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emeutes de la faim ,un problème mondial

Publie le jeudi 10 avril 2008 par Open-Publishing
3 commentaires

emeutes de la faim ,en afrique noire ,au mexique ,en egypte ,en Inde ,...en haiti...et nous ?

Haïti : les "émeutes de la faim" gagnent les rues de Port-au-Prince
LE MONDE | 09.04.08 | 14h33 • Mis à jour le 09.04.08 | 14h33
SAINT-DOMINGUE CORRESPONDANT
Des violentes manifestations contre la vie chère se sont étendues, mardi 8 avril, dans la capitale haïtienne, Port-au-Prince, où des casques bleus brésiliens ont déployé des blindés légers pour protéger le palais présidentiel. Une quinzaine de personnes ont été blessées par balles, un véhicule de la Mission de stabilisation des Nations unies en Haïti (Minustah) a été incendié et plusieurs commerces ont été pillés.

L’Afrique risque un "tsunami économique" selon l’UE
La flambée du prix des produits de première nécessité fait courir à l’Afrique un risque de "vrai tsunami économique et humanitaire", a mis en garde, mardi 8 avril, Louis Michel, commissaire de l’Union européenne chargé du développement, après une entrevue avec le président de la commission de l’Union africaine, Jean Ping. Ce dernier a parlé d’un "défi majeur" et appelé la communauté internationale à se mobiliser pour réinvestir dans l’agriculture en Afrique, selon le communiqué de la commission.
Au Burkina Faso, une grève de deux jours a ainsi été lancée par les syndicats, mardi, pour protester contre la hausse des prix. La première journée de grève a été moyennement suivie. Le mouvement a été déclenché pour exiger notamment du gouvernement une réduction "significative et effective" des prix des produits de base tels que le riz, le mil, le maïs, le haricot, l’huile, le sel, le sucre et le lait. Les syndicats demandent également la réduction de plusieurs taxes, dont celle sur les produits pétroliers. - (AFP.)
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Depuis le début des "émeutes de la faim", le 3 avril dans la ville méridionale des Cayes, cinq personnes ont été tuées et une cinquantaine d’autres blessées lors de violents affrontements avec la police haïtienne appuyée par les casques bleus. Les prix des denrées de base, le riz, le maïs et le sucre, se sont envolés ces dernières semaines.
Mardi, des groupes de manifestants très excités ont tenté d’enfoncer, à l’aide de poubelles, les grilles de l’imposant palais présidentiel, au centre de Port-au-Prince. Un photographe, Jean-Jacques Augustin, et un cameraman, Leblanc Makenzy, ont été blessés par des balles en caoutchouc tirées par les soldats onusiens pour disperser les manifestants.
Des groupes de casseurs ont endommagé de nombreux véhicules et attaqué à coup de pierres les locaux du quotidien Le Matin, dans la banlieue résidentielle de Pétionville. Des barrages de pneus enflammés ont interrompu la circulation dans les quartiers populaires de Martissant, de Fontamara et de Cité Soleil, où des manifestants réclamaient la démission du président René Préval.
Le secrétaire d’Etat à la sécurité publique, Eucher-Luc Joseph, a lancé une sévère mise en garde aux casseurs. "Nous ne tolérerons pas que la vie des gens soit menacée, les forces de sécurité agiront avec vigueur", a-t-il lancé à la télévision. Le 4 avril, le premier ministre, Jacques Edouard Alexis, a accusé les trafiquants de drogue et les contrebandiers, très actifs dans le sud du pays, "de manipuler" les manifestants.
A New York, le Conseil de sécurité des Nations unies a renouvelé son appui au gouvernement haïtien et à la Minustah. Le chef de cette mission, le Tunisien Hedi Annabi, a souligné "l’extrême fragilité" des progrès accomplis pour "stabiliser" Haïti, où l’ONU a envoyé 9 000 militaires et policiers, pour la plupart latino-américains.
Le premier ministre vient d’annoncer le rapide déblocage de 1,6 milliard de gourdes (27 millions d’euros) pour la création d’emplois, l’ouverture de restaurants communautaires et l’octroi de microcrédits. Des mesures bien tardives pour les dizaines de milliers de manifestants dont le cri de ralliement est "Nou grangou" - "Nous avons faim", en créole.
Jean-Michel Caroit
Article paru dans l’édition du 10.04.08.

ET .........

Les Restos du cœur face à la flambée des prix

FRANCE. La hausse du coût des produits alimentaires menace le travail des associations caritatives. Pour préserver leur volume d’aide, elles appellent Matignon à la rescousse.

Caroline Stevan
Jeudi 10 avril 2008

Plus de pauvres, moins de nourriture. Telle est l’équation compliquée à laquelle sont confrontées les associations caritatives françaises. Leur budget n’a en effet guère évolué par rapport à 2007, alors que les prix des denrées alimentaires se sont envolés. Le Programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD), dont elles dépendent largement pour l’achat des matières premières, a accru son enveloppe de 10 millions d’euros pour cette année (304 millions en tout) mais ce geste ne couvre ni l’augmentation du nombre d’Etats bénéficiaires ni la flambée des cours des céréales.

