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Appel : pour sauver la recherche, luttons contre la précarité !

Publie le samedi 20 mars 2004 par Open-Publishing

L’enseignement supérieur et la recherche sont assurés majoritairement par des personnels précaires :

80 000 précaires, ATER, vacataires, doctorants, post-docs, travailleurs illégaux

72 000 titulaires (Source : Rapport de la CJC sur le travail au noir, http://cjc.jeunes-chercheurs.org).

Comme dans d’autres secteurs de la société, l’emploi précaire est devenu une norme acceptée de tous. Il est temps de la remettre en cause. Les Etats Généraux de la recherche et de l’enseignement supérieur doivent considérer l’emploi précaire comme une question prioritaire et incontournable.

Dans le mouvement actuel, nous nous opposons bien sûr à la baisse drastique des moyens et des postes de titulaires mais aussi à la création de CDD dans les EPST et plus largement, à toute forme de contractualisation de la recherche non assortie d’une garantie d’emploi. La contractualisation est non seulement incompatible avec une recherche libre et non orientée mais elle est surtout une dégradation de nos conditions de travail et de vie.

Une recherche fonctionnant sur la contractualisation est une recherche qui répond à des intérêts marchands et à courts termes.

Ne pas savoir ce que l’on va devenir à la fin de son contrat, devoir faire ses preuves à vie, chercher sans cesse des financements, la mobilité non choisie... c’est vivre et travailler dans la précarité. La précarité c’est la non garantie de l’emploi.

Nous, enseignants-chercheurs précaires, exigeons l’arrêt du recours à la précarité dans l’enseignement et la recherche publique notamment par :
un véritable statut de salarié pour les doctorant-e-s.
la garantie de l’emploi dès la fin de la thèse.

Cette question de la précarité doit être relayée nationalement non seulement par tous les personnels précaires de l’enseignement supérieur et de la recherche, mais aussi par les différentes organisations, collectifs et syndicats.

Merci de nous faire parvenir votre position sur cette question, et de nous indiquer en particulier si vous (en tant qu’individu, organisation, collectif ou syndicat) soutenez, sur ces bases, la présence de représentant-e-s de collectifs de précaires à tous les EG locaux, régionaux et nationaux. Votre soutien nous permettra d’accéder à la représentativité nécessaire en vue d’une participation indispensable des précaires aux EG de la recherche et du supérieur.

De plus, il est important que les collectifs de précaires se fédèrent au niveau national, sur les bases que nous venons de présenter, afin de construire un argumentaire commun qui servira à peser dans les débats des futurs EG. Associez-vous à cet appel en le relayant auprès de tous vos contacts : précaires, titulaires, associations, collectifs, syndicats, collectifs SLR locaux, labos, départements, écoles doctorales... Merci de nous écrire dans tous les cas pour nous informer de votre décision et donner votre position (cecp@ouvaton.org).

Bonnes luttes

Pour signer en ligne :

http://cecp.ouvaton.org/