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Faut-il brûler Robert Redeker ?

Publie le mardi 3 octobre 2006 par Open-Publishing
114 commentaires

de Maxime Vivas

Toulousain comme lui, je connais bien Robert Redeker. La première fois que je l’ai rencontré, c’était à la fête de l’Huma de Toulouse où nous signions nos livres. Il avait l’air d’être au mieux avec un autre écrivain, membre du PCF. J’ai alors cru qu’il était communiste.

La deuxième fois, c’était dans un salon du livre dans le Tarn. J’ai déjeuné avec lui et un de ses potes qui avait eu des responsabilités nationales dans un parti d’extrême gauche. Ils m’ont entrepris, à deux contre un, sur Israël. Ils avaient l’air d’être imbattables sur le sujet et je ne me souviens pas avoir jamais trouvé le temps aussi long devant une table abondante où je déjeunais gratis.

J’ai compris-là qu’il n’était pas du tout communiste et qu’il fallait que j’affûte mes arguments sur les problèmes du Moyen-Orient.

Quelques mois après, l’Education nationale, qui désapprouvait sa prolixité journalistique nonobstant son excellente notation et les éloges de l’inspecteur d’Académie, décida de le muter d’office dans un autre lycée.

Depuis que Voltaire a défendu un Toulousain nommé Callas, zigouillé par les obscurantistes religieux, j’ai tendance à me référer à l’ermite de Ferney et j’ai fait mien son mot célèbre que chacun cite en général de mémoire (avec des variations) : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je défendrai jusqu’à ma mort votre droit de le dire. ». Alerté par Robert Redeker, je suis donc intervenu auprès du vice-président du Conseil Régional de Midi-Pyrénées (instance qui finance les lycées et qui dispose de moyens d’intervention, ne serait-ce que pour s’étonner) lequel était alors le président du Centre Régional des Lettres. J’ai aussi proposé à Robert Redeker de lancer, s’il le souhaitait, une pétition auprès des écrivains de la région. Tout cela fut inutile car, très rapidement, l’affaire s’est arrangée.

Depuis, il me communique régulièrement par courriel les articles qu’il publie dans la presse française et étrangère. C’est dire si je suis au courant de son discours. A chacun de ses envois, je le remercie en m’abstenant de tout commentaire. Il m’arrive en effet d’être sensible à des gestes d’amitié et de répugner à croiser le fer sans discontinuer, avec tous et sur tout. D’autres sujets m’occupent, aussi importants, sur lesquels j’interviens assez pour que mes heures y passent. Donc, et Robert Redeker ne l’a jamais ignoré, je ne le suis pas dans sa défense de la politique d’Israël.

Seulement, il ne m’est jamais venu à l’esprit d’encourager pour autant les oukases des extrémismes religieux, d’approuver les menaces de mort, ni de trouver normal qu’un mouvement comme le MRAP envisage de poursuivre un intellectuel parce qu’il a critiqué une religion en des termes que la loi permet.

On me rétorquera en me citant des extraits édifiants de ce qu’il a écrit dans le Figaro. Inutile, je l’ai lu. Dépassons l’article et malheur à qui, faisant profession de penser, feint de croire, par choix idéologique, que le problème est dans le contenu de la tribune alors qu’il s’agit désormais de savoir si une idée peut s’exprimer.

Or, des exégèses démocrates s’empressent de démontrer qu’il n’aurait pas dû, qu’il a été instrumentalisé, tandis que des fanatiques religieux, peu nombreux semble-t-il, mais bruyants à souhait et bien médiatisés, appellent quasiment à la fatwa comme s’il leur importait avant tout de donner raison à celui qui écrit que haine et violence sont dans le Coran, comme s’ils devaient absolument multiplier par dix le préjudice causé à leurs coreligionnaires par l’article incriminé.

Robert Redeker ne peut plus exercer, la police le protège, Le Pen attend sans inquiétude les présidentielles de 2007.

C’est pourquoi, athée et respectueux des croyants, ami de la Palestine et de tous les peuples arabes dont la terre a été foulée par Tsahal, je n’hésite pas à exprimer mon soutien au « philosémite » Robert Redeker.

Messages

  • « C’est pourquoi, athée et respectueux des croyants, ami de la Palestine et de tous les peuples arabes dont la terre a été foulée par Tsahal, je n’hésite pas à exprimer mon soutien au
    « philosémite » Robert Redeker »

    J’adore votre fine analyse. Permettez moi juste de poser une question innocente. Et si la menace de mort était « planifiée » par ce monsieur et, peut être, ceux avec qui (ou pour qui) il travaille ?

    Respectueusement

    Cani

    • Je n’en crois pas un mot une seconde. je suis en désaccord avec lui sur tout, mais je le connais et je ne lui ferai pas ce procès.

      Désaccord sur tout ? Ah non, on pense tous les deux qu’il ne faut pas qu’il meure pour un article.

      Maxime

  • REDEKER ou L’ENFANCE d’UN CHEF....

    Il est rare que je ne sois pas d’accord avec Maxime Vivas, mais son texte me paraît proche de la mauvaise foi, destiné tout au plus à ne pas rompre avec des gens jouissant d’un certain "pouvoir médiatique", sous le grand patronage de Voltaire qui en défendant Calas défendait une victime de l’opinion publique et non un médiacrate parmi d’autre.

    Je ne peux pas accepter cette position parce qu’elle cautionne trop de souffrances. Car dérrière l’amour des juifs de Robert redeker, il y a la haine. La haine d’abord des juifs du père de Redeker ... Ce serait là l’aspect le plus pardonnable de ce fils d’occupant allemand qui n’en finit pas de rompre avec papa.... Et de revivre l’humiliation maternelle de la Libération. Comment transformer cela en délire amoureux des juifs, sinon en exaltant la manière dont les juifs sont enfin devenus des nazis comme papa...

    Donc il y a la souffrance, celle de tous ces déportés, celle de toutes ces victimes du nazisme que monsieur Redeker transforme pour "blanchir" papa en waffen SS... Il y a la souffrance de tous ceux qui aujourd’hui d’origine juive ne peuvent que vomir ce que l’on tente d’accomplir en leur nom sur les terres de palestine...

    Il y a la souffrance de tous ceux qui aujourd’hui en France souffrent de discrimination parce qu’ils s’appellent Mustapha, Mohamed ou Amina... Ceux à qui monsieur Redeker fait porter l’étoile jaune comme son papa la faisait porter aux juifs jadis... Il y a cette souffrance infligée aux peuples du Moyen orient... Et celui qui peut oublier ne serait-ce qu’une minute cette souffrance, ce déni de droit, ce racisme abominable qui accepte que des être humains soient traités comme une sous humanité parce qu’ils sont "musulmans", c’est-à-dire "basanés", n’est que le digne héritier de ceux qui appuyaient les collabos, dénonçaient les juifs à la gestapo. Il ne s’agit pas du droit d’un intellectuel à écrire n’importe quoi... Il y a cette mère en voile noir qui pleure son enfant mort...

    Et toutes ces souffrances qui se pressent sont bradées pourquoi ? Souvenez-vous de l’enfance d’un chef de Sartre... C’est l’histoire d’un individu médiocre, sans talent, qui invité dans une soirée mondaine se crée par hasard une petite gloire en refusant de saluer un juif... Alors qu’il s’attend pour cette bévue à être chassé du salon bourgeois, tout le monde le félicite et c’est comme cela qu’il devient un "chef" nazi des beaux quartiers, sa gloire est assurée...

    Toutes ces souffrances pour que des individus sans talent vendent un livre de plus, aient droit à une critique, je suis sûr que redeker a un livre chez un éditeur...

    Redeker c’est "l’enfance d’un chef", ou comment alors qu’aucun talent ne vous donne droit de cité, on flatte Claude lanzmann qui a hérité de sartre et de Simone de beauvoir les temps Modernes, on chasse claire Etcherelli coupable de sympathie pro-palestinienne, on se fait l’exécuteur des basses oeuvres... On devient un sioniste militant pour avoir ses petites entrées aux côtés de B.H.Levy et autres Finkelkraut. le tout au nom de la République, la laïque, et voilà comment on traîne jusqu’à Robespierre dans la fange du racisme...

    Cette histoire là Sartre l’a racontée pour expliquer comment un individu médiocre se fait une place au soleil en envoyant sa pelletée de suppliciés dans les fosses d’Auschwitz, en devenant un tortionnaire de la gestapo... Il ne pouvait pas imaginer que les Temps Modernes abriteraient de tals individus... Ceux qui pour être acceptés dans "les élites intellectuelles", pour jouir d’une gloire médiatique sont capables de vomir de la haine, de faire mal à des gens qui ne leur ont rien fait.

    Non maxime, je ne peux être d’accord avec ta position, je n’appartiens pas à ce petit monde pour qui la vente d’un livre est plus importante que la souffrance d’un enfant qui hier s’appelait jacob, anne franck et aujourd’hui mohamed, mustapha et Amina...

    A mes Yeux un plumetif n’a pas plus de droit qu’un individu ordinaire et faire appel à Voltaire pour une telle cause n’est pas juste...

    Danielle Bleitrach

    • pour résumer ma position :

      Il ne faut pas brûler Robert redeker, mais il faut qu’il comprenne justement qu’il ne relève pas de Voltaire, ni d’une liberté de "l’esprit", mais que son attitude est méprisable.

      Parce qu’il utilise le malheur des autres pour jouir d’une vaine célébrité que devrait lui refuser son absence de talent et de coeur. Parce qu’il est prêt à n’importe quoi pour qu’on parle de lui...

      Il faut que la France soit tombée bien bas pour que l’on cite Voltaire à propos d’un si méchant individu alors qu’il s’agit d’un marchand de soupe qui aspire à avoir ses livres dans les consoles des hypermarchés.

      Il n’est pas le seul et nous crevons de tous ces gens-là...

      Il faut qu’il comprenne que son attitude est méprisable pour un enseignant : elle insulte tous les héros anonymes de l’éducation nationale, tous les petits profs d’un lycée de province qui font honnêtement leur métier, éveillent année après année des intelligences, les initient à la qualité des oeuvres, à l’humanisme.

      Il ne faut pas brûler redeker mais lui dire qu’il est méprisable...

      Danielle Bleitrach

    • Et si l’on brulait D. Bleitrach, cette détentrice attitrée de la vérité absolue ? Je suis curieux de savoir comment brulent les idiotes du village planétaire.

    • voilà le fond de votre désir : voir brûler les corps, sentir encore et toujours l’odeur des chambres à gaz...

      L’idiote planétaire souhaite que pas un seul être humain périsse... Elle préfère mourir que tuer...
      L’enfant palestinien est le sien... Et elle méprise celui qui cherche une médiocre célébrité au prix de la haine et de la méconnaissance de l’autre...

      Quel beau titre alors que celui que vous me décernez : l’idiote planétaire...

      Danielle Bleitrach

    • Alors ceux qui ont lutté au XIXème siècle contre l’obscurantisme religieux insultaient les prolétaires et les ouvriers agricoles qui allaient à la messe ? Mais où va- t-on si on ne peut plus critiquer la connerie religieuse ? Le peuple palestinien ne pourra se battre efficacement que lorsqu’il aura lui aussi "sa loi de 1905 " Et puis n’oublions jamais que le Hamas a profité largement de la bienveillance pour ne dire plus d’Israël ! C’est normal entre théocrates on s’entend toujours même si c’est en se fournissanr récipoquement de "martyrs"l
      Quand à l’opinion POLITIQUE de Redeker c’est évidemment autre chose...

    • Bleitrach reprend la question "faut-il brûler Redeker", légitime puisque posée de manière métaphorique bien entendu. Quand un autre commentateur retourne la question à son endroit, de manière métaphorique aussi bien entendu, Bleitrach monte sur ses grands chevaux et invoque les bûchers, les chambres à gaz, et dieu sait quelle persécution. Curieuse réaction. Redeker est il vraiment le seul intello parano-narcissique ?

    • Qu’un homme soit menacé de mort pour un article est totalement insupportable, et ne pas commencer par l’admettre est indigne.
      Il n’est même pas nécessaire d’inviquer Voltaire !
      Nous sommes donc totalement et indiscutablement solidaires de Redeker.
      Quelques soient ses idées et seraient-elle cent fois plus contestables.
      Nous n’accepterions pas non plus, dans ce pays, que Le Pen soit menacé de mort pour ses idées, et pourtant on peut les trouver bien nauséabondes.

      Ceci posé, l’article de Redeker est mauvais, philosophiquement, car il est de mauvaise foi.

      Le livre des chretiens n’est pas seulement les Evangiles, c’est la Bible entière, dans laquelle on trouve tout et son contraire, comme dans le Coran. En particulier on y trouve aisément des récits de massacres sanctifiés. Mais aussi des textes charmants comme le Cantique des Cantiques, voire des textes quasiment athées, comme l’Ecclésiaste...

      Jacques Roux

    • De Maxime Vivas

      Ma chère Danielle,

      Il est rare qu je ne sois pas d’accord avec toi, etc. Mais prends garde à ne pas tomber dans le type de dérapages que tu reproches à Redeker.

      Quand tu me dis de « mauvaise foi », c’est un procès. Quand tu dis que je suis soucieux « tout au plus à ne pas rompre avec des gens jouissant d’un certain "pouvoir médiatique », on frôle l’injure.

      Médiatique cet homme, ce voisin que je refuse de livrer à la lame alors qu’il m’exaspère depuis des années ? Mais, avant cette affaire, Toulouse s’obstinait à l’ignorer, ne l’invitait pas dans ses salons, ne lui consacrait pas le moindre article (il s’en est plaint à moi) et je lui marquais une solidarité dont la fin aujourd’hui aurait été une lâcheté.

      « Voltaire […] en défendant Calas défendait une victime de l’opinion publique et non un médiacrate » ?

      Je crois qu’il défendait une victime de fanatiques religieux. Au demeurant, il n’a pas été lynché mais arrêté, supplicié, jugé, exécuté, un prêtre essayant de lui arracher un aveu dans son dernier souffle.

      Tu « n’appartiens pas à ce petit monde pour qui la vente d’un livre est plus importante que la souffrance d’un enfant qui hier s’appelait jacob, anne franck et aujourd’hui mohamed, mustapha et Amina... »

      Mais de quel livre parle-t-on ? Redeker a écrit un ARTICLE. S’il s’agit d’insinuer que je cherche à vendre mes livres (lesquels, celui que nous avons écrit ensemble et que Redeker détesterait à 100% ?) à tout prix, notre dialogue va s’arrêter-là.

      Et d’ailleurs, j’arrête en lisant « A mes Yeux un plumitif n’a pas plus de droit qu’un individu ordinaire et faire appel à Voltaire pour une telle cause n’est pas juste... » car ce n’est plus de Redeker que tu parles-là mais de moi.

      Est-ce que je joue, moi, à chercher dans tes intentions, ton passé, tes espoirs, tes projets, tes articles, dans de secrètes et basses motivations, la clé de tes écrits et des matériaux pour les réfuter ?

      Non. Restons-en donc à la question : faut-il brûler Redeker ?

    • J’approuve ce commentaire, mais je précise que, Toulousain comme Redeker et comme Callas (dont le souvenoir est très présent dans cette ville), il m’était difficile de ne pas évoquer ce martyr du fanatisme catholique et donc, de ne pas citer le fameux mot de Voltaire.

