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Considérations obliques sur la mort (zaz)

Publie le dimanche 19 août 2007 par Open-Publishing

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Rappel :

 Les zaz sont une forme d’expression politique.
 Un zaz se définit comme un bon mot mauvais.
 Ok, certains sont atroces, mais c’est le principe qui le veut.

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Là où tu vois que la fiscalité est vraiment folle en France,

C’est que même les morts paient la TVA sur leur enterrement.

Krach de l’immobilier, l’avantage américain :

Là-bas, t’es ruiné, tu sautes d’un building : hop ! tes soucis sont réglés.
 En France, d’une part, tu peux pas te suicider à partir d’un simple rez-de- chaussée. Et d’un deuxième étage, tu sautes, tu remontes, tu sautes, tu remontes, t’es obligé le plus souvent de te faire en trois ou quatre fois.

La mégalo des politiques

On sous-estime leur mégalo. Ils te le disent pourtant, ils n’agissent pas pour de l’argent.

 Est-ce que tu imagines clairement que ceux qui réussissent c’est avec l’idée de finir en nom de rue plus tard ! Dans cette perspective absurde, De Gaulle, ok, est un cas d’exception, à lui seul il a un aéroport, une grande place et un porte-avion.

NDLR : Les députés sont très différents question abnégation. D’abord ils gagnent plus que le chef de l’Etat : ils font 6800 euros par mois, c’est eux-mêmes qui t’en ont informé à l’occasion des vacances contestées du président. En fait, ils touchent le double avec les primes : 11000 euros. Le triple avec les marges- arrière qui servent à payer leurs assistants parlementaires au premier rang desquels, au choix, tu trouveras leur jeune maîtresse, leur fille fébrile, ou leur dernier garçon débile. Une rumeur laissait entendre, tout récemment encore , qu’ils avaient en plus leurs cigarettes hors-taxes et même leur whisky dès lors qu’ils le prenaient directement à la buvette de l’Assemblée, mais ça c’est pas absolument vérifié, on préfèrera donc croire qu’il s’agit d’un pur bobard.)

Ah ! vanité des vanités !

D’un homme vain, le bon sens observera sans doute justement : « Mais à quoi lui sert-il, misère ! de vouloir emporter son argent dans la tombe !? ». (On peut exprimer une semblable dérision à propos d’une petite gloire modeste. Un homme politique contemporain n’a-t-il pas voulu sérieusement être inhumé dans la cathédrale de sa ville !)

 Evidemment, il y a, je sais, le cas massif de Toutankhamon.

 Bon, mais lui c’est pas pareil, c’était quand même d’abord un investissement.

Et la métempsycose, t’y crois, et que ça sert après à quelque chose ?

Bon, ben par exemple, si t’as été rhododendron dans un jardin anglais et qu’une vie après tu passes énarque dans l’administration française, ça te donne évidemment beaucoup d’aisance dans la langue de Shakespeare.

Avec la mort, la question délicate du respect

Aux obsèques de François Mitterrand, André Santini, sans doute impressionné, crut perspicace de remarquer : « Pour Giscard d’Estaing, on n’en avait pas fait autant ».

La mort représente aussi quelquefois des enjeux politiques extrêmement forts, il faut en avoir conscience

Personne ne le reconnaîtra officiellement, ni le gouvernement ni surtout les écolos, mais l’ourse Franska que les Slovènes nous avaient vendue en réalité extrêmement vieille et dépressive, l’ourse Franska s’est suicidée.

Edification ultime du pauvre gens

En son for intérieur, se dire intensément, lorsqu’on est smicard ou rmiste, que le pire pour mourir c’est d’avoir la fortune et tout pour être heureux.

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Les pensées zaz de l’Ocséna

Ocsena, Organisation contre le système-ENA... (et pour la démocratie avancée)
 http://ocsena.ouvaton.org
 ocsena.org@wanadoo.fr