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La plainte en diffamation contre le site Bellaciao est rejetée

Publie le vendredi 12 octobre 2007 par Open-Publishing
8 commentaires

de Reporters sans frontières

"Nous nous félicitons de la décision du tribunal de Saint-Nazaire. C’est la seule issue favorable à cette affaire qui n’aurait jamais dû exister. Roberto Ferrario n’a fait que relayer in extenso un communiqué syndical en indiquant sa source", a déclaré Reporters sans frontières.

Publié le 16 septembre 2005, le communiqué accusait les Chantiers de l’Atlantique de se livrer au "banditisme patronal" et dénonçait leurs "pratiques mafieuses". L’entreprise avait alors décidé de porter plainte contre l’USM-CGT et Bellaciao pour ces mots qu’elle jugeait diffamatoires. La juge en charge du dossier, Mme Bironneau, avait cependant décidé de ne poursuivre que le site Internet en la personne de Roberto Ferrario.

Ce dernier a comparu devant le tribunal de Saint-Nazaire pour diffamation le 11 septembre 2007. L’entreprise demandait alors "un euro symbolique de dommages et intérêts" mais, le 2 octobre dernier, la cour a jugé la "plainte irrecevable" et a relaxé Roberto Ferrario.

Durant ces deux ans de procédure, le collectif franco-italien a été soutenu par de nombreuses organisations syndicales parmi lesquelles le Syndicat national des journalistes CGT, qui déclare aujourd’hui que "la liberté d’expression a gagné une bataille". L’USM-CGT avait également mis une pétition en ligne, qui a recueilli plus de 25 000 signatures.

http://www.rsf.org/article.php3?id_article=23954

Messages

  • C’est pourtant pas RSF qui a été d’une grande aide... Mais mieux vaut se féliciter du jugement .

    • RSF a publié un communiqué de soutien (avant le procès)...

    • RSF est capable à la fois de complaisance envers un Etat qui ratatine les journalistes plus que tout autre (les USA : plus de la moitié des 75 journalistes déjà tués cette année l’ont été dans des pays occupés par l’Armée US), de critiquer insidieusement les jeunes de banlieue en révolte et les syndicats en lutte, de détester les altermondialistes (que Médias, la revue de Ménard appelle « les rossignols du marxisme recyclés dans Attac ») et de faire semblant de défendre la liberté.

      RSF n’a jamais agi concrètement pour soutenir nos journalistes virés par les financiers patrons de presse qui pratiquent des « plans sociaux » lucratifs. Si elle a « soutenu » Bellaciao, c’est platoniquement, sans donner à son geste de retentissement, sans le médiatiser comme elle sait le faire pour d’autres de ses positions. Elle n’a pas déboursé un seul des euros reçus des contribuables (RSF est financée par plusieurs ministères).

      Bellaciao blanchi par la Justice, RSF vole au secours d’une victoire qui ne lui doit rien, se targuant de deux communiqués, un au début, un à la fin, aussi efficaces dans cette affaire que bourdonnement de la mouche du coche en haut de la côte.

      Par ailleurs, RSF n’aime ni les contestataires, ni les syndicats. Lisons ce qu’elle écrit dans son « Classement mondial de la liberté de la presse 2006 » (www.rsf.org/rubrique.php3?id_rubrique=638 - 43k) : « Par ailleurs, l’automne 2005 a été particulièrement difficile pour les journalistes français. Plusieurs d’entre eux ont été agressés ou menacés lors du conflit syndical né de la privatisation de la SNCM, en Corse, et pendant les violentes manifestations dans les banlieues françaises, en novembre. »

      Quand Joseph Prud’homme, le héros comique d’Henry Monnier, fut doté d’un sabre, il fut fou de joie (« Ce sabre est le plus beau jour de ma vie ! »). Il jura aussitôt de s’en servir «  pour protéger et défendre nos institutions, au besoin pour les combattre ».

      On a l’impression qu’avec l’outil RSF, Robert Ménard raisonne ainsi. En tout cas, les familles des journalistes tués par l’armée US sont en attente d’une action spectaculaire, d’une campagne d’information de RSF, d’une interpellation de Bush, d’une conférence de presse de Ménard à Washington, bref, de ce genre d’activisme que RSF déploie contre les pays pauvres, surtout s’ils se dressent devant l’Empire.

      On accordera, à la décharge de RSF, qu’elle ne s’attaque pas aux journalistes pour les faire taire. Encore que : en avril 2006, une ligne sous ma plume dans un quotidien lui ayant déplu, RSF me menaça publiquement d’un procès. Tant qu’elle ne concrétise pas cette envie, on évitera de la classer dans les rangs des « prédateurs de la liberté de la presse ».