      Maxime Vivas

    • Le régime politique palestinien était la jusqu’à la mort de Yasser Arafat, une démocratie laïque, avec un état colonialiste voisin et religieux, porté à bout de bras par une super puissance religieuse qui n’eurent de cesse que de détruire cette laïcité et qui ont presque réussi... Danielle, vous avez raison de chercher d’abord les premières et éternelles victimes de toutes ces polémiques : les plus faibles, ceux vers qui se tournent le regards et les ratonnades, comme il y a peu ceux qui subissaient les pogroms.
      Quel honneur y-a-t-il d’enfoncer les portes déjà ouvertes à la Haine ? Quant aux menaces, veut-on dire par là que si un prof de philo de Toulouse est menacé c’est que tout un chacun dans son lycée et au delà devrait avoir peur de tous les porteurs de ce "virus "qui s’appelle aujourd’hui l’Islam, qui s’appelle toujours encore le Judaïsme dans notre pays, dénoncés et combattus par la Droite et l’Extrême-droite chrétiennes ? Tout ce bruit et toute cette fureur tombent justement au début du Ramadan. Il fallait allumer un contre-feu à "Indigènes", c’est fait : que les quartiers populaires s’enflamment, mais au nom de la religion, cette fois. JdesP

    •  : )..dès les deux premières lignes, j’ai su que c’était toi...
      Oui. Tu as raison, même si ce n’est pas ce fait qui importe.
      Amicalement.

      C.E.

    • Je soutiens votre position Danielle Bleitrach.
      La défense de la liberté d’expression est encore dans cette affaire la poudre aveuglante que l’on jette aux yeux de ceux qui risqueraient de continuer à porter un regard juste et lucide sur les évènements, tout comme l’a été et l’est encore, celle du chantage à l’antisémitisme dont la cruelle efficacité a paralysé la défense de ceux qui dénoncent la censure sur les crimes d’Israël.
      Prendre la plume (et de son temps) pour déclarer son « soutien à un philosémite » (à qui on ne reproche d’ailleurs pas d’être philosémite), soit !
      Alors il faut dans le même temps tenter de rétablir un semblant d’équilibre dans la balance de la défense de la liberté d’expression. Prendre la plume pour dénoncer les dessous de cette médiatisation (à moins d’avoir été véritablement aveuglé).
      Prendre la plume pour tous ceux qui souffrent de la censure médiatique quand notamment ils alertent sur les assassinats quotidiens de musulmans.
      Ou alors, on accepte docilement l’aveuglement sur l’abomination que ces textes-là servent ceci.
      Paz.

    • ..et cet anonyme, lui, n’est vraiment pas le seul hélas à être aussi primaire, violent, inculte et d’une compréhension handicapée pour faire de pareils commentaires. Hélas, ils sont légions comme lui qui pensent qu’ils pensent...
      Bien à toi ô anonyme célèbre.

      C.E.

    • LE MESSAGE "dès les 2 premières lignes etc..." N EST PAS A SA PLACE ! ! !

      Il devait se trouver sous le 1er texte de Danielle....et cautionne ici la position de Maxime, dont je ne peux soutenir, comme Jacques que la défense de liberté d’expression.

      Pour l’article de Redeker lui même, voici un point de vue :

      Concernant l’article de Redeker, et puisque le sujet est abordé, j’en dirai ceci :

      ...ce qu’il y a de plus sidérant dans cette "affaire de l’article de Redeker "…c’est que des pensées aussi primaires soient étayées par des arguments de parti pris aussi injustifiés. Injustifiés, tout simplement parcequ’ils sont injustifiables.

      C’est évidemment pour cette raison d’un étalage de raccourcis primaires dans un texte aux références savantes pour aborder un problème extrêmement complexe que sont soulevées autant de réactions violentes...pourquoi tenter de sortir du primaire qui mène inéluctablement ( ou presque) à l’affrontement physique, ce serait trop facile...

      Et bien, c’est justement le problème. C’est parcequ’il est extrêmement difficile sur ces sujets de sortir du primaire qu’il y faut davantage qu’une capacité de référence et d’écriture, fut elle éventuellement reconnue. RXR en donne un exemple d’étude en alimentant "pensée baissée" des conflits à tous les niveaux : idées, convictions, faits qui ont besoin de tant de précautions préalables pour que la parole reste un moyen d’entente, sinon de maintien à distance minimale des haines conflictuelles, car, et ici particulièrement, le seul moyen possible !

      Ce texte de RXR d’un niveau d’"analyse" effroyablement bas comparé aux références présentées est appuyé sur des postulats érigés en constats imbéciles ne pouvant que trop se résumer à : l’islam c’est le diable. Ce type de « texte » alimente sans réserves des pensées frustres dans leur parti pris de violence par le manichéisme dont il fait preuve. Ces pensées frustres ne peuvent qu’être excitées par un manichéisme i-nad-mis-sible lorsqu’on se mêle de publier sur des sujets aussi sensibles et complexes.

      Ces ressorts sauvages ne peuvent pas être couverts par le style "réflexif intellectuel" de l’article . La démonstration en est terrible et grandeur nature par les réactions pulsionnelles enregistrées partout, qui font mesurer la dimension de l’échec de l’intellect de l’auteur.

      Soit RXR voulait mettre en avant les "impasses" de la religion islamique dans ses interprétations radicales, et il s’est gravement planté en poussant une accusation généralisée de cette religion et des modes de vie induits par les radicalités visées, soit il était effectivement animé par ce rejet de l’islam porté au rang de "civilisation" et c’est encore pire, car non seulement il fait ici un amalgame insoutenable en plus d’être justement celui des radicaux visés ( ! ) , mais il heurte de front ces radicaux qui trouvent par cet amalgame ( l’islam /une civilisation / un état), une magnifique occasion de porter un peu plus avant leur "djihad", déclenchant ainsi des réactions d’opposition en chaîne et de même niveau : catastrophiques !

      Dans un cas pareil, les modérés, quel que soit leur nombre, sont pris en étau et réduits à des protestations inaudibles dans le vacarme déclenché.

      C’est inacceptable, à tout point de vue. S’il reste des intellectuels, qu’ils se manifestent enfin et que ceux qui se prendraient pour tel tournent sept fois leur plume dans leur encrier avant de s’apercevoir, trop tard, qu’ils auront noirci la situation visée par leurs écrits au lieu d’y apporter de la lumière !
      Calixte EUROPE

    • « Je suis curieux de savoir comment brulent les idiotes du village planétaire. »

      Je lis et relis cette phrase. Je l’analyse et la réanalyse. J’y trouve une faute d’orthographe (brule pour brûle), mais nulle métaphore. Elle sent le roussi à distance.

      Ou les mots ont un sens. Ou ils n’en ont pas, et il est alors superflu de s’exprimer. Que l’auteur de cette phrase immonde s’excuse ou se la ferme.

      Byblos

    • mais Sartre il a fait quoi pendant la guerre, d’autres aussi même sur le tard ont participés au combat, y compris des communistes qui étaient d’accord avec le pacte germano-soviétique. Alors Sartre loin du bal

    • Beaucoup de débat pour peu de chose, mais je contribue à cela en y participant....
      Qu’en est il de cette "affaire" ?
      Un prof de philo. dont un article publié dans "le figaro"a déplu à je ne sais quel fanatique religieux est menacé de mort.
      Que devons nous dire et faire ?
      Dire que nous condamnons absolument ces menaces et demandons aux autorités publiques d’assurer la protection de notre concitoyen.
      Ensuite expliquer que cela n’implique aucun soutien quant au contenu de cet article dans la mesure où il s’inscrit dans une campagne idéologique organisée par des officines à la solde de l’impérialisme us (je n’ai aucune preuve de cela mais l’histoire de la guerre froide et du rôle de la cia dans le monde intellectuel est là pour nous éclairer)
      Refuser la pétition made in cia signée déja par les portes-parole patentés de l’impérialisme en France.
      Rappeler les vrais enjeux politiques de ce débat : à savoir la politique criminelle de l’impérialisme et l’utilisation des religions et des racismes pour diviser les victimes de cette politique criminelle. Favoriser en France le vote en faveur des candidats de la bourgeoisie (fasciste inclu)
      Rappeler que l’issue progressiste de cette situation réside dans la constitution d’un vaste Front de Résistance et d’Alternative Populaire rassemblant les victimes de la politique de la droite et de la fausse gauche(et de ses satellites) et que cela passe par la renaissance du seul ennemi de l’impérialisme : le communisme.
      La seule chose que nous avons l’impérieuse obligation de brûler c’est le capitalisme arrivé à son stade suprême, l’impérialisme et cela pour éradiquer la guerre, le racisme, la haine et la violence de l’homme contre l’homme.
      Le reste ?...de la trés mauvaise littérature.

      Antoine Manessis

    • Tu es bien courageux toi de dénoncer les idiotes, Mais qui es tu ? François Lacoste

  • J’avoue.

    Moi aussi j’étais lecteur de Redecker.

    Pas pour le fond qui est assez ecoeurant, mais pour la forme, il brille d’un certain éclat racoleur.

    Mais je me suis lassé, et pour l’éclat, je me suis mis a relire Brasillach.

  • Bien d’accord (une fois de plus) avec la position de Danielle Bleitrach et donc en désaccord (pour une fois) avec Maxime Vivas.
    Bien sûr qu’il ne faut pas brûler Redeker et condamner les menaces dont il serait victime. En revanche, pourquoi personne n’aurait le droit de porter plainte s’il s’est senti offensé par le texte ? A propos de votre passage, Maxime Vivas, dans lequel vous souhaitez "malheur à qui, faisant profession de penser, feint de croire, par choix idéologique, que le problème est dans le contenu de la tribune alors qu’il s’agit désormais de savoir si une idée peut s’exprimer", le problème ne peut-il pas être dans les deux ? N’a t-on pas le droit de défendre la liberté d’expression tout en condamnant des propos nauséabonds tels que ceux tenus par Redeker ?
    Henri.

    • Liberté d’expression avant tout.
      Mais que faire des mots qui tuent ?
      Car il y en a, et les génocides commencent par des mots, continuent par des étoiles et finissent en brasier.
      Je ne veux brûler ni Redeker ni personne, et je suggère même que nous fassions désormais attention aux expressions imagées : actuellement, elles sont d’une proximité inquiétante avec le réel.

      Quand un gosse en insulte gravement un autre, et qu’il se prend un poing dans la gueule, que fait l’éducateur avisé, soucieux de leur transmettre des valeurs morales compatibles avec notre siècle ? Il blâme le poing dans la gueule, certes, mais ne donne pas pour autant raison à l’insulteur.
      Surtout que (chez les enfants seulement ?) il arrive qu’on "asticote" un adversaire à seule fin de le mettre dans son tort.

      Et pour ceux que la comparaison avec des enfants irriterait, je précise que j’ai beaucoup de respect pour les enfants, et que nous avons tous en nous un enfant qui fait semblant de dormir.
      MC

    • Vous écrivez : « En revanche, pourquoi personne n’aurait le droit de porter plainte s’il s’est senti offensé par le texte ? »

      Bien sûr, mais ce n’est pas d’une plainte qu’il s’agit d’abord, mais de menaces qui affecte toute une famille. Quant au MRAP, faut-il qu’il soit la sentinelle qui veille à ce que les auteurs s’interdisent d’écrire sur les religions ?

      Vous demandez : « N’a t-on pas le droit de défendre la liberté d’expression tout en condamnant des propos nauséabonds tels que ceux tenus par Redeker ? »

      Bien sûr que si ! Mais il est préférable de répondre à des idées par des idées, pas par des fatwas, pas par des procès (que le MRAP va perdre, mais la plainte aura servi de leçon aux rationalistes de tous poils qui en ont assez de voir que ce siècle doit être religieux ou ne pas être, mais qui vont parler d’autres choses : ne cherchons pas les ennuis).

      Maxime

    • Ce que Maxime défend ici, c’est bel et bien le droit d’exprimer des idées racistes (et les menaces certes inacceptables, mais dont on ignore totalement la provenance, tombent à pic pour faire un martyr de ceprof raciste). C’est un eposition défendable, même pour un anti-raciste (c’est la position de Chomsky pour les négationnistes, p. ex.). Mais un minimum d’honnêteté devrait l’amener à l’exprimer clairement.

    • La position de Chomsky est en fait beaucoup plus ancienne, c’est celle de Spinoza.

      Elle repose sur la distinction entre le faire et le dire.

      il faut revendiquer le droit de tout dire, seul le faire est frappé d’interdiction. Cette position fait partie comme toute la réflexion de Spinoza d’une lutte pour la raison contre le dogme religieux, mais elle s’assortit d’une série de garde-fou comme l’expérimentation, la responsabilité tant en matière scientifique qu’en matière citoyenne.

      C’est justement de cela dont il est question, non dans l’abstrait mais dans la situation bien concrète dans laquelle nous sommes, avec un quasi monopole de certaines idées, une censure totale pour ne pas dire totalitaire d’autres... La diffusion quotidienne de mensonges haineux... Le conditionnement des esprits...

      Un Moyen orient déchiré... Tous les jours des morts... le fanatisme des pétroliers et autres vendeurs d’armes...

      Spinoza pense non dans l’abstrait de principes intemporels mais il mène un combat qu’il payera de sa vie, de la solitude, de la maladie... Et je trouve que les "petits maîtres" qui se font une vertu en agitant des idées qui placent les intellectuels et sous intellectuels assimilés en dehors des enjeux du monde feraient bien de relire les vrais intellectuels, ceux qui ont payé de leur vie, de leur labeur, de la solitude, de la malediction, leur engagement dans le monde. Un intellectuel n’a droit à aucun privilège, il est le serviteur des serviteurs...

      Danielle Bleitrach

    • Certains mots sont des actes et rendent floue la distinction entre le "dire" et le "faire", surtout face à la rapidité avec laquelle les mots voyagent aujourd’hui, que Spinoza n’avait peut-être pas prévue.
      MC

    • Citer Voltaire pour défendre une tribune raciste...

    • Lorsque nous aurons fait le tour de toutes les idées indefendables , et cela va etre long , car aujourd’hui pour certains , sont indefendables les idées qui ne sont pas les leurs , nous nous rendrons compte que l’echange va se limiter au strict minimum , nous ne pourrons plus parler de rien !
      Je veux pouvoir parler de tout ce qui m’interesse , c’est mon droit d’etre humain pensant , et je refuse que l’on me condamne à mort pour une idée que j’aurais pu emettre .
      Les idées ne peuvent se combattre que par des idées , par des manifestes , par des pétitions , sinon c’est donner raison aux sinitre putchiste franquiste qui criait : " vive la mort " .
      Que Redeker soit raciste , je veux bien vous croire danielle , puisque vous l’ecrivez , faut il le tuer ?
      Mais alors tuez moi , moi qui ait défendu le communisme que l’on dit coupable de cent millions de morts !
      Tuez les liberaux qui détruisent chaque jours des milliers d’etre humains pour gagner du fric !
      je vous le dit , tuons nous les uns les autres , il n’y aura plus d’idées , un gigantesque cimetierre .
      claude de toulouse .

    • Claude...si tu pouvais nous épargner stp tes amalgames in-sup-por-tables sur un sujet comme celui-ci, ça nous éviterait surement d’avoir des envies de meurtre : )))
      Bien à toi.
      C.E.

    • J’avais donc raison , C E , meme pas une idée , un amalgame insupportable , et déjà des envies de meutre , j’allais dire , parlons de sciences naturelles , mais là les integristes de l’anti evolution , viendront nous liquider !
      claude de Toulouse

    • ...mais Claude, est-ce que tu comprends ce que tu écris bon sang ? ? ?

      "Que Redeker soit raciste , je veux bien vous croire danielle , puisque vous l’ecrivez , faut il le tuer ?
      Mais alors tuez moi , moi qui ait défendu le communisme que l’on dit coupable de cent millions de morts !"

      Cette comparaison n’a aucun lieu d’être et constitue un amalgame malsain.

      Ce serait ça avoir raison ? Stp, reprends toi. Merci.Pour les idées tu peux lire dans les réponses.

      C.E.

    • Claude n’a pas toujours plaidé en faveur de la liberté d’expression de toutes les opinions.

      Extrèmement intolérant avec un contibuteur qui dénonce la gabégie et très tolérant envers des propos aussi graves que ceux de Redeker.

      http://bellaciao.org/fr/article.php...

      Mais tant mieux s’il a changé.

