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DIME

Publie le samedi 14 octobre 2006 par Open-Publishing
4 commentaires

Voir le reportage de rai news 24

de Al Faraby

L ’armée d’occupation israélienne a-t-elle utilisé, au cours de l’été, dans la bande de Gaza, un nouveau type d’armes très performantes qui cause des blessures inhabituelles ? De nombreux témoignages font état de profondes brûlures et de membres sectionnés nettement, "comme s’ils l’avaient été par une scie", indique un médecin de l’hôpital Chifa, à Gaza, cité, mercredi 11 octobre, par le journal Haaretz.

Les corps des morts n’ont pas été déchiquetés par des éclats comme c’est le cas habituellement, et les médecins ont noté que les blessures comportent de minuscules orifices d’entrée. A l’intérieur, il y a de petites particules qui ne peuvent, selon les médecins, être détectées aux rayons X.

Une équipe de la chaîne de télévision italienne RAI 24news, la même qui avait révélé l’utilisation des bombes au phosphore lors de l’attaque américaine de Fallouja, en Irak, en novembre 2004, a enquêté sur ces blessures. Elle a abouti à la conclusion qu’il pouvait s’agir d’une nouvelle arme américaine appelée DIME (Dense Inert Metal Explosive), dont la particularité est d’être très performante pour détruire la cible choisie tout en causant des dégâts dans un rayon très limité de quelques mètres. C’est d’ailleurs ce qu’a reconnu un général israélien à la retraite, Yitzhak Ben-Israël.

Selon le site Internet des laboratoires de l’armée de l’air américaine, ce type de projectiles, qui serait au stade expérimental, est constitué d’une enveloppe en carbone avec à l’intérieur un mélange composé notamment de tungstène, métal qui est très conducteur de la chaleur. "Le résultat est beaucoup plus destructeur qu’un explosif normal, est-il indiqué, et l’impact des micro-shrapnels cause un effet similaire mais beaucoup plus puissant que l’onde de choc de la déflagration."

Les journalistes italiens ont fait analyser à l’université de Parme les particules récupérées sur les victimes. Selon les résultats, il s’agit "d’une grande concentration de carbone et de la présence de matériaux inhabituels comme le tungstène, l’aluminium et le cuivre". Ce qui laisse supposer qu’il s’agirait du DIME, l’arme adéquate pour les assassinats ciblés pratiqués par l’armée d’ocupation dans la bande de Gaza à partir de drones ou d’hélicoptères.

Ces nouveaux projectiles ont été utilisés à Gaza pendant la guerre contre le Liban, à une époque où tous les regards étaient tournés vers le pays. Depuis le 28 juin, date du lancement de l’opération Pluies d’été, après l’enlèvement trois jours auparavant du caporal israélien Gilad Shalit, l’armée d’occupation a mené d’innombrables incursions et bombardements dans la bande Gaza, tuant 240 personnes.

http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=3436

Messages

  • Pour la compréhension de cet article etait-il vraiment necessaire de montrer ces photos de chairs mutilées ? Ici ce ne sont pas je crois des journalistes en quêtes de sensationnel qui ecrivent leurs articles.

    jamy

    • Ah, mais si ! bien sûr, c’est affreux la guerre, bien sûr, on compatit, sincèrement. Mais pour nous - moi, en tout cas - ça reste très théorique, très "intellectuel", si je peux dire. Ces photos donnent envie de vomir ? Ouais. Elles nous rapprochent un peu de la réalité.

  • Bien entendu, c’était nécessaire de montrer ces photos. On se rend vraiment compte de la "nouveauté" de l’arme. Dès le début, cette sale guerre contre le Liban a été un Guarnica.
    La monstruosité ne fait pourtant pas la une de notre presse officielle... C’est l’acceptation implicite de l’horreur métallique qui m’écoeure, pas les corps brisés de ces pauvres gens.

  • La guerre ce n’est pas des mecs en verts qui se baladent. Pas plus que l’écran de contrôle où l’on constate la destruction de l’objectif.
    C’est surtout des victimes, des êtres humains dont la chair à brûler, c’est éparpiller à droite et à gauche.
    Montrer ces images, c’est le moindre que l’on peut faire pour que l’opinion change, pour que les victimes ne soient pas seules à porter le poids de la stupidité humaine.

    Hugo.