« Le lait coûte 25% de plus qu’il y a un an, le prix des pâtes a doublé sur la même période. Quant au riz, il a augmenté de plus de 100% en une semaine ! On ne peut pas s’en sortir avec les mêmes moyens », déplore Pascal Decoopman, responsable des approvisionnements et de la logistique aux Restos du cœur. Face à cette situation, les quatre poids lourds de l’aide alimentaire dans l’Hexagone que sont les Restos du cœur, la Croix-Rouge, les Banques alimentaires et le Secours populaire ont décidé d’interpeller les autorités. Une rencontre - informelle - a eu lieu lundi à Matignon et un courrier a été adressé au premier ministre François Fillon. « La France prend la présidence de l’Union européenne cet été, nous espérons qu’elle favorisera un accroissement du budget alloué au PEAD. A terme, il serait opportun de raisonner en matière de volume et non plus de montant financier », plaide Pascal Decoopman. Les quatre organisations ont estimé la perte liée au PEAD pour cette année à quelque 9900 tonnes de nourriture, soit l’équivalent de 14 millions de repas.

Plus de bénéficiaires

La hausse des tarifs des matières premières est encore aggravée par celle du pétrole. La Fédération des banques alimentaires, qui distribue plus de 70000 tonnes de nourriture chaque année via 4900 associations, est particulièrement touchée. « Nos camions effectuent des tournées quotidiennes à travers la France pour récupérer la nourriture qu’on veut bien nous donner, explique Laurence Devault, porte-parole. Les supermarchés nous offrent les produits qui approchent de la péremption, nous devons donc les répartir dans les centres de distribution le jour même. Cela multiplie les trajets. »

La diminution du pouvoir d’achat des associations caritatives est forcément concomitante à celle de la population. Certaines cantines voient donc leur fréquentation croître. « Alors que nos coûts ont augmenté de 10% par rapport à 2007, le nombre de nos bénéficiaires grimpe quasiment dans les mêmes proportions. Certaines personnes, qui bouclaient tout juste leur fin de mois jusque-là - parmi lesquelles des retraités, des travailleurs précaires ou des étudiants - doivent désormais recourir à nos services », souligne Didier Piard, directeur de l’action sociale à la Croix-Rouge française.

Face aux chamboulements du marché de l’alimentaire, le cahier des charges des distributeurs de colis est lui aussi en train de se modifier. « La plupart des démunis achetaient auparavant les produits de base, comme les pâtes et le riz, et nous complétions avec du poisson, de la viande ou des légumes, note Laurence Devault. Nous devons désormais nous débrouiller pour leur donner tout cela à la fois, dans un souci d’équilibre. »

Les organisations redoublent d’énergie pour compenser les pertes. Les banques alimentaires forment des « bénévoles à la prospection », la Croix-Rouge propose d’utiliser les programmes de réinsertion professionnelle pour aller ramasser les surplus chez les producteurs. Plus prosaïques, les fidèles de Coluche font un appel aux dons.

Messages

  • Je croyais que le grand Nestor etait mort assassiné par les sbires de Leon
    le maitre à penser de la LCR, de LO et du PT.Aurait il ressussité ?

    • La faim est un problème pour qui veut la soulager, comm le montre cet article.

      Mais la faim n’est pas un PROBLEME mondial, au sens où il n’y aurait pas de solution !!!

      Moins d’argent pour les ARMES qui tuent = pluss pour manger pour VIVRE ! C’est pourtant simple !

  • nestor ...est comme le fantome de la jungle , il ne mourra jamais...je l espere en tout cas

    La Makhnovtchina est universelle et immortelle.
    Là où les masses laborieuses ne se laisseront pas subjuguer, là où elles cultiveront l’amour de l’indépendance, là où elles concentreront et fixeront leur esprit et leur volonté de classe, elles créeront toujours leurs propres mouvements sociaux historiques, elles agiront selon leur propre entendement. C’est ce qui constitue la véritable essence de la Makhnovtchina.
    La tragédie sanglante des paysans et des ouvriers russes ne saurait passer sans laisser des traces. Plus que toute autre chose, la pratique du socialisme en Russie a démontré que les classes laborieuses n’ont pas d’amis, qu’elles n’ont que des ennemis qui cherchent à s’emparer des fruits de leur travail. Le socialisme étatiste a démontré pleinement qu’il se range, lui aussi, au nombre de leurs ennemis. Cette idée s’implantera de plus en plus fermement, d’année en année, dans la conscience des masses du peuple.
    Prolétaires du monde entier, descendez dans vos propres profondeurs, cherchez-y la vérité, créez-la vous-mêmes ! Vous ne la trouverez nulle part ailleurs.
    Tel est le mot d’ordre légué par la Makhnovtchina russe aux travailleurs du monde."
    piotr archinov

    Makhno