      Je ne suis pas en train de dire que j’affectionne les bûchers. Je pense qu’en matière d’idées et d’opinions il ne faut rien interdire. Absolument rien. Si on commence a décréter que tel ou tel écrit n’est pas pas acceptable, si on commence à dire que tel ou tel propos n’est pas une opinion mais plutôt une insulte, l’arbitraire et le sectarisme prendront le dessus inévitablement. Sutout pas menacer de mort.

      Nous devons démolir les propos "jugés" innacceptables par des propos "jugés" plus sensés, et nous arrêter là. Le prétexte qui consiste à dire qu’ils sont dangereux car ils suscitent la haine est très méprisant. Il revient à dire : "Moi je sais qu’en penser mais les autres sont tous des cons !"

      Si condamnation et punition il doit y avoir c’est à la justice - celle qui agit en notre nom et dont nous sommes tous responsables de la rectitude - de les prononcer.

      Les mots ne doivent jamais êtres interdits. Mêmes s’ils font mal.

      "Nous ne sommes hommes et ne nous tenons les uns aux autres que par la parole."
      M. E. de Montaigne

      Incrédule

    • Cher C E ,
      je ne vois pas comment je pourrais comprendre les idées dans les reponses , alors que d’aprés vous je ne comprend pas meme ce que j’ecris , votre ton , un peu désagréable quand meme , montre tout à fait votre conception du débat , et si vous le voulez bien , nous en resterons là , vous ayant déjà donner des envies de meurtre , je ne voudrais pas que d’autres contributions insensés vous poussent à passer à l’acte .
      Je trouve que vos réactions justifient totalement mon premier post , mais c’est sans doute que je ne l’avais pas bien compris .
      désolé de vous avoir fait perdre votre temps sans doute precieux .
      claude de Toulouse .

    • cher claude

      je suis completement d’accord avec toi,mais j’ai l’impression que je te lirai de moins en moins souvent.
      Bellaciao n’est plus pour le moment un lieu ou j’ai plaisir a aller trop de procureurs de pelotons d’execution
      de ciseaux pour couper les cheveux en quatre.

      patrice

    • Sont-ce des idées vraiment ? plutôt des slogans et qui sont exprimées ailleurs, déjà. Redeker a rejoint le mauvais camp, celui des oppresseurs. Il tient leur langage, simpliste.

  • Si on ne peut plus critiquer la religion musulmane sans avoir une fatwa, si une certaine gauche islamo-progressiste ne sait rien faire d’autre que d’excuser ce comportement, alors tout est foutu. Tant qu’à faire, il faudrait (par équité) cesser aussi de critiquer les chrétiens, le pape et abandonner carrément la laïcité et la loi de séparation de l’église et de l’état. Si on laissait pousser la barbe, si on prenait chacun quatre femmes et si elles portaient le voile, alors on aurait finalement la paix !
    Je voudrais quand même rappeler le contexte qui est derrière l’affaire Redeker. D’abord, il y a eu les fatwas et les appels aux meurtres de Salman Rushdie et de Taslima Nasreen (Quelle provocation avaient-ils donc fait ?) ; puis il y a eu des troubles lors de la représentation d’une pièce de Voltaire dans l’Ain ; puis l’assassinat du cinéaste Van Gogh ; puis l’affaire des caricatures qui a entraîné la destruction de plusieurs églises dans le monde (certaines dans la banlieue chiite de Beyrouth !) et l’assassinat de centaines de chrétiens (parmi eux, quelques dizaines au Nigéria : certaines des victimes n’étaient même pas capables de situer le Danemark sur une carte !) ; puis le tollé sur les propos du pape. Maintenant, surviennent ces deux affaires ridicules de l’opéra de Mozart et de Robet Redeker. J’ai lu le texte de ce dernier. J’ai deux reproches à lui faire. Premier, contrairement à ses affirmations, l’évangile n’est pas un livre d’amour : je pourrais citer de nombreux passages d’une "violence inouïe". Deuxièmement, Redeker ne situe pas Mohammed dans son contexte historique : le pillage étant à son époque une pratique courante. Les armées qui n’avaient pas de provisions devaient piller pour survivre… mais aussi pour couvrir leurs frais et humilier les peuples vaincus. L’utilisation donc par Redeker du mot « pillard » pour caractériser Mohamed, sans qu’il ait fait cette remarque, fausse le débat. Ceci étant dit, je ne vois pas dans le texte ce qui est condamnable, ce qui n’est pas du même acabit que les critiques des autres religions, auxquelles nous sommes habitués. Il est vrai que l’islam n’a pas la pratique de la critique… Quoi qu’il en soit, j’aimerais crier haut et fort : Je n’accepte pas que l’on condamne à mort quelqu’un à mort pour ses écrits. J’ai toujours combattu la peine de mort, y compris pour les violeurs d’enfants. Comment peut-on accepter qu’un imam du Qatar puisse appeler sur Al Jazzera au meurtre de Redeker. Est-il admissible qu’en France, au XXI siècle, on soit obligé de se cacher des obscurantistes ? Si on avait un gouvernement digne de ce nom, il devrait lancer un mandat d’arrêt contre cet imam.
    Pauvre France : après avoir donné les Lumières au monde, elle est aujourd’hui surveillée par les intolérants. Les auteurs d’autrefois devaient soumettre leurs écrits à l’index (la censure religieuse) pour obtenir l’imprimatur, aujourd’hui, les intégristes musulmans voudraient qu’ils se soumettent à leurs fatwas.
    Pourtant, je connais beaucoup de musulmans tolérants. Malheureusement, ils ne représentent qu’eux mêmes. Mon grand désespoir est le silence de leurs dignitaires. Ils voudraient avoir le beurre et l’argent du beurre. D’une part, ils veulent rester silencieux quand des terroristes égorgent des otages au nom de l’islam, et d’autre part exiger que les gens vantent leur religion comme pacifique. Rien qu’à voir la trouille de nos dirigeants occidentaux, je peux imaginer combien il leur faut du courage pour condamner les terroristes. Surtout s’ils habitent dans un pays islamique. Mais je ne comprends pas pourquoi ceux d’Europe se taisent. Mais il faudra bien qu’ils choisissent : ou bien ils se prononcent à chaque exaction terroriste, ou bien ils s’exposent à la mauvaise opinion sur leur religion.
    Raoul Eugène

  • En fait, après une relecture attentive de votre article Maxime Vivas, ce qui me gêne vraiment c’est l’absence de condamnation nette sur ses propos clairement racistes.
    Donc évidemment il ne doit pas être brûlé et il faut dénoncer toutes les menaces dont il serait victime mais il aurait été bien que votre article accorde une petite place à une critique du contenu. En effet, je le redis, les deux ne sont pas incompatibles.
    Henri.

    • et s’il a monti ce pauvre simpa victime ?

    • De maxime Vivas

      J’ai dit que je ne suivais pas Redeker dans ses écrits Je me suis inquiété que Le Pen attende sans inquiétude les présidentielles de 2007. J’ai signalé mon amitié pour la Palestine et pour tous les peuples arabes dont la terre a été foulée par Tsahal.

      Par là, je croyais avoir indiqué mes distances avec toute islamophobie ou racisme. S’il faut être plus précis : oui je condamne toute forme d’expression raciste (mais pourquoi donc suis-je obligé de me justifier, mon D...? heu, pardon ) et, si elle est (habilement, par allusions, ellipses, etc.) formulée dans le cadre de ce que permet la loi, je suis pour que chacun use du droit de réfuter. Si elle tombe sous le coup de la loi, je souhaite qu’elle soit appliquée.

      En aucun cas, je ne veux qu’un religieux appelle à égorger l’auteur. C’est simple. Et je ne vais pas tarder, semble-t-il, à revendiquer le droit d’avoir écrit cette phrase.

      Quant à l’analyse de l’article de Redeker, d’autres l’ont faite avec assez de talent. Mon choix a été de développer sur le droit de dire à quel point on déteste une religion. Athée, je souhaiterais aussi voir plus souvent des articles critiques sur les autres religions.

    • j’aurais aimé voir les même bouclier pour la défense de la liberté d’expression et la même condamnation des menaces de mort lorsque dieudonné se’fait tant de fois agresser par les amis d’israel, pour toutes les menaces de mort qu’il a reçues et continue de recevoir
      pour toutes les menaces de mort reçues par tous les défenseurs des palestiniens : rony brauman, memecoutan-pyere( et une dizaine d’autres )qui ont reçu une balle par courrier avec la mention "la prochaine en viendra pas par la poste"
      la liste est si longue de tous ces menaceurs de morts amis d’israel.........

      je n’ai jamais entendu ni lu nulle part aucun d’entre vous revendiquer pour eux cette "liberté d’expression" qui apparait maintenant tellement unilatérale que celà en est odieux !

      ce n’est même plus deux poids deux mesure, c’est carrément une gifle à la probité !!

      d’autre part, et dans le même "esprit" ce sont les mêmes levées de bouclier médiatique"que l’on a vu dans des occasions similaire d’agressions et de menaces de mort dans des cas d’escroquerie à la victimisation et à la désignation d’ "islam violent" :
       la marie du rer

       l’auto egratignage du rabin farrhi
       les fausse lettres de menaces de morts (ecrites par soi-même) d’un certain alex moîse

      et bien d’autres du même tabac....

      toutes ces "affaires là" ont aussi provoquées la même indignation pour une certaine liberté d’expression ou plutôt la liberté d’expression de certains uniquement.........
      et aucune condamnation lors des révélations des escroquerie réelles !!
      je suis proprement écoeuré de ces vertueuses indignations .........à deux vitesses !

      hélène. stupéfaite.

    • pour ce qui est des abominations contenues dans la thora, votre attente sera vaine, semble-t-il :

      on agonise toute condamnations musulmanes (ah c’est vrai on ne dit plus musulmans-manes on dit ISLAMISTE)et quand le grand rabin d’israel lance un ordre d’extermination de tous les arabes "sans pitié et sans exception"PERSONNE NE MOUFTE

      un autre rabin israélien vient de réclamer l’exécution de tous les palestiniens mâles dès la naissance (et pourtant ils exécutent aussi les femmes, femmes enceintes et fillettes) j’attend toujours une condamnation mediatique

      quand à l’opéra interdit "pour crainte de réaction islamiste" nous avons pu remarquer qu’il critiquait parait-il toutes les religions....
      sauf UNE......pas de tête coupée de MÖISE !!!!!

      nous assistons à un bal des faux-culs et des hypocrites sans aucune équivalence dans tous les temps !

      horrible vraiment horrible !!

      hélène stupéfaite.

    • Comment ne pas partager voytre écoeurement Hélene

      Mixel

    • moi je suis basic ....musulman non croyant et meme fanatiquement amoureux de la laicité...
      Le sieurs Toulousain Dedekker insulte ma religion, ma personne et je commence a avoir peur de me promener en occident ... a cause de lui plein de regard partout me denigrent ,pour moi l’acte de cet intello est nuisible ,
      Un autre intello toulousain amoureux de Cuba et de la revolution( moi aussi ) aussi vient a son aide, avec la liberté ( sa liberté ) qui pour moi n’existes pas. Defendre le sieurs Dedekker le bien nommé...je constate la meme position a defendre les caricatures au nom de cette liberté ...celle qu’on me refuse a moi !
      Comme pour dire c’est raciste mais un des notres ...

      Desolé pour l’expression basic

      ramo

    • De Maxime Vivas à Hélène.

      Nul ne peut tout lire et je ne t’en fais pas reproche.
      J’ai écrit sur Internet (et ici même, peut-être, je ne m’en
      souviens plus et je ne vais pas faire des recherches) pour protester contre les atteintes faites à la liberté d’expression de :

       Leila Shahid, empêchée par la menace de venir à Toulouse ( le cinéma qui devait l’acueillir a préféré renoncer devant les risques)

       Dieudonné après le lynchage dû à son sketch chez Fogiel (depuis, je me demande si Dieudonné n’en rajoute pas, mais bon, ....).

      PS. Avant d’embrayer aussi sec sur l’ensemble des propos de Dieudonné, que les lecteurs considèrent que je parle ici de l’insupportable prétention à faire taire pour toujours, y compris dans son métier de comique, un homme dont un sketch est contestable. Et n’oublions pas que ma question, celle posée d’emblée, est toujours : faut-il brûler Redeker ?

    • Helene,
      ne soyez pas de mauvaise foi (il n’y a pas là de jeu de mots !) Bien d’exactions des fanatiques musulmans ne sont pas des inventions, par exemple l’affaire des caricatures et les morts qu’elle a causée. Mais s’agit-il là simplement d’une minorité de fanatiques ? A voir le nombre de gens dans les rues (même chez nous !) ceux-ci doivent être très nombreux en islam. D’autre part, est-ce une invention la fatwa contre Salman Rushdie ? Et celle contre Taslima Nasreen ? Quel crime avaient-ils donc commis ? Quel avait été leur blasphème ? Quelle avait été leur injure ? Pourtant, elles avaient été prononcées par de "respectables" dignitaires musulmans, dont l’ayatollah Khomeiny. Toute votre argumentation, Helène, est indigente. Elle essaye d’excuser les exactions en pointant la faute des autres. N’avez-vous pas mieux ? Cela veut dire que si les Juifs ou les Chrétiens ont commis des crimes, il faudrait donc se taire sur ceux des musulmans ? Cela veut dire que si quelqu’un n’a pas réagit à un moment de sa vie il doit se taire pour toujours ? N’est-il pas possible de changer ? D’évoluer ? Pauvre gauche si elle devait se réduire à des gens comme vous. Le jour où il n’y aura plus de liberté d’expression en France... Je ne sais pas quel est votre âge, ni quelle est votre expérience. Moi, j’ai 61 ans et je viens du Brésil, pays qui a inauguré le cycle des dictatures militaires latino américaines en 1964. Je suis arrivé en France comme réfugié politique en 1971. Je connais le prix de la liberté. J’espère qu’on ne vivra jamais en France ce que j’ai vécu au Brésil, où j’ai été condamné à mort pour mes seules opinions. J’aime la France car j’y ai trouvé la liberté. Mais j’ai peur qu’elle disparaisse quand je vois des gens comme vous. Quand je vois des gens minoritaires - donc fragiles - cracher dans la soupe de la liberté d’expression. La seule chose qui puisse garantir notre peau c’est la liberté. Hier c’était Salman Rushdie, puis les journalistes algériens égorgés (c’est peut être une invention ça aussi), puis, puis, puis... et aujourd’hui c’est Redeker. Demain c’est peut être vous, nous. Je commence vraiment à craindre pour la démocratie.
      VS

    • A hélène stupéfaite

      Je rajouterai que je n’ai vu aucune comdamnation des propos tenus par Pat Peterson, du haut de sa tribune télévisée, appelant au meurtre de Hugo Chavez. Ni l’église, ni aucun journal n’y a protesté.

  • résumé :

    il est évident que tout ceci est une provoc,une manip bien dans l’air du temps,ère des médias,avant élections,
    air d’idéologie(s) fétide(s) il (le "petit"philosophe) se tient raide d’équerre au garde à vous,il obéit...et déverse sa haine.
    La liberté d’expression,arrêtez de nous rebattre les oreilles avec ça.Bien sûr !! mais quand on sait que
    ça va faire mal à beaucoup,on s’abstient..
    merci mme breitlach pour schopenhauer, (aussi l’ article "les idiotes.." avec la citation du texte d’einstein)
    merci aussi à "celui" qui cite l’ecclesiaste...(en laissant dieu de côté !) ; c’est dans des textes de ce genre
    qu’on retrouve ..le calme et un peu de bonheur..
    Stop polémiques victor..c’est épuisant !

    Un parasite plasticien r miste, aucune envie de travailler,profitons-en pour faire un tour dans les vignes et humer le vent,saloperie d’écran.
    G.

