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La crise financière, c’est la crise du capitalisme

Publie le mercredi 15 octobre 2008 par Open-Publishing
2 commentaires

La crise que nous vivons est celle du système capitaliste. Le développement du capitalisme passe par l’accumulation du capital et sa financiarisation. La contradiction du capitalisme est que pour se développer il doit exploiter le salariat et qu’en même temps le salariat est le créateur de la valeur réelle. La contradiction ne pourra pas se résoudre dans le capitalisme lui-même. Toutes les mesures pro-capitalistes qui seront prises ne pourront que renforcer la faillite du système car elles appronfidissent les causes de sa perte même si elles peuvent en retarder les effets immédiats. Il faut penser de façon dialectique pour comprendre ce qui se passe. Les enseignements de Karl Marx ne sont pas inutiles en la circonstance. L’avenir appartient à ceux qui dans le salariat pourront penser le monde autrement que par le manichéisme dogmatique de la grande bourgeoisie et de ses valets politiques comme M. Sarkozy ou les dirigeants du Parti socialiste qui en s’abstenant à l’assemblée nationale sur le plan de sauvetage ne font qu’aggraver la crise puisqu’ils renoncent comme la droite à la combattre par une lutte conséquente contre le capitalisme.

Jean-Paul LEGRAND
militant communiste
Maire-Adjoint PCF de Creil

http://creil-avenir.com

Messages

  • Tout à fait d’accord, et il est plus que jamais indispensable de lier l’exploitation capitaliste t la crise actuelle, qui sont deux réalités liées. Malheureusement, Marie-Georges Buffet n’a pas fait de façon précise ce lien ce matin sur France-Inter.

    Faire ce lien est aujourd’hui indispensable, et aussi proposer un projet qui soit plus clair que "plus de droits pour les salariés". De même, parler de "dépassement du capitalisme" ne dit rien aux auditeurs. Si la base de ce système est l’exploitation dans le cadre de l’entreprise privée, il faut proposer l’abolition de cette forme juridique (SA, SARL, etc.) pour transformer ces entreprises en sociétés gérées par tous ceux qui y travaillent. Et pour ce passage, il faudra bien une date, un moment. Bien entendu, il faut aussi de puissants services publics (donc des nationalisations).

    Pour ma part, c’est cela que j’attends d’une organisation politique, un projet concret de rupture avec le cœur du capitalisme, l’exploitation du travail humain. Comme tu le dis, Jean-Paul, le combat contre les spéculateurs est vain si l’exploitation elle-même n’est pas mise en cause. Car quand les réglementations liées aux compromis de 1945 ont été abandonnées, il s’agissait bien pour les capitalistes de sortir d’une contradiction, celle d’un profit décroissant au début des années 70, pour entamer une nouvelle période, marquée par les privatisations, les crédits de toutes sortes, et une consommation artificiellement soutenue tandis que les salaires stagnaient. Ce choix aboutit à une nouvelle contradiction, et il est dommage que l’on soit si peu prêts à promouvoir autre chose, car idéologiquement, les libéraux sont dans le pétrin.

  • L’important dans cette affaire est la position du PS. L’abstention n’est que circonstantielle, si le Pcf s’était seulement abstenu, il est clair (Valls..) que les socialistes auraient voté le plan Sarko. Au passage, ceci montre combien le poids politique du Pc et de ses députés est sous évalué. Mais cela montre aussi que le PS n’envisage plus aucune "collectivisation ou nationalisation" durable, de la moindre partie du système bancaire.

    Donc, qu’aucune démarche concrète, autre que capitaliste n’est, au PS à l’ordre du jour, et que, devant cette crise, l’éventuelle présidence de Ségo aurait été identique à celle de Sarko. Tout le pb de la gauche, et du Pc en particulier, est de montrer cette situation aux électeurs.

    CN46400