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Maxi-Livres perd aux prud’hommes contre Latifa Abed

Publie le mercredi 26 novembre 2003 par Open-Publishing

Le 28 octobre 2003, le Conseil de Prud’hommes de Créteil a condamné la direction de MAXI-LIVRES (à travers la Société PROLIBRA = les magasins Maxi-Livres), au bénéfice de Latifa Abed, salariée de l’Enseigne depuis 1989, responsable de magasin pendant 15 ans du Maxi-Livres de Montreuil fermé fin 2002, déléguée syndicale CGT de l’U.E.S. Maxi-Livres, travaillant depuis cet été au Maxi-Livres de la Gare de Lyon, à Paris.

Cette salariée avait saisi les Prud’hommes le 21 février 2003 pour réclamer l’application de ses droits, à savoir, l’obtention « d’un poste équivalent sous astreinte » alors qu’elle se voyait contrainte à rester chez elle, sans activité, (« assignée à résidence » selon les termes élégants de son PDG) suite à la fermeture de son poste de travail à Montreuil le 10 décembre 2002 et du fait du refus de l’Inspecteur du travail d’accéder à la demande de sa direction de la licencier*. Les juges ont clairement établi les responsabilités :

« Attendu qu’il est constant que Madame Latifa Abed est restée sans activité
du fait de son employeur de décembre 2002 à juillet 2003 »

La salariée réclamait le paiement d’éléments de salaires que sa direction refusait obstinément de lui payer du fait de son inactivité forcée alors qu’il lui était envoyé chez elle, à son domicile personnel, consignes de vente et matériel publicitaire à afficher dans les rayons ! Durant ces 7 mois d’inactivité involontaire, Latifa Abed n’a pourtant pas cessé de se rendre aux réunions liées à ses mandats de représentante du personnel afin de défendre les intérêts des salariés.

Le 28 octobre 2003, le Conseil des Prud’hommes, en audience de départage en référé, lui a donc donné raison et a condamné Maxi-Livres à lui payer son dû, déboutant Maxi-Livres qui réclamait que cette simple salariée soit condamnée à 7000 € (46 000 frs) !

Le Conseil n’a pas eu à statuer sur l’obtention du poste puisqu’entre temps, le 21 juillet 2003, Latifa Abed reprenait son activité dans la société après qu’elle-même ait mis en demeure la direction de Maxi-Livres, par un courrier en date du 17 juin 2003 , de lui proposer le poste de la Gare de Lyon qui se trouvait alors sans responsable.

ON GAGNE TOUJOURS À DÉFENDRE SES DROITS

* La direction de Maxi-Livres déposa alors un recours auprès du Ministre de l’Emploi qui ne donna pas suite à sa demande. Et preuve s’il en est de son acharnement à vouloir se débarrasser de cette salariée, la direction déposa aussitôt un recours à ce jour non jugé auprès du Tribunal administratif, n’hésitant pas à attaquer le Ministre pour abus de pouvoir !

CONTACT : cgtmaxilivres@voila.fr
Retrouvez la CGT Maxi-Livres sur le site du MAXI SYNDICAT
(= l’Intersyndicale CGT-FO-SUD de l’U.E.S. Maxi-Livres) sur le Net à l’adresse suivante http://lemaxisyndicat.site.voila.fr/