    • Pouvons-nous nous entendre sur quelques idées simples :

       Redeker a accompli une provocation, il a non seulement dénigré une religion mais tiré des conséquences mensongères et directement politique sur des peuples subissant déjà guerre et discriminations. Le judaïsme est aussi une religion, que n’aurait-on pas dit si quelqu’un s’était permis un article pareil sur le judaïsme et les juifs ? D’ailleurs le Figaro, ni aucun journal ne l’aurait publié.

       Bien sûr que personne ne souhaite que Redeker passe de vie à trépas, d’ailleurs on le voit beaucoup pour quelqu’un de menacé... Bref tout cela sent l’opération publicitaire... Et s’il se trouve quelques idiots intégristes, il n’en manque nulle part... De là on glisse dans l’argumentaire à l’idée que L’ISLAM mettrait en tutelle la liberté de penser en France...

       Ce qui met en tutelle la liberté de penser c’est le monopole dont jouissent certains médiacrates alors que d’autres idées sont totalement interdites y compris dans l’humanité et maxime et moi savons de quoi il est question... Monsieur Redeker n’est donc pas une victime...

       Avant de manifester la moindre solidarité avec ce personnage, il aurait fallu noter tout cela et ne pas en appeler à Voltaire pour défendre un raciste puant...

       Enfin dernière constatation nous passons notre temps à mener des combats qu’en leur temps Spinoza et d’autres payaient chèrement, à la seule différence près que nous nous drapons dans leur vertu pour enfoncer des portes ouvertes, sans nous poser les questions des combats qui sont urgents aujourd’hui.

      danielle Bleitrach

    • J’ai diffusé sur d’autres réseaux une réflexion que je crois devoir reproduire pour plusieurs intervenants, et en particulier pour Danielle Bleitrach qui a su dire le fait immonde. J’ai nommé mon papier rédigé le deux octobre 2006 "BAGATELLE AVANT UN MASSACRE"...

      "FACE AUX INTIMIDATIONS ISLAMISTES QUE DOIT FAIRE LE MONDE LIBRE ?" Tel était le titre , assurément politique, que Robert REDEKER donnait à sa tribune du 19 septembre 2006 dans le Figaro. C’est donc principalement sur le terrain politique qu’il convient de lui répondre ; sans se laisser aveugler par le questionnement concernant la liberté de pensée reconnue à tous.
      DE QUOI S’AGISSAIT-IL ? Un pamphlet sans nuance étalant réelement sa haine de l’Islam et de tous les musulmans, qui a suscité en réplique des menaces elles aussi bien réelles. Le même pamphlet stigmatisait aussi l’aveuglement et la lacheté de tous ceux qui ne partagent pas les mêmes thèses. R REDEKER nous demandait hier de partager ses haines et ceux qui le soutiennent aujourd’hui amplifient sa démarche en dénoncant l’inconséquence de ceux qui voient dans cette affaire autre chose et plus qu’une atteinte inqualifiable à la liberté d’expression.
      TOUS LES INGREDIENTS SONT REUNIS D’UNE GIGANTESQUE MANIPULATION : Les conséquences de nos positionnements individuels ou collectifs pourraient aller bien au-delà de la défense d’un sngulier philosophe, associé à la revue "les Temps Modernes" fondée par Jean Paul SARTRE, qui n’est plus là pour approuver ou désavouer une ligne éditoriale dirigée désormais par Claude LANZMANN et ses collaborateurs, dont Robert REDEKER est une des plûmes les plus sulfureuses dans le temps troublé que nous vivons depuis quelques années.* Nous pouvons déclarer que les menaces dont il est l’objet SONT INACCEPTABLES, sans oublier de rappeler qu’elles ont été immédiatement condamnées aussi par toutes les autorités musulmanes de notre pays.* LA VRAIE QUESTION EST AILLEURS : Est-il possible de le protéger sans le soutenir ? Cette problématique est implicitement incluse dans la tribune elle-même de Robert REDEKER stigmatisant la démission du "monde libre" face aux "intimidations islamistes". Pour lui, le monde est déja coupé en deux et la guerre est commencée dans laquelle chacun"doit faire" ce que sa peur devrait lui insirer.LE PROTEGER SANS LE SOUTENIR ? C’EST NON SEULEMENT POSSIBLE MAIS INDISPENSABLE ! * La protection c’est le rôle de la force publique. * Mais le soutien c’est une interpellation de l’intelligence de chacun d’entre nous.
      LE SOUTIEN QUI S’AFFICHE DEJA : Ce soutien sous des formes diverses implique, que cela nous plaise ou non, de reconnaître le caractère "licite" de propos qui, appréciés au regard de nos lois et pononcés par une autre bouche, constitueraient un délit authentique et sanctionnable. Il faut d’abord avoir lu l’écrit du philosophe, que l’on ne peut déja plus trouver sur le site internet du Figaro qui l’en a courageusement retiré ! Aprés lecture s’impose une évidence : CE NE SONT QUE DES "MOTS". Des mots que certains voudraient banaliser et , sans même porter appréciation sur leur contenu, affirmer que ces "mots" mériteraient le soutien de leur auteur , au nom de la liberté d’expression...Est-ce si simple ?
      NOUS SOMMES DANS L’ETERNEL DEBAT QUI SEMBLAIT CLAIR AU TEMPS DE VOLTAIRE : Au temps de ce philosophe, l’humanisme naissant et la liberté absolue d’expression semblait constituer les fondements d’une civilisation fondée sur la raison, privilégiant le débat sur la censure et la rencontre sur la stigmatisation. Une "Foi" humaniste non dépourvue d’utopie considérair que la parole libre saurait mener l’humanité vers des lendemains plus fraternels. Mais REDEKER n’est pas CALAS et cette référence à la liberté absolue, non seulement de pensée mais aussi d’expression, posture facile d’intellectuel, nous inviterait clairement à occulter les enseignements de l’histoire, ceux de faits anciens ou récents : * VOLTAIRE n’ignorait pas que dans les temps anciens le monde avait été ensanglanté par d’authentiques appels au Djihad armé et par d’authentiques prêches pour des croisades sanglantes qui devaient durer plusieurs siècles ; il n’ignorait pas non plus que plus proches de son époque l’Europe s’était déchirée de guerres de religions, TOUTES ATTISEES ET PORTEES PAR DES"MOTS" MIS AU SERVICE DE L’INTOLERANCE ; mais VOLTAIRE avait foi en la sagesse possible de l’humanité future. * Les faits plus récents du siècle écoulé et de sa tragédie totalitaire ont montré que les "mots" pouvaient aboutir à l’extermination de millions d’êtres,pour le seul motif de ce qu’ils étaient. Ce sont les "mots" qui ont préparé l’adhésion ou la tolérance envers le pire. Fallait-il défendre, au nom de la liberté d’expression "Bagatelle pour un massacre" de Louis Ferdinand CELINE ? Ou fallait-il rompre avec le "privilège d’expression" reconnu à certains intellectuels qui, sans porter les armes eux-mêmes , se réjouissent par avance de l’utilisation sanglante de leurs thèses ? LE SIECLE ECOULE APPRIS QUE LES "MOTS" TUENT AUSSI SUREMENT QUE LES ARMES, MAIS NOUS PREFERONS OUBLIER QUE LA LIBERTE PEUT ELLE-MEME CONTRIBUER AU PIRE.
      NOUS SOMMES A LA VEILLE D’UN AUTRE BASCULEMENT HISTORIQUE ANNONCE QUI EST LE THEME MEME DE LA TRIBUNE DE ROBERT REDEKER :"LE CHOC DES CIVILISATIONS". Ce choc est voulu par ertains ; dans une frange marginale d’un Islam perverti ; dans une part hélas dominante d’un occident tout puissant qui a désigné déja sans nuance "l’axe du mal" qu’il convient d’anéantir dans une guerre sans merci et sans limite. Tous ceux qui connaissent les écrits de Robert REDEKER savent qu’il se positionne sans ambiguité dans le camp de ceux qui veulent légitimer le "choc des civilisations" et toute forme de "guerre préventive". Pour ce philosophe, la menace ressentie et la supériorité militaire de l’occident autorisent à faire l’économie d’une réflexion prospective qui rechercherait un autre dessein pour l’occident qu’un affrontement éternel avec l’Islam. L’idée même de vivre ensemble et de considérer les injustices faites à certains lui est étrangère ; comme si les crimes annoncés nécessaires représentaient un projet de civilisation ! LA TRIBUNE DU FIGARO N’EST PAS UN TEXTE PHILOSOPHIQUE,C’EST UN ACTE POLITIQUE ET UN ACTE DE GUERRE. Dans une ancienne tribune proposée au"Monde" il avait qualifé déja l’Islam de "régression barbarisante" et cette outrance simplificatrice lui avait valu de ne pouvoir intégrer comme il le souhaitait le Collège International de Philosophie. Dans le Figaro du 28 novembre 2005 il transposait dans les banlieues enflammées le siège du "nihilisme" qu’il convenait de combattre sans merci ; pour lui l’axe du mal traverse nos villes et nous sommes nombreux a être complices de ce péril islamiste dont la perception semble entretenue par une paranoïa qui domine sa pensée autrefois féconde.
      EN QUOI CELA NOUS CONCERNE T-IL ? * Qu’un philosophe laisse parler sa passion plus que sa raison pose en soi un problème qui le concernerait seul s’il n’était aussi enseignant de notre école laïque et républicaine. * Mais qu’il tente d’induire après une provocation assumée, une "solidarité obligée" en signant sa tribune es-qualité de professeur de philosohe enseignant dans un établissement désigné de la ville de Saint ORENS proche de Toulouse, est une implication inqualifiable de ceux- là même dont il prétend désormais attendre un soutien ?. On comprend la gêne de la FSU et de l’UNSA-Education, et celle de sa tutelle ministérielle. * En réalité cette attitude est cohérente avec sa tribune dans le FIGARO qui vise autant à stigmatiser l’Islam qu’à dénoncer le laxisme présumé ou l’aveuglement de tous ceux qui refusent de prendre déja les armes pour la croisade a ses yeux souhaitable.* Il semble clair que Robert REDEKER tente ainsi de nous instrumentaliser tous, dans le seul but de donner une crédibilité a ses thèses. * NOTRE LIBERTE QUI VAUT BIEN LA SIENNE, EST DE NE PAS Y CONSENTIR : 1/ Dire NON à REDEKER ce n’est pas porter atteinte à la liberté d’expression, c’est rappeler qu’il n’est pas de liberté sans responsabilité. 2/Dire NON à REDEKER ce n’est pas ignorer le caractère inacceptable des menaces exprimées à son encontre, mais revendiquer de pouvoir les dénoncer par une autre voie que le soutien à son intolérance.
      ROBERT REDEKER EST-IL PROTEGE ? En moins de 24 heures le philosophe s’est retrouvé "protégé" et "exfiltré" par un ministre de l’intérer pour lequel cet événement est aussi une aubaine légitimant son discours sécuritaire. On doit espérer pour Robert REDEKER que cette aubaine ne soit pas utilisée jusqu’a sa logique extrème faisant du philosophe la victime expiatoire de ses propres thèses.Il est des "protections" qui pourraient s’avérer plus inquiettantes que rassurantes, tant leur inefficacité servirait la thèse de tous les partisans de l’intolérance et de l’islamophobie. Souhaitons une longue vie à Robert REDEKER qui lui permette de rencontrer demain des hommes et des femmes d’Islam qui lui feront mesurer la profondeurde ses erreurs.
      LE MALAISE N’EST PAS ETEINT : Nous sommes nombreux à ressentir l’ambiguité et le danger d’un positionnement que l’on voudrait réduire à un choix binaire, nous entrainant dans la perversion même de la pensée de Robert REDEKER. La Ligue des Droits de l’Homme, LDH, a eu raison de dire à la fois que "L’on ne saurait admettre que quiconque, fut-ce en raison d’ idées nauséabondes, soit l’objet d’intimidations" mais ausi de rajouter "On ne combat pas les idées de M REDEKER en le transformant en victime". L’enjeu est bien de ne pas tomber dans le piège d’un soutien qui serait perçu dans le monde comme le ralliement de la pensée dominante à sa frange la plus intolérante. CETTE PRUDENCE NE SEMBLE PAS AVOIR ETE CELLE DU JOURNAL "Le MONDE" dans son éditorial de ce jour 1-2 octobre 2006 , intitulé "POUR ROBERT REDEKER" ! Ce même journal qui le 11 septembre 2001 éditorialisait sous le titre "Nous sommes tous américains", confondant déja compassion légitime avec adhèsion anticipée a ce que fut la réplique US, nous invite désormais à être "POUR Robert REDEKER". Le "nous" de 2001 n’est plus guère revendiqué depuis qu’il a pu être confirmé que la dangerosité du monde s’était amplifiée sous l’effet d’une politique basée sur le "choc des civilisations". Il nous est demandé maintenant d’être "pour" REDEKER et c’est NON ! Ce titre choisi par le Monde, a peine nuancé dans le contenu de l’éditorial, est sans doute plus qu’une maladresse. Il semble même incompréhensible après la phrase incluse "Qui croît être lu par les seuls habitués du Figaro (aujourd’hui duMONDE, mais cela a échappé à l’auteur !) heurte au même instant des millions de sensibilités dans le monde". Quelle démonstration d’inconséquence !

      Sommes nous vraiment "POUR" ROBERT REDEKER ?
      Si nous hésitions à répondre NON nous donnerions à sa tribune exactement l’impact souhaité par son auteur, dont les conséquences seraient trés considérables.

      JACQUES RICHAUD 2 OCTOBRE 2006

  • Helene, ne soyez pas de mauvaise foi ! L’affaire des caricatures n’a pas été une invention et les morts causés par ce mouvement de fanatiques non plus ! Toute votre argumentation tourne autour de "les autres sont mauvais aussi" etc. Ceci n’est pas une excuse pour les exactions !!
    Raoul Eugene

    • non, vous avez mal lu, ou bien mal voulu lire plutôt

      mon argumentation est que la liberté d’expression si fort réclamée et imposée à grand cris, par certains est totalement bafouée, criminalisée quans il s’agit des autre.....simple, et limpide.

      hélène srupéfaite !

  • Monsieur,
    dans l’ensemble d’accord avec votre prise de position sur " l’affaire Redeker ". Je suis très critique à l’égard des propos
    tenus par M. Redeker sur l’Islam mais rien ne saurait justifier les menaces de mort dont il a été victime. Il est urgent de défendre les valeurs de la laïcité, de la République, de la démocratie. Cela nécessite courage et refus de toute complaisance à l’égard des obscurantistes, des menteurs , de quelque obédience, courant, religion, parti qu’ils soient. La Bêtise est un monstre dont les mortelles tentacules semblent m’étouffer, nous étouffer chaque jour un peu plus. Notre vigilance n’en est, n’en doit être que renforcée. C’est pourquoi, malgré ma méfiance à l’égard de toute forme d’emballement médiatique et de toute possibilité d’instrumentalisation de l’événement , j’exprime ma solidarité à M.
    Redeker.
    S. Cohen

    • Dans le meme ecourement que Helene, Sinon que moi par les faits , musulman laic athé homme et je ne sais plus mais sans droit de parole , Et Helene par les grandeurs du coeur et de l’esprit qui font sa personne.

      Pas de liberté au ennemies de la liberté , est ce du basic encore ? le mensonge le denigrement n’est ce pas l’ennemi de la liberté ?

      Deja Figaro et machin ...ha ha ha

      A propos des menaces du sieurs dedekker ...attendez au moins que cela sois prouvé ,manipulation c’est le propre de son boulot non ce gars ?

      la haine est prouver mais la menace non ... et mettre de la pommade sur la haine avec la menace c’est courrant non ? inverser les roles , la liberté pour vitrine de la haine venant de maxime amoureux de Cuba ..vraiment ca devient petit

      Ramo

    • De Maxime Vivas

      Bon, j’arrête là. Hélène a raison, il y a des fronts que l’on déserte. Difficile d’être sur tous. Mais faut-il qu’on s’attarde, qu’on polémique plus avant entre nous ?

      On pourrait débusquer cent points de désaccords en se fixant sur cette alors qu’on est d’accord sur l’essentiel qui est ailleurs.

      Je crois que S. Cohen a bien résumé les choses en peu de mots.

      Merci à lui.

  • Helene,
    ne soyez pas de mauvaise foi (il n’y a pas là de jeu de mots !) Bien d’exactions des fanatiques musulmans ne sont pas des inventions, par exemple l’affaire des caricatures et les morts qu’elle a causée. Mais s’agit-il là simplement d’une minorité de fanatiques ? A voir le nombre de gens dans les rues (même chez nous !) ceux-ci doivent être très nombreux en islam. D’autre part, est-ce une invention la fatwa contre Salman Rushdie ? Et celle contre Taslima Nasreen ? Quel crime avaient-ils donc commis ? Quel avait été leur blasphème ? Quelle avait été leur injure ? Pourtant, elles avaient été prononcées par de "respectables" dignitaires musulmans, dont l’ayatollah Khomeiny. Toute votre argumentation, Helène, est indigente. Elle essaye d’excuser les exactions en pointant la faute des autres. N’avez-vous pas mieux ? Cela veut dire que si les Juifs ou les Chrétiens ont commis des crimes, il faudrait donc se taire sur ceux des musulmans ? Cela veut dire que si quelqu’un n’a pas réagit à un moment de sa vie il doit se taire pour toujours ? N’est-il pas possible de changer ? D’évoluer ? Pauvre gauche si elle devait se réduire à des gens comme vous. Le jour où il n’y aura plus de liberté d’expression en France... Je ne sais pas quel est votre âge, ni quelle est votre expérience. Moi, j’ai 61 ans et je viens du Brésil, pays qui a inauguré le cycle des dictatures militaires latino américaines en 1964. Je suis arrivé en France comme réfugié politique en 1971. Je connais le prix de la liberté. J’espère qu’on ne vivra jamais en France ce que j’ai vécu au Brésil, où j’ai été condamné à mort pour mes seules opinions. J’aime la France car j’y ai trouvé la liberté. Mais j’ai peur qu’elle disparaisse quand je vois des gens comme vous. Quand je vois des gens minoritaires - donc fragiles - cracher dans la soupe de la liberté d’expression. La seule chose qui puisse garantir notre peau c’est la liberté. Hier c’était Salman Rushdie, puis les journalistes algériens égorgés (c’est peut être une invention ça aussi), puis, puis, puis... et aujourd’hui c’est Redeker. Demain c’est peut être vous, nous. Je commence vraiment à craindre pour la démocratie.
    VS

    • monsieur "VS"

      ne vous trompez-pas d’ennemi..

    • Je ne me trompe pas d’ennemis, tous les fantiques sont mes ennemis. Répondez au moins. Que pensez-vous des fatwas contre Rushdie, contre Nasreen, l’assassinata des intellectuels algériens, et j’en passe...
      VS

    • monsieur,je suis bien entendu contre tout ça...Je n’ai pas envie de polémiquer,mais bien sûr tout ce qui se dit ici est interessant (à part deux ou trois insultes,passons) ce que j’essayais de dire,sans doute assez mal (le plasticien parasite plus haut..) c’est que tout ça est orchestré,que ça ne sert à rien de se disputer entre gens qui globalement ont les mêmes idées...chacun voulant y mettre son grain de sel,pour flatter son égo peut-être,moi y compris.
      Je suis profondément révolté par les injustices(en particulier ce qui se passe depuis 40 ans en palestine)..mais je ne sais où est la solution,s’il y en a une.Quand je disais "ne vous trompez pas...je voulais dire : ce que disait "hélène stupéfaite" me semblait pas mal, les "ennemis " étant pour moi les médias soumis aux ordres et intérets (murdoch,lagardère,bouygues etc) qui nous manipulent à longueur de temps..et publient entre autres des textes commes celui de redecker..ce n’est sûrement pas pour rien ! Bref..
      bien amicalement,G.

  • Votre ami Redeker ne mérite sans doute pas la lapidation (coutume juive avant d’être musulmane), mais c’est un fieffé menteur. Je vous réfère au récent article d’Uri Avnery sur la violence dans l’Islam, vous laissant, ainsi qu’à Redeker, le soin d’en méditer les extraits suivants :

    « ... Le traitement réservé par l’Islam aux autres religions peut être évalué d’une façon très simple : Quelle a été l’attitude du législateur musulman pendant plus de mille ans, alors que l’Islam avait le pouvoir « d’imposer la foi par le glaive » ?

    Eh bien ! Il ne l’a pas fait.

    Les musulmans ont gouverné la Grèce plusieurs siècles. S’est-elle islamisée pour autant ? Quelqu’un a-t-il même tenté d’islamiser les Grecs ? Bien au contraire, ils ont occupé les plus hautes fonctions dans l’administration ottomane. Les Bulgares, les Serbes, les Roumains, les Hongrois et d’autres peuples européens ont vécu, à un moment ou un autre, sous la férule ottomane tout en restant attachés à leur foi chrétienne. Personne ne les a forcés à devenir musulmans. Et tous sont demeurés dévotement chrétiens. »

    « ... En 1099, les Croisés conquirent Jérusalem et en massacrèrent les habitants Musulmans et Juifs sans distinction, au nom du doux Jésus. À cette époque, quatre cents ans après l’occupation de la Palestine par les Musulmans, les Chrétiens étaient encore majoritaires dans le pays. Tout au long de cette période, rien ne fut fait pour leur imposer l’Islam. »

    « ...Il est évident qu’il n’y a jamais eu la moindre tentative d’imposer l’Islam aux Juifs. On sait très bien que sous le pouvoir musulman, les Juifs d’Espagne ont pu jouir d’une plénitude et d’un épanouissement sans pareils où que ce soit jusqu’à nos jours. Des poètes comme Yehuda Halevy écrivaient en Arabe, de même que le grand Maïmonide. Dans l’Espagne musulmane, les Juifs étaient ministres, poètes, savants. Dans la Tolède musulmane, les intellectuels chrétiens, juifs et musulmans travaillaient ensemble à traduire les anciens textes philosophiques et scientifiques grecs. »

    « ... Ce qui se passa par la suite est bien plus révélateur. Quand les Catholiques eurent reconquis l’Espagne des Musulmans, ils établirent un régime de terreur religieuse. Les Juifs et les Musulmans furent placés devant le choix cruel de se convertir au Christianisme, de se faire massacrer, ou de s’exiler. Et où donc les centaines de milliers de Juifs refusant de renoncer à leur foi, purent se réfugier ? La plupart d’entre eux furent reçus à bras ouverts dans les pays musulmans. Les Juifs séphardim, ou espagnols, se répandirent partout dans le monde musulman, du Maroc à l’ouest jusqu’en Iraq à l’est, et de la Bulgarie (qui faisait alors partie de l’empire ottoman) au nord jusqu’au Soudan au sud. Nulle part, ils ne furent persécutés. Ils ne connurent rien qui ressemblât aux tortures de l’Inquisition, aux flammes des autodafés, aux pogroms, aux expulsions massives de la plupart des pays chrétiens, jusqu’à l’Holocauste.
    Pourquoi ? Parce que l’Islam interdit expressément la persécution des « gens du Livre ». » Dans les sociétés islamiques, une place particulière était réservée aux Juifs et aux Chrétiens.
    « ... Tout Juif honnête qui connaît l’Histoire de son peuple ne peut pas ne pas éprouver un profond sentiment de gratitude à l’égard de l’Islam qui a protégé cinquante générations de Juifs, alors que le monde chrétien les a souvent persécutés, et a usé du glaive pour les forcer à renoncer à leur foi. »

    Pour votre gouverne, je suis moi-même maronite, c’est-à-dire plus catholique, apostolique et romain que le pape lui-même. Mais j’essaye de rester honnête, et de ne pas céder à une ambiance qui évoque de plus en plus les années 30.

    Byblos

  • Je me reconnais souvent dans ce qu’écrit Maxime Vivas. C’est peu dire que c’est loin d’être le cas cette fois-ci ! Parler de sa relation avec Redeker, relation qu’il a l’air d’entretenir comme en se pinçant le nez, pour finir en exprimant son "soutien au « philosémite » Robert Redeker" est un peu court.

    Est-ce le caractère si « particulier » de ces relations et l’indigence de ses arguments qui amènent MV à pratiquer de bien imprudents amalgames. Ainsi lorsqu’il écrit :

    « Seulement, il ne m’est jamais venu à l’esprit d’encourager pour autant les oukases des extrémismes religieux, d’approuver les menaces de mort, ni de trouver normal qu’un mouvement comme le MRAP envisage de poursuivre un intellectuel parce qu’il a critiqué une religion en des termes que la loi permet. »

    MV croit-il vraiment ou feint-il seulement de croire que ceux qui ne sont pas d’accord avec les prises de position de Redeker encouragent les oukases ( ?!) des extrémismes religieux et approuvent les menaces de mort ? Faut-il que MV croie si peu défendable le cas Redeker qu’il ait recours à de tels procédés ? Quant à ne pas « trouver normal qu’un mouvement comme le MRAP envisage de poursuivre un intellectuel parce qu’il a critiqué une religion en des termes que la loi permet » c’est faire montre de beaucoup d’indulgence pour un article qui relève du pur racisme dans la lignée du « choc des civilisations » qui pose (par généralisations) l’existence de deux groupes homogènes pour les hiérarchiser et hiérarchiser les valeurs de l’un et l’autre comme si ces valeurs étaient, elles aussi, homogènes. Que la loi permette (ce qui reste à voir, d’où la nécessité de l’action du MRAP) les termes qu’use Redeker -et MV ne l’ignore certainement pas- n’est pas une preuve de la validité de ses propos car la loi n’est que le résultat d’un rapport de forces dans la société et, parfois même, le résultat d’une médiatisation.

    Or quels éléments entrent dans ce rapport de forces aujourd’hui ou, pour poser la question d’une autre façon, quels intérêts des intellectuels comme Redeker favorisent-ils ? Ceux de la paix, la compréhension et la tolérance ou ceux de la guerre de la peur et la haine ? Qui gagne à ce qu’on jette sans cesse de l’huile sur le feu déjà abondamment nourri du mépris et de l’arrogance à l’égard de l’islam et des musulmans, de la précarité sociale, des discriminations, du traitement imposé par le « nouvel ordre mondial » au Moyen-Orient, en Afghanistan, en Irak, bientôt en Iran, etc.
    Si les mots sont des fusils, des murs ou des fenêtres, dans quelle catégorie rangera-t-on ceux de Redeker ?

    « Dépassons l’article et malheur à qui, faisant profession de penser, feint de croire, par choix idéologique, que le problème est dans le contenu de la tribune alors qu’il s’agit désormais de savoir si une idée peut s’exprimer »

    Lacan disait ; « Qu’on dise reste oublié derrière ce qui se dit dans ce qui s’entend ».
    La doxa médiatique –à laquelle, je regrette de devoir le dire, MV s’est associé (une fois n’est pas coutume) s’est vite chargé de « ce qui s’entend » (=la liberté d’expression est menacée, etc.) et essaye de faire oublier « ce qui s’est dit », à savoir d’authentiques saloperies, et surtout tente de brouiller le pourquoi de cet article qui arrive à point nommé avant l’ouverture prochaine d’une certaine campagne électorale.
    Alors qu’un intellectuel névrosé et médiocre passe pour un héros et un martyr de la liberté d’expression, qui de Sarkozy, Le Pen ou de Villiers va en tirer le plus avantage ?

    Aussi, la question n’est pas de « savoir si une idée peut s’exprimer », cher maxime Vivas, mais bien pourquoi exprimer –qui plus est à grand fracas- de telles idées.

    Pour finir, je veux exprimer ma totale solidarité à l’égard de Danielle Bleitrach et mon profond dégoût pour l’anonyme qui écrit :

    « Et si l’on brulait D. Bleitrach, cette détentrice attitrée de la vérité absolue ? Je suis curieux de savoir comment brulent les idiotes du village planétaire. ».

    Cette personne est-elle encore capable de s’interroger sur ce que ce lapsus ou ce qui se veut un mot d’esprit a d’indécent ? Si, comme l’a montré Freud, les « mots d’esprit » ont des racines dans l’inconscient, la visite de celui de cet anonyme doit se faire avec un pince-nez !

    Antonio

    • Comment ça brule une idiote du village planétaire ?

      Pour que ceux-là que ça intéresse je voudrais vous raconter une histoire. La mère et la fille avaient le même nom , elles s’appelaient toutes les deux Marthe, Marthe Bleitrach....

      Les gardiens du camp ont fait l’appel, Marthe Bleitrach ont-ils dit et la mère s’est jetée en avant pour la chambre à gaz...
      La fille a regardé impuissante la mère partir, après on a brulé le corps inanimé... On dit que l’on faisait des bougies avec la graisse, qu’il y avait des matelas de cheveux, des dents...

      Alors ça brule bien une Bleitrach, aussi bien qu’un mohamed ou un Durand...

      Et tous ça parce que depuis des siècles on a raconté n’importe quoi, que les ancêtres de Marthe avaient tué le christ, qu’elles avaient les doigtsd crochues, le nez busqué, qu’elles poignardaient les hosties et tuaient des enfants en sacrifice rituel...

      C’étaient des mots, de simples mots qui enseignaient la haine... On peut même en lire certains dans la grande littérature, dans le marchand de Venise, chez le gobseck de Balzac... Celine a écrit "bagatelle pour un massacre", il appelait à en finir avec les youpins... Céline est un grand auteur et marthe Bleitrach qui la défendra, elle qui n’a même pas eu à écrire de dernières paroles ?

      C’étaient des mots, des mesonges comme ceux de Redeker, et pourtant ça s’est terminé par cet appel au camp de Ravensbruck...

      Il y a ces mots presque les mêmes par lesquels on stigmatise l’arabe, on fait de chacun d’eux des terroristes en puissance, on les refuse à l’embauche, pas le droit au logement... Arabe pas français...

      Ce sont des mots de simples mots et jamais celui à qui on refuse un emploi, un logement n’étalera ses états d’âme dans les colonnes du Figaro...

      Alors oui jamais plus... je vais vous dire comment raisonne "l’idiote du village planétaire". Quand elle a lu que le président iranien mettait en doute l’holocauste, elle a pensé aux deux marthe et cela lui a fait mal...

      Mais immédiatement elle a pensé à l’enfant iranien qui risquait de recevoir une bombe, et elle s’est dit "pendant des siècles, juifs et musulmans ont vécu ensemble... On va s’expliquer sur tout ça... Mais en attendant il faut protéger l’enfant... Et ne pas donner de mauvais prétextes aux criminels de guerre... "

      Alors arrêtez vos prétextes littéraires pour de la mauvaise littérature... Arrêtez la haine de l’autre, parce qu’un corps carbonisé c’est vraiment insoutenable...

      Danielle Bleitrach

    • De Maxime Vivas

      Bien, j’ai dit que j’arrêtais là, mais c’est dur.

      Antonio, tu prétends que je fais " montre de beaucoup d’indulgence pour un article qui relève du pur racisme".

      D’abord je ne suis à AUCUN moment indulgent avec l’article (le mieux serait de me lire et de me répondre sur ce que j’écris, non ?).

      Ensuite, si l’article est raciste, il doit être traité par la loi française, pas par une fatwa lancé par Al-Jazeera. la sanction doit être administrée par nos tribunaux, pas par des types qui affichent sur Internet le plan de son quartier afin de pouvoir aller "égorger ce porc" (la peine de mort a été abolie en France, le lynchage aussi, je crois).

      Enfin, tu cites mes propos par des encadrés. Contrairement à ce qu’on pourrait croire à te lire, l’horrible encadré final de ton texte n’est pas de moi et je m’en félicite. Je m’en voudrais d’avoir écrit une chose pareille pour répondre à Danielle.