      Mais de là à croire qu’elle la défend vraiment …

      Maxime Vivas

  • Lorsque des journalistes des médias communautaires du Venezuela ont été arrêtés par les forces antichavistes, RSF n’avait que des yeux doux pour les médias commerciaux golpistes qui subissaient les foudres (verbales) de Chavez.

    Dans une interview dans son magazine "Médias", Ménard interroge un certain Agueton (? de mémoire) et tous les deux dégomment les altermondialistes, se félicitent de la baisse de diffusion du Monde Diplomatique, étalent leur mépris des médias alternatifs sur Internet et Ménard s’exlame que "même (le magazine) CQFD défend Castro" - le dit magazine n’ayant jamais publié - à l’époque - le moindre article sur Cuba, etc, etc.

    Lorsqu’un néoconservateur du gouvernement Bush se félicite devant une commission du Sénat US du "relais que nous avons" en Europe, parlant de RSF, moi je me pose des questions. Enfin, je fais semblant de les poser parce que je crois que j’ai déjà les réponses...

    Alors tout ça, c’est du flan, histoire de pouvoir dire "mais oui, nous nous sommes exprimés...". Technique archi-rodée de RSF.

    A bon entendeur...

    VDJ

  • RSF se recyclerait-elle ? Serait-elle en pleine mutation ? Prendrait-elle un virage gauchiste ?
    Je ne le crois pas car il faut reconnaître qu’elle a fait le minimum.
    L’organisation dirigée par " l’adjudant Ménard " a simplement besoin de redorer son blason, de remettre un peu de vernis sur une façade largement décrépite.
    Cela ne saurait faire oublier son orientation fondamentale.
    Elle défend "la liberté de la presse et des journalistes" là et quand ça sert les intérêts de ses bailleurs de fonds.
    Nous savons bien en effet que l’organisation RSF, avec tous les moyens dont elle dispose, n’est pas financée par la vente de son fameux "album de photos" mais par les subventions et dons des généreux donateurs que sont les gouvernements des USA(et les différentes fondations en dépendant) et européens et par les fonds provenant de diverses firmes de marchands d’armes et propriétaires de médias.

    Gilbert de Charente-Maritime

    • Financement de RSF :

      http://www.rsf.org/article.php3?id_article=22497

      Extrait : Sanofi Aventis, Benetton, CFAO, Groupe Zeta,
      Fondation Soros, Center for a Free Cuba, National Endowment for Democracy,
      La Fnac, Carrefour, Casino, Monoprix, Cora, les sites Internet alapage.com, fnac.com et amazon.fr, A2Presse
      etc.

    • Chers amis de Bellaciao, bonjour,

      Je lis le communiqué de presse de RSF applaudissant à votre victoire. Je comprends que tout soutien vous réjouisse. Mais je doute de la qualité de ce dernier ; non : je suis convaincu que ce communiqué, contraint et forcé, est totalement hypocrite. Comment RSF pourrait-elle sans se déconsidérer totalement ne pas voler au secours de la victoire d’un journaliste ? Et si quelqu’un peut encore douter qu’il consulte : « Reporters Sans Frontières. La liberté de la presse et mon hamster à moi, par Viktor Dedaj in : http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=1733/

      En effet nul n’ignore combien les cris, les actions spectaculaires et les banderoles de RSF sont sélectives et proportionnelles à la profondeur du rouge des gouvernements sur la sellette et que le seul pays qui a eu l’honneur de voir des « militants » de RSF s’enchaîner aux grilles de son ambassade c’est Cuba, ce seul pays où jamais, depuis 1959, aucun journaliste n’a été assassiné par les forces gouvernementales et où jamais la police n’a réprimé ni une manifestation ni une grève. Seuls deux chefs d’Etat provoquent la fureur de RSF : Castro, bien sûr, et Chávez. Alors son communiqué jaune, moi je le lui retourne avec un NON MERCI bien ferme. Pour moi, c’est exactement comme quand Bush ou Sarkozy parlent de Liberté et des Droits de l’Homme.

      N’est-il pas temps que quelqu’un écrive la véridique et totale histoire de RSF pour que les masques tombent ?

      Sincères amitiés

    • "N’est-il pas temps que quelqu’un écrive la véridique et totale histoire de RSF pour que les masques tombent ?" dis-tu.

      Je me suis laissé dire qu’un livre allait sortir en novembre sur le sujet.
      Je ne manquerai pas de vous en dire plus en temps opportun.

      MV.