’on nous précise clairement quand les volailles et autres sont nourris aux céréales OGM. Ca expliquerait pourquoi on a tant d’allergies.

    Merci à la Confédération paysanne de faire ce travail de salubrité publique. Vous méritez la légion d’honneur.

  • Qu’attendent donc les larbins d’état de la poignée de firmes semencières mondiales ogéméïsées pour demander l’incarcération immédiate des abeilles ?

    Car enfin, ces abeilles racailles ne respectent rien et se mettent à dérober des pollens OGM et les camballent sur le porte-bagage des scooters en dehors des aires de jeux gouvernementalement prévues à cet effet ou préfètaraillement prévu à cette calamité ogémée !

    Un scandale ! En tole les abeilles ! au Karcher les abeilles ! A bas la délinquence apiculteuse !
    Sans parler de leurs complices et protecteurs, les apiculteurs , il faut érdiquer la delinquence insectueuse .

    Irresponsables, un gouvernement de droite irresponsable, jouant plus facilement du muscle quand il s’agit de menacer les pauvres plutôt que d’imposer un moratoire sur les OGM non confinées, quand celle-ci, de toutes évidences, présentent un risque manifeste sur lequel doit s’appliquer avec rigueur le principe de précaution.

    Les questions de contamination par les OGM ne sont pas nouvelles et se multiplient partout où les cultures sont non confinées.

    Les majorités de droite et de gauche qui trempent et ont trempé dans les attitudes boiteuses sur les OGM, par faineantise, lâcheté, irresponsabilité, incapacité à résister aux interets de 3 ou 4 semenciers mondiaux, soumission aux interets d’une poignée de firmes mondiales, ont une immense responsabilité, collective d’abord et individuelle ensuite .

    Je renouvelle ma proposition d’un texte de loi qui rende responsable réellement les firmes semencières quand on trouve des traces de contamination OGM hors des champs où elles doivent rester, hors des produits où elles doivent rester. Ma proposition est celle-là : ils doivent immediatement engager une décontamination totale (aucun délai entre la decouverte de traces et l’action) indemniser totalement sans discussion les victimes (paysans, et tous les intervenants sur la chaîne alimentaire qui ne voulaient pas de celà, etc), la responsabilité doit s’etendre sur la totalité des avoirs des entreprises semencières et sur les biens des actionnaires de ces entreprises du moment de la contamination, jusqu’à ce que la pollution OGM ait été éradiquée.

    En cas de défaillance en moyens des semenciers et de leurs actionnaires, ce sont alors l’ensemble de la filière des semenciers produisant des OGM qui doivent être mis à contribution.

    Où qu’ils soient !

    Copas

  • Il est amusant de constater que chacun maintenant peu s’autoproclamer scientifique , mettre en place des controles sans aucun protocole et publier des conclusions et prétendre les imposer a l’opinion......
    Pour mettre en place des essais ou des contrôles fiables, il faut qu’il y ai un protocole accepté par tout les partis, que l’essai ou le contrôle soit répétitif, et que les résultats soient soumis a une étude statistique . Faute de quoi aucune affirmation ne peut être crédible.

    Quand a la présence d’abeilles ou de tout autres pollénisateurs sur les fleurs de maïs, il doit s’agir d’abeilles Bordelaises bien particulières ayant parcouru les champs de maïs pendant plus de 40 ans je n’en ai jamais vu venir butiner sur du maïs .

    Mais c’est bien connu qui veut tuer son chien dit qu’il a la rage

    A vouloir trop prouver l’on risque de devenir peu crédible

    • est-il possible que quelqu’un qui a participé àl’expérience ou écrit l’article réponde à ce qui est noté précedement ?

    • C’est vrai qu’une bande d’agriculteurs est peu crédible quand elle publie les résultats d’un essai qu’elle a mené.... la preuve, c’est qu’il est peu probable de voir ou entendre un aveugle décrire des abeilles sur du maïs

      au procès des faucheurs OGM d’Orléans, il était très certainement bien plus crédible le responsable scientifique (d’une firme bien connue pour son passé irréprochable au Vietnam), indiquant après avoir prêté serment qu’à sa connaissance, aucune transmission horizontale de gène n’avait été observée et qu’aucune publication scientifique n’envisageait cette hypothèse...il était plein de sérieux pour affirmer que les transmissions verticales étaient, elles aussi peu probables et en tout cas avec une très faible possibilité, voire impossible si l’on respectait les distances en vigueur pour les essais....

      Ils devaient être fous ces deux scientifiques, qui sont également venus témoigner avec un paquet de 250 publications qui relataient ou expliquaient ces différentes possibilités de contamination. Il doivent être fous voire malhonnêtes, ces agriculteurs espagnols qui ont du détruire leurs récoltes à cause d’une contamination OGM....

      Il certainement très scientifique en revanche de considérer qu’un résultat de test toxicologique est un secret de fabrication... et c’est bien ainsi qu’il il faut considérer ces tests dans le projet de loi qui va régir les OGM en France... la position concurrentielle d’une firme qui a fabriqué l’agent orange est sans doute bien plus importante que le principe de précaution et la santé publique.

    • je suis apiculteur depuis 50 ans - j’affirme, je persiste et signe que les abeilles vont sur le maïs chercher le pollen - pollen d’un jaune très clair - pelotes grossieres - dire que les abeilles ne vont pas sur le maîs releve de la méconnaissance de la nature. La nature ne s’observe pas de la cabine climatisée d’un tracteur ou d’un hélicoptère. des photos d’abeilles butinant du maîs sont disponibles et quelquefois présentées devant les tribunaux.