    • Pardon, j’ai lu trop vite, tu dis bien que ce n’est pas moi.
      MV

    • A Maxime,

      Je crains de t’avoir très bien lu ! A vouloir soutenir l’ "insoutenable", tu tombes dans l’amalgame et les contradictions.

      AMALGAME quand tu répètes à l’envi que l’article ne doit pas être traité par une fatwa lancé par Al-Jazeera ou par des oukases ou menaces de mort. Or la plupart des intervenants sur ce site ont dit et répété que, bien que (très) critiques par rapport à Redeker, ils n’approuvent évidemment pas les menaces. Donc exit cet argument, je ne soutiens pas le « philosémite » aux articles racistes et haineux Robert Redeker mais je n’approuve pas les menaces, non pas au nom de la liberté d’expression, que Redeker foule aux pieds –il l’a montré nombre de fois- mais au nom du respect de la vie tout simplement !

      CONTRADICTION lorsque tu dis que "si l’article est raciste, il doit être traité par la loi française, […]. la sanction doit être administrée par nos tribunaux" alors que tu écris par ailleurs que tu ne trouves "pas normal qu’un mouvement comme le MRAP envisage de poursuivre un intellectuel parce qu’il a critiqué une religion en des termes que la loi permet". Autrement dit tu approuves (…comme le MRAP !) l’intervention des tribunaux et la sanction qu’ils pourraient administrer si l’article est raciste mais tu désapprouves le recours à ces mêmes tribunaux (par le MRAP en l’occurrence, qui n’a pas, que je sache, lancé de fatwa ou d’oukase). Est-ce à dire que pour toi l’article n’est pas raciste ? Dans ce cas je répète que tu fais montre d’une imprudente indulgence.
      Imprudente ou coupable indulgence car, bien sûr, la liberté d’expression est un bien précieux mais on ne sait que trop que les MOTS PEUVENT TUER et certes, Redeker est peut-être menacé mais combien de musulmans, d’arabes ou d’immigrés la "liberté d’expression" de ce « philosémite » haineux a-t-il condamnés à mort ?

      Antonio

    • Merci à Maxime Vivas pour ses réponses même si je ne suis toujours pas convaincu. Je suis bien d’accord avec Antonio et j’aimerais aussi une réponse de Maxime Vivas sur sa contradiction à trouver anormal l’éventualité que le MRAP dépose une plainte et dire d’un autre côté que c’est à la loi française de traiter un tel problème.
      Henri.
      P.S. : Merci aussi à Hélène (qui peut en effet être stupéfaite !) d’avoir rappelé le lynchage dont avait été victime Dieudonné et l’absence de soutien dans ce cas (surtout que son sketch n’était peut-être pas drôle mais n’avait rien de raciste).

    • Honnêtement, Maxime, c’est pas un peu faible de traiter Redeker de philosémite ?
      C’est pas gravement indulgent voire complaisant ?
      MC

    • Roger Vailland, résistant, envisagea pendant la guerre plusieurs scénarios pour exécuter un autre écrivain dont les mots tuaient : Louis-Ferdinand Céline. Des désaccords dans son groupe sur le bien-fondé du projet, puis les aléas de la lutte clandestine firent que l’affaire traîna et qu’elle ne put être menée à bien.

      A la Libération, rencontrant par hasard Robert Brasillach, qui avant d’être un collaborateur, fut son compagnon de khâgne, Vailland l’avertit qu’il risquait d’être exécuté et lui proposa d’aller sa cacher dans la maison qu’il possédait dans l’Ain, le temps que les choses se calment. A sa femme Elisabeth qui s’étonnait de cette contradiction dans son attitude, Vailland répondit : « Je ne tue pas les écrivains ». Il faisait alors la différence entre une situation où même les adversaires de la peine de mort prennent un fusil et une autre, qui lui succède.

      Brasillach refusa et on sait qu’il fut fusillé, malgré l’intervention de nombreux intellectuels (dont Mauriac, Camus…) qui demandèrent sa grâce à De Gaulle (sans pour autant approuver ce qu’il écrivit).

      * ********************************************************

      A Antonio, qui parle d’amalgame, je dirai ceci : quand j’écris que Redeker ne doit pas être tué, je ne réponds pas là à des intervenants sur ce site dont je sais bien qu’ils sont d’accord avec ça (il est d’ailleurs désolant de voir ici la vigueur d’une polémique entre gens qui ont la même position de fond sur le CONTENU des articles de Redeker et sur le problème du Moyen-Orient). Je m’adressais à ceux qui disent : il faut le tuer. Peut-être aussi me démarquais-je de ceux que le contenu d’un article horrifie davantage que les conséquences possibles pour son auteur et, par suite, pour tous ceux qui auraient envie de dire des choses utiles sur les (sur TOUTES) les religions.

      Quant à ma contradiction (« si Redeker a enfreint la loi, qu’elle s’applique, mais le MRAP n’a pas à intenter un procès ») elle est apparente. Le « Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples », a-t-il pour fonction de déclencher des procédures judiciaires qui devraient, dans un Etat de droit, aller de soi en cas d’infraction ? Si oui, il a cent plaintes par jour à déposer (les jeunes de banlieue, entre autres, lui fourniront des dossiers). S’il sélectionne, c’est lui qui se contredit, pas moi.

      Enfin, je lis dans un autre commentaire, que ma question « Faut-il brûler Redeker ? » n’est pas la bonne et qu’il y en a des meilleures. Je n’en disconviens pas, mais c’est celle-là qu’il m’a fallu poser au moment où je l’ai fait. Je revendique ce droit, celui d’avoir été court et donc partiel (partial, si vous voulez) et je ne récuse pour autant aucune autre question.

      De la même façon, rien dans CE QUE JE N’AI PAS DIT (mes lacunes dans le traitement du sujet) ne saurait être interprété comme une connivence avec Redeker. Les silences ne sont assourdissants que chez ceux qui peuvent être a priori suspects de choix idéologiques douteux. Or, il suffit de lire ce que j’écris depuis des années pour que ce soupçon tombe.
      Allez, comme promis et non tenu, je passe illico à autre chose.

      Maxime Vivas

      PS. En janvier 1950, Roger Vailland écrivit dans un article de la « Tribune des Nations », un article intitulé : « Nous n’épargnerions plus Louis-Ferdinand Céline » dans lequel il regrettait que l’absence d’unanimité chez les résistants ait eu pour conséquence la survie de Céline et sa fuite au Danemark d’où il poursuivait ses diatribes.
      On remarquera l’usage du conditionnel, et non du futur, dans le titre.

  • Aux défenseurs à tout crin de la liberté d’expression :

    Le problème est compliqué car Faurisson vient d’être condamné à 3 mois avec sursis pour négationnisme. Faut-il défendre son droit à la liberté d’expression aussi ?

    Je crois surtout que Redeker n’est pas un grand spécialiste de l’islam, utilise un langage outrancier et aurait mieux fait de se taire eu égard aux évènements récents sur les caricatures, par exemple, et dans le contexte de tension internationale actuel avec le monde musulman. Ce n’était vraiment pas la peine de jeter de l’huile sur le feu.

    A moins qu’il n’aime les champignons...

    JMH

    • faut-il brûler redecker ?
      ce titre me paraît doûteux.... mais j’y répondrais simplement:non
      a présent parlons du sujet de fond,je tiens d’abord à remercier byblos pour ces précisions qui méritent d’être connu de tous. je pense de plus en plus que la manipulation n’est pas loin : dans lemonde d’aujourd’hui il y a une pétition en faveur de redecker.. et bien sur il ne manque personne à l’appel parmi les grands islamophobes de france, voyez la liste : bhl, finkielkraut ; la famille adler, bruckner, taguief, goupil, lanzman madame badinter etc.. tous les partisans de la guerre en irak... et ceux-là même qui mettent le plus souvent à mal la liberté d’expression dès lors que l’etat d’israèl est critiqué.ce sont également les mêmes qui voulaient définitivement faire taire daniel mermet et qui avaient répondu présent pour défendre la très humaniste feue fallacci.. les même qui disent qu’on n’entend pas les "modérés", expression foireuse qui déforme la réalité. est-ce qu’on parle de chrétiens modérés ou de juifs modérés..? le plus grave dans cette histoire, c’est également de voir la crédulité voire l’ignorance qui permet à tous les commentateurs de mettre en avant la défense de la laicité, ou encore de la liberté d’expression... alors que s’il y a vraiment des menaces qu’on trouve les coupables et qu’on les juge mais surtout que l’on arrete de monter sur nos grands chevaux dès lors qu’il s’agit de l’islam... que les mêmes qui défendent ce fasciste de redecker au non de la liberté d’expression redonnent la parole à garraudy à dieudonné à ramadan et là on pourra dire qu’ils sont honnêtes... mais nous ne sommes pas dupes.. içi il s’agit de quoi, d’un villiériste défendu par des villiéristes...ainsi je crois que si l’on voulait radicaliser chaque communauté on ne s’y prendrait pas autrement. il serait dans l’intérêt de tous de réagir face à ces pseudo-intellos qui ont envahi tous les médias pour vomir en toute impunité leur islamophobie....il serait grand temps de leur répondre intellectuellement biensûr....
      samir

    • Ben dit donc,tout ce bruit pour pas grand chose !Voila un individu qui bave un article,plein de racourçis idiots sur les musulmans premier temps pas de réaction à l’article.Puis voilà une menace de mort prononcée depuis le Qatar par un obscur immam,dont la DST a dû donner les clés pour que l’on soit au courant,personne ne l’était et surtout pas les musulmans de France qui avaient traité l’article de Redeker avec une indifference polie,prouvant par là qu’ils avaient autre chose à faire qu’a répondre à des conneries.
      Et d’un coup voilà les médias qui parlent de liberté d’expression et une vingtaine de gobes-mouches qui signent une pétition et tout le monde s’enflamme.
      Quelques jours avant,un film,"Indigénes",secoue les consciences et rappele à tous que les choses ne sont pas aussi simplistes que certains voudraient le faire croire.Qu’a Cachan,symbole de toutes les injustices il se passe des choses importantes.
      Alors je ne suis pas un intello,juste un prolo qui essaye de penser un peu par lui même,mais je pose la question qui manipule qui ?
      Allons nous être assez idiots pour tomber dans le piége des médias aux ordres ?
      Parce quitte à lutter pour la liberté d’expression,si on luttait d’abord pour la notre,les sans voix,les sans droits,parce que Rédéker il les a déjà tous sans l’avoir mérité.
      Jean Claude des Landes
      SP:dans l’article de Rédéker remplacez le mot islam ou musulman par juif ou chrétien et regardez les réactions !Autre chose:celui qui appele au meutre est-il moins coupable que celui qui le commet ?

  • REDEKER voulait que l’on parle de lui et devienne une vedette médiatique, ça y est c’est fait. Passons à autre chose de plus sérieux.

    René

  • Au fait, quelles pages accueillantes a-t-il trouvé, ce monsieur, pour distribuer sa prose ?
    Et ces pages se sont-elles illustrées dans la défense de la liberté et de la laïcité ? (si oui, où et quand ?)
    Arrêtons ce "débat" pourri à la base !!
    Dire que le Coran est un ramassis du même niveau que la Bible, avec ou sans la postface chrétienne ( bien que pour les archéologues évidemment ces documents soient intéressants), c’est-y du racisme ?

    Halte à la pollution intellectuelle de la sainte alliance de TOUS les sabres et de TOUS les goupillons !

  • De Tara Tintouin

    Cela fait plus de quinze ans, que je dis, que j’écris que Bouddah est un gros plein de soupe , incapable de bouger ses fesses et que c’est une honte de promouvoir la boulimie comme chemin spirituel.

    Tout le monde s’en fout.

    Pas une pétition contre Tara Tintouin.

    Pas de menace de mort.

    à quand la gloire et les paillettes médiatiques pour Tara Tintouin ?

  • ...que de passions,de passionnel ! chacun de son grain de sel,et chacun veut avoir raison..
    Plutôt que de le traiter de gros plein de soupe,ce qu’il n’était sûrement pas,écouter ce qu’a dit le bouddha ne ferait pas de mal..et permettrait peut-être un peu de sérénité pour débattre calmement....G.

    • Mais c’est parce-que vous êtes tous tellement excessifs !!!

      Pourquoi bruler ?
      Pourquoi tuer ?
      Pourquoi même mutiler ?

      Il y a plein d’intellectuels sur ce site, et cela augmente le niveau culturel général.

      Mais je suis effrayé quand je m’aperçois que vous oubliez que normalement, un débat d’idée se base sur la dialectique.

      C’est à dire, pour parler comme le buveur de bière que je suis, que c’est ce qui ce cache derrière les affirmations qui doit être mis en lumière, et pas directement les affirmations elles mêmes.

      Vous savez pourquoi les intégristes detestent la dialectique ?

      C’est parce-que cela suppose de prendre du recul et de refuser d’accepter une affirmation, même pour la réfuter.

      C’est pas clair ?

      J’essaie d’expliquer après une gorgée de houblon.

      A la question "FAUT-IL BRULER REDECKER ?"

      Deux extremistes cultivés (ayant tout lu la bible ou le coran) répondrons soit "OUI" , soit "NON" , catégoriquement,
      et ensuite ils iront s’expliquer à coup de batte de baseball derrière le bar tabac.
      Cela fera un mort et un blessé grave.

      Deux autres personnes, moins cultivées, n’ayant pas tout lu, mais aimant discuter, poseront cette question ;
      Est-il pertinent de poser la question de savoir s’il faut ou non bruler ce monsieur Redecker ?

      Et par exemple,

      Lui demander quel psychopathe a pondu un tel texte (*) , qui rendrait suicidaire n’importe quel joyeux luron ?

      "
      Il advint un grand tremblement de terre et le soleil devint noir
      comme un sac de crin et toute la lune devint comme sang et les étoiles du ciel
      tombèrent sur la Terre de même qu’un arbre de figues secoué par une forte bourrasque
      laisse tomber ses figues prématurément.
      Et le ciel se rétracta comme un parchemin que l’on enroule et chaque montagne
      et chaque île furent déplacées de leur lieu
      "

      Et en argumentant, lui demander, une fois la réponse obtenue, en quoi une religion peut être moins violente qu’une autre.
      Et par suite, s’il est raisonnable de les comparer ?
      En enfin, de lui donner l’ordre de payer sa tournée.

      C’est la méthode que je préconise, cela préserve des bombes mais pas de la cirrhose.

      jyd.

      (*) réponse : c’est un extrait de la bible. (apocalypse)

    • Point n’est besoin d’être spécialiste en religion pour juger l’article incriminé.
      Cet article est une attaque violente et pas très fine contre l’Islam et les Musulmans, c’est à dire contre une religion et ses pratiquants. Il y a des musulmans de toutes les nationalités, de toutes origines. Je ne vois donc pas en quoi critiquer l’Islam et les musulmans peut constituer une attaque raciste.
      On a le droit de critiquer les idées, pas ce qui constitue l’homme en lui-même (c’est à dire ses origines, ses préférences sexuelles, son sexe), c’est ce que défend la loi française avec raison à mon avis.
      La majorité des réponses que je viens de lire procède de cette assimilation qui voudrait que qui critique les musulmans est un raciste. Ben non, pas du tout. Crierait on au racisme si quelqu’un insultait les catholiques. Le cas de la religion juive, du fait de son non prosélytisme est différent. Si les nazis s’en sont pris aux Juifs, c’est en temps que peuple, m’est avis que leur religion, ils s’en foutaient. Mais se moquer de la religion juive ne me semble pas poser problème.
      Ce qui me semble douteux, c’est ce qu’il convient d’appeler l’Islamoprogressisme ou l’Islamo gauchisme tartiné à longueur de réponses ici, c’est à dire une certaine tolérance des Islamistes.
      Et qui consiste, au nom d’un ennemi commun (le libéralisme personnifié par les USA) à pactiser avec des gens dont les solutions sont pires que le problème.
      Quand vous aurez le libéralisme plus la lapidation des femmes, la répression des homosexuels, l’absence de liberté d’opinion, la ségrégation faudra pas venir vous plaidre...

      DAVID WATTS

    •  : )) ....Cher G., il semble que l’humour de Tara tintouin ne vous ait pas rencontré. Dommage, car ce point de vue manquait dans le sérieux sur lequel il s’appuie.

      Dans le même registre, Stéphane Guillon commence son spectacle en disant qu’il n’y aura rien sur les barbus dans ce spectacle, parcequ’il n’a pas envie de vivre dans l’angoisse permanente. Puis il ajoute que, en revanche, on peut dire ce que l’on veut sur la religion catholique et que tout le monde s’en fout. Pour démontrer ses dire il entonne un "Benoît XVI enculé !" qu’il fait reprendre à la salle morte de rire ...et effectivement, pas de procès ni de fatwa...
      L’humour est aussi une forme d’expression pointue.
      AInsi, Maxime, aurait pu intituler son article "Faut il sauver Redeker ? " ça nous aurait éviter beaucoup de "tapotages" ( : ) ) pour un mauvais jus de mauvais crâne et du "texte" "original", et de la relance par MV dans une moindre mesure.

      L’article du "Canard Enchaîné" de ce jour ( 4 octobre) n’y va d’ailleurs pas avec le dos de la cuiller sur les capacités philosophiques du lascar. C’est tellement vrai !

      C.E.

    • Mais les nazis ont attaqué entre autre la religion juive pour atteindre les juifs en tant que catégorie prétendument raciale.
      Si je dis que comme les juifs ne sont pas une race, c’est pas raciste de brûler les juifs, tu me réponds quoi ?
      C’est sûr qu’il y a des musulmans de toutes nationalités et origines.
      Mais tu crois pas que pour l’instant c’est surtout les musulmans arabes qui sont visés (et qu’en plus on s’en fout si en fait ils sont pas arabes, tuez les tous dieu reconnaîtra les siens... )
      Le caractère haineux d’une attaque est un critère bien plus sûr que de savoir si on attaque une religion, une couleur de peau, un statut social ou n’importe quelle autre "catégorie".
      Un autre critère, c’est "deux poids, deux mesures", quand on reproche aux uns ce qui est considéré comme légitime chez les autres.
      MC

  • Je n’ai pas lu les articles de Redeker, mais, quel battage médiatique à propos de ses écrits ! Est-ce voulu de sa part, ou volontairement orchestré par d’autres. Peu importe, il a écrit, j’espère, ce qu’il pensait, et l’on ne peut lui en tenir rigueur. On appellera celà la liberté intèlectuelle de chacun. Donc des procès d’intention ou de "mal-intention" ne devraient pas être de mise.
    Sans doute a-t-il touché un point sensible ? Il a écrit, il a parlé plus ou moins de religion...
    Que n’a-t’il pas fait !
    L’on peut croire ou douter d’un dieu, ou en d’un autre, ou en "Dieu" tout court comme disent certains, c’à c’est acceptable. Mais critiquer une religion, n’importe laquelle d’ailleurs, c’est inacceptable.
    Pourtant, quant autour de croyance personnelle l’on construit des dogmes sociétals, moi aussi je dis non. Et je ne veux surtout pas que les religieux de tout poils viennent m’indiquer le chemin à suivre.
    Soyons des Hommes Libres.
    Michel Mengneau
    85490 Benet

    • Comparer ce Redeker à Callas, invoquer Voltaire ! Quelle dérision ! Le dernier sport à la mode est de taper sur l’Islam comme c’est facile de l’offenser. Comme Hier il fallait taper sur les laïcs Nasser, Boumedienne, Arafat ou Saddam. Vous n’avez pas compris ?! C’est facile et ça rapporte gros. M. Maxime, quel est ce Redeker porte parole d’un pape Waffen SS, d’un Bush imperator ou d’un Olmert criminel que vous érigez en pauvre victime des méchants barbus d’outre Méditerranée ? C’est tout le mépris et l’arrogance de l’Europe impérialiste qui s’exprime à travers lui. Les mercenaires de la plume ont toujours existé.
      L’Islam est un prétexte. En 1830, les mêmes fabriquent les justifications à l’invasion de l’Algérie et inventent le coup d’éventail, au nom de la liberté de navigation. En 1948 ils apportent leur concours à la conquête de la Palestine au nom de la verdure dans le désert et parce qu’ils aiment les juifs mais si possible loin de chez eux. Mais surtout parce que ces derniers "font le sale boulot" contre la Ligue arabe. En 1956, ils sont encore là pour dénoncer Nasser "le petit Hitler du Nil" et réclament par leurs écrits que lui soit administée une bonne leçon pour son soutien au Fln et sa nationalisation du canal. En 1973 ils alarment le monde sur les émirs du pétrole qui veulent étrangler l’Occident et en 1990 ce sont encore les mêmes qui sans rire décrivent l’armée irakienne comme la 5eme du monde. Bref ces plumitifs vaseux sont de tous les temps et se mettent au service du plus fort. Ils n’écrivent pas, ils vomissent et préparent le terrain aux chars d’assaut. Aujourd’hui ils dénoncent le péril vert comme hier ils dénonçaient le péril jaune, le péril juif ou le péril rouge dans les colonies du nouveau monde. Dans les pays du sud, des siecles d’inquisition, d’esclavage, de colonisation et d’impérialisme soutenus par le christianisme occidental n’ont pourtant à ce que je sache jamais donné lieu à une essentialisation des chrétiens ? Comment réagiriez vous si quotidiennement on diffamait ces derniers et qu’on allait chercher dans la Bible la cause de toutes les exactions commises par les dirigeants occidentaux depuis des siècles ? Mais à la fin qui domine qui , êtes vous si aveugle pour ignorer les affaires du monde ? Il s’agit d’une guerre contre les pauvres du sud. L’islamisme jihadiste est outrancier mais c’est une conséquence, ce n’est pas une cause. L’Irak l’a bien démontré. Hors de question de ramener tout le monde dos à dos. Il y a une origine à cette furie : la volonté de domination de l’occident politique sur les pays du sud , à moins que vous ne pensiez que ce soit l’inverse... Redeker est un soldat et participe à cette guerre de civilisation. Ce qu’il écrit est méprisable Il ne faut surtout pas qu’il lui arrive du mal, l’occident en mal d’apôtre risquerait de l’adopter. Enfin, reste à prouver que les menaces dont il fait l’objet ne sont pas du toc.

    • je n’ai rien à ajouter à ce dernier commentaire... Enfin quelqu’un qui se situe dans le monde....

      Rien si ce n’est que si vous prenez pour un hasard le refus de la France de la proposition iranienne pourtant bien "raisonnable", refus d’association avec AREVA, refus au nom de la solidarité occidentale, refus incompréhensible s’il est vraiment question de nucléaire civil ou de danger que ferait peser le méchant iran, etc... Refus qui masque les projets de privatisation du nucléaire français... C’est là dessus que ce fonde l’alliance avec les USA...

      Si vous ne voyez pas la relation entre Sarkozy et l’abcès de fixation de Cachan...Et tous ces discours sur le danger musulman...

      Mais pendant qu’on se drape dans les oripeaux de Voltaire, de la "laïcité" et de la "liberté d’expression, c’est de cela dont il n’est pas question... On croit mourir pour la patrie (de Voltaire) et on meurt pour des marchands de canon disait déjà Jaurès...

      Pourquoi poser des questions de diversion du type "faut-il bruler Redeker ?" Alors que la question est "L’iran a t-il le droit de mener son propre développement ?" les peuples ont-ils droit à cette démocratie élémentaire qu’est l’autodétermination, ont-ils le droit d’élire qui leur plait, même s’il s’agit du hamas, ou sont-ils sous tutelle occidentale ?

      Quand vous aurez répondu à cette question, je m’interesserai peut-être à votre leurre : ce minable sous intellecvtuel qui veut briller sous les projecteurs...

      Danielle Bleitrach

    • Et... TOC ! Je n’ai rien d’autre à ajouter si ce n’est que je fronce immédiatement mon plus méchant sourcil lorsqu’un individu de la trempe exceptionnelle d’un Redeker se réfert au "Monde Libre",là, pardonnez-moi, je vois rouge (expression populaire) ! Quand à le brûler, c’est outrancier et inhumain, ce serait en faire un martyr du... "Monde Libre".
      J’adore tout particulièrement cette belle expression héritée de la guerre froide.
      Tzigane

    •  : ))) : )) ..c’est bien là qu’est le GROS problème Tzigane.

      Redeker est d’une "trempe" tout ce qu’il y a d’ordinaire et la meilleure preuve en est son texte. Franchement dépourvu de finesse, et totalement pourvus de partis pris et de raccourcis grossiers. Comme l’a écrit quelqu’un ici, il faut faire la différence entre un prof de philo et un philosophe.
      Amicalement.
      C.E.

  • "Les Filou-sophistes"
    Contrairement à ce que disait Andy Warhol, tout le monde n’aura pas son quart d’heure de célébrité. Mais disons que grâce à l’émotivité des musulmans, chacun sait quels sont les ingrédients nécessaires pour s’offrir son bon quart d’heure : écrire des choses nauséabondes et dégoûtantes sur l’Islam dans un livre ou dans un journal, attendre les réactions de colère, les menaces de mort, les prises de positions des politiciens et les commentaires de journaux. Et voilà, la fortune assurée, dans tous les sens du terme, à un illustre inconnu qui se prétend philosophe.
    Cessons de nous amuser à des débats qui ne mènent nulle part, comme de dire aux Occidentaux qu’on n’écrit pas « ce que l’on veut chez eux » et qu’on n’insulte pas en toute liberté, que le racisme est réprimé... Faut-il encore discuter de la violence et des horreurs qui ont été le fait et le sont encore de la « civilisation occidentale » ? Faut-il encore discuter du fait que le capitalisme occidental, guerrier et destructeur, s’offre aujourd’hui l’Islam comme ennemi de substitution au communisme ?
    Ces discussions, déjà menées, valent-elles la peine d’être encore poursuivies et alimentées par les chaînes satellitaires arabes ? Et si au fond, il n’y a rien à dire, rien à débattre... Si on haussait les épaules à chaque fois qu’un imbécile d’Europe (il n’en manque pas) se bombarde spécialiste de l’Islam, on pourrait peut-être déjouer ce marketing des « idées » qui compte sur les réflexes pavloviens des musulmans face aux outrances ! Et si on leur signifiait qu’on ne joue pas, qu’ils peuvent débiter toutes les âneries qu’ils peuvent mais qu’ils ne compteront pas sur nous pour leur faire de la publicité !
    Ceux dans le monde arabo-islamique qui dénoncent des agressions délibérées et provocatrices contre l’Islam, ne se rendent-ils pas compte qu’on les manipule sur ce terrain-là, précisément pour obtenir la bonne réaction de colère ? Celle qui sert à présenter l’Islam et les musulmans comme des ennemis de la liberté d’expression afin d’occulter - ou de justifier - le fait que les guerres impérialistes occidentales se mènent dans des pays arabes et musulmans.
    N’est-on pas en face d’une gigantesque manipulation où il s’agit de fabriquer le méchant musulman - on ne fait plus semblant de dire qu’on parle des « islamistes » et non des « musulmans - et de justifier les pratiques coloniales actuelles ? Car ces pseudodiscours sur l’Islam sont en toile de fond sur une réalité brutale et violente : l’Irak est occupé, on veut en « finir » avec la question palestinienne, on agresse et on détruit le Liban et on agite la menace de bombardement nucléaire sur l’Iran... Plus cela est de moins en moins populaire dans les opinions occidentales et plus l’orchestration de la peur du musulman et de l’Islam prend de l’ampleur. On a donc le contexte favorable pour que des idiots s’offrent leur quart d’heure en développant une philosophie des égouts. Continuera-t-on à les satisfaire si facilement ? Et si on choisissait de ne pas tomber dans ce piège si grossier ! Bouchons-nous donc le nez, tirons la chasse et ignorons-les !

    Par M. Saâdoune, In le Quotidien d’Oran 30.09/2006
    source : Convergence des causes

  • pour faire très court, je partage la position de Danielle.

    L’un des commentaires la met directement en cause : j’apporte mon soutien à Danielle, là encore sans réserve.
    Les commentateurs pourrraient s’abstenir de tels propos inutiles, extrèmement violents et blessants

    Patrice Bardet

    patrice_bardet@yahoo.fr

    • J’ai également beaucoup d’estime pour Maxime.

      On peut donc débattre sans problème

      Patrice Bardet

    • La liberté d’expression est-elle le droit de dire n’importe quoi sans se soucier des conséquences ?
      Surtout quand tant de souffrances sont en toile de fond. Avec leur cycle infernal de névroses et de vengeances.
      Et comment ne pas avoir des doutes sur le côté "coup de pub" pour un livre ?
      Une "fatwa", ça dope les ventes ! Une mini-affaire Salman Rushdie en quelque sorte.
      Quant à traiter, anonymement, une femme d’idiote, ça en dit long sur le niveau du lourd qui s’est permis cela. Surtout à propos d’une personne aussi intelligente et sensible que Danielle.
      Si ce butor avait le quart du dizième de l’intellect de cette femme, sa vie en serait certainement illuminée.
      Mais que tout cela ne nous distraie pas des vraies priorités : l’Apocalypse US et consorts qui met la planète entière en danger. Harmagédon néo-libéral tuant nos économies et notre système social. Harmagédon guerrier.
      Précédé des prêches médiatiques dominants pour conditionner l’opinion.
      Nous ne pourrons pas faire l’économie d’un vaste mouvement de Résistance efficace. A l’échelle planétaire.
      El pueblo unido jamas sera vencido.

      little light

    • Danielle, vous avez plus que raison, il faut regarder dans cette affaire vers l’autre extrémité de cette maudite chaîne de la haine, qui provoque la peur et le mépris après l’indifférence, l’oubli et l’abstraction de ces enfances pourchassées, mutilées ou détruites du monde entier, ces enfances marquées du croissant vert rejetées dès le berceau de nos cités "radieuses." Oui, il faut relier cette misérable provocation, réponse à la lutte des exploités et leurs familles sans-papiers de Cachan, à celle des citoyens ordinaires plus favorisés pour le moment, qui cachent des enfants et leurs parents eux-aussi exploités, menacés d’expulsion. La liberté d’expression ? Que pèse-t-elle dans ces médias inféodés propriété exclusive des puissants ? Elle agonise ou se corromp sous le poids des euros investis.Ce type est une sous-marque, son oeuvre un sous-produit destiné aux lecteurs genre "Sélection du Reader Digest", un cadeau du Paris collabo aux classes moyennes conservatrices de Province.
      La Bourgeoisie, elle se goinfre de la souffrance des pauvres, elle n’a aucun intérêt à ce que nous considérions les êtres que leurs mercenaires humilient ou détruisent, comme des Humains, nos Egaux.

    • Merci.

      Heureusement, il ne s’agit pas d’un combat entre Danielle et moi mais d’un débat autour de Redeker.

      Je mesure les différences dans les angles d’approche et les subjectivités (dont les miennes, que j’ai précisées d’emblée) qui interviennent.

      J’ai eu ici des contradicteurs et pas d’ennemis. Mais la question posée par mon titre aurait gagné à être remplacée par : "Pourquoi je ne veux pas qu’on tue Redeker". Tout le monde est d’accord au moins sur ça et le débat ("oui, mais le contenu ?") en aurait été plus constructif.

      Il aurait même pu bifurquer utilement sur le rôle du Figaro dans cette affaire....

      Maxime

    • C’est bien Maxime Vivas de reconnaître que vous vous êtes planté. Puisse votre dernier message servir de conclusion parce que c’est bon quoi maintenant.
      Gaza se meurt.
      Paz.

    • Planté sur le titre, si vous voulez.

      Maxime

    • Si vous voulez.
      Saludos !
      Paz.

  • S’il fallait brûler tous les cons, le monde ne serait qu’un vaste bûcher...

    Laissez-les faire, laissez-les dire, laissez-les vivre.

     ;)

    Brunz

    • S’il fallait brûler tous les cons, le monde ne serait qu’un vaste bûcher...
      Laissez-les faire, laissez-les dire, laissez-les vivre.

      je suis pas d’accord avec ta formule Brunz , il faut Bruler les idées des cons en restant dans les idées bien sure, la connerie se combat par le coeur mais le combat est necessaire.

      Comme musulman non croyant et laic et meme athé et meme elever par des jesuites, ce qu’il racconte sur l’islam est une insulte, combattre ca est une question de bon sens.

      les cons c’est des gens qui ont besoin d’amour, le monde a besoin d’amour et la haine dois etre combattu ...par l’indifferences ? peut etre, a mon avis beau sujet a debat ?

      Ramo

    • je reprends ici mon texte coupé dans la marge plus haut par un pb technique :

      Roger Vailland, résistant, envisagea pendant la guerre plusieurs scénarios pour exécuter un autre écrivain dont les mots tuaient : Louis-Ferdinand Céline. Des désaccords dans son groupe sur le bien-fondé du projet, puis les aléas de la lutte clandestine firent que l’affaire traîna et qu’elle ne put être menée à bien.

      A la Libération, rencontrant par hasard Robert Brasillach, qui avant d’être un collaborateur, fut son compagnon de khâgne, Vailland l’avertit qu’il risquait d’être exécuté et lui proposa d’aller sa cacher dans la maison qu’il possédait dans l’Ain, le temps que les choses se calment. A sa femme Elisabeth qui s’étonnait de cette contradiction dans son attitude, Vailland répondit : « Je ne tue pas les écrivains ». Il faisait alors la différence entre une situation où même les adversaires de la peine de mort prennent un fusil et une autre, qui lui succède.

      Brasillach refusa et on sait qu’il fut fusillé, malgré l’intervention de nombreux intellectuels (dont Mauriac, Camus…) qui demandèrent sa grâce à De Gaulle (sans pour autant approuver ce qu’il écrivit).

      *******************************************

      A Antonio, qui parle d’amalgame, je dirai ceci : quand j’écris que Redeker ne doit pas être tué, je ne réponds pas là à des intervenants sur ce site dont je sais bien qu’ils sont d’accord avec ça (il est d’ailleurs désolant de voir ici la vigueur d’une polémique entre gens qui ont la même position de fond sur le CONTENU des articles de Redeker et sur le problème du Moyen-Orient). Je m’adressais à ceux qui disent : il faut le tuer. Peut-être aussi me démarquais-je de ceux que le contenu d’un article horrifie davantage que les conséquences possibles pour son auteur et, par suite, pour tous ceux qui auraient envie de dire des choses utiles sur les (sur TOUTES) les religions.

      Quant à ma contradiction (« si Redeker a enfreint la loi, qu’elle s’applique, mais le MRAP n’a pas à intenter un procès ») elle est apparente. Le « Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples », a-t-il pour fonction de déclencher des procédures judiciaires qui devraient, dans un Etat de droit, aller de soi en cas d’infraction ? Si oui, il a cent plaintes par jour à déposer (les jeunes de banlieue, entre autres, lui fourniront des dossiers). S’il sélectionne, c’est lui qui se contredit, pas moi.

      Enfin, je lis dans un autre commentaire, que ma question « Faut-il brûler Redeker ? » n’est pas la bonne et qu’il y en a des meilleures. Je n’en disconviens pas, mais c’est celle-là qu’il m’a fallu poser au moment où je l’ai fait. Je revendique ce droit, celui d’avoir été court et donc partiel (partial, si vous voulez) et je ne récuse pour autant aucune autre question.

      De la même façon, rien dans CE QUE JE N’AI PAS DIT (mes lacunes dans le traitement du sujet) ne saurait être interprété comme une connivence avec Redeker. Les silences ne sont assourdissants que chez ceux qui peuvent être a priori suspects de choix idéologiques douteux. Or, il suffit de lire ce que j’écris depuis des années pour que ce soupçon tombe.

      Allez, comme promis et non tenu, je passe illico à autre chose.
      Maxime Vivas

      PS. En janvier 1950, Roger Vailland écrivit dans un article de la « Tribune des Nations », un article intitulé : « Nous n’épargnerions plus Louis-Ferdinand Céline » dans lequel il regrettait que l’absence d’unanimité chez les résistants ait eu pour conséquence la survie de Céline et sa fuite au Danemark d’où il poursuivait ses diatribes.

      On remarquera l’usage du conditionnel, et non du futur, dans le titre.

  • pour en finir...un petit tour sur le monde de ce soir 4 oct, vaut le détour..pauvre brave homme de redecker..,c’est la meilleure ! et plus c’est gros,mieux ça passe !

  • liberte d’expression aussi alors pour Faurisson 3 mois de prison avec sursis !!!
    lui aussi menaçé par la ldj et autres milice sioniste ou était la protection policière alors
    ....

    • Callas avait une Justice, un Etat, un pays contre lui. Les siens.
      Robert Redeker a une justice, un Etat, un pays avec lui. Le sien.

      La différence est de taille. Redeker tient des propos provoquants depuis des positions hégémoniques, ce qui n’était pas le cas de Callas.
      Que je sache la puissance de feu est dans le camp de Redeker.

      Par conséquent "je ne suis pas d’accord avec des propos qui se tiennent depuis des positions hégémoniques et en abusent, et je ne vous défendrai pas de les avoir dit". Ceci dit je ne cautionne en rien les appels aux meurtres, s’ils sont avérés et s’ils n’ont pas été démesurement montés en épingle, exagérés.
      Mais je ne m’en étonne pas. Je crois même pouvoir affirmer que l’hypothèse avaient été émises qu’il puisse en être ainsi. Le Figaro et Redeker ne sont pas naïfs.

      régis duffour

    • Quant à évoquer un parallélisme entre Voltaire et Redeker sur la foi d’arguments ayant traits au fanatisme religieux, il me semble que le capitalisme est une religion autrement meurtrière que ses devancières. Or Le Figaro est non seulement un journal de tradition catholique et de surcroît il est l’instrument privilégié des capitalistes. En sorte que la publication de ce texte relève tout autant du fanatisme.

      régis duffour

    • Je suis d’autant plus d’accord qu’avec Faurisson il ne s’agit pas d’dées mais de résultat d’enquète sérieuse, la justice a été obligé de le reconnaitre, et de plus personne n’a pu apporter la moindre preuve qu’il avait tort, au contraire.

    • A notre gauche, de traditionnels "amis", se sont empressés d’emboiter le pas à Redeker. Pour n’en pas citer de ces laïques forcenés, ils se reconnaîtront, disons tout net qu’ils ont sauté sur la défense de la liberté d’expression non tant par conviction que celle-ci serait baffouée, mais par lacheté. Ils ne craignent pas plus les turbans des islamistes que les costards des capitalistes, ils ont un fond de commerce, ils ont des propriétés privées à défendre et l’occasion est trop belle pour eux de sauter à pied joint dans la fable de la cohérence nationale que réclame à grands cris le Figaro, Redeker et les ministres. Voilà bien nos premiers laches d’avant la guerre. Ils la pressentent, ils s’empressent d’être du camp des puissants.
      Emmanuel Berl écrivait bien les discours de Pétain ...
      C’est le signe que nous ne sommes pas loin d’événements facheux et sanglants, quand des supposés "amis" vous tournent le dos c’est que le danger n’est jamais loin.

      régis duffour

    • Bravo et merci ami Régis pour cette analyse froide et combien juste.
      Tzigane

    • Ce soir je dis à N. de mon chagrin. Mounir a eu ces mots « c’est ma dernière semaine ». Des mots que d’ordinaire on réserve à la quille lorsque tout à la joie de quitter un dur labeur on sait qu’on aura enfin du temps pour soi. Ce soir quelques larmes me sont venues .Et voilà N. comme à son habitude soupçonneuse, incapable de concevoir l’étendu des dégâts sans minimiser par son attitude la veulerie d’un pays ouvertement raciste et xénophobe que guette un totalitarisme sans précédents. « Mais est-ce qu’il a fait ce qu’il faut au moins ? ». L’ignorance de cette femme est celle d’une proche, c’est la paresse de l’esprit et c’est plus probablement le refus obstiné d’admettre que ce système brise. Voilà à quelles extrémités crétines nous amène cette idéologie qui nie tout à la fois la souffrance humaine, le bon sens, les plus élémentaires notions de psychologie. Imbécile !! Que crois-tu qu’il t’arrive quand ta femme te quitte, se fait faire un enfant, s’accapare tous vos biens par la force avec l’aide de ses parents, et refuse de signer ces maudits et dérisoires papiers qui te permettraient de rester là où tu veux vivre ?! Quand ta femme et ce pays se débarrassent de toi, sous le prétexte qu’il te manque la signature d’une bécasse au bas d’un document froid ?! Tu fais une dépression, les crises d’angoisses se succèdent. Chaque soir tu entends ta folie gronder. Tes parents pleurent. Chacun de ceux que tu rencontres, aussi bien intentionnés soient-ils ont de ces maladresses et de ces réactions qui te condamnent à une plus grande solitude encore, à maudire un monde où les tiens sont souillés par la saloperie, Redeker, Le Figaro et tous ceux qui se sont pressés de leur emboîter le pas, trop heureux de justifier de leur lâcheté et de leur égoïsme par la façade bien commode de la défense d’une liberté d’expression à laquelle ils s’attachent pour ne pas perdre leur propriété privée et leurs colonnes dans un canard. Cette liberté d’expression qui est refusée à ceux que le système opprime parce que ce soir, comme tous les soirs que fait ce vieux monde dégueulasse, ils ne sont compris ni par toi N., ni par tes semblables ! Allez au diable !

      régis duffour

  • Puisqu’il est protégé par la police pourquoi ne si engage-t-il pas à moins que ce ne soit déja le cas dirait-on comme petit roquet à protèger des coups de pieds des passants mécontents ? Il aura plus de succès que comme "philosophe". Sa lacheté trouvera un terrain propice à sa "liberté d’expression" comme mode d’action tout simplement raciste et pourra s’uniformiser sous la bannière du maître-chien de la République sécuritaire et bien-pensante.
    Cette menace de mort est simplement une imprécation. Si certains voulaient le tuer ils l’auraient fait sans le prévenir. C’est vraiment du cinéma et du chantage et encore un prétexte pour dénoncer un islamo-fascisme qui serait général à tous les religieux arabes et installer la répression toujours plus. Un écran de fumée derrière lequel se cache le lâche qui a peur de sa propre violence et craint de récolter sa propre mort : celle de sa conscience.

  • Entièrement d’accord avec vous cher Maxime mais à une seule et unique condition : Faire le même tintamare pour Dieudo qui a été frappé une fois en martinique, avec ses 2 enfants à Paris sans compter les milliers de menaces de morts et de lancés d’acides sur les guichetères...

    Sans oublier Alain Soral qui s’est fait taper 2 fois de suites par les illuminés nervis du bétar ou de la LDJ...

    ALors cher Maxime avant ce moment, j’en ai rien à balancer des menaces sur ce pro-ultra-sionistes menteur et débile.

    Que Justice se fasse avant de déclamer des phrases philosophiques.

    • de Maxime Vivas

      Je vais donc vous rassurer, cher inconnu.

      Sur Soral. Je le connais depuis un salon du livre à Montmorillon. Quant il a fait l’objet d’une attaque du Betar, je lui ai envoyé aussitôt un mail de sympathie. Il m’a répondu. J’ai cru comprendre qu’il ne souhaitait pas une super-médiatisation de l’affaire, genre campagne de pétitions. Au demeurant, il avait fait l’objet de violences physiques, pas d’une menace de le tuer partout où il irait.

      Quant à Dieudonné, voici l’article que j’ai publié le 26 février 2004. On pourra noter au passage la constance de mon raisonnement sur la question de la liberté de s’exprimer sans risquer d’être tué.

      « Les excuses de Dieudonné.

      Dieudonné ne reprend nullement dans ses spectacles (ceux qu’il peut donner sans que les organisateurs, les caissières, le public ne soient menacés de mort ou visés par projection d’une bouteille d’acide) son sketch litigieux de chez Fogiel. Il ne cesse de s’excuser. Il l’a fait à la télé, à la radio, par écrit. Cent fois. Quiconque a assisté à l’extraordinaire médiatisation de l’affaire n’a pu que le constater.

      En vertu de quoi, le Canard Enchaîné de ce mercredi lui reproche en première page de ne pas vouloir ’corriger son tir calamiteux’ de ne pas reconnaître ’ses conneries’ tandis que France Inter de ce matin (jeudi 26 février) lui enjoint de reconnaître ses torts, de s’excuser !

      Bref, tel qui trébuche, sera lapidé (avant de pouvoir se relever) par mille justiciers sourds et aveugles.

      Plus grave, il est aujourd’hui acquis que nul humoriste ne se hasardera désormais à évoquer Israël dans ses sketches. La chose devient trop risquée, même pour un humoriste juif. On voit des intellectuels juifs en désaccord avec Sharon se faire traiter d’antisémites. Le sujet est donc réservé aux humoristes Israéliens, qui ne s’en privent pas.

      Bien entendu, la même exigence devra être appliquée à tous les sujets abordés par les amuseurs. A la première blague sur les femmes, Bigard devra s’expliquer devant les ligues féministes, ses spectacles seront interdits, son public bombardé de produits toxiques et, quand il se sera excusé mille fois, on lui reprochera de ne pas l’avoir fait une seule. Michel Leb dont les blagues sur les noirs s’agrémentent d’une gestuelle simiesque, connaîtra le même sort. Pour chaque humoriste on pourra agir ainsi. Nuance, les censeurs sont prêts à une concession : il faut que le sketch soit bon. Sinon, c’est l’hallali. L’affaire Dieudonné nous montre de surcroît que des groupes extrémistes, méprisant les lois de la République qui répriment le racisme, sont capables de se faire justice. Et plutôt cent fois qu’une ! Il ne serait pas monstrueux que des poursuites soient engagées contre eux pour violences et menaces de mort, les premières visant un public innocent, les secondes Dieudonné. On peut regretter la discrétion des journalistes sur ces derniers points. Il ne s’agit pas en effet de débordements verbaux improvisés mais d’actes violents et de promesses d’assassinat.

      Pourtant, la presse compte des journalistes de talent. En témoigne la richesse de leur vocabulaire. Naguère, un mur qui traversait la ville de Berlin était platement qualifié avec une belle unanimité de ’Mur de la honte’. Or, en quelques jours, j’ai noté que le mur en cours de construction en Israël (en partie sur des terres volées à l’occasion) donne lieu à un déluge de synonymes édulcorants. Il s’appelle : ’ligne de séparation, clôture de sécurité, barrière de sécurité, ligne de démarcation matérialisée, construction protectrice...’
      Encore un effort et le juste mot devrait s’imposer : un mur qui sépare deux peuples s’appelle ’Mur de l’apartheid’.

      Maxime Vivas »

      Sur Soral et Dieudonné que vous citez, je suis donc intervenu. Mais je vous concède qu’on doit bien pouvoir trouver des sujets où j’aurais dû prendre partie et où je ne l’ai pas fait.

  • Et qu’est-ce qu’il pense de Castro redeker ?

    • Bonne question : il pense la même chose que Mamère, la LCR et Fabius qui l’ont traité de "crapule". La même chose que Bové qui s’en est dit victime. la même chose que la totalité de l’Etat-major du PS (y compris celui ou celle qui aura la voix de certains qui me lisent ici), que la majorité de la direction du PCF et que toute la clique médiatique (à de rarissimes exceptions).

      On va pas tous les tuer, si ? S’il y a une pétition sur ce projet, je vote contre.

      Maxime